Archives annuelles : 2013

Les 2/3 des femmes en emploi sont localisées dans 21 métiers (surtout le fait des services et du commerce), avec plus de 60% de femmes dans ces métiers, alors qu’elles le sont peu dans la production ; l’éducation conduit souvent à la parité.

 La « ségrégation professionnelle » se réfère à la mesure d’une distance entre les répartitions des hommes et des femmes selon les métiers (indice de dissimilarité de Duncan et Duncan).

 

Sur les trois dernières décennies, le taux d’emploi des femmes de 15 à 64 ans a continûment augmenté, se rapprochant de celui des hommes (de 51,4% en 1983 à 59,7% en 2011, tandis que celui des hommes a diminué de 75,4% à 68,2%) ; la part des femmes dans la population en emploi est passée de 41,7% en 1983 à 47,5% en 2011.

47% des femmes se concentrent en 2011 (53% en 1983) dans une dizaine de métiers (parmi un total de 86), bien plus que chez les hommes (les 10 professions qui concentrent le plus d’hommes n’emploient que 31 % d’entre eux).

 

Les métiers les plus « féminins » : Les 21 métiers ci-dessous ont au moins 60% de femmes dans leurs effectifs et emploient 7,7 millions de femmes (63% des femmes en emploi) :

Femmes

Aides domicile,

Assistantes maternelles

Secrétaires

Employés

de maison

Aides

soignants

Infirmiers

Sages femmes

Coiffure

Soins beauté

Employés

comptabilité

Caissiers

Employés

libre-service

Employés

Banques

assurances

Employés administratifs

d’entreprise

Vendeurs

% dans l’emploi

97,7

97,6

94,3

90,4

476

87,7

84,6

78,5

77,1

76,9

73,5

Nbre (milliers)

969

424

230

521

87,7

200,8

283

230

471,9

303

610

 

Femmes

Employés administratifs

Fonction publique

Action sociale,

orientation

Para

médical

Agents

entretien

Ouvrier

textile

Prof interm

Fonction

publique

Techniciens

banques

assurances

Enseignants

Action culturelle,

sportive

Communication

% dans l’emploi

73,4

72,8

71,3

70,5

70

68,5

65,9

65,7

59,7

58,6

Nbre (milliers)

592

232,2

283,1

870

45,5

283,6

129,8

685

214,3

99,0

 Les métiers les moins féminins : ils sont localisés dans la production : avec peu d’ouvriers qualifiés, davantage d’ouvriers non qualifiés et d’agents de maitrise, notamment dans la construction (entre 2,1 dans les emplois d’ouvriers gros œuvre, 6,9% dans les emplois d’ouvriers non qualifiés du second œuvre et 7,8% au sein des techniciens et des agents de maitrise), dans l’industrie (ouvrier non qualifiés, entre 18 et 45%) ; 10% sont conducteurs de véhicules, 15% dans l’armée, la police, les pompiers. 20% sont cadres du BTP ou architectes, 22,5% ingénieurs et cadres techniques de l’industrie. 20% ingénieurs informatique et télécom, 23% personnels de recherche, 30% cadres commerciaux

 

Entre 40 et 60% des emplois occupés par des femmes sont des emplois qui demandent souvent une formation spécialisée voire supérieure : ils sont 1,6 million (13% des emplois féminins) :

Femmes

Agents transports,

tourisme

Formateurs

Professions

du droit

Médecins

et assimilés

Agents maitrise

du commerce

Cadre du

public

Cadres

banque…

Artisans

et employés

Profes

spectacles

% dans l’emploi

57,1

54,7

52

48,4

46,7

45,1

42,4

42,2

41,1

Nbre (milliers)

105,1

74,9

48,4

184,4

270,9

208,4

120,4

53,2

155,8

 

Femmes

Cuisiniers

Patrons, cadres HCR

Agents commerciaux, VRP

% dans l’emploi

37,2

37,1

37,1

Nbre (milliers)

130,6

80,5

196,6

 Les hommes et les femmes les plus diplômés occupent de plus en plus les mêmes emplois ; la ségrégation est, chaque année de 1983 à 2011, plus faible pour les personnes en emploi avec un niveau de diplôme supérieur à bac +2, s’expliquant notamment par 2 métiers, les enseignants (de 56 à 66% des enseignants sont des femmes) et les cadres des services administratifs, comptables et financiers (à dominance masculine en 1983 et devenu mixte en 2011).

Par contre, l’indice de ségrégation a augmenté pour les personnes non diplômées ou titulaires du seul brevet des collèges (les aides à domicile, aides ménagères, assistantes maternelles, les employés de maison, les aides-soignants). La ségrégation pour les titulaires d’un CAP/BEP, en raison de la forte spécialisation des métiers (secrétaires, d’employés de la comptabilité, d’employés administratifs de la fonction publique, ouvriers non qualifiés du textile et cuir) tend à se réduire.

 

La ségrégation professionnelle reste élevée parmi les jeunes

En 1983, l’indice de ségrégation calculé par tranches d’âge était très hétérogène et nettement plus élevé pour les jeunes de 15 à 29 ans que pour les seniors de 50 ans et plus ; trente ans plus tard, le panorama est très différent : la ségrégation a eu tendance à baisser pour les 15-29 ans mais elle a nettement augmenté pour les seniors ; toutefois, les emplois des jeunes hommes et des jeunes femmes restent répartis de manière moins égalitaire que ceux de leurs aînés, mais l’indice de ségrégation est beaucoup plus homogène entre tranches d’âge qu’en 1983 ; entre 1983 et 2002, la baisse de l’indice de ségrégation s’explique par la réussite scolaire croissante des filles qui a permis leur accès à des métiers qualifiés et moins inégalement occupés par les femmes et les hommes, mais entre 2002 et 2007, des métiers très féminins comme les aides soignants et les infirmiers, ont été particulièrement dynamiques.

 

La ségrégation professionnelle augmente avec le nombre d’enfants : plus ce dernier est élevé, plus l’indice de ségrégation est fort ; la répartition des femmes et des hommes dans les différents métiers est plus différenciée quand le nombre d’enfants augmente. Si l’on distingue selon l’âge de l’enfant, la ségrégation apparaît un peu plus forte pour les personnes ayant au moins un jeune enfant non scolarisé (de moins de 3 ans) ; certains postes sont difficilement accessibles aux mères de jeunes enfants (horaires des assistantes maternelles, préjugés au sein des employeurs…)

 

La ségrégation professionnelle diminue pour les personnes de nationalité étrangère, même si elle est plus élevée pour les personnes étrangères travaillant en France que pour les personnes de nationalité française, la répartition des femmes et des hommes dans les différents métiers est toutefois plus égalitaire, renvoyant en partie à des différences de diplôme (46% peu ou pas diplômées contre 21% de celles de nationalité française).

 

Moins de ségrégation professionnelle en Île-de-France, un écart qui tient à la surreprésentation francilienne des cadres, moins inégalement occupés par les femmes et les hommes ; entre 1983 et 2001, l’indice de ségrégation professionnelle pour la région Île-de-France a baissé de manière continue et plus forte (-12 points) que l’indice pour l’ensemble des régions (-3 points).

Si l’on distingue les aires rurales des aires urbaines en excluant l’agglomération parisienne, on observe depuis 1991 une augmentation de l’indice de ségrégation professionnelle en milieu rural de 3 points jusqu’à une valeur de 57 en 2011. À l’opposé, la ségrégation baisse de 5 points pour les individus en emploi résidant dans une aire urbaine pour aboutir à un indice de ségrégation de 53 en 2011.

 

La ségrégation professionnelle est plus forte dans le secteur privé (indice de 56) que dans le secteur public (indice de 40) ; la ségrégation baisse plus dans le public (-13 points entre 1983 et 2011) que dans le privé (-8 points).

SOMMAIRE

L’ANPE obtient de meilleurs résultats pour le placement et la durabilité des emplois des chômeurs dans le cadre des programmes d’accompagnement renforcé ; toutefois ce sont les plus employables qui connaissent les résultats les plus favorables.

Lors de l’entrée au chômage, Pôle Emploi cherche à identifier les personnes les plus vulnérables et les plus éloignées du marché du travail afin de leur proposer des services spécifiques.

 

Cette identification est réalisée soit par le seul jugement/diagnostic d’un conseiller, ou par l’application de critères simples (le sexe, l’âge, les qualifications du chômeur), ou encore par profilage/ciblage (recours à des techniques statistiques mobilisant des données détaillées relatives au chômeur et au marché du travail) :

Pour les publics identifiés comme les plus en difficulté, est souvent prévue la possibilité d’une orientation précoce vers des programmes actifs du marché du travail, dont des programmes d’accompagnement renforcé, qui peuvent être mis en œuvre par le service public de l’emploi lui-même ou sous-traités à des organismes privés.

– Pour les personnes les moins éloignées du marché du travail, un certain nombre de services publics prévoient une période « passerelle », d’une durée variant de 6 à 18 mois, pendant laquelle les chômeurs sont laissés relativement autonomes dans leurs recherches d’emploi, tout en pouvant bénéficier de conseils ou d’ateliers ; l’effectivité des recherches d’emploi est contrôlée par le SPE et des sanctions peuvent être appliquées ; à l’issue de cette phase, les personnes qui n’ont pas retrouvé d’emploi peuvent être orientées vers des programmes actifs du marché du travail auxquels la participation est souvent obligatoire.

 

Les différentes évaluations montrent que le service public assure un meilleur retour à l’emploi des demandeurs d’emploi que les opérateurs privés, mais que l’accompagnement est plus intensif lorsqu’il est réalisé par les opérateurs privés ; les évaluations montrent aussi que les opérateurs privés réagissent fortement aux incitations financières contractuelles.

 

Les programmes d’accompagnement renforcé

Les évaluations convergent dans leurs principaux résultats : ils permettent de réduire de façon significative les durées de chômage et la stabilité de l’emploi (accès à des emplois de durée plus longue) ; les dispositifs sont d’autant plus efficaces que le niveau d’accompagnement est intensif ; ils sont plus efficaces pour les jeunes et les plus diplômés.

 

Le plan d’aide au retour à l’emploi (PARE), mis en place au 1er juillet 2001, s’adresse à tous les chômeurs inscrits à l’ANPE, indemnisés ou non ; il combine un système d’allocations chômage plus généreux et un renforcement des mesures d’accompagnement grâce au Projet d’action personnalisé (PAP) (devenu en janvier 2006 le Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi) ; ce dernier peut comporter 4 « produits » : un bilan de compétences simple (un jour), un bilan approfondi (20 heures échelonnées), un suivi conseil dit « objectif emploi » (sur 3 mois maximum) ou un suivi conseil « objectif projet » (changement de projet professionnel, 3 mois)

 

Les quatre prestations sont évaluées ; elles font état d’une légère augmentation du taux de retour à l’emploi, mais surtout réduisent très sensiblement la probabilité d’un nouvel épisode de chômagedans les mois qui suivent ; la prestation « objectif emploi » est la plus efficace.

L’efficacité des dispositifs diffère selon les caractéristiques des chômeurs ; elles sont particulièrement efficaces pour les chômeurs ayant déjà connu un épisode de chômage ; les bilans de compétences apparaissent plus efficaces pour les jeunes ; les prestations « objectif emploi » et « objectif projet » sont plus efficaces pour les personnes les plus diplômées.

 

L’expérimentation OPP-CVE : en 2007, l’Unédic et l’ANPE ont expérimenté des prestations d’accompagnement renforcé de demandeurs d’emploi présentant des risques de chômage de longue durée ; l’Unédic a fait appel à des opérateurs privés de placement (OPP) dans dix régions tandis que l’ANPE a mis en place « Cap Vers l’Entreprise » (CVE) dans six régions ; les prestations consistent en un suivi hebdomadaire personnalisé pendant 6 mois, par un conseiller unique, chargé d’accompagner un nombre limité de demandeurs d’emploi.

L’accompagnement mis en œuvre par les OPP est proposé uniquement aux demandeurs d’emploi qui ont un droit d’indemnisation ouvert pour au moins 365 jours et dont la demande d’emploi est récente de moins de 3 mois, tandis que CVE est accessible à tous les demandeurs appartenant au public cible.

Par comparaison avec l’accompagnement classique, les programmes OPP et CVE accroissent significativement les sorties des listes de l’ANPE vers l’emploi, 6 et 12 mois après l’entrée dans le programme : de 37 à 42,6% en taux de sortie pour les OPP, de 39 à 43,6% pour l’ANPE ; les meilleurs résultats quant au maintien dans l’emploi laisse penser que le programme est plus efficace s’il intervient rapidement après l’inscription au chômage.

 

2007-2008 : l’expérimentation auprès des jeunes diplômés

Dans dix régions, le ministère de l’emploi a conduit une action d’accompagnement de jeunes demandeurs d’emploi de moins de 30 ans, qui avaient validé un diplôme de niveau Bac+2 ou plus, inscrits sur les listes de l’ANPE depuis 6 mois ou l’avaient été pendant 12 mois au cours des 18 derniers mois ; l’action a été confiée à des opérateurs privés. Elle comportait une première phase d’accompagnement renforcé vers l’emploi de six mois maximum, pendant laquelle le conseiller, lors d’un suivi hebdomadaire, devait notamment proposer au jeune bénéficiaire de réaliser un bilan de compétences, établir avec lui des plans d’actions, le préparer aux entretiens de recrutements, etc. Elle comportait ensuite une phase d’accompagnement dans l’emploi de 6 mois au cours de laquelle des contacts réguliers entre le jeune et son conseiller OPP visaient à désamorcer les éventuelles difficultés.

Les jeunes accompagnés par les opérateurs privés ont eu davantage d’entretiens avec leur conseiller (bilans de compétence, conseils pour établir un CV ou rédiger des lettres de candidature) que s’ils avaient bénéficié d’un accompagnement classique de l’ANPE ; à l’horizon de 8 mois, l’accompagnement renforcé n’a pas eu d’impact global sur l’emploi des jeunes, mais il a toutefois permis d’augmenter significativement le taux d’emploi en CDD (de 17% à 20%) ; ce programme a eu beaucoup plus d’impact sur les hommes que sur les femmes, et pour les plus diplômés, étant ainsi plus efficace pour les jeunes les moins éloignés de l’emploi durable.

 

Au-delà des programmes, les conseillers peuvent, par leurs pratiques professionnelles ou encore leurs caractéristiques personnelles, influencer les chances de retour à l’emploi des demandeurs d’emploi, notamment ceux qui entretiennent des relations directes avec des entreprises ; l’effet est plus important pour les demandeurs d’emploi les moins qualifiés. Le fait d’avoir un conseiller proche du demandeur d’emploi en termes d’âge, de genre ou de niveau d’éducation augmente aussi les probabilités d’emploi.

 

L’évaluation des expérimentations d’accompagnement renforcé (2007-2008)

 

L’orientation des demandeurs d’emploi a été réalisée par tirage au sort vers l’un des trois dispositifs : accompagnement renforcé de 6 mois réalisé par un opérateur privé (dispositif OPP), accompagnement renforcé de 6 mois réalisé par des équipes dédiées du service public de l’emploi (dispositif CVE « Cap vers l’entreprise » de l’ANPE) et parcours d’accompagnement classique de l’ANPE (qui a servi de groupe de contrôle).

6 mois après l’entrée en accompagnement, l’OPP augmente de 4,2 points et le CVE de 9,1 points, au regard des 27% pour l’accompagnement classique par le SPE ; l’évaluation montre également que les deux programmes en situation de concurrence, ont des impacts plus forts que dans les zones où seul un des programmes est déployé.

L’accompagnement par les OPP se révèle surtout efficace pour les demandeurs d’emploi diplômés, les femmes et les jeunes tandis que l’impact du programme CVE est un peu moins différencié selon les publics.

 

Les opérateurs privés sont très sensibles à la nature et au design des contrats de sous-traitance ; les opérateurs privés se sont concentrés sur une cible précise que sont les emplois éligibles au paiement de l’intégralité de la prestation (emplois d’une durée supérieure à 6 mois, durée de travail supérieure à 110h par mois), sans impact additionnel sur les autres formes d’emploi, au contraire, du dispositif public qui augmente dans tous les types de retours durables à l’emploi.

Les performances des opérateurs privés suggèrent que dans une optique de maximisation de leurs profits, recruter le plus grand nombre possible de demandeurs d’emploi (pas d’effet d’écrémage) est préférable tout en concentrant les efforts de placement sur les personnes ayant le plus de chances de retrouver un emploi éligible au paiement intégral de la prestation. Le rapport coût/avantage de cet accompagnement est favorable au dispositif public (une diminution des dépenses d’indemnisation entre 6% et 8% soit entre 17 et 19 jours d’indemnisation de moins que dans le parcours classique), alors que L’accompagnement par les opérateurs privés ne réduit pas la durée d’indemnisation par rapport à l’accompagnement classique.

 

L’évaluation de l’expérimentation de l’accompagnement des jeunes diplômés (2007-2009)

 

À l’horizon de 8 mois, l’accompagnement renforcé par les OPP n’a pas eu, globalement, d’impact significatif sur l’emploi ou l’emploi durable des jeunes diplômés par rapport à l’accompagnement classique réalisé par l’ANPE ou ses co-traitants comme l’APEC ; ce résultat rejoint la littérature internationale. L’effet de l’accompagnement par un OPP a néanmoins été positif pour les jeunes qui n’avaient pas d’emploi au moment de leur orientation vers l’opérateur privé, cette amélioration de l’insertion étant surtout liée à une hausse de la part de jeunes occupant un CDD d’au moins 6 mois ;chaque OPP était rémunéré en fonction de ses résultats, 25 % du montant forfaitaire par bénéficiaire étant versés au début de l’accompagnement, 40 % si le jeune signait dans les 6 mois un contrat de travail d’une durée supérieure à 6 mois et enfin 35 % si le jeune était toujours en emploi au bout de 6 mois. À un horizon plus lointain (16 ou 20 mois), l’accompagnement par les OPP n’a plus d’impact sur le taux d’emploi comme sur le taux d’emploi durable, ce qui laisse à penser que l’intervention des OPP a principalement eu pour effet d’accélérer l’accès à l’emploi de certains bénéficiaires.

 

L’évaluation du recours aux opérateurs privés par Pôle Emploi pour l’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi en difficulté d’insertion et de licenciés économiques (2009-2011)

 

À partir de septembre 2009, Pôle emploi a eu recours à des opérateurs privés de placement (OPP) pour assurer l’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi en difficulté d’insertion, (dispositif « Trajectoire emploi”) mis en œuvre par des opérateurs privés et le dispositif « Cap vers l’entreprise » assuré par Pôle emploi, tous deux d’une durée de 6 mois, ou encore en direction des licenciés économiques entrés en Convention de reclassement personnalisé (CRP) ou en Contrat de transition professionnelle (CTP), pour une durée de 12 mois.

Selon l’évaluation, ces personnes occupent plus fréquemment un emploi, et aussi un emploi durable lorsqu’ils ont été accompagnés par Pôle Emploi. Les deux types de public occupent également plus fréquemment un emploi durable lorsqu’ils ont été accompagnés par Pôle Emploi.

 

Quid des contrôles renforcés en direction des demandeurs d’emploi ?

 

Les contrôles comme les sanctions ont des effets positifs sur le retour à l’emploi, mais négatifs sur la qualité des emplois retrouvés ; contrôler l’effort de recherche est plus efficace que de contrôler le refus d’offres d’emploi.

Les contrôles comme les sanctions modifient les comportements de recherche d’emploi, avec notamment une substitution des canaux informels vers les canaux formels, ainsi que le timing de la recherche d’emploi et son intensité. Les contrôles/sanctions conduisent à de forts effets d’éviction du chômage vers l’assurance maladie, la formation et diverses formes d’inactivité.

L’effet des sanctions est deux fois plus fort pour les femmes (augmentation du taux de sortie du chômage de 47%) que pour les hommes (augmentation de 21%). Pour les hommes, l’effet des sanctions dépend de leur situation matrimoniale (plus efficaces sur les hommes mariés, et moins efficaces sur les hommes sans enfant) ; pour les femmes, l’effet des sanctions augmente avec l’âge.

 

L’article propose une comparaison notamment avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suède.

 

 

SOMMAIRE

Le contrat de professionnalisation concerne d’abord les petits établissements (39% des contrats pour des jeunes de moins de 26 ans dans les moins de 10 salariés et 22% dans les 10 à 49 salariés) ; ils concernent des jeunes en sortie de scolarité (38%), sans emploi (25%) ou en contrat aidé (21%)

 Le contrat de professionnalisation combine des périodes en entreprise et en organisme de formation ; il est commun aux jeunes de moins de 26 ans (80% des contrats) et aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans ou plus ; les entreprises utilisatrices peuvent bénéficier de plusieurs avantages (prime de 2 000 euros par contrat pour les entreprises qui embauchent un demandeur d’emploi âgé de 45 ans ou plus, aide aux entreprises de moins de 250 salariés pour toute embauche d’un alternant supplémentaire de moins de 26 ans…). La durée du contrat doit être comprise entre six et douze mois, voire plus sur accord ; la part de la formation (y compris les actions d’évaluation et d’accompagnement) doit être comprise entre 15 % et 25 % de la durée du contrat sans être inférieure à 150 heures.

 

155 782 nouvelles embauches (dont 124 919 de jeunes de moins de 26 ans) en contrat de professionnalisation ont eu lieu en 2012, principalement dans les établissements de moins de 250 salariés (les ¾), dont 37% dans les moins de 10 salariés :

 

De 0 à 4 salariés

De 5 à 9 salariés

De 10 à 49 salariés

De 50 à 250 salariés

Plus de 250 salariés

Total embauches

25,4

11,7

21,4

16,5

24,9

Dont moins de 26 ans

26,1

12,5

22,2

15,9

23,3

Evol 2012/2011

-8,2

-17,2

-13,3

-13,3

-0,6

Ils sont en baisse de 10%, après une hausse de 13% entre 2010 et 2011 ; cette baisse est plus prononcée dans les secteurs de la construction (-12%) et du tertiaire (-10%), notamment dans la coiffure/soins de beauté (-30%), l’immobilier (-21%), dans les services aux entreprises (entre -10 et -20%), le commerce (- 9%), peu dans l’industrie (-2%) ; elle est essentiellement liée à une diminution des embauches dans les établissements de 250 salariés ou moins, les recrutements dans les établissements de plus de 250 salariés étant stables.

 

Ce repli s’accompagne d’une hausse du nombre de contrats en CDD (93% pour les moins de 26 ans contre 90 en 2010) ; 59% des contrats (CDD) sont d’au moins 12 mois (62% en 2010).

 

43% ont une durée de formation inférieure à 500 heures, 26% une durée comprise entre 500 et 800 heures et 31% un durée supérieure (34% en 2010) ; la durée moyenne de la formation baisse (620 heures dont 595 heures d’enseignements généraux, technologiques et professionnels, contre 646 en 2010) et représente entre 25 et 33% de la durée du contrat.

Dans la plupart des secteurs d’activité, de 51 à 56% des formations sont d’au moins 500 heures, à l’exception des services aux entreprises (39,5% de plus de 500 heures) et des transports (41,5%), ou au contraire de l’immobilier (74%), de la santé/éducation (67,5%), des finances et assurances (62,5%), ou des autres activités tertiaires (61%).

 

52% des moins de 26 ans sont des femmes ; les ¾ des bénéficiaires sont âgés de 19 à 23 ans ; l’âge moyen des nouvelles recrues continue d’augmenter avec 20 % de personnes âgées en 2012 de 26 ans ou plus contre 16 % en 2010.

Plus de 70 % ont le niveau baccalauréat et au-delà ; 25,5% étaient au chômage ou inactifs, alors que 38% sortaient de scolarité :

En %

Diplôme

Activité antérieure

Bac pro,

techno,BP

Bac +2

CAP,

BEP

Bac +3 et

au-delà

Pas de diplôme

ou CEP

Chômeur

inactif

Scolaire,

Etudiant

Contrat

aidé

Salarié

Tout bénéficiaire

37

20

15

15

9,5

34

31,5

19

16

% Jeunes de moins de 26 ans

40

21

17

14,5

11

24,5

38,5

21,5

15,5

Evol jeunes 2012/2011

+0,1

+0,7

-1,4

+1,8

-1,2

-1,5

+0,2

+1,9

+0,7

 37% ont obtenu en fin de contrat un diplôme de niveau IV (bac, brevet technique ou professionnel), 35% un niveau supérieur et 28% un niveau inférieur ; les ex scolaires et étudiants sont plus souvent vers une formation plus diplômante, les chômeurs vers des niveaux CAP/BEP ou aucune sanction diplômante ; les ex scolaires/étudiants (43% plus de 800 heures) et les contrats aidés sont ceux qui ont les formations les plus longues :

 

% de la catégorie

Niveau IV

Bac, BP, BT

Niveau III

Bac+2

Niveau V

CAP, BEP

Niveaux I et II

Bac+3 et au-delà

Aucun diplôme

Total

Formation d’au moins 500 hres

Chômeur

30

31

13

25,5

10

20,5

100

31

Scolaire, étudiant

31,5

44,5

26

7

19,5

3,5

100

70

Contrat aidé

19

31

24

19

21

5,5

100

57,5

Salarié

16

40

18

20

12

10

100

47

Total

100

37

20

17

15

11

100

52

 

SOMMAIRE

En 2012, 54% des marchés publics en nombre (mais 26% en montant) ont été attribué à des PME ; entre 2011 et 2012, la progression des PME dans les marchés publics a été favorable, avec +2% en nombre et + 10% en montant, dans un contexte de régression (-8% en montant).

 Tout d’abord une vision d’ensemble quant aux marchés passés : les petits marchés (moins de 90 000€HT) représentent 1,6% des marchés en montant et 32% en nombre ; l’Etat attribue en montants 39% des marchés, les collectivités locales 33,5% et les opérateurs de réseaux 28% ; les collectivités locales sont celles qui en nombre donnent de loin, le plus de petits marchés (70%, contre 28% pour l’Etat).

En 2012 montants HT en Md€

Total marchés

Dont < 90 000€ HT

Dont > 90 000€ HT

Evolution 2012/2011 en montants

Nombre

Montants

Nombre

Montants

Nombre

Montants

Ensemble

< 90 000€

> 90 000€

Ensemble

103 185

75,5

33 022

1,2

70 163

74,3

-8,3

-5,2

-8,3

Etat

27 723

29,2

9 253

0,5

18 470

28,7

-7,8

+3,3

-8,0

Collectivités locales

59 786

25,3

23 208

0,7

36 578

24,6

-9,4

-7,0

-9,5

Opérateurs de réseaux

15 676

21,0

561

0,03

15 115

21,0

-7,5

-52,2

-7,4

 Plus précisément en termes de montant de marché, les marchés de plus de 5M€ sont 53,5% des marchés, ceux de 90 000€ à 5M€, 45% et ceux de 90 000€ et moins, 1,6% ; les plus petits marchés en montant ont davantage régressé en nombre (-15%), mais nettement progressé en montant moyen (+12%), alors que les plus gros marchés ont nettement régressé en montants totaux (-14%) et en montant moyen (-16%).

Situation 2012

Nbre de marchés

Montants Md€HT

Montant moyen K€HT

Nbre

Evol%

montant

Evol%

Montant

Evol%

Ensemble

103 185

-8

75,5

-8,3

732

-0,2

0 à 90 000€

33 022

-15,1

1,2

-5,2

37

+11,7

90 000 à 5 M€

68 205

-4,5

33,8

-0,3

496

+4,4

5M€ et plus

1 958

+2,4

40,4

-14,1

20 651

-16,1

 Si les marchés de fournitures ont progressé de 1% entre 2011 et 2012, du fait de l’Etat (+32% contre -22,5% pour les collectivités locales et -24% pour les opérateurs de réseaux), les marchés de travaux ont régressé de 13,4% (23,4% pour l’Etat contre -9 et -11 pour les autres), et les marchés de services ont régressé de 10,9% (-29,5% pour l’Etat, contre une progression de 5,3% pour les collectivités locales et 3,3% pour les opérateurs de réseaux).

 

Qu’en est-il du poids des PME dans ces marchés ? Elles ont effectué 54% des marchés en nombre mais seulement 26% des montants, alors que les grandes entreprises (21% des marchés en nombre) ont réalisé la moitié des marchés en montants :

Situation 2012

Ensemble

PME

ETI

Grandes entreprises

Nombre ou

Montant

% du total

Nombre ou

Montant

% du total

Nombre ou

Montant

% du total

Nombre*

103 185

55 685

54

19 686

19

21 217

21

Montants Md€

75,5

19,8

26

15,2

20

36,8

49

*6 697 entreprises sont de taille inconnue pour 3Md€

 

Les PME ont progressé en 2012 au regard de 2011 en nombre de marchés obtenus (+2,1%, mais +3,4% pour ceux des collectivités locales) et en montants (+10,4%, mais +20% pour ceux de l’Etat) : les PME ont progressé chez les 3 types d’opérateur, tant en nombre de marchés, mais plus encore en montant des marchés :

En % du poids des PME

Ensemble

Etat

Collectivités

Opérateurs réseaux

2012

Evol%

2012

Evol%

2012

Evol%

2012

Evol%

Nombre

57,7

+2,1

50,6

+0,6

64,4

+2,7

42,8

-0,2

Montant

27,6

+10,4

18

+20,0

41,7

+5,9

23,1

+11,6

La localisation est importante pour les PME, dans la mesure où la quasi majorité des marchés ont été attribués aux PME locales qu’il s’agisse de marché de fournitures, de travaux ou de services, notamment quand la PME est localisée dans la commune (63 à 72% des attributions), dans une autre commune du département (62 à 77%) ; ce poids est plus modeste en termes de montants ; même commune d’appartenance (46 à 50%), autre commune du département (24 à 51%).

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’ancienneté familiale de l’entreprise, un fort atout auprès de la clientèle, que s’emploient à faire durer les familles héritières en s’adaptant.

En France plus de 3 200 marques centenaires et dans les magazines CSP+, plus de 8% des annonces, font référence à une date de création de ‘l’entreprise ; ce constat est international avec 1311 marques contenant « since » déposées en France.

 

Ces entreprises sont majoritairement sur les marchés professionnels, parfois les 2, en particulier sur les vins et spiritueux ; ces entreprises familiales centenaires ne sont pas toute dans l’univers du luxe. Elles sont souvent de trop petite taille pour se construire une image forte et même pour pouvoir être différenciée des entreprises surfant sur cette vague de l’ancienneté et qui ne sont plus familiales .

 

L’ancienneté moyenne de possession est de 137 ans pour les entreprises et de 155 ans pour les domaines vinicoles (en moyenne 5 générations familiales pour les entreprises et 6,3 générations pour les domaines vinicoles). La durée moyenne des générations de dirigeants serait de 27 ans pour les entreprises et de 30 ans pour les domaines vinicoles, une durée extrêmement longue quand on la compare à celle des entreprises non familiales.

 

80% d’entre elles ont changé d’activité depuis leur création ; ancienneté et familial ne veut en aucun cas dire figé sur des savoirs faire ou des traditions immuables ; noter que pour 45%, c’est l’évolution technique qui les a conduit à changer de métier, et pour 20% une acquisition.

 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces entreprises ne sont pas des défenseurs à tout crin d’une tradition immuable (liée au produit), mais leur engagement interne en direction des valeurs de l’entreprise que sont passion pour le métier, capacité d’adaptation, recherche permanente de qualité, transmission d’un savoir-faire ont pour effet externe une meilleure approche de la relation client.

 

Avoir une histoire familiale, transmise depuis plusieurs générations est considéré comme un facteur très positif et un réel élément de différenciation vis à vis des clients : pour 77% des clients l’aspect familial est important ; 68% des entreprises présentent un volet historique sur leur site internet et pour plus de 90% l’ancienneté présente un avantage concurrentiel. L’entreprise familiale a plus d’obligations que les autres, car elle a des valeurs reconnues qui lui sont propres.

De ce fait, ces entreprises en font largement état lors d’événements de communication : en retour, 82% des entreprises ont bénéficié d’un impact opérationnel direct (essentiellement notoriété et vente) positif ; plus de la moitié des entreprises prévoit de renouveler ce type d’opération.

 

Pour plus de 40% de ces entreprises il y a eu des problèmes de transmission entre générations ; les principales formules utilisées par ces entreprises sont :

– Tout d’abord le désintéressement financier d’une branche familiale par une autre (58%)

– Ensuite la création d’un holding (34%)

– Parfois la scission des activités (20%)

– Le recours à un partenaire financier extérieur est inférieur à 10% ; le principe de base est que les familles veulent pérenniser la maîtrise familiale de leur entreprise capital.

 

La transmission réussie de ces entreprises sur plusieurs générations est due à la maîtrise de trois variables :

• Des cycles de direction long : la moyenne de chaque génération (quand celle-ci est assurée par la famille) est de 27 ans.

• Une volonté de trouver des solutions de transmission patrimoniale : plus de 40% des entreprises ont eu à affronter des problèmes de transmission et les ont résolus tout en conservant le contrôle.

• Une capacité d’adaptation à l’environnement : plus de 80% des entreprises ont vu leur métier évoluer depuis leur métier d’origine.

 

 

SOMMAIRE

Au 1er janvier 2013, on compte 1658 réseaux de franchise, 65 059 points de vente et 45 000 franchisés

Sondage auprès de 200 franchiseurs et 406 franchisés interrogés par téléphone, fin juin et début juillet, et enquête grand public auprès de 1011 personnes de plus de 18 ans dans le cadre d’une enquête omnibus CSA

 

Les franchisés sont 47% sont dans le commerce et 53% dans les services ; 13% appartiennent à la région parisienne. 35% des franchiseurs ont moins de 20 points de vente, 25% entre 20 et 49, 15% entre 50 et 99 et 25% plus de 100.

 

1 658 franchiseurs (94% sont français, et 85% propriétaires) ont des enseignes plutôt anciennes, en moyenne, 22 ans (27 dans le commerce et 17 dans les services), mais le réseau de franchise est plus récent, en moyenne 12 ans ; plus précisément, 17% des enseignes ont moins de 5 ans, 28% de 6 à 11 ans, et 36% de plus de 20 ans, alors que 68% des réseaux ont 10 ans et moins (dont 40% moins de 5 ans) et 19%, 20 ans et plus, un signe rassurant quant à la maitrise du savoir faire des franchiseurs.

Les contrats de franchise sont en moyenne de 6,4 ans ; 40% ont une durée de 5 ans et 30% de 7 ans.

Les ¾ des franchiseurs se concentrent sur le développement d’une seule enseigne.

 

51% ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 M€, 22% entre 11 et 49M€, 12% davantage (mais 15% n’ont pas répondu) ; 40% ont connu une évolution de leur chiffre d’affaires en 2013.

 

Les facteurs clés de réussite selon les franchiseurs sont tout d’abord la pertinence et la qualité du concept (66% contre 80% pour les 3 dernières années), la relation franchiseur-franchisé (60%, plutôt en hausse), la qualité des franchisés (40%), la qualité de l’implantation (37%), les aptitudes stratégiques du franchiseur (33%), la pertinence des services apportés par le franchiseur (30%), et le marché (seulement 21%).

Pour 63% des franchiseurs (54% en 2012), les franchisés sont plus professionnels, ambitieux, motivés, plus participatifs, plus volontaires d’être leur propre patron.

 

Les principales difficultés au développement de leur réseau sont le financement de leurs franchisés (65%, en hausse de 6 points), le prix et la rareté des emplacements (48%), la qualité des franchisés (45% en hausse de 12 points), la difficulté à recruter des franchisés (34%) et le marché (28%, en hausse de 15 points).

37% déclarent avoir moins reçus de candidats qu’en 2012 ; seuls 27% des contacts débouchent sur un contrat (du fait notamment de la sélection rigoureuse) ; noter que 59% des franchiseurs recrutent via les sites internet dédiés (notamment le leur), mais aussi les média (32%), les salons (32%) et le réseau (franchisés et clients) ; 46% des nouveaux contrats sont le fait d’anciens salariés du réseau.

 

Quelques éléments de profil des franchisés

48% ont ouvert leur premier point de vente entre 18 et 34 ans ; ils sont en 2013, 51% à avoir entre 35 et 49 ans, 34% 50 ans et plus et 15% moins de 35 ans.

-40% sont des femmes, mais par ailleurs 32% travaillent en couple, et 19% des conjoints aident sans être rémunérés.

-En majorité, ils sont issus de l’enseignement supérieur (56%), 22% sont de niveau CAP/bac pro, 14% de niveau bac et 7% d’un niveau inférieur.

-73% étaient auparavant en activité salariée (84% chez les 18-34 ans) et 19% à leur compte (29% chez les 50-64 ans).

 

Le choix de la franchise :

 

-25% ont choisi leur réseau de franchise pour la notoriété de l’enseigne, 24% pour l’encadrement, l’assistance offerte par le franchiseur, 17% pour le coté clé en main, 15% pour le concept, la marque, les produits et 14% pour la force d’un réseau.

-Pour trouver la franchise, internet est le moyen le plus utilisé (28%), devant les salons professionnels (16% dont 14 pour le salon franchise expo Paris), les franchisés du réseau (13%), la presse professionnelle (12%) et le bouche à oreille (7%). La moitié connait la Fédération de la Franchise, 61% estimant qu’elle est autant au service des franchiseurs que des franchisés.

Les franchisés s’informent sur la rentabilité (76%), la satisfaction des franchisés (70%), l’antériorité du réseau (68%), la déontologie de l’enseigne (50%), et l’existence de magasin pilote (44%).

46% ont consulté plusieurs réseaux avant de choisir (en moyenne 2,2). Par ailleurs 73% ont sollicité l’avis d’un expert (48% un expert-comptable, 43% le franchiseur, 35% la banque, 21% un avocat/juriste).

 

L’emplacement

57% sont restés dans leur département et 16% dans leur région de résidence ; ils sont bien plus souvent présents dans les villes de moins de 100 000 habitant (78% dont 42% dans des villes de moins de 25 000 habitants) et seulement 20% dans des villes de plus de 100 000 habitants.

-85% sont dans un local commercial avec pignon sur rue (55% en centre ville, dont 46% très bien placé, 28% en périphérie, dont 9% en centre commercial).

Les ¾ n’exploitent qu’un seul point de vente (16%, deux et 9% trois et plus) ; 10% exploitent un autre point de vente sous une autre enseigne.

-Noter que 41% appartiennent à une association de commerçant, 36% sont sponsor d’association sportive, 22% d’une manifestation culturelle, 11% d’une association humanitaire.

 

Le financement :

Pour 56% des franchisés, le financement bancaire de démarrage a été inférieur à 200 000€, sachant que 70% estiment que leur statut de franchisé a joué en leur faveur.

En %

Moins de 50 000€

DE 50 à 100 000€

De 100 à 200 000€

De 200 à 500 000€

Plus de 500 000€

NSP

Cout à la création

22

24

19

20

7

8

Financement bancaire

16

17

23

17

6

20

70% des franchisés sont mono bancarisés ; la banque populaire a financé un franchisé sur 4, alors que les franchiseurs sont 72% à avoir orienté leur franchisé futur vers ce réseau ; de fait, le choix de la banque tient d’abord à l’antériorité de relation (34%), à l’octroi de financement (33%), à sa proximité (25%), avant la qualité du relationnel (22%) et la proposition d’une offre correspondant aux besoins (14%).

 

Le développement : 

-40% affichent un chiffre d’affaires annuel de moins de 300 K€, 46% entre 300 et 1 500 K€ et 14% davantage. 40% ont connu une hausse en 2013.

-Le revenu individuel annuel moyen est de 32,7K€ contre 34,5K€ en 2012 (dont 35% moins de 20K€, et 27% plus de 40K€) ; ce revenu provient à 87% de l’activité et 11% de dividendes. 47% (55% en 2012) considèrent qu’ils gagnent mieux leur vie qu’un salarié et 48% (54% en 2012) qu’un commerçant.

-48% ont de 2 à 5 salariés, 23% moins de 2, 14% de 6 à 9 et 14% 10 et plus, soit en moyenne EQTP 5,3 salariés (5,6 en 2012). 44% ont crée un emploi en 2013 (48% en 2012), soit 1,2 en moyenne ; seulement 4% ont licencié.

 

 

Du coté franchiseur,

-entre juillet 2012 et juillet 2013, 7 nouveaux points de vente ont été crées pour 1,2 fermé ; 10% des réseaux n’en ont crée aucun, 37% entre 1 et 3, 27% entre 4 et 9, 25% plus de 10 ; au cours des 12 prochains mois, ils sont encore plus nombreux à vouloir créer : 38% envisagent de créer au moins 10 point de vente, 27% de 4 à 9, 22% de 2 à 3 et 7% aucun.

79% envisagent de nouveaux produits/services, 44% l’intégration de nouvelles technologies, 37% le développement d’une stratégie de vente multicanal, 31% des mesures d’économie d’énergie sachant que nombre de ces initiatives reposent sur les franchisés.

-Les franchiseurs investissent l’international : 30% y sont déjà présents (42% en master franchise, 38% en franchise directe), 30% l’envisagent dans les 2 ans (en nette hausse). Les freins exprimés sont la difficulté de trouver des partenaires (64% dont très difficile), l’adaptation à la réglementation (60% dont 35), la complexité et la lourdeur des formalités (52% dont 20), l’adaptation du concept localement (51% dont 27), le financement des franchisés locaux (52% dont 12), et peu les coûts d’entrée (22% dont 2).

 

Du coté franchisé, 67% n’ont aucun projet, 29% (39% en 2012) souhaitent créer ou reprendre autre point de vente (dont 24 dans le même réseau) ; les nouveaux envisagent bien plus l’ouverture de nouveau point de vente (65% de ceux qui sont entrés depuis 1 ou 2 ans), alors que les 50-64 ans à 81% n’envisagent pas de développement.

 

Le rapport franchiseur-franchisé

-79% se déclarent attachés à leur réseau. Une brève typologie montre que les « fidèles » (veulent poursuivre au terme du contrat de franchise) sont 57% ; 21% se disent « captifs » (ne sont pas attachés mais poursuivent), et 5% « accessibles » (attachés au réseau mais ne veulent pas poursuivre) ; 17%, les « risqués » ne sont pas attachés au réseau et ne veulent pas poursuivre.

Les franchisés donnent une note moyenne de satisfaction de 7,1 (moins bien noté, l’opportunité de changer de carrière et la mise à disposition de moyen technologique pour l’e-commerce).

71% des franchisés sont optimistes pour l’avenir (93% des franchiseurs), du fait des résultats de leur entreprise (22%), du secteur d’activité (17%), du dynamisme de l’enseigne (11%), de leur professionnalisme (10%) ; les 2/3 estiment que les raisons de leur optimisme sont liées à leur entreprise, à son marché (noter que 20% disent ne pas être concernés par la crise), 39% du fait de leurs motivations personnelles, 19% du fait de l’enseigne.

Pour les franchiseurs les raisons sont la qualité humaine du réseau (63%), celle du concept et de son évolution (60%), du développement (58%), de la notoriété (35%), des parts de marché (23%) ou de la diversification possible (22%) et du rendement financier (21%).

 

En ce qui concerne la formation initiale obligatoire (en moyenne 69 jours), 47% des franchisés estiment qu’il y a eu conjugaison de théorie et de pratique, 37% surtout de la pratique et 14% surtout de la théorie. 82% estiment que celle-ci les a bien préparés. Par ailleurs, 84% des salariés du franchisé ont suivi cette formation.

En ce qui concerne la formation continue (75% des franchiseurs en ont proposé), 23% des franchisés y ont fait appel au cours des 2 dernières années (92% au moins une fois par an dont 24% tous les 6 mois, 25% tous les 3 mois) ; celle-ci a porté sur les nouvelles normes et réglementations (73%, en nette hausse), les produits/services nouveaux (65%), les outils informatiques (63%), les nouvelles méthodes de travail (61%), les techniques de vente (52% en nette baisse). 83% se sont déroulées en salle avec formateur, 46% sur le lieu de travail ou en situation de travail et 34% en e-learning. 90% estiment qu’elles ont répondu à leurs attentes.

 

L’animation : 80% des franchiseurs ont mis en place des commissions/groupes de travail avec les franchisés, 79% un intranet, 77% des conventions/congrès, 63% des journaux internes, et 12% une association de franchisés. 77% des franchisés sont venus aux conventions, 59% ont participé aux réunions de secteur, 52% à des groupes de travail.

91% ont reçu la visite d’un animateur (84% à l’ouverture, 78% en visite régulière) ; pour 78% il y a eu réponse à leurs attentes, mais certains reprochent un manque de suivi dans les moments difficiles, un manque de visites régulières, un manque d’écoute voire de compétences.

 

Les réseaux sociaux : 76% des franchisés les ont intégrés dans leur stratégie de communication. 83% sont sur facebook, 22% organisent des événements via ces réseaux, 20% postent des messages sur des forums, 13% ont crée un blog.

Pour les franchiseurs, les sites internet, en dehors de se faire connaitre, visent aussi le recrutement des franchisés (81%), la fidélisation des clients (65%), la vente (53%), le dialogue avec les franchisés (33%).

En ce qui concerne la vente sur internet, 79% des ventes sont enregistrées sur le site du franchiseur ; dans 34% des cas, la relation client est dévolue au franchisé du territoire du client, alors que dans 23% des cas, il reste la propriété du franchiseur (qui verse une rétribution au franchisé) et dans 12% le seul fait du franchiseur.

 

La cession/transmission en franchise : en moyenne un franchisé envisage de céder dans 9,5 ans (13 ans pour les 18-34 ans et 6 ans pour les plus de 50 ans) ; 32% envisage de le faire d’ici 5 ans, mais 22% ne savent pas quand.

Pourquoi ? Il s’agit d’une opportunité financière (69%), la possibilité de changer d’activité (43%), le départ en retraite/ la cession d’activité (37% dont 64% chez les 50 ans et plus).

Les successeurs envisagés sont leurs salariés (23%), un nouveau franchisé (21%), le franchiseur (18%), un franchisé installé (10%), un commerçant sans enseigne (7%), peu la famille (3%).

 

 En complément, une analyse de 10 ans de franchise montre les apports de cette modalité de partenariat, plus favorable pour le développement de l’entreprise que le fait de « se débrouiller seul »

« Rétrospective 10 ans (2004-2013), enquête annuelle franchise », Banque populaire, en partenariat avec la fédération de la Franchise, et la participation de CSA et l’express

Dix ans de chronique d’enquêtes, côté franchisés, une enquête réalisée annuellement par téléphone entre juin et juillet auprès d’environ 400 franchisés de 2004 à 2013 ; côté franchiseurs, environ 150 entretiens en face à face (200 en 2013, par téléphone) réalisés chaque année, de 2004 à 2013, auprès des dirigeants de réseaux de franchise.

 

Le nombre de réseaux franchiseurs a doublé entre 2004 et 2012 (de 835 à 1 658) ; le nombre de points de vente en franchise s’est accru de 77% entre 2004 et 2012 (de 36 773 à 65 059), alors que cette progression s’était « limitée » à 35 % entre 1995 et 2003 ; le nombre de franchisés serait passé de 23 000 en 2004 à près de 45 000 en 2012 (+90 %).

 

Entre 2004 et 2012, la franchise a enregistré une progression de plus de 21% de son chiffre d’affaires global (pas de progression entre 2008 et 2010, hausse de 3 à 6% annuels entre 2005 et 2007, progression de 3% en 2001 et 2012), une hausse moindre que celle observée sur les neuf années de 1995 à 2003 (+ 30%), mais plutôt en situation plus favorable que la consommation des ménages en ce qui concerne les produits semblables à ceux des franchises, hors les services ; Ces constats sont à comparer avec l’évolution du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail (recul de 5,4% en 2009 et progression totale de 17,5% entre 2004 et 2012, contre 21,4% pour l’univers de la franchise).

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Evolution du CA franchise

3,0

4,7

5,9

0,2

-0,1

0,3

2,8

2,9

Evolution de la consommation des ménages

3,2

3,9

4,8

2,1

-1,5

2,2

2,8

1,2

Selon les années, entre 13 et 24% ont connu une augmentation supérieure à 10% et de 7 à 15% une baisse de plus de 10% :

Evol

2006-2007

2007-2008

2008-2009

2009-2010

2010-2011

2011-2012

Hausse du CA

53

48

41

33

47

40

Dont plus de 10%

24

22

18

13

18

15

Baisse du CA

20

19

34

26

25

30

Dont plus de 10%

7

10

15

9

8

12

Stabilité

20

24

20

24

21

21

NSP ou création de l’année

6

7

4

7

7

8

 Le rythme d’évolution de nouveaux réseaux de franchise semble pour partie indépendant de la situation économique (décélération toutefois depuis 2010, après +11,5% en 2009). Le rythme de progression des points de vente est lui aussi resté soutenu (leur progression s’est échelonnée entre 5 % et 11 % sauf 2009 avec +3%).

 

30% (contre 46 en 2005) des franchisés expriment leur volonté d’ouvrir de nouveaux points de vente ; ce sont 47% des franchisés de moins de 40 ans.

L’ouverture de nouvelles succursales reste un axe de développement important pour les franchiseurs même s’il y a baisse ; les intentions d’investissements dans les nouvelles technologies sont en très nette hausse, depuis deux ans (55% en 2013) ; idem pour le développement international (48%), mais seulement 29% pour le commerce électronique (39-45% entre 2008 et 2011).

 

Au cours des années 2005-2010, l’attraction pour les emplacements en centre-ville, et notamment apparemment les mieux situés, s’est sensiblement accrue (de 42% à 56%) ; ce mouvement semble s’être inversé pour atteindre (48% en 2013), au profit des zones périphériques (13% en 2005, 20% en 2013), mais moins en centres commerciaux (16 à 9%) ; 13% seulement n’ont pas pignon sur rue.

 

La part des franchiseurs déclarant réaliser un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 M€ n’a cessé de progresser depuis 2004, passant de 30% cette même année à 44% en 2006, puis aux alentours de 50% entre 2007 et 2010 et à 60% en 2013, du fait de la multiplication du nombre de franchise, qui plus est, récentes (le temps de monter en puissance).

Depuis 2008, la proportion de franchiseurs opérant avec moins de 10 salariés n’a cessé de croître année après année, passant de 27% en 2008 à 40% en 2013. Par contre, le nombre moyen de points de vente déclaré par les franchisés a augmenté entre 2006 et 2011 (1,53 en moyenne en 2006/2007, 1,89 en 2010/2011), puis diminué en 2011/2012 (1,73) et en 2012-2013 (1,47).

 

Entre 2004 et 2011, la proportion de franchisés déclarant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 300K€ diminue, pour augmenter entre 2011 et 2013 (33% en 2011, 34% en 2012 et 40% en 2013) ; la proportion de ceux au chiffre d’affaires supérieur à 750 K€ a fléchi de 12 points entre 2011 et 2013 (de 38 % à 26 %)

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Moins de 300K€

49

44

48

46

41

49

39

33

34

40

De 350 à 750K€

27

28

27

28

29

26

29

29

33

34

750K€ et plus

24

29

25

26

30

25

32

38

33

26

 La Fédération française de la franchise estimait à près de 324 000 salariés le nombre de salariés dans le secteur à la fin de 2012 et à environ 25 000 la variation annuelle d’emplois.

Structure en %

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Aucun emploi salarié

50

45

54

49

56

48

48

52

55

Un emploi

19

24

20

20

20

22

20

20

23

Deux emplois

10

13

10

13

9

10

13

9

10

Trois et plus

19

16

12

15

13

15

17

18

11

 Entre 42 % (en 2007 et 2009) et 53 % des franchisés (en 2006, et 50 % en 2011) déclarent avoir créé au moins un emploi au cours de l’année écoulée ; pour 11 % à 19 %, 3 emplois ou plus ; après une progression continue entre 2007 et 2011 (de 1,3 à 1,8), le nombre moyen de créations annuelles d’emplois s’est stabilisé, voire a légèrement baissé, en 2012 (1,7), puis a plus nettement fléchi en 2013 avec 1,2 emploi (au total de l’ordre de 50 000 créations d’emplois en 2012).

Entre 2006 et 2013, les franchisés dans les services ont été davantage créateurs d’emplois que ceux du commerce, davantage impactés par l’évolution de la situation économique. De même, les jeunes franchisés (moins de 10 ans d’ancienneté) et les franchisés de taille importante (chiffre d’affaires supérieur à 750 K€) paraissent également davantage s’inscrire dans un processus de développement, et de croissance d’emplois que la moyenne des franchisés.

Nombre moyen d’emploi crée par entreprise au cours de l’année

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

Ensemble des franchisés

1,6

1,3

1,3

1,6

1,8

1,7

1,2

Franchisés du commerce

0,8

0,6

0,6

0,9

1,7

1,6

0,7

Franchisés de < 10 ans d’ancienneté

1,5

1,4

1,8

1,8

2,1

2,1

1,5

Franchisés des services

2,4

2,1

1,9

2,3

1,9

1,6

1,6

Franchisés de > de 750K€

2,8

2,1

1,9

2,6

3,3

2,0

1,6

 On observe un très haut niveau d’optimisme du côté des franchiseurs (93% optimistes en 2013, sans grand changement au fil du temps, mais moins de très optimistes, 22% en 2013 contre 42 en 2010), mais aussi du coté des franchisés (72% contre 84 en 2004 et très optimiste, 7 contre 30%) ; une étude réalisée par la Banque Populaire et CSA en mars 2013 montrait que seuls 58 % de l’ensemble des entrepreneurs (professionnels et dirigeants de PME) affichaient une opinion comparable.

Ce sont 78% des franchisés de moins de 40 ans, 75% pour ceux dont le CA est supérieur à 750K€, 64% pour les plus de 50 ans et 63% pour les chiffre d’affaires inférieurs à 300K€.

 

Evolution du profil des franchisés : 

 

-La part des femmes se situait à 36% en 2009, 45% en 2011 et 40% en 2013 (les femmes sont 30% dans SINE 2010) ; en 2013 en franchise, 33% des franchisés de 6 salariés et plus sont des femmes, 38% dans les services, 46% dans le commerce et 49% dans les franchises de moins de 2 salariés ; la proportion de femmes varie du simple au triple selon les secteurs détaillés : place majoritaire dans l’habillement (67%), dans la coiffure et l’esthétique (58%), le quart dans les services tels que l’hôtellerie/restauration, les services aux entreprises et les services d’entretien ou de réparation automobile.

 

-Entre 2004 et 2013, l’âge moyen des franchisés s’est sensiblement élevé (de 42 ans en 2004 à 45,9 ans en 2011, puis 44,7 en 2013), même âge moyen que dans l’enquête Pépites ; les moins de 40 ans sont 29% en 2013 (contre 41% entre 2004 et 2006 et 26-29% entre 2010 et 2013) ; les 50 ans et plus étaient 24% en 2004 pour passer à 34% en 2013 (33-39% entre 2010 et 2013). On constate peu de différence entre les franchisés du commerce et ceux des services.

Les franchisés de moins de 40 ans affichant un chiffre d’affaire annuel inférieur à 150 K€, ou même inférieurs à 300 K€, n’est pas différente de celle des franchisés de 50 ans et plus. L’attitude et les perspectives des franchisés de moins de 40 ans montrent qu’ils s’inscrivent pour une large part dans une logique de croissance et de développement, alors que ceux de 50 ans et plus seraient, au moins pour une partie d’entre eux, peut-être davantage dans un esprit de consolidation et de sécurisation de l’affaire.

 

-En termes de niveau d’études, 56% ont le niveau bac+2 et au-delà , 59% pour les < de 40 ans ; entre 2004 et 2012, on passe de 40 à 49% puis 56 en 2013 ; les moins de 40 ans ont stagné à 48% entre 2004 et 2008, pour atteindre 53 à 55% entre 2009 et 2011 puis 59%. Cette évolution a davantage concerné les franchisés du commerce.

 

-En termes de motivations, la réputation de l’enseigne (27% contre 19 en 2005-2006), et l’assistance franchiseur (26% contre 15% en 2005-2006) sont les deux attentes les plus exprimées ; viennent ensuite la force d’un réseau (17% sans grand changement dans le temps), la facilité/clés en main (16 % contre 9), le concept (15% contre 11), l’apport d’expérience/le savoir-faire (12% contre 7) ;globalement l’intérêt de recourir à un franchiseur s’est amplifié.

 

Le partenariat franchiseurs-franchisés

-Selon les franchisés, l’aide au démarrage est, dans une très grande majorité des cas, complétée par un suivi régulier du franchiseur via des visites régulières des animateurs (78% en 2013, contre 67% en 2008).

Les conventions/AG/congrès, affichent des taux de participation de 70% à 77% et les réunions de secteurs, un taux de participation de 58% (en 2013) à 70% selon les années. Les groupes de travail recueillent 50% (53% en 2005). 29% utilisent le journal interne (en chute, 39% en 2005) et les associations de franchisés, 17% contre 25% en 2005.

Le degré de satisfaction est important avec une note moyenne de 7,2 (7,4 pour la notoriété du réseau, 7,1 pour la liberté d’action des franchisés, 6,8 pour l’assistance du franchiseur, 6,2 pour le rendement de la franchise). Le niveau d’attachement des franchisés à leur réseau actuel demeure très élevé : 79 % d’opinions « positives » et 39 % d’opinons « très positives » en 2013, globalement en progression en ce qui concerne les opinions « très positives ».

 

SOMMAIRE

La Suède, un modèle pour développer l’entrepreneuriat

 Le tissu entrepreneurial suédois est d’abord constitué de grands groupes de réputation mondiale (Volvo, Ericsson, Scania, H&M,Ikea, Securitas…) ; alors comment les Suédois sont-ils parvenus à passer du stade de l’invention à celui de l’innovation pour créer ces grandes entreprises ?

 

Le tableau de bord de l’innovation 2013 de la Commission européenne classe la Suède au 1er rang des pays européens, suivie des autres pays « leaders » que sont l’Allemagne, le Danemark et la Finlande, la France étant classée parmi les pays « suiveurs » au 11ème rang. Cette réussite est le résultat d’un choix stratégique qui favorise une collaboration étroite entre le monde universitaire et de la recherche, le public et le privé (le modèle de la « triple hélice ») ; ce modèle a également permis le développement de TPE/PME dans des domaines très spécialisés comme ceux de l’imagerie médicale ou de la microélectronique.

 

Autre atout stratégique, le mentorat : en 2006, le gouvernement suédois a lancé un programme intitulé « Mentor your business », qui vise à accompagner en priorité les entrepreneurs qui n’ont pas les moyens financiers de bénéficier d’un soutien professionnel (1 000 porteurs de projet accompagnés chaque année); la mise en œuvre a été confiée à deux entités : « Almi Företagspartner » (Agence pour le développement commercial et stratégique des entreprises) et « Jobs and society » (fondation présente dans 200 municipalités suédoises qui conseillent plus de 10 000 porteurs de projet chaque année) ; « Jobs and Society » aident les porteurs de projet prêts à démarrer leur activité tandis qu’« Almi » misent sur les entreprises à potentiel de croissance, notamment à l’international. La participation financière demandée aux mentorés est proportionnelle à la taille de leur entreprise (entre 100 et 200 euros). Une dizaine de rencontres mentor-mentoré ont lieu dans l’année, des évènements de networking sont organisés. Les entrepreneurs d’origine étrangère ont accès à un programme de mentorat particulier.

 

3éme atout, l’école comme berceau de l’esprit entrepreneurial

Elle mobilise les grandes institutions du pays qui unissent leurs moyens afin de renforcer la place de l’école, pilier du modèle social suédois et régulièrement citée en exemple sur le plan international.

Plusieurs initiatives sont à l’œuvre : celle de l’association de jeunes entrepreneurs «Ungföretagsamhet» avec le soutien d’acteurs de premier plan de la vie économique et politique suédoise tels que Volvo, Swedbank, la Confédération suédoise des entreprises et un journal national ; elle offre à 20 000 élèves (1/4 d’entre eux deviendront des créateurs) la possibilité aux collégiens et lycéens de suivre un programme de gestion de leur propre entreprise sur le temps scolaire.

Ou encore des méthodes pédagogiques innovantes : depuis plus de 30 ans « Finn upp » (Inventer) portée par une association d’ingénieurs demande à chaque élève de collège d’identifier un problème rencontré personnellement et trouver un moyen inventif de le résoudre en mobilisant les savoirs enseignés à l’école, poussant chacun à faire preuve de rigueur et de créativité en respectant les différentes étapes identifiées dans le processus d’invention (l’idée, le design et la réalisation) ; tous les trois ans « Finn upp » organise un concours national afin de récompenser les « inventeurs » les plus talentueux.

Le programme « Snilleblixtarna » met à disposition des enseignants du primaire un ensemble d’outils pédagogiques destinés à stimuler l’intérêt des élèves (dès la maternelle !) pour les nouvelles technologies, les sciences de la nature et l’entrepreneuriat.

Enfin pour les publics sortis du cadre scolaire, l’Agence pour le développement commercial et stratégique des entreprises a donc développé sur Internet une école de l’entrepreneuriat (Företagarskolan), allant de la préparation à la création jusqu’au développement de l’entreprise.

 

 

SOMMAIRE

Le prêt bancaire demeure en Europe l’une des voies privilégiées revendiquées par les entreprises ; toutefois, 1/3 des PME font état de difficultés pour y accéder, 13% ayant connu un refus et 7% ayant renoncé par peur d’un refus. Les plus petites entreprises et les plus jeunes sont les plus concernées

L’enquête sur l’accès au financement des PME a été menée entre le 28 août et le 14 octobre, et couvre un échantillon d’environ 14 900 entreprises réparties dans 37 pays au total (France, 1002 interrogées), dont les États membres de l’Union et d’autres pays participant au programme pour l’innovation et l’esprit d’entreprise ; cette enquête jusqu’ici réalisée tous les deux ans (les enquêtes précédentes datant de 2009 et 2011), sera effectuée à partir de 2014, chaque année.

Dans l’échantillon, les micro-entreprises comptent pour 30%, les petites (10-49 salariés), 30%, les moyennes (50-249 salariés), 30% et les grandes entreprises pour 10%.

 

L’accès au financement est le second problème d’importance mentionné par 15% des dirigeants d’entreprise européens (15% aussi pour les français), après celui de trouver des marchés (22%), devant les compétences à trouver (14%), les réglementations changeantes (14%), la compétitivité (14%) et le cout du travail (13%).

 

21% ont fait appel à l’emprunt bancaire au cours des 6 derniers mois (30% en France) et la moitié ont bénéficié d’un prêt bancaire au cours des 2 dernières années (63% en France, 49% en Allemagne, 40% au Royaume-Uni); au cours des 6 derniers mois, si 21% ont eu accès, 50% ont dit ne pas en avoir besoin (40% en France) et 7% ne pas y avoir recours de peur d’un refus (9% en France) ; les français y ont eu davantage recours que les dirigeants allemands (23%), anglais (13%) ou danois (8%). 85 % des prêts obtenus sont des prêts bancaires (93% en France), 5% venant de la famille ou des amis (1% en France) et 9% (6 en France) d’autres sources (micro finance, prêt du public…).

Plus de la moitié des PME de l’UE interrogées ont récemment eu recours à un ou plusieurs produits bancaires ou financiers : 32% des entreprises ont fait appel aux prêts bancaires, 39% ont utilisé des lignes de crédit ou des facilités de découvert, 35% ont eu recours au leasing ou à la location de biens.

La moitié des prêts obtenus au cours des deux dernières années étaient inférieurs à 100 000€.

Le dernier prêt obtenu l’a été pour financer le fonds de roulement (43% en UE, 41% en Allemagne, 35% en Angleterre et seulement 20% en France), 44% pour de l’équipement (véhicule, matériel…) ou des constructions/aménagement (France 65%, Angleterre 56, Allemagne 54).

 

 

Environ un tiers des PME interrogées n’ont pas pu obtenir la totalité des prêts bancaires qu’elles avaient prévus pour l’année 2013 : 13 % des entreprises concernées ont vu leur demande de prêt rejetée (13% aussi en France, 18% au Royaume-Uni et 3% en Allemagne), tandis que 16% d’entre elles ont obtenu moins que ce qu’elles avaient demandé ; 2% ont décliné l’offre de prêt de la banque parce qu’elles estimaient les conditions inacceptables.

7% des PME n’ont même pas eu le courage de demander un prêt, parce qu’elles s’attendaient à un refus (9% en France). C’est particulièrement le cas des jeunes entreprises: 11% des entreprises établies depuis 2 à 5 ans. Mais 37% (40% en France) disent ne pas en avoir besoin, leurs ressources interne suffisent.

 

Les taux de rejet les plus élevés ont été enregistrés parmi les micro-entreprises occupant moins de dix personnes (18%) et les entreprises installées depuis moins de deux ans (28%) ; en comparaison, seules 3% des demandes de prêts en provenance des grandes entreprises (comptant 250 salariés ou plus) ont été rejetées.

L’insuffisance des sûretés ou d’autres exigences des banques, comme des garanties, sont l’obstacle le plus souvent mentionné, suivies par le niveau trop élevé des taux d’intérêt.

 

Les conditions de financement varient considérablement au sein de l’Union : l’accès au financement a été mentionné comme le problème le plus pressant par 40% des PME à Chypre, 32% en Grèce, 23% en Espagne et en Croatie, 22% en Slovénie et 20% en Irlande, en Italie et aux Pays-Bas, contre 7% en Autriche, 8% en Allemagne ou 9% en Pologne. Les taux de rejet des demandes de prêt sont également les plus élevés en Grèce et aux Pays-Bas (31%), ainsi qu’en Lituanie (24%). L’Irlande (16%), la Grèce et Chypre (15%) comptent également la plus grande proportion d’entreprises à ce point découragées qu’elles ne demandent même pas l’octroi d’un prêt bancaire.

 

Par ailleurs, les prêts bancaires sont également l’option privilégiée pour 67% des entreprises à la recherche d’une solution de financement extérieur pour réaliser leurs ambitions de croissance (54% comme source unique en Europe et 60% en France). 

 

En ce qui concerne l’avenir :

 

UE

France

Royaume-Uni

Allemagne

Danemark

Italie

Ont confiance dans la relation banque-entreprise

63

65

70

73

63

60

Envisage leur développement via le prêt bancaire

67

75

63

71

53

76

Dont pour les 6 prochains mois

           

Amélioration prévisible de la disponibilité de fonds en interne

6

-10

26

10

8

-3

Un accès amélioré au prêt bancaire

2

-8

15

1

5

2

Pour l’avenir (échelle de 1 à 10)

           

Importance de mesures publiques pour un meilleur accès au financement

6,88

7,54

6,10

6,08

4,65

8,36

Importance de garanties moins lourdes

5,80

6,47

4,76

4,31

3,98

7,41

Importance de services en appui pour aider au financement

5,68

5,81

4,99

4,78

3,48

7,34

 La confiance s’est détériorée au cours des 6 derniers mois en ce qui concerne la situation de leur entreprise, bien plus en France (-23 points qu’en UE, 0 point, alors que la confiance progresse au Danemark (+26), en Angleterre (+20) et en Allemagne (+16).

 

UE

France

Royaume-Uni

Allemagne

Danemark

Italie

Evolution du CA au cours des 6 derniers mois

+3

-1

+29

+26

+26

-29

Evolution du profit au cours des 6 derniers mois

-17

-36

+2

+6

+19

-49

Evolution de la croissance au cours des 3 dernières années

           

Dont croissance annuelle de + de 20%

13

13

18

13

16

8

Dont croissance de moins de 20%

38

43

42

52

41

34

Dont stable

22

19

21

23

25

21

Dont en chute

24

23

15

9

14

38

Evolution des effectifs

           

Dont en hausse

36

40

44

46

44

24

Dont stable

41

39

37

41

34

47

Dont en baisse

21

20

15

11

18

29

Evolution positive du chiffre d’affaires pour les

2 ou 3 prochaines années

56

47

69

66

72

46

Dont plus de 20%

9

5

15

7

16

7

Innovation

           

Au moins une activité innovante au cours des 12 derniers mois

57

56

58

50

61

59

Amélioration significative de produit ou de service

32

26

33

27

35

37

Nouveau process ou nouvelle méthode signifiante

24

17

26

18

26

30

Nouvelle organisation du management

24

29

25

21

26

23

Nouvelle approche/organisation commerciale

25

27

30

14

26

27

Hausse des coûts au cours des 6 derniers mois en % de dirigeants

           

Coûts du travail

43

67

54

51

21

51

Coûts autres

60

71

78

64

26

71

 

 

SOMMAIRE

En France, la redistribution de prestations sociales est moins favorables aux personnes aux revenus notamment modestes, alors que la fiscalité, les allocations chômage et les pensions de retraite sont plus favorables aux revenus plus élevés que dans d’autres pays européens.

Si ce texte ne donne pas d’information sur les TPE et les créations d’entreprise, il permet néanmoins de situer ces populations dans un cadre plus large qui les concerne grandement

 

Font partie des classes moyennes (50% de la population française) les ménages dont le niveau de vie (c’est-à-dire le revenu disponible après impôt et versement des aides sociales) se situe autour de la médiane : pour les classes moyennes inférieures, entre 1 200€ et 1 600€ par mois pour une personne en 2012 et pour les classes moyennes supérieures entre 1 600€ et 2 700€. Les 30 % de la population les plus modestes sont appelés « bas revenus » et les 20 % de la population les plus aisés sont appelés « hauts revenus ».

 

Revenons aux classes moyennes 

• Les classes moyennes inférieures versent l’équivalent de 43% de leur revenu disponible aux administrations publiques à travers l’ensemble des prélèvements obligatoires (impôts sur le revenu, TVA, autres impôts indirects et cotisations sociales)  et reçoivent des ces administrations 42% de leur revenu disponible (aides sociales, allocations chômage, pensions de retraite, couverture maladie).

Les classes moyennes supérieures, dont les prélèvements obligatoires représentent 43% de leurs revenus disponibles et reçoivent des administrations publiques l’équivalent de 33% de leur niveau de vie. L’effort demandé aux classes moyennes supérieures est légèrement supérieur à celui qui est demandé aux « hauts revenus » (revenus excédant 2 700€ par mois).

 

Toutefois, bien qu’assurantiel, le modèle français prévoit des filets de sécurité, pour ceux qui n’ont pas cotisé, à travers les minima sociaux ; les aides sociales contribuent pour 31% aux revenus disponibles des 10% les plus modestes, bien moins que dans d’autres pays (82% au Danemark, 69% en Suisse et 57% en Irlande).

 

Une comparaison avec quelques pays européens :

 

-En matière de prélèvement obligatoires (en % du PIB 2011) : les cotisations sociales en France représentent un effort variant entre 10% et 20% du revenu disponible (18% pour les classes moyennes supérieures, 17% pour les hauts revenus, 16% pour les classes moyennes inférieures). Ce taux est bien plus faible en Suède, et en Grande-Bretagne, mais plus proche, bien que plus élevé de l’Allemagne et de l’Italie.

La France affiche un taux direct d’imposition sur le revenu relativement faible (7% en moyenne, 10 % du revenu des plus riches contre 61% au Danemark et 48% en Suède) ; son montant ne représente que 7% du PIB contre 10% au Royaume-Uni et 24% au Danemark ; il a peu de pouvoir redistributif en France. Par contre, les impôts indirects (notamment la TVA) représentent 15% des revenus disponibles (proche des autres pays, entre 11 et 18%).

Dans la plupart des pays, les classes moyennes supérieures sont moins prélevées que les hauts revenus, contrairement à la France.

 

Suède

France

Italie

Allemagne

Royaume-Uni

% prélèvements

45

43

42

40

36

Cotisations sociales

8

17

13

16

7

Impôts indirect (TVA…)

18

15

14

11

13

Impôts directs sur le revenu

16

7

12

9

10

Autres impôts directs

3

4

3

4

 

-En matière de prestations

En Suède, en Finlande, en Irlande ou au Royaume-Uni, les classes moyennes inférieures et les bas revenus sont mieux soutenues financièrement par les pouvoirs publics (au Royaume-Uni par exemple, les classes moyennes inférieures versent l’équivalent de 34% de leur revenu disponible et en reçoivent 49% sous forme d’aides sociales). Les aides sociales ne représentent par ailleurs que 5% du revenu disponible des classes moyennes inférieures en France, contre 19 % au Royaume-Uni.

Les aides sociales contribuent pour 31% aux revenus disponibles des 10% les plus modestes contre 82% au Danemark, 69% en Suisse et 57% en Irlande.

2,9% des personnes en âge d’être en activité, bénéficient des minima sociaux en France, contre 8,6% en Finlande et 5,6% au Royaume-Uni.

 

C’est que Le système français, pris dans son ensemble, est peu redis­tributif  quant au système de protection sociale (maladie, retraite, chômage) ; celui ci est de type assurantiel mais non redistributif avec des cotisations sociales élevées, alors que dans les pays scandinaves (Suède, Danemark, Finlande) ou anglo-saxons (Royaume-Uni, Irlande), le financement de la protection sociale repose davantage sur l’impôt, lequel est plus redistri­butif ; par exemple, au Royaume-Uni, ces transferts de l’État vers les ménages couvrent 46% des revenus des plus pauvres et seulement 8% des plus aisés.

 

Par contre, le versement de pensions de retraite et d’allocations chômage directement liées au salaire, est plutôt généreux en France notamment à l’égard de ses classes moyennes supérieures; les 10% les plus aisés perçoivent 32% de leurs revenus en transferts (allocations chômage, pension de retraite, salaires de remplacement lors d’arrêts maladies, etc.), un pourcentage nettement plus élevé que dans tous les autres pays. Rappelons aussi qu’en termes d’allocations chômage, celles-ci sont forfaitaires au Royaume-Uni, c’est-à-dire non-proportionnelles aux revenus et donc défavorables aux plus aisés.

 

Noter que l’étude ne prend pas en compte les services publics fournis par l’État (mise à disposition pour tous de routes, d’écoles et d’hôpitaux public…), qui ont aussi un rôle redis­tributif.

 

SOMMAIRE

Les inégalités sociales de santé sont fortement liées aux carrières professionnelles ; toutefois les plus motivés dans leur travail, fut-il pénible, impacte moins sur leur santé ; c’est le cas des agriculteurs et des artisans.

Pour analyser ces liens d’interdépendance, 4 600 hommes et femmes âgés de 30 à 50 ans en 2006 ont été interrogés en 2006 puis en 2010 sur leur situation d’emploi, leurs conditions de travail et leur état de santé.

Les données sur les chefs d’entreprises n’ont guère été prises en compte dans cette enquête, hormis le constat que les artisans, commerçants et plus encore les agriculteurs sont au moins aussi exposés aux risques professionnels que les employés et les ouvriers, plus que les professions intermédiaires et les cadres ; les hommes non salariés sont plus exposés que les femmes non-salariées. Ceci étant, il m’a semblé intéressant d’observer ce lien entre santé et contraintes professionnelles, puisque les non-salariés sont en meilleure santé que les salariés.

 

86% des hommes et 73% des femmes sont en emploi à la fois en 2006 et en 2010. Parmi les répondants âgés de 30 à 50 ans en 2006 et ayant travaillé au moins un an avant 2010, la part des hommes qui occupent un emploi reste stable entre 2006 (91%) et 2010 (92%), tandis que celle des femmes progresse de 6 points pour atteindre 84% en 2010.

Les allers et retours entre emploi et non-emploi sont plus fréquents chez les femmes : 11% d’entre elles sont passées du chômage ou de l’inactivité à l’emploi entre 2006 et 2010, contre un peu moins de 6% des hommes ; inversement, près de 5% des hommes et des femmes sont sortis de l’emploi entre ces deux dates.

 

5 groupes ont été repérés :

 

-Les « abrités » (38%) : pas de chômage et des conditions de travail salutaires

Ils ont tous un emploi à la fois en 2006 et en 2010, avec pour la plupart de « bonnes » conditions de travail (83% en 2006 et 74% en 2010) ; ils ont passé en moyenne plus des trois quarts de leur carrière dans ce type d’emploi ; une personne sur deux est cadre ou profession intermédiaire contre environ deux sur cinq dans l’ensemble du panel d’étude, avec près de 49% de femmes.

 

-Les « exposés peu affectés » (28%) : des travailleurs exposés, plutôt en bonne santé,

Ils ne sont pas touchés par le chômage ou l’inactivité : tous sont en emploi en 2006 comme en 2010. En revanche, dans près de 9 cas sur dix, ils sont exposés à de mauvaises conditions de travail,notamment des contraintes horaires (travail de nuit, travail en équipes, etc.) et un travail physiquement exigeant. En moyenne, ils ont passé près de la moitié de leur carrière dans des emplois exposés à la pénibilité physique.

Il s’agit de personnes dont la santé relativement robuste a résisté à des expositions fortes, au moins jusqu’en 2006 ; ils se situent autour de la moyenne, (et sont exempts de troubles anxieux généralisés ou d’épisodes dépressifs majeur). Toutefois, leur santé se dégrade entre 2006 et 2010 (les troubles musculo-squelettiques touchent 55 % d’entre eux).

Dans cette classe, les hommes sont majoritaires (63 %) et ils occupent plus souvent que la moyenne des postes d’artisans ou d’agriculteurs.

 

-Les « exposés » (15%), dont certain sont en « bonne voie » (8%), d’autres en « mauvaise voie » (7%), majoritairement composés de femmes (autour de 60%). Ces deux groupes sont plus souvent que les autres en difficulté de santé mentale, accentuée par une histoire personnelle parfois éprouvante (deuil, violences familiales dans l’enfance…), bien plus que dans les autres groupes ; Ils s’estiment plus souvent en situation d’isolement social (25 % environ déclarent n’avoir personne dans leur entourage pour « discuter de choses personnelles pour prendre une décision difficile », contre 12 % pour l’ensemble du panel).

Les exposés en « bonne voie » connaissent des conditions de travail et une santé mentale en amélioration, notamment grâce à une plus forte mobilité professionnelle (changement d’employeur pour 27%, plus grande autonomie, exigences et contraintes organisationnelles moins fortes) ; les 2/3 déclaraient un épisode dépressif majeur, un trouble anxieux généralisé ou encore un trouble du sommeil, qui sera divisé par deux entre 2006 et 2010.

Les « exposés en mauvaise voie » (7 %) subissent une nette détérioration de leur situation, avec des risques psychosociaux en forte hausse et une santé mentale très dégradée ; cette augmentation, pour ceux qui restent en emploi, touche davantage les hommes que les femmes, et s’explique surtout par un durcissement des exigences du travail et des contraintes organisationnelles ; la part des personnes au chômage ou inactives passe de 17 % à près de 24 % en 2010.

 

-La classe des « usés » (7 %)

Ils sont pour les 2/3 en emploi en 2006 et en 2010, souvent avec de mauvaises conditions de travail et ont passé presque la moitié de leur carrière exposés à des pénibilités physiques. Leur santé mentale, un peu plus dégradée que la moyenne en 2006, s’améliore néanmoins en 2010, probablement en lien avec une plus grande autonomie au travail.

C’est une classe un peu plus âgée que les autres (âge médian de 44 ans), avec davantage d’ouvriers, peu diplômés et 54% de femmes. 20% disent avoir connu de sérieux problèmes de santé dans leur enfance contre 9% du panel (et 5% des « abrités ») ; 22% signalent avoir manqué de soutien social dans leur vie personnelle au cours de la période contre 14% pour l’ensemble du panel et 8% des « abrités ».

 

-Les « instables » (13%) : sans emploi ou en emploi instable, de santé moyenne

Près de 82% des « instables » n’avaient pas d’emploi en 2006, contre seulement 16% dans l’ensemble ; ils sont encore 52% sans emploi à cette date contre 12% pour l’ensemble du panel. Quand les personnes de cette classe ont un emploi, c’est un emploi qui n’a pas duré (41% d’entre eux ont travaillé de un à trois ans, contre seulement 9% du panel).

Par ailleurs, ¼ n’a exercé aucun emploi entre les deux dates (7% dans l’ensemble du panel), et ce notamment pour les femmes (les ¾ se sont déclarées femmes au foyer).

La classe des « instables » est la plus jeune (âge médian, 38 ans), très féminine (71%) ; on y est employés, ou ouvriers ; d’une santé meilleure que l’ensemble des personnes du panel, les instables déclarent néanmoins beaucoup plus souvent un état de santé altéré et des limitations d’activité.

 

SOMMAIRE

Les patrons de TPE maintiennent leur pessimisme quant à l’évolution de leur activité, sans l’aggraver : 37% ont toutefois connu une croissance de leur chiffre d’affaires, autant que ceux qui ont connu une récession (40%) ; de l’ordre de 10% ont embauché, mais les ¾ ont réduit ou reporté des investissements.

Echantillon de 1 003 dirigeants TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogés par téléphone entre le 10 et le 28 octobre (selon l’activité, la taille et la localisation). La moitié sont localisés dans des communes de moins de 10 000 habitants et 34% dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants.

 

Les dirigeants

-67% des dirigeants se considèrent en bonne santé (sans changement en 2013).

-59% disent être motivés et 17% pas du tout.

39% se disent peu ou pas stressés, alors que 33% affirment être très stressés.

-77% ont payé de l’impôt sur le revenu et 38% un impôt société. Les 2/3 sont soumis au taux de TVA à 19,6%.

 

56% sont pessimiste quant à l’évolution de leur activité (après le léger mieux de juillet-52%-, rejoignant fin 2012 et début 2013) :

Selon les trimestres

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

% de pessimiste

40-53

40-45

39-49

43-49

34-41

47-53

40-48

42-45

43-50

52-54

52-57

 Au global sur 2013, 37% estiment avoir connu une croissance de leur chiffre d’affaire (dont plus de 2% pour 14%) et 40% une récession (dont plus de 2% pour 21%), mais 23% disent ne pas avoir de visibilité suffisante pour se prononcer ; pour 2014, 27% envisagent une croissance (dont 15% plus de 2%) et une régression pour 15% (dont 4% plus de 2%), mais 58% disent ne pas avoir de visibilité suffisante pour se prononcer. 29% s’attendent à une amélioration en 2014, 43% au moment d’un nouvelle élection législative ou présidentielle.

Au cours des 3 derniers mois (juillet-septembre 2013), 35% disent avoir connu une hausse de leur chiffre d’affaires (dont 17% une hausse supérieure à 5%) et 41% une baisse (dont 29% plus de 5% ; 10% citent une hausse supérieure à 20%).

 

En termes de trésorerie, 46% l’estime équilibrée, 29% excédentaire et 25% déficitaire ; la trésorerie s’améliore depuis novembre 2012 (20 à 27% contre 12 à 18% entre janvier 2009 et juillet 2012) ; elle s’était nettement dégradée entre janvier 2009 et juillet 2010 (de 35 à 43%). 18% estiment encore qu’il y a eu durcissement dans l’accès au crédit (19 à 31% auparavant). Un même ordre de grandeur a fait une demande récente de crédit ; la demande est en baisse puisqu’elle avait été de 22 à 33% entre janvier 2009 et avril 2012.

 

La situation de l’emploi, difficile entre juillet et septembre, n’offre guère de perspectives favorables pour les 3 prochains mois, et pour 2014 :

 

Embauche

Dont création de poste

Dont renouvellement

Suppression de poste

Création nette

Réalisé entre juillet et

septembre 2013 en%

13

6,5

6,5

9

-2,5

Moyenne en nbre de poste

1,5

   

1,2

 

Prévision octobre-décembre

2013 en %

7

4

3

4

0

Moyenne en nbre de poste

1,2

   

1,3

 

Observé sur un temps plus long (2007-2013), le % d’entreprise ayant embauché au cours d’un trimestre a tendance à diminuer, tout en concernant environ 10% des entreprises ; la création nette d’emploi a aussi diminué, sans que cela soit marquant ; depuis 2011, la situation de l’embauche est nettement moins en accordéon qu’avant 2007 (de 6 à 12% ayant embauché contre 7 à 15%, mais de 7 à 10% en 2013) :

 

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

% ayant embauché par trimestre

6 à 13

9 à 16

9 à 13

10 à 18

10 à 15

10 à 15

9 à 16

7 à 14

7 à 12

6 à 11

7 à 10

Création nette annuelle

+0,8

+0,3

+0,5

+3

+0,3

-0,1

+0,4

+1,4

+0,9

-1

-1,3

Prévision d’embauche au 01 10

           

14

9

6

12

5

 Entre février et octobre 2013, 41% des salariés sont partis dans le cadre d’une rupture conventionnelle, 37% d’un licenciement et 20% du départ volontaire du salarié (en baisse, 24% entre octobre 2012 et juillet 2013).

Pour 2014, en ce qui concerne les employeurs, 80% envisagent de stabiliser les effectifs salariés au cours de 2014, 6% d’embaucher (12% en novembre 2012) et 14% diminuer l’effectif (13% en novembre 2012) ; chez les non employeurs, 97% envisagent de rester sans salarié (86% en novembre 2012, 13% souhaitant embaucher).

 

72% disent avoir reporté ou réduit des investissements, 49% les couts de production et 46% renoncé à embaucher.

 

Interrogés sur les économies à faire par l’Etat, prés de 80% estiment qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires de l’Etat et des collectivités locales, 63% qu’il faut fusionner les petites communes et 60% supprimer le département.

70% se disent préoccupés par la sécurité (dont 30% très) ; 30% déclarent avoir subi des violences dans le cadre de leur activité dont 13% à plusieurs reprises ; 13% ont du s’arrêter de travailler (en moyenne 2,6 jours). 30% ont fait des investissements (alarme, grille de protection, porte ou vitre blindée) dans le cadre de la sécurité (les commerces, l’hôtellerie et les entreprises de plus de 5 salariés)

Pour 28% la parti politique le plus efficace pour agir en matière de sécurité est l’UMP, la gauche (19%), puis le front national (16%), 10% le centre et 25% aucun.

 

63% exercent leur activité dans la commune où ils habitent. Les ¾ sont satisfaits de la commune où leur activité est installée ; pour 63% d’ailleurs, la commune a évolué en bien, mais pour les 2/3 elle prend peu en compte les TPE (niveau d’impôt, absence de promotion des entreprises installées, difficultés de stationnement, mise en compétition avec des entreprises d’autres communes…). Les déclarants estiment que les équipes municipales tiennent leurs engagements, utilisent bien l’argent public. 73% sont confiants dans l’avenir de leur commune.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’artisanat a toute sa place dans la compétitivité, souvent inconnue et peu explorée

 « Dans son acception économique la plus générale, le concept de compétitivité désigne la capacité d’une offre de produits ou de services à maintenir et développer ses parts de marché : il invite à mesurer des gains ou des pertes dans la “position concurrentielle” de cette offre sur son propre marché. »

 

Les différentes formes de compétitivité :

– L’approche productiviste par les coûts (compétitivité “prix”), la plus connue

– L’approche “High Tech” par l’innovation (compétitivité “hors prix”) ; la problématique principale devient celle de l’investissement en R&D

– L’approche par la qualité (compétitivité “par le haut”)

-« L’approche par l’innovation de rupture, comme la recherche systématique du prix le plus bas, reste en effet impuissante à rendre compte des motivations implicites ou explicites de la clientèle, qui résident exclusivement dans la galaxie des valeurs attribuées à l’acte d’achat (valeur d’usage du produit, service autour du produit dont SAV), et les valeurs liées à l’image (appartenance, proximité, authenticité) ». A ce niveau, les artisans se reconnaissent.

 

La compétitivité de l’entreprise artisanale est étrangère aux ratios quantitatifs de productivité, de rentabilité, de croissance, mesurés par les analystes financiers et les actionnaires ; elle est aussi absente de la statistique nationale, qui privilégie le critère de la taille sur celui du métier, et ne dispose pas des outils nécessaires pour établir des mesures de “positionnement concurrentiel”. Mesurer la compétitivité artisanale conduit à s’intéresser aux performances qui les caractérisent dans l’adaptation et la diffusion quotidienne de l’innovation, le savoir-faire.

 

L’artisan, parce qu’il traite davantage avec une clientèle qu’avec un marché, est bien placé pour faire évoluer son offre au “feeling” et y introduire des innovations commerciales ou techniques que la méthode des essais et des erreurs lui permet d’affiner. Cette “orientation client” et ce “dialogue professionnel” construisent la valeur d’une offre nouvelle et assurent sa faisabilité.

 

Prenons l’exemple de la performance industrielle : une étude 2012 de l’ISM observe que 75% du nombre total des entreprises de sous-traitance industrielle sont artisanales, regroupant 90 000 salariés, travaillant souvent pour des secteurs de pointe comme la plasturgie, l’aéronautique ou l’aérospatiale…Cette enquête a permis d’établir 2 indicateurs de compétitivité : 85% interviennent en sous-traitance de “spécialité” (le donneur d’ordre ne dispose pas du savoir-faire requis pour fabriquer la pièce), près du tiers ont développé des bureaux d’études et proposent également un apport en conception/innovation ; en sus de la compétence technique, elles sont appréciées pour leur réactivité face aux contraintes ou aux imprévus de la production, et pour la relation de confiance établie avec leur client.

 

Autre exemple, celui de l’exportation (4,3 milliards d’euros, 50 000 emplois induits)) : selon une autre étude de l’ISM, près du tiers des exportateurs français sont des entreprises artisanales (surtout positionnées dans le secteur de l’industrie manufacturière), les 2/3 travaillant essentiellement en B to B, à partir d’un savoir-faire souvent protégé par le biais de dépôts de marques, modèles et brevets ; d’ailleurs, dans 64 % des cas, la première exportation se trouve déclenchée par la sollicitation directe d’un client étranger (1/4 seulement se sont montrées proactives pour initier leurs premières ventes à l’étranger) ; toutefois, la part du marché artisanal dans les exportations françaises reste modeste faute de responsable export et d’investissements commerciaux conséquents.

 

Dernier exemple : l’apport des “nouveaux entrants” : 34% des créateurs ou des repreneurs qui s’installent aujourd’hui dans l’artisanat ont acquis leur première expérience professionnelle au sein d’une PME ou d’une grande entreprise ; entre 2006 et 2010, la part des seniors est passée de 10 à 18% ; beaucoup y avaient un statut de cadre ; par ailleurs 26% des nouveaux entrants sont diplômés de l’enseignement supérieur (15% en 2006) dont 1/3 dans l’artisanat de production industrielle ; 46% sont en SARL.

 

Les principaux freins au développement de la compétitivité artisanale

-Le poids de la fiscalité : le “taux implicite d’imposition” (selon le rapport 2009 de la Cour des Comptes) est de 30% pour les professionnels sans salarié et les dirigeants de TPE, de 22% pour les PME, de 13% pour les entreprises de plus de 2000 salariés, et de 8% seulement pour les enseignes du CAC 40.

– Le coût de la complexité réglementaire estimé par l’OCDE à 3 points du PIB national (60 milliards d’euros).

Le frein de l’inflation législative, réglementaire et fiscale en France qui génère une grande instabilité, obstacle aux projets de développement. Une enquête menée fin 2012 auprès de 5 000 petites entreprises innovantes (dont 53 % de TPE) a situé en effet la rigidité du code du travail comme principal frein à la compétitivité aux yeux des dirigeants, à égalité avec le coût des charges sociales, loin devant la pression fiscale, les difficultés de recrutement de personnel qualifié et celles de l’accès au crédit bancaire .

 

Ajoutons la participation à l’objectif “développement durable”

• L’artisanat et le commerce de détail proposent des biens et des services de proximité non dé-localisables sur l’ensemble du territoire national

• L’entreprise artisanale et le commerce de proximité offrent de l’insertion professionnelle, de l’emploi “durable” et de la promotion sociale à plus de 4 millions d’actifs sur leurs lieux de vie (dimension sociale).

• Presque tous les métiers de l’artisanat utilisent en priorité des matières premières naturelles, proches des lieux de production ou de transformation et inscrites dans l’identité territoriale de leur région (dimension environnementale).

 

Quelques spécificités :

 

-Entre 1998 et 2008, dans la période où l’industrie française perdait 71 000 salariés par an, l’artisanat a créé 100 000 nouvelles entreprises et généré 600 000 emplois supplémentaires (25% du total de la création nette d’emploi en France sur la période).

Selon les statistiques de l’URSSAF, les salariés des TPE françaises se caractérisent par des proportions plus élevées de jeunes de moins de 30 ans (32% contre 27) et de seniors de plus de 55 ans (15% contre 10).

-L’Observatoire de la vie au travail (OVAT) établit chaque année, sur un échantillon très large de plus de 5 000 salariés, l’état des lieux du vécu du travail en France, pour identifier les leviers de la “performance sociale” ; cette enquête menée depuis cinq ans indique que les motifs de l’insatisfaction au travail des Français se concentrent sur trois volets : le manque de transparence, le manque de proximité, le manque d’enthousiasme ; or les salariés qui subissent le moins ces manques et vivent le mieux leur travail, sont ceux des TPE.

 

« La question des atouts de compétitivité transversaux à l’ensemble des activités de l’artisanat renvoie ainsi à des problématiques beaucoup plus larges, encore fort peu étudiées, qui sont celles de son potentiel dans l’émergence des nouveaux paradigmes du développement durable, sous toutes ses dimensions, et de l’économie de proximité, définie de la façon la plus riche comme une économie de la relation. »

SOMMAIRE

En 2012, le résultat courant moyen brut des indépendants adhérents à la FCGA, tous secteurs confondus, s’élève à 49 000€ (contre 50 000€ en 2011)

Une enquête qui analyse les performances de 75 professions du commerce et de l’artisanat dans 11 secteurs d’activité ; les données sont issues des déclarations fiscales 2012 des 210 000 adhérents (entreprise individuelle le plus habituellement, fiscalement sous le régime de la déclaration contrôlée).

 

L’évolution du chiffre d’affaires des commerçants et des artisans enregistre un recul (+0,5% seulement, contre +2,5% en 2011) tandis que le résultat courant chute, en moyenne, de 2,5 points(contre + 2,3% en 2011) ; la quasi-totalité des 75 professions analysées est sévèrement touchée et les habituelles disparités sectorielles observées les années précédentes ont tendance à s’égaliser à la baisse.

 

Trois tendances à retenir en ce qui concerne l’évolution de l’activité :

– L’affaissement de l’artisanat du bâtiment (-0,2%, contre +4,3% en 2011)

– La dégradation des services (+0,1%, contre +3,7% un an plus tôt)

– La résistance du commerce de détail alimentaire (+1,5%, comme l’année précédente)

Elles investissent moins (-1,2%) mais poursuivent leur désendettement (-6,5%).

 

Les évolutions 2012/2011 par grands secteurs d’activité et les principaux métiers ont les suivantes :

Activité

Résultat

courant

Chiffre

d’affaires

Investissement

Capacité

Autofinancement

Endettement

Résultat courant des principaux métiers

HCR

-5,9

-0,6

-7,9

-5,1

-12,3

Hôtel-restaurant -11,7

Restaurant, brasserie, crêperie, Pizzeria -6,8 à -8,6

Café -2,7 à -3,9 et restauration rapide -3,3

Equipement de la maison

-5,4

-2 ,1

-6,3

-6,-

-9,5

Electro-manager, TV, Hifi -21,8

Cadeaux, fleurs, décoration -4,9 à -5,9

Ebénisterie -1,8

Auto-moto

-5,3

-0,1

-2,7

-6,4

-4,0

Garage/carburant -9,1

Garage, carrosserie, moto -6,0 à – 6,1

Bâtiment

-4,9

-0,2

-8,0

-5,8

-5,1

Gros œuvre -5,2 à- 7,2

Second œuvre -3 à -4,7

Equipement de la personne

-4,0

-1,1

-12,2

-4,4

-10,4

Lingerie, prêt à porter, maroquinerie -5,3 à -5,9

Chaussure -3,9 bijouterie -1,1

Services divers

-3,1

+0,1

+11,2

-2,7

-5,6

Agences immobilières -13,2

Pressing, imprimerie -3,9 à -4,1

Toilettage +0,9 Marbrerie +3,1

Beauté, esthétique

-2,3

-0,6

-12,7

-4,0

-13,8

Parfumerie -9,3

Esthétique -3,3 coiffure -1,9 à domicile -0,2

Transports

-1,5

+2,4

-0,6

+0,3

-7,3

Fret express -4,2 ambulance -3,2

Taxi –0,1 transport marchandises +3,3

Alimentation

-1,5

+1,5

-10,0

-2,4

-12,6

Epicerie, charcuterie -2,6 à -3,5

Boucherie, boulangerie, pâtisserie, supérette

-0,6 à -0,9

Fruits légumes, poisson, crémerie +0,2 à +1,0

Culture& loisirs

-0,4

-1,5

-7,1

-0,8

-14,4

Commerce cycles -4,8, photo -3,5, articles sport -2,3, Tabac journaux, librairie -0,3 à -0,9

Santé

-0,4

-0,1

-7,8

+2,5

-8,6

Prothésiste dentaire -1,7,

optique -0,8, pharmacie -0,4

Ensemble

-2,5

+0,5

       

 En 2012, le résultat courant moyen brut (rémunération brute avant impôt) tous secteurs confondus, s’élève à 49 000€ (contre 50 000€ en 2011), mais chute à 41 000€ si l’on exclut les métiers de la santé (pharmaciens, opticiens, prothésistes dentaires) dont les niveaux élevés de revenus pèsent lourd dans la moyenne statistique :

– 16 professions enregistrent un résultat courant brut supérieur à 3 fois le SMIC brut annuel (49 500€) ; citons la pharmacie (175 900€), l’optique-lunetterie (92 200€), les ambulances (75 500€), les prothésistes dentaires (68 400€)

– 23 professions affichent un résultat entre 41 250 et 49 500€ ; ce sont notamment la serrurerie-métallerie (49 000€), les garagistes (48 800€), la boulangerie-pâtisserie (48 700€)

– 17 professions dégagent un résultat entre 33 000 et 41 250€ : ce sont notamment la plâtrerie-staff-décoration (41 000€), l’électricité générale (40 900€)

– 21 professions réalisent un résultat inférieur à 2 fois le SMIC annuel brut (33 000€), dont le prêt-à-porter (33 000€), les commerces de cycles et scooters (32 900€) et l’électroménager, radio, TV, HiFi (32 700€).

 

Le tableau ci après tente de classifier les métiers et leur résultat fiscal par grand type de consommation ; il fait apparaitre par ordre décroissant les résultats fiscaux  (réels ? quid de l’informel ?); la santé est le secteur le plus profitable, avec l’alimentation, alors que le service aux personnes est le secteur où les résultats sont les plus faibles :

« Santé »

HCR

Alimentation

Bâtiment et logement

Autres biens et Services à la personne

Pharmacie

175 900

Café-tabac-jeux

61 700

Boucheriecharcuterie

55 600

Couverture

52 900

Marbrerie funéraire

59 400

Optique

92 200

Tabac-journaux-jeux

61 300

Boucherie

55 400

Serrurerie métallerie

49 000

Horlogerie

Bijouterie

50 100

Ambulance

75 500

Hôtel sans restaurant

54 400

Supérette

49 900

Agence immobilière

55 200

Parfumerie produits de beauté

37 100

Prothésiste dentaire

68 400

Hôtellerie plein air

47 700

Charcuterie

49 600

Charpente

48 000

Article de sport

36 800

   

Brasserie

45 300

Boulangerie pâtisserie

48 700

Plomberie chauffage

45 900

Article chasse pêche

36 200

   

Crêperie

44 100

Pâtisserie

44 200

Maçonnerie

45 800

Cordonnerie

32 200

   

Restaurant

42 400

Poissonnerie

43 000

Terrassement TP

43 700

Studio photo

32 100

   

Pizzeria

41 600

Crémerie

42 100

Carrelage

41 500

Fleurs

29 800

   

Hôtel-restaurant

40 400

Fruits, légumes

34 100

Menuiserie

41 400

Cadeaux souvenirs

28 900

   

Café-restaurant

37 500

Epicerie

31 600

Platerie

41 000

Coiffure

27 200

   

Café-jeux

34 800

   

Electricité générale

40 900

Pressing

24 300

   

Restauration rapide

31 300

   

Peinture

40 500

Esthétique

22 900

               

Toilettage animaux

19 000

               

Coiffure domicile

17 400

 

Services aux entreprises

Transports

Culture&loisirs

Habillement, chaussure

Autre équipement

Nettoyage

51 800

Garage, carburants

48 800

Librairie papeterie, presse

43 600

Maroquinerie

40 600

Réparation

électroménager

33 300

Transport marchandise

42 000

Garage VO et VN

46 200

   

Chaussure

38 400

Electroménager, TV, Hifi

32 700

Signalétique

39 500

Station service

45 200

   

Lingerie féminine

33 500

Ebénisterie

31 100

Imprimerie

38 000

Carrosserie

43 300

   

Prêt à porter

33 000

Antiquités brocante

30 300

Messagerie fret

37 900

Garage réparation

42 100

   

Mercerie

22 100

Tapisserie déco

28 400

   

Cycles et scooters

32 900

           
   

Com rép moto

32 000

           
   

Taxi

31 700

           

 

SOMMAIRE

Quelques rares brèves informations autour des artisans : le cas de la Moselle

 Noter que l’artisanat en Moselle est calé sur le système allemand, et donc ne connait pas de limite de taille d’entreprise.

 

27% jugent leur situation actuelle bonne ou excellente, 54% moyenne et 19% mauvaise ou très mauvaise. Les 2/3 travaillent principalement avec des particuliers, 28% avec des entreprises et 6% dans la cadre de marchés publics.

 

41% envisagent le développement de leur entreprise via des démarches commerciales (45%), l’amélioration de la production (investissement, modernisation, formation….32%), la création d’une nouvelle activité (25%) ou une reprise (6,5%), le développement des ressources humaines (19%), le recours aux TIC (16%), le développement durable (8%), les certifications (6,5%), l’export (4%).

 

42% des entreprises n’ont pas de salarié, 48% de 1 à 9, 10% davantage ; 26% emploient leur conjoint, surtout dans les plus petites entreprises. La moyenne en personne occupée est de 4,04 personnes par entreprise dont 2,85 en personnel opérationnel, 0,61 en personnel administratif et commercial, 0,31 en personnel d’encadrement et 0,27 en dirigeant ; 5,6% des entreprises artisanales emploient du personnel handicapé.

La moitié des salariés ont entre 25 et 44 ans. 83% sont en CDI et 7% en alternance.

Au cours des 5 dernières années, 24% ont embauché, et 54% ont connu la stabilité. 23% ont recruté en 2011, en moyenne 1,96 salarié. 55% disent rencontrer des difficultés pour embaucher, particulièrement en ce qui concerne les motivations et l’inadéquation des compétences aux besoins des entreprises.

 

Si la moitié admet des besoins de formation pour leur personnel (majoritairement dans le domaine technique, peu dans l’informatique, la gestion…), la majorité se heurte au remplacement du salarié alors qu’il est en formation.

40% des dirigeants envisagent de suivre une formation l’année à venir (36% en technique, 23% en gestion ou commerce, 13% en normes, sécurité, développement durable).

 

12% des artisans devraient partir en retraite dans moins de 5 ans et 15% dans 5 à 10 ans.

 

Un sur deux a eu recours à un financement bancaire ; parmi ces derniers, les 2/3 environ ont jugé facile l’accès à ce financement.

 

4 indicateurs de suivi sont particulièrement utilisés (en priorité déclinante) : la trésorerie, le chiffre d’affaires, la marge ou la rentabilité, les créances client.

 

SOMMAIRE

34% des indépendants sont localisés en milieu rural, autour de 20% dans les aires urbaines (hors Paris) de plus de 100 000 habitants, 14% à Paris et 12% dans les villes de moins de 100 000 habitants

Beaucoup de métiers sont répartis de façon relativement uniforme entre les régions ; c’est le cas des professions intermédiaires et employés administratifs ou de commerce, ou des métiers de proximité (professions de santé, professions de l’action sociale et de l’orientation, ouvriers du second œuvre du bâtiment, ouvriers de la réparation automobile…). Pour certains métiers, de fortes disparités régionales existent liées à l’histoire économique des territoires, à leur spécialisation sectorielle et aux stratégies d’implantation des entreprises tels les ouvriers industriels, les métiers agricoles, l’armée et la police, et certains métiers de cadres (ingénieurs informaticiens, professionnels de la communication et de l’information).

 

Aires rurales

Aires urbaines

Total

Paris

Plus de 500 000 hab

De100 à 500 000 hab

Moins de 100 000 hab

Dont couronnes

 

Indépendants*

33,8

14,2

18,8

21,0

12,3

16,8

100

Ouvriers peu qualifiés

28,0

12,8

20,4

24,4

14,3

15,3

100

Ouvriers qualifiés

23,8

15,3

21,9

25,5

13,5

14,6

100

Employés peu qualifiés

20,5

20,1

22,4

24,5

12,4

12,8

100

Employés qualifiés

16,1

21,1

24,3

25,5

13,0

8,9

100

Profes intermédiaires

14,4

22,1

26,2

25,5

11,9

9,4

100

Cadres

10,4

35,3

26,1

19,8

8,4

7,5

100

Ensemble

18,6

21,9

23,7

23,8

11,9

11,1

100

*dont agriculteurs, hors dirigeants salariés de leur entreprise

 

En 2010, 61 % des emplois de cadres sont localisés dans les plus grandes aires urbaines, celles dépassant 500 000 habitants, une concentration qui s’est renforcée depuis 1999 ; l’aire urbaine de Paris emploie à elle seule 35 % des cadres et concentre 54 % des professionnels de l’information et de la communication ou des ingénieurs de l’informatique et des télécommunications, 46 % des cadres de la banque et des assurances ou encore des cadres administratifs ; d’autres catégories de cadres sont davantage localisées dans les plus grandes aires urbaines de province (personnel d’étude et de recherche, cadres commerciaux et technico-commerciaux).

En lien avec les spécificités locales de l’appareil productif, certains métiers de cadre sont également très concentrés dans des zones d’emploi particulières (ingénieurs de l’informatique et des télécommunications dans les zones de Lannion), des informaticiens à Niort (sociétés d’assurance), Grenoble ou encore Cannes-Antibes avec Sofia-Antipolis.

 

Les plus grandes aires urbaines, parisienne ou provinciales, emploient également plus fréquemment les professions intermédiaires administratives ou commerciales, les formateurs et les techniciens de l’informatique ; d’autres professions intermédiaires sont plutôt surreprésentées dans les aires urbaines de province de plus de 100 000 habitants (techniciens du BTP ou de l’électricité-électronique) ; on y trouve aussi davantage d’agents de gardiennage et de sécurité (42 % sont dans l’aire urbaine de Paris) et des employés de banque et assurance.

 

L’Île-de-France est la région où l’on rencontre le plus de cadres et de professions intermédiaires, mais aussi une proportion non négligeable d’ouvriers et d’employés peu qualifiés.

 

Les métiers de l’économie résidentielle (répondant aux besoins de la population résidente ou liés au tourisme) sont davantage dans le Sud et dans les régions d’outre-mer ; il s’agit de certains métiers du commerce (caissiers et commerçants indépendants), des métiers de soins aux personnes, des patrons et cadres d’hôtels, cafés, restaurants, d’ouvriers du bâtiment et des employés administratifs de la fonction publique.

 

En lien avec une forte présence de personnes âgées, les aides à domicile et les aides-soignants sont plus implantés en Limousin et en Auvergne et plus généralement dans des zones plus rurales, alors que les assistantes maternelles le sont en couronne périurbaine (23 % de celles-ci y sont localisées contre 11 % pour l’ensemble des emplois).

 

Les emplois d’ouvriers sont surreprésentés dans les communes isolées, les couronnes périurbaines, les aires urbaines de moins de 100 000 habitants (42 % des emplois d’ouvriers peu qualifiés et 37 % des emplois d’ouvriers qualifiés contre moins de 20 % pour les cadres) à l’exception du sud de la France.

Entre 1999 et 2010, la structure des emplois s’est modifiée au profit des cadres et professions intermédiaires et au détriment des ouvriers industriels ; l’augmentation des cadres et des professions intermédiaires a concerné toutes les régions de métropole, mais la dynamique des cadres a été plus forte en Île-de-France, Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et dans les régions méditerranéennes.

Pour les ouvriers industriels, les pertes d’emplois ont été, en évolution relative, plus élevées dans le nord et l’est de la France, le bassin parisien, le Limousin, l’Auvergne et Rhône-Alpes ; avec la forte hausse des emplois de la construction jusqu’en 2007, les emplois d’ouvriers non industriels ont augmenté dans toutes les régions, avec cependant une moindre croissance dans les parties nord et est de la France.

Enfin, plusieurs métiers de la filière agroalimentaire (agriculteurs, éleveurs, ouvriers des industries de process, bouchers-charcutiers, boulangers) sont surreprésentés dans le Limousin, l’Auvergne, la Bretagne et la Basse-Normandie ; ils sont très fortement implantés dans les petites aires et les communes isolées.

 

Entre 2006 et 2010, le nombre d’employés qualifiés administratifs ou de commerce a baissé dans pratiquement toutes les régions, avec des pertes particulièrement marquées en Ile-de-France.

Sur la même période, dans les aires urbaines de moins de 100 000 habitants du bassin parisien, la dynamique d’emploi a été beaucoup plus défavorable qu’au plan national pour les trois quarts des familles professionnelles.

 

La mobilité entre régions : d’abord les cadres et la fonction publique

Plus de 15% des personnes exerçant ces métiers étaient dans une autre région cinq ans auparavant, contre 9% en moyenne ; à un degré moindre, c’est aussi le cas pour les employés de l’hôtellerie- restauration, les infirmiers, les professions médicales et paramédicales, les professionnels de l’action culturelle et sportive et ceux de l’action sociale et de l’orientation.

A contrario, les mobilités sont largement inférieures à la moyenne pour nombre de métiers d’ouvriers industriels, les métiers agricoles ainsi que pour certains métiers d’employés peu qualifiés (agents d’entretien, employés de maison, aides à domicile).

 

SOMMAIRE

Les incidents de paiement préfigurent les défaillances ; par ailleurs, la crise de 2008 a conduit à la défaillance de 27% des entreprises du commerce de détail, 35% celles de transports, 43% celles de l’industrie et 46% celles du bâtiment

Echantillon d’entreprises créées entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2007, extrait de la base de données de la Banque de France (non représentatives de l’ensemble des entreprises, pour les plus petites) en prenant en compte les tailles d’entreprise : 37% n’ont pas de salarié, 37% de 1 à 5 salariés, 7% de 6 à 9 salariés et 2% plus de 20 salariés ; 24% sont dans l’année de création, 29% en 2éme année, 18% en 3éme année, 12% au-delà.

 

« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les plus petites entreprises ne sont pas celles dont la probabilité de survie est la plus faible. Et ceci reste vrai quel que soit le secteur d’activité, l’année de création, l’existence de liens financiers ; la probabilité de survie à cinq ans est au moins de 74% pour les entreprises dont la taille est connue. » Pourtant, la probabilité de survie affichée habituellement est de l’ordre de 50% après cinq années d’existence ; cet écart significatif s’explique par la constitution du fichier d’étude.

 

Quatre entreprises sur cinq n’ont pas connu d’incident de paiement sur effets de commerce au cours de la période d’observation ; Parmi les entreprises ayant connu au moins un IPE, la part de celles dont le premier incident survient au cours des deux premières années d’existence est élevée pour tous les secteurs ; elle varie de 62% dans les transports à 72% dans la construction. Cette proportion est de l’ordre de 65% dans l’industrie manufacturière, de 70% dans le commerce (70% pour l’ensemble de l’échantillon).

Selon le secteur d’activité et la date de création, le nombre d’incidents de paiement par entreprise évolue différemment avec son âge : pour la construction et le commerce, il est maximal au cours de la deuxième année d’existence de l’entreprise.

 

Trois groupes de secteurs se distinguent par des taux de défaillance relativement semblables :

– dans le secteur de la construction, le taux de défaillance des entreprises est particulièrement élevé, notamment au bout de deux ans et demi d’existence (près de 30 pour 100 000) ;

– dans les transports, le commerce, les services aux particuliers, l’industrie agro-alimentaire et les services aux entreprises, le taux de défaillance est moins élevé ; dans l’industrie manufacturière, le taux de défaillance présente un mode plus marqué que dans ces cinq secteurs ;

– les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, ainsi que les activités immobilières et financières, sont caractérisés par des taux de défaillance beaucoup plus faibles

 

Quatre secteurs présentent les taux de défaillance les plus élevés, quelle que soit la taille de l’entreprise et sa date de création ; ce sont la construction, les transports, l’industrie manufacturière et le commerce. L’information sur l’effectif est pour plus de la moitié des entreprises recueillie au cours des deux premières années d’existence de l’entreprise (70 % sur les trois premières années) ; trois quarts des entreprises y ont au plus 5 salariés. Les entreprises les plus jeunes, celles créées en 2006 et 2007, ont été les plus fragilisées par la crise.

 

Le taux de défaillance est moins sensible au cycle économique dans le commerce que dans les trois autres secteurs.

 Au total, le taux de défaillance évolue comme le nombre moyen d’incidents de paiement par entreprise, les deux phénomènes étant fortement corrélés.

Les incidents de paiement sur effets de commerce augmentent significativement le taux de défaillance ; dans la construction, ce taux est multiplié par 2,5 dès le premier incident de paiement, et par 6 au 10ème incident ; les premiers incidents affectent relativement plus le taux de défaillance, les suivants le font croître à un rythme plus faible. Dans certaines entreprises, le nombre cumulé d’incidents de paiement constatés peut être très élevé (15 et plus)

 

Quelle proportion de défaillances peut-on attribuer à la crise ?

La proportion de défaillances imputables à la crise varie fortement d’un secteur à l’autre. Toutes cohortes confondues, elle est de 27% dans le commerce de détail, 35% dans les transports, 43% dans l’industrie et 46% dans la construction

La mise en lumière de l’impact des incidents de paiement sur la probabilité de défaillance suggère que les délais de paiement jouent un rôle non-négligeable dans le processus de défaillance.

 

SOMMAIRE

Les enseignants expriment une vision ambigüe de l’entreprise : 76% une vision positive (innovation, emploi, levier économique…), mais aussi un lieu hostile (stress, exploitation, puissance « dangereuse ») ; les enseignant travaillant en lien avec les entreprises ont une représentation bien plus positive.

 « L’entreprise, vue par les enseignants », sondage pour Le Réseau National des Entreprises pour l’Égalité des  Chances dans l’Éducation Nationale, étude qualitative auprès d’enseignants du collège par le cabinet Treize Articles et enquête quantitative par Opinion Way (963 enseignants du secondaire interrogés)

 

Le rôle de l’école et celui des enseignants

 

Pour 88% des enseignants interrogés, enseigner est une vocation ; 26% quitteraient pour être mieux rémunérés (61% de ceux qui quitteraient), changer (50%), évoluer dans la carrière (38%), voire être son propre patron (28%), disposer de meilleurs conditions de travail (24%), ou de moyens techniques ou financiers à disposition (22%).

 

Ils mettent en avant 3 valeurs essentielles : transmission des savoirs, égalité des chances et laïcité, compréhension du monde qui se traduisent par

• Former à l’esprit éveillé et critique (76% des répondants)

• Former de futurs citoyens (68%)

• Donner les sens de la discipline et de l’effort (63%)

• Former les jeunes pour qu’ils trouvent un emploi (44%)

 

Mais les enseignants participant à des actions avec les entreprises (EE) évoquent spontanément les enjeux professionnels, alors que les autres (EA) expriment une vision sociétale, excluant la vocation professionnelle de l’école.

 

Les EE se perçoivent davantage comme des accompagnateurs, voire des coachs, alors que les EA privilégient le fait de transmettre des savoirs, des valeurs et celui d’éveiller. Les EE se projettent dans les métiers qu’ils connaissent personnellement, les EA dans des métiers qui symbolisent créativité et culture.

 

La vision de l’entreprise : 76% disent avoir une bonne opinion de l’entreprise, mais elle apparait aussi comme ambivalente :

*Elle propose de l’emploi, est un levier économique (création de richesse et lieu de profit, lieu de production)

*L’entreprise est porteuse de valeurs positives : innovation, épanouissement, convivialité

*Mais elle est aussi un environnement hostile : stress, exploitation, discrimination, compétitivité créant du chômage (qui font peur) et de l’inhumain, une puissance lointaine ou dangereuse, un monde incarné par des personnalités ambivalentes (innovantes, mais aussi controversées).

 

Les élèves sont plus positifs que les enseignants : 77% des jeunes sont optimistes

57% des enseignants sont pessimistes : il est difficile à un jeune de trouver aujourd’hui un emploi, sachant qu’une majorité pense que le métier idéal pour le jeune, celui qui plaira, où il s’épanouira est difficile à trouver.

66% pensent que la discrimination est répandue en entreprise, comme dans le reste de la société (particulièrement pour ceux qui ont un handicap physique, ont des origines maghrébines ou noires, voire sont de sexe féminin) ; or cette discrimination inhibe les élèves, qui ont du mal à se protéger d’un univers qu’ils connaissent mal, alors qu’à l’école la discrimination est moins présente ; d’ailleurs l’école est un lieu de réussite pour les jeunes filles issues de l’émigration (émancipation, parité, réussite).

 

72% pensent toutefois que l’entreprise a sa place à l’école et qu’elle n’y est pas assez présente ; ils proposent des dispositifs pour aller de l’avant :

*Organiser des forums d’information et d’orientation (95%), des conférences sur les métiers (93%), des ateliers professionnalisant pour initier aux métiers (82%)

*Faire intervenir des professionnels pour illustrer les enseignements des différentes disciplines (81%)

*Obliger les enseignants à suivre un stage au sein d’une entreprise (74%)

*Simuler des entretiens d’embauche (72%)

*Organiser des rencontres entreprises et élèves pour repérer les futurs talents (69%)

*Développer les enseignants « réseau », qui font le lien entre entreprises et écoles

Mais

*Une aide doit être apportée aux enseignants qui aujourd’hui se débrouillent seuls, passant beaucoup de temps à générer leur propre réseau de contacts

*Les enseignants doivent être accompagnés dans cette démarche (formation à mette en place, intégration de ces dimensions dans les enseignements)

*Les entreprises doivent aussi s’adapter aux élèves pour les accueillir, leur être disponibles.

*Certains craignent une vision utilitariste de l’école ou une démarche élitiste.

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Le rapport Laurent Grandguillaume sur l’entreprise individuelle, l’auto-entrepreneuriat

Les entrepreneurs individuels disposent aujourd’hui de multiples possibilités pour le statut juridique de leur activité ; choisir son statut, c’est a priori choisir sa forme d’imposition et son régime social ; les évolutions multiples au fil du temps ont rendu confus ce régime juridique (la SASU soumise a l’IS, peut opter pour l’IR sous certaines conditions et pour une durée limitée ; l’EURL, société, normalement soumise à l’IR peut opter pour l’IS ; l’EIRL, qui n’est pas une société, peut opter pour l’IS).

Les créations d’entreprise 2012 susceptibles d’être sous le régime de l’IR sont les entreprises individuelles et EIRL au nombre de 390 446 (+130% au regard de 2009 du fait notamment des auto-entrepreneurs), les EURL au nombre de 45 977 (+32% au regrd de 2009) et les SASU au nombre de 13 414 (12 fois plus qu’en 2009).

 

En tant que personne morale, la société peut avoir à assumer une responsabilité civile et pénale distincte de celle du dirigeant personne physique ; aussi les patrimoines financiers sont-ils distincts, tandis que, dans le cas d’une entreprise individuelle, il n’y a pas de séparation entre le patrimoine personnel de l’entrepreneur et son patrimoine professionnel, sauf depuis 2010 avec l’EIRL.

 

Face à ces constats, une unification des statuts apparait opportune ; le rapport propose 27 recommandations parmi lesquelles :

– Créer un statut juridique unique d’entreprise individuelle, dotée de la personnalité juridique et disposant de son patrimoine propre.

– Créer un registre d’information légale si c’est nécessaire juridiquement (le distinguer du RCS et veiller à la simplicité de son utilisation et à la modicité de ses coûts d’usage).

– Adapter les dispositions pour les faibles niveaux d’activité

– Prévoir l’insaisissabilité par défaut de l’habitation principale pour tout entrepreneur individuel.

– Proposer uniquement deux régimes fiscaux et sociaux aux entrepreneurs : un régime réel et un régime simplifié (forfaitaire) et recréer un cloisonnement net entre société et entreprise.

– la création d’un régime unique et simple au forfait rassemblant les régimes actuels des auto- entrepreneurs et du micro‐fiscal (taux unique, avec le moins possible de seuils, de plafonds et de différences entre catégories d’entrepreneurs individuels)

 

En outre, la mission propose que soit animée et coordonnée au niveau régional l’action de l’ensemble des acteurs publics de la création d’entreprise des territoires régionaux avec mise en place d’un comite régional de l’entrepreneuriat, coprésidé par le Préfet de région et le Président du Conseil régional et que l’on construise dans chaque région, une politique en faveur de l’entrepreneuriat, en lien avec l’ensemble des acteurs de l’accompagnement.

 

« J’ai essaye de trouver sur chaque sujet des voies de convergence qui répondent aux objectifs de simplicité, de lisibilité, d’équité et de sécurité des entrepreneurs et des consommateurs. Mes propositions appellent des reformes profondes pour sortir durablement des oppositions…. Il n’est évidemment pas possible d’atteindre pleinement tous les objectifs précédents dans un délai rapproché. Il faut donc tracer une perspective de moyen terme, fondée sur une doctrine d’ensemble en s’appuyant sur un plan d’action qui cadence les différentes mesures en fonction des contraintes opérationnelles (nature des véhicules législatifs, adaptation des systèmes d’information, délai de migration des entrepreneurs vers le nouveau statut/régime, etc.). »

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Quels profils, quels objectifs, quelles réussites, quelles difficultés ont les entrepreneurs qui se reconnaissent dans le terme de start up ?

Trois enquêtes en novembre : une enquête par téléphone auprès de 1016 français de plus de 15 ans, 17 entretiens approfondis de start up et 200 interviewes par téléphone de dirigeants d’entreprise de moins de 8 ans d’ancienneté

 La définition donnée de la start up : « société innovante à fort potentiel de croissance, en recherche d’un model business nouveau et réplicable ; une fois que le business est exploité, la start up devient une PME » et « jeune entreprise innovante dans les nouvelles technologies ».

 

93% des startupers considèrent que cette définition est celle très largement (entre 70 et 75%) utilisée par leurs partenaires, leurs amis-relations, leur famille, un peu moins par les banquiers et les clients (61 et 58%). Pour 62% c’est une connotation positive (et 9% négative).

 

En effet les startupers se reconnaissent dans les termes « entreprise audacieuse, à forte croissance, sachant prendre des risques et se réinventer en permanence, s’émancipant des codes et modes de travail traditionnel, érigeant le bien être et l’environnement de travail confortable et décomplexé comme une règle, et dans laquelle la grande majorité des collaborateurs adhérent et partagent un système de valeurs spécifiques ou un projet commun.

Mais ce peut aussi être l’image d’une entreprise éphémère, possiblement superficielle et instable, uniquement axée sur les nouvelles technologies, sans process sérieusement établi et pouvant manquer de sérieux.

 

La start up apparait au regard de l’entreprise traditionnelle plus libre (36%), avoir un développement plus rapide, être rentable plus rapidement (34%), vivre le travail différemment (33%), avoir un mode collaboratif, plus d’échanges et de partage (30%).

 

L’entreprise créée

-Les ¾ sont localisées où le dirigeant exerçait son activité professionnelle, et 59% où il a effectué ses études supérieures. Noter que 62% sont en région parisienne (fiabilité de l’étude France entière ?).

-Les ¾ ont plusieurs fondateurs : 40% deux, 22% trois et 14% 4 ou plus.

-A l’origine, 48% comptaient développer une entreprise pérenne, 26% vendre à terme, 21% diffuser son idée au plus grand nombre. 71% comptent, au moment de l’enquête, s’agrandir (60% envisager une implantation internationale, et 58% être leader en France) ; 37% ont ouvert leur capital pour lever plus de fond.

-Quant à l’avenir, 42% estiment que l’entreprise sera pérenne et qu’ils en seront toujours les dirigeants, alors que 35% envisagent la revente et 5% l’arrêt pour des raisons économiques ; s’ils quittent, c’est pour créer une nouvelle entreprise pour 49%, ou pour 5% rejoindre un projet crée par d’autres ; 28% ne savent pas et seulement 10% comptent vivre de leurs gains.

 

Le profil du startuper

-A 89% un homme, âgé de 35 ans à la création (16% moins de 25 ans, 37% de 25 à 34 ans, 20% plus de 45 ans), issu d’études supérieures (93% dont 44% écoles de commerce ou d’ingénieur), en couple (78%), avec des enfants (61%) ; 51% ont une tradition de création d’entreprise dans la famille ou l’entourage proche ; la moitié avaient une idée, une innovation à laquelle ils travaillaient depuis longtemps, 32% peu de temps avant la création, alors que 17% voulaient simplement devenir entrepreneur, sans avoir d’idée préalable.

72% étaient en activité professionnelle (44% dans une fonction dirigeante, 15% comme cadre moyen ou agent de maitrise), 17% comme étudiant ou stagiaire.

-35% ont déjà crée une entreprise auparavant (dont 16% plusieurs) ; pour 44% cette entreprise a été vendue (dont 21% aux co-fondateurs), pour 34% arrêtée pour raisons économiques et 16% la dirige toujours.

-89% ont été soutenus par leur famille.

 

Leurs motivations :

-67% se sont lancés dans ce nouveau projet de création par opportunités de business, 61% du fait d’une nouvelle idée, 60% pour un nouveau challenge.

 -Ils se décrivent comme passionné (83%), dynamique (81%), créatif (75%), ambitieux (72%), visionnaire (60%), aimant le risque (60%), peu « drogué » du travail (34%) ; 73% pensent qu’il y a des entrepreneurs comme eux dans toutes les générations ; 42% pensent qu’ils ont une mission à accomplir (contre 57% qui disent n’avoir qu’un objectif de développement personnel de leur projet).

-Ils se disent poussés par le goût d’entreprendre et les défis (84%), la créativité/l’innovation (74%, contre 46% pour les français), la liberté/l’indépendance (70%), l’aventure humaine/le goût du travail en équipe (69%), moins par la réussite financière (42% contre 45% pour les français), ou par le fait de rebondir professionnellement (29%) ou encore la difficulté de conduire un projet dans l’entreprise précédente (20%).

 Dans leurs rapports aux autres, ils se disent ouverts aux suggestions (81%), à l’écoute (80%), mais exigeants (78%), conviviaux (76%), bienveillants (72%), fédérateurs (70%) ; ils se reconnaissent moins dans le fait d’être impatients (47% tout de même), difficile à suivre (42%) et charismatique (39%).

 

Satisfaction ?

-Ils sont satisfaits des produits/services développés (83%), de la capacité à innover (81%), de l’ambiance de travail (74%), de la cohésion d’équipe (71%), moins du développement de partenariats (51%) ou de la rentabilité (32%).

-49% ont été inquiets (notamment du fait des problèmes financiers), mais 78% sont prêts à recommencer et 92% sont satisfaits de leur vie (dont 47% très satisfaits) ; les insatisfaits mettent en avant les problèmes d’argent, le fait de devoir tout faire, l’incompréhension de leurs proches.

-Ce qu’ils ont jugé difficile, c’est le manque d’argent (65%), les contraintes administratives (60%), devoir tout faire (57%), convaincre partenaires, clients, banquiers (plus de la moitié) ; 52% évoquent le stress, 42% le manque de temps pour les loisirs, 41% le manque de temps pour les proches.

 

3 profils émergent : « les nouveaux Galilée » (44%), « les bâtisseurs » (33%) et les conquérants ambitieux » (23%)

 

– Les nouveaux Galilée ont un profil d’inventeur (une idée ancienne et très personnelle), avec une conviction quasi mystique de son bien-fondé (voire utopiste) et une volonté très forte de mise en œuvre. Ils sont passionnés, créatifs, ont envie de transmettre et veulent devenir des leaders dans leur domaine (en France et à l’international). Ils se disent conviviaux, ouverts aux suggestions ; ils semblent plus empiriques en matière de gestion.

 

– Les bâtisseurs ont envie avant tout de devenir entrepreneur (pour 43% l’idée n’était pas précise), de développer une société pérenne et des emplois (pour 67%); 49% se voient toujours diriger cette entreprise dans 5 ans. Ils se disent pragmatiques (64%) et adoptent des modes de gestion structurés, visant la stabilité économique (73%), plus que le développement international (40%) ou le fait d’être leader en France (35%). Les profils recrutés visent la coordination des talents et des équipes autour d’un objectif commun, laissant place à l’analyse (stratégie, anticipation…), dans un environnement de travail détendu et confortable ; 61% se disent fédérateurs.

 

-Les conquérants ambitieux ont eu l’idée peu de temps avant la création et sont très influencés par les success story, avec un fort goût d’entreprendre et de s’affronter à de nouveaux défis.

Ils se décrivent comme visionnaires, ambitieux, avant-gardistes, charismatiques, mais difficiles à suivre. Ils recherchent à susciter l’envie ou la fierté de l’entourage ; ils sont plus âgés et plus expérimentés.

 

SOMMAIRE

Typologie des créateurs d’entreprise étrangers, motivations, obstacles, freins et attentes en direction de l’accompagnement

Une analyse à partir des auditions d’acteurs de l’accompagnement via des entretiens individuels et des focus group avec des conseillers et entrepreneurs, combinés avec les informations fournies par les structures d’accompagnement ayant mis en place des dispositifs d’appui à la création d’activité à destination des personnes migrantes, issues de la diversité et des quartiers

 

A partir des observations issues des échanges avec les professionnels de l’accompagnement, il a été possible de discerner 3 types de profils, les motivations à la création et une typologie des projets.

 

Tout d’abord une typologie de profil

les primo-arrivants (arrivés en France depuis moins de 5 ans) : ils font montre d’une forte culture entrepreneuriale acquise dans leur pays d’origine et se confrontent en France à un système très différent, les amenant à appréhender un nouvel environnement économique et juridique.

Les immigrés (arrivés en France depuis plus de 5 ans) : ils ont perdu leur esprit entrepreneurial et disposent d’une connaissance assez faible ou erronée de l’environnement encadrant la création d’entreprise. Ils font souvent face à des problèmes dans leur recherche d’emploi et lors de leurs démarches administratives, souvent complexes pour eux. Ils ne disposent pas de modèle.

Un travail de sensibilisation et de désacralisation de la création d’entreprise semble nécessaire auprès de ce public, notamment pour qu’ils relayent ces notions à leurs enfants.

-les personnes issues de l’immigration (nées en France de parents immigrés) ne partagent pas forcément le modèle de leurs parents, et sont plus craintives vis-à-vis de la création d’entreprise.

 

Les motivations à la création d’activité sont :

• Pour les personnes migrantes : un accès à l’emploi ou une insertion dans la société (régulariser la situation administrative en France, avoir un logement…) et cela en dépit du risque.

• Pour les personnes issues de la diversité ou des quartiers confrontées au chômage et aux discriminations : la volonté de créer son propre emploi, un moyen de s’insérer dans la société, d’être reconnues, indépendantes et autonomes, une envie de faire « bouger les choses ».

D’une manière générale, la création d’entreprise est la solution permettant de s’assumer économiquement et de sortir des minimas sociaux, et donc un moyen de retrouver une certaine estime de soi, de se valoriser et d’être valorisé.

 

Les types de projet correspondent à des domaines facilement accessibles ou définis en fonction des expériences acquises (activités exercées ou diplômes obtenus dans leur pays d’origine).

 

Les obstacles spécifiques aux personnes étrangères

– La quête d’une intégration : Pour les personnes migrantes dotées d’un titre de séjour dont la durée est limitée, la quête d’un titre de séjour permanent est fortement liée à la recherche d’une situation professionnelle durable ; or, les autorisations de travail ne sont délivrées que si aucun Français et aucun ressortissant étranger déjà détenteur d’une autorisation, ne peut occuper le poste. La création d’entreprise présente ainsi l’opportunité pour eux d’accéder à un statut de séjour stable et d’assurer la survie de leur famille.

Le choc culturel et l’assimilation d’un nouvel environnement, celui du pays d’accueil : le fait d’immigrer implique un changement radical de mode de vie et de culture de référence qui entraîne bien souvent la perte de ses points de repère. Il s’agit d’intégrer de nouveaux us et coutumes, un fonctionnement administratif, de découvrir un nouveau mode de vie, etc…nécessitant un long travail d’apprentissage ; il n’est pas rare que les conseillers soient sollicités pour assurer ce rôle.

– Comprendre et se faire comprendre : la maîtrise de la langue

Vécue comme complexe et handicapante au quotidien, cette non maitrise de la langue française freine les prises d’initiative, et complexifie la plupart des démarches à entreprendre.

– La non valorisation des compétences acquises dans le pays d’origine : sous-évaluation des diplômes obtenus dans leurs pays d’origine et une tendance à proposer aux personnes migrantes des emplois pour lesquels elles sont surqualifiées ; l’OFII propose, dans le cadre du contrat d’accueil et d’intégration (CAI), un bilan de compétences professionnelles dont la durée de 3 heures est jugée trop courte ; dans la majorité des cas, la création d’activité n’est pas abordée, et ce en dépit du fait que nombreux sont les migrants a avoir exercé, dans leurs pays d’origine, une activité d’indépendant formelle ou informelle.

 

Les obstacles et les facteurs de réussite communs rencontrés par les créateurs issus des quartiers en difficulté :

– Bien souvent les difficultés sont liées à la vision qu’ils se renvoient d’eux-mêmes et conduisent à un manque de confiance en soi, induisant une logique d’auto-dévalorisation de leurs compétences ou un complexe d’infériorité; à cela s’ajoute leur situation souvent précaire et leur fragilité financière (sans revenus, bénéficiaires des minimas sociaux) ; de ces faits, ce public ne se sent pas apte à créer une entreprise, dans la mesure aussi où son environnement direct ne l’y prépare pas.

Le manque de ressources financières et l’accès au crédit bancaire est un autre obstacle d’importance, auquel s’ajoute la peur d’essuyer un refus ou d’être jugés. La nature des activités peut constituer un frein à l’accès aux emprunts bancaires, notamment celles qui ont un lien avec le pays d’origine ou les projets de petites envergures (kebabs, snacks, etc.). Bien que confrontés à ces difficultés, certains font preuve d’audace, au risque de se mettre dans des situations délicates (recours aux prêts à la consommation). Le frein à l’accès au crédit, du fait des pratiquants de religion musulmane pourrait être levé par la finance islamique.

– Les contraintes familiales et la pression de l’entourage font souvent obstacle pour les femmes : certaines familles et plus particulièrement les maris expriment une méfiance à l’idée de voir les femmes s’engager dans la création d’activités (crainte sous-jacente de les voir revendiquer une certaine indépendance et s’assumer seules financièrement).

L’absence de structures de garderie de proximité nuit aussi fortement tant à la participation des femmes aux formations, aux réunions de préparation de projet ainsi qu’à d’autres grandes étapes de l’accompagnement ; de plus, des femmes entrepreneurs évoquent également la difficulté de confier leurs enfants à des structures ou à des personnes étrangères et privilégient les modes de garde informels (famille, amis, voisins, etc.), difficilement mobilisables régulièrement,

Le manque de locaux et de structures d’accompagnement dans les quartiers, le coût élevé des locaux dans les grandes villes, la couverture inégale en matière de transport rendent difficile la mise en œuvre du projet.

-L’image de l’entrepreneur diffusée au travers des médias, dans la vie de quartier, ou dans l’enseignement ne valorise pas suffisamment la réussite des femmes étrangères et immigrées, des jeunes issus des quartiers ; les témoignages de professionnels de la création d’entreprise font apparaître «certains usages» pratiqués par des élus locaux, des bailleurs sociaux et commerciaux visant à limiter l’ouverture d’activités dites «ethniques», notamment du fait qu’elles généreraient des nuisances (rassemblements communautaires, vandalisme, insécurité) et nuirait à l’image d’un quartier, voire de la ville, sans oublier les préjugés de la part de certains clients, personnels administratifs, voire des personnels de réseaux d’accompagnement. Ils ont notamment le sentiment de ne pas être pris au sérieux, d’être considérés comme incompétents.

 

Les spécificités et les dynamiques identifiées

 

– Le rôle des communautés

*La communauté maghrébine est très présente dans l’essor de l’entrepreneuriat et dans l’appui au développement et au financement des activités

*La communauté africaine se caractérise par une part plus importante de femmes créatrices mais par un fonctionnement en réseau moindre que dans les autres communautés ; la concentration familiale y est moins forte ; on y observe une nette préférence à se faire financer par le biais des prêts bancaires plutôt que d’emprunter à leur communauté.

*La communauté asiatique s’appuie essentiellement et de façon assez prononcée sur la famille et bénéficie d’un grand soutien communautaire, tant en terme de financement que de moyens humains.

 

Les Activités informelles

*Certaines populations, notamment les communautés musulmanes de femmes d’Afrique du Nord et de l’Ouest, ne conçoivent pas la création de façon classique, leur culture les menant plutôt à des activités informelles ; en outre, la précarité de leur vie favorise l’émergence de ces activités comme moyen de «survivre».

Les motivations pouvant mener au démarrage d’une activité informelle sont la nécessité de disposer de revenus complémentaires, la volonté de tester son activité en s’affranchissant notamment des contraintes liées au formalisme administratif, la méconnaissance des lois qui encadrent l’activité entrepreneuriale et l’inconscience de se trouver dans une situation d’illégalité.

A l’inverse, les motivations pour officialiser son activité sont la volonté de pérenniser et d’accroitre ses perspectives de développement, la peur des conséquences en cas de contrôle.

*Le rapport au temps

Lors des entretiens certains évoquent ne pas savoir anticiper et ne pas être capable de se doter d’une vision à long terme, agissant dans l’instantanéité ; ce qu’ils veulent c’est «faire leur business».

Souvent la notion de temps n’est pas vécue comme une contrainte au quotidien pour ces publics ; il n’est donc pas utile d’organiser ses journées, de définir des priorités, d’anticiper ses commandes, de concevoir un planning ou de mettre en place des procédures claires.

 

Etat des lieux des retours d’expériences portant sur l’accompagnement de porteurs de projet des quartiers

Les porteurs de projets se rendent vers les réseaux d’accompagnement soit de manière spontanée (communication via les médias, des flyers, affiches, etc.), soit par le biais du bouche-à-oreille ou par les recommandations et conseils de leur entourage familial et amical, soit par le biais de la prescription d’opérateurs de l’emploi et de l’accompagnement à la création d’entreprise (missions locales, consulaires etc.), des travailleurs sociaux, des associations de type communautaire ou non, des cours d’alphabétisation etc.; la majorité des structures d’appui à la création d’entreprise ou à l’insertion auditionnées organisent des sessions d’informations sur la création d’activité.

Le site internet de l’APCE a été cité comme première source d’information virtuelle par les entrepreneurs, pour la pertinence et l’exhaustivité des informations délivrées, les outils, la base des aides et le carnet d’adresses, mais aussi par les conseillers des réseaux pour l’apport d’information, de méthodologie et d’outils, permettant d’accompagner pas à pas le créateur dans toutes les étapes de son projet, jusqu’aux 3 premières années d’activité.

 

Qu’en est-il de ceux qui ne se font pas accompagner ?

-18% des créateurs d’entreprise étrangers ont mobilisé les réseaux d’accompagnement (contre 25% des créateurs français) ; 42% des auto-entrepreneurs étrangers ont déclaré avoir mis en œuvre leur projet seul et 29% les autres créateurs.

-Ils expliquent le non recours aux dispositifs et structures d’accompagnement par :

* Une image de réseaux d’accompagnement qui leur semblent être réservés à une élite et donc pas faits pour eux

* Le foisonnement et le manque de lisibilité et de visibilité des prestations proposées localement et l’insuffisante coordination des structures d’appui sur un territoire

* Les informations transmises jugées trop techniques et incompréhensibles et la difficulté de trouver des informations fiables et de manière centralisée (obligés de rencontrer, selon leur situation, plusieurs organismes tout en sachant que, parfois, les informations reçues sont contradictoires)

* Un manque d’implication ou d’intérêt vis-à-vis du projet présenté, l’impression « de ne pas être pris au sérieux », voire l’’insatisfaction ressentie suite au premier accueil

* La discrétion des créateurs d’entreprise vis-à-vis de leur projet et la volonté de s’en sortir seul.

* L’impression que le soutien de leurs familles et amis suffit, en occultant le fait que cette situation présente de nombreux risques et le manque de communication sur l’intérêt de se faire accompagner, et ce encore plus depuis l’apparition du régime de l’auto-entrepreneur (on peut créer son entreprise rapidement et simplement)

 

Les attentes des porteurs de projets vis-à-vis de l’accompagnement se concentrent autour de trois éléments :

La posture du conseiller : qualités d’écoute, d’empathie, d’implication, de disponibilité, support et soutien moral : l’appréciation de l’accompagnement dépend très fortement du conseiller plutôt que de la structure (certains vouent une profonde admiration et reconnaissance envers leur conseiller ; d’autres estiment que sans cet appui, ils ne seraient pas entrepreneurs aujourd’hui).

– La nature de l’accompagnement : les entrepreneurs interrogés préconisent un accompagnement renforcé, personnalisé, et non figé dans le cadre strict du processus d’accompagnement (le coaching est fortement plébiscité)

Les étapes à privilégier : un soutien technique dans le montage du dossier (présentation du projet, réalisation du plan de financement et des prévisionnels économiques en vue des discussions avec les banques), un appui en matière de réglementation, un appui à la bancarisation, un accompagnement ; tous regrettent le peu de suivi post-création réalisé.

 

Conseils et astuces des auditionnés

– Obtenez une carte de séjour autorisant l’exercice d’une activité

– Validez vos diplômes avant de vous installer

– vérifiez si votre activité est réglementée

– Evitez la barrière du langage

– Prenez le temps de bien préparer votre projet et faites-vous accompagner

– Faites partager votre projet à vos proches restés au pays

– Déclarez la provenance de vos capitaux

– Calculez le coût global de vos marchandises importées

– Adoptez les pratiques du pays d’accueil

Le rapport cite 6 bonnes pratiques françaises et 5 bonnes pratiques étrangères ; il propose 5 axes de recommandation

 

 

SOMMAIRE

Le nombre d’entrepreneurs de nationalité étrangère hors UE est resté stable (24 000 en 2008, 25 000 en 2010), ayant moins recours que les français à l’auto-entrepreneuriat.

Les données relatives à la population immigrée et étrangère en France proviennent de deux sources : le recensement de l’INSEE et le fichier de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration.

Pour la génération 2010 interrogée par l’INSEE (enquête SINE), deux questionnaires ont été élaborés pour la première vague d’interrogation : celui concernant les auto-entrepreneurs a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 40 000 entreprises créées le premier semestre 2010 (21 % des créations d’auto-entreprises), et celui concernant les entreprises traditionnelles a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 52 000 entreprises créées le premier semestre 2010 (42 % des créations non auto-entreprises).

 

  • Les immigrés dans leur ensemble :

En 2010, l’INSEE évalue à 5,5 millions le nombre d’immigrés présents sur le territoire dont 3,2 millions des immigrés sont nés à l’étranger, et 2,3 millions d’immigrés, nés hors de France, devenus français par acquisition ; par ailleurs 0,6 million sont nés en France de parents étrangers et deviendront français à leur majorité ; les immigrés de nationalité étrangère sont ainsi 5,9% de la population française (3,8 millions).

2,6 millions sont « actifs ». 137 000 étrangers se sont installés en France pour des raisons professionnelles, familiales ou humanitaires et environ 140 000 ressortissants étrangers obtiennent chaque année la nationalité française

 

 Profil 

-51% des immigrés sont des femmes ;

-56% des immigrés ont entre 25 et 54 ans (44% pour l’ensemble de la population) ;

-4 immigrés sur 10 vivent en Ile-de-France.

-Ils sont principalement originaires de l’Union européenne (34%), du Maghreb (30%), d’Asie (14% dont un tiers de la Turquie) et d’Afrique subsaharienne (11%)

Les hommes français et par ailleurs les immigrés issus de pays non-européens affichent un taux d’activité très proche (77% et 75%, dont 81% pour les algériens), contre 54% pour les femmes (68% pour la population française, 67% pour les africaines hors Maghreb, 75% pour les portugaises, mais 29% pour les turques).

Le recours au temps partiel est plus fréquent ; il est subi par 45 % des populations issues de pays non-européens, 38 % de leurs descendants contre 26 % pour le reste de la population.

 

Du point de vue des emplois occupés, les immigrés sont plus présents dans le BTP (10% contre 7% pour les français de naissance), l’hôtellerie restauration (10% contre 4%), les activités de sécurité et nettoyage (13% contre 5%), mais moins présents dans l’industrie, l’agriculture et la santé.

 

Le taux de chômage pour les immigrés UE (8%) est inférieur à celui de la population totale (9%), mais plus de 20% pour les immigrés issus des pays non-européens (et même 26% pour les immigrés turcs).

 

4,4 millions de personnes vivent dans une Zus (7% de la population française) ; les immigrés y sont 29% contre 13% sur le reste du territoire ; les immigrés originaires du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne représentent près des trois quarts des immigrés vivant en Zus. Le taux de chômage des immigrés y est plus élevé (26%) que celui des non immigrés (18%). Parmi les résidents de Zus âgés de 15 à 64 ans, 62 % sont actifs, 48% ont un emploi et 14 % sont au chômage, mais un jeune sur cinq est en emploi; c’est que 42% sont sans diplôme (ou au plus le BEPC), et 18% un diplôme au moins égal à un bac+2.

17 % des habitants des Zus de 18 à 50 ans se déclarent victimes de discrimination en raison de leur origine ou de leur couleur de peau, contre 6 % hors Zus.

 

  • Les immigrés créateurs d’entreprise (auto-entreprise et autre)

 –En 2010, 8% (de l’ordre de 50 000) des nouveaux dirigeants se déclaraient de nationalité étrangère (4% d’un pays de l’Union européenne et 4% d’un pays hors Union Européenne) ; paradoxalement, alors que le nombre d’entrepreneurs a considérablement augmenté entre 2008 et 2010 en raison de la mise en place du régime de l’auto-entrepreneur, le nombre d’entrepreneurs de nationalité étrangère hors UE est resté stable (24 000 en 2008, 25 000 en 2010) ; de fait, 3% des auto-entrepreneurs sont étrangers contre 5% pour les autres créateurs.

 -La majorité des créations d’entreprise se font sous forme d’entreprise individuelle (68% contre 74% des créateurs français du fait de l’auto-entrepreneuriat).

-La moitié des créateurs de nationalité étrangère créent principalement dans la construction (30% contre 16% pour les créateurs français) et le commerce de détail (20% contre 14%), mais nettement moins dans les services (23% contre 40%). 47 % des entreprises non auto-entrepreneurs sont inscrites au répertoire des métiers (33 % pour les créateurs français).  

 

Le financement de la création d’entreprise :

Près de trois créateurs étrangers sur cinq ont mobilisé moins de 4 000€ de capitaux pour démarrer leur activité et 12%, 16 000€ ou plus ; noter que plus de la moitié des auto-entrepreneurs ont mobilisé moins de 1 000€ et que 85 % d’entre aux n’ont eu recours qu’à leurs propres ressources (7% un emprunt non bancaire ou un prêt d’honneur et 3% un emprunt bancaire en nom personnel).

En ce qui concerne les non auto-entrepreneurs, la majorité des créateurs de nationalité étrangère ont financé leur projet avec leurs seules ressources personnelles, ou celles de leur famille ou de leurs associés (62%, nettement plus que les créateurs de nationalité française, 49 %).

 

Le profil

26% de femmes dirigeantes (32% pour les créatrices françaises), toutefois plus parmi les auto-entrepreneurs (32% contre 21 % pour les entreprises hors auto-entrepreneurs).

-17% sont âgés de moins de 30 ans au moment de la création (dont 3% de moins de 25 ans) et 13% ont 50 ans ou plus.

41% n’ont pas de diplôme ou au plus le BEPC (contre 17% pour les français), concernant davantage les non auto-entrepreneurs (48% contre 34 pour les auto-entrepreneurs) ; 34% des créateurs sont diplômés de l’enseignement supérieur (41% pour les Français).

-36% (39% les français) étaient salariés avant la création, majoritairement ouvriers (44%) ou employés (34%) ; 30% étaient demandeurs d’emploi dont 17% de courte durée, plutôt moins que pour les français (32% pour les français dont 20% de courte durée) ; 15% étaient sans activité professionnelle (8% les français).

21% des créateurs étrangers ont déclaré avoir déjà créé ou repris une entreprise dans le passé (29% des non auto-entrepreneurs et 14% des auto-entrepreneurs), dont 13% juste avant la création.

 

Leur objectif est 

-d’assurer au dirigeant son propre emploi (60% contre 65% pour les créateurs français), mais 40% visent le développement, plus que les français, notamment via l’emploi ; d’ailleurs 22% ont des salariés dès le démarrage (12%, les Français), avec une taille moyenne d’entreprise plus importante (2,74 salariés contre 2,55) ; de plus, 34% déclarent vouloir développer leur masse salariale, dans les mois qui suivent l’enquête, contre 24% des Français.

-Toutefois, la motivation goût d’entreprendre ne semble pas prendre sens pour eux (27% y adhérent contre 45% des français)

-29% mettent aussi en avant la perspective d’augmenter leurs revenus (comme les français, 27%).

-29% sans emploi, ont choisi de créer (21% des français) ; seule une minorité déclare avoir été contraint de créer au regard de leur situation professionnelle (6% des demandeurs d’emploi de courte durée, 16% des demandeurs d’emploi de longue durée et 12% des personnes sans activité professionnelle).

-En ce qui concerne plus spécifiquement les auto-entrepreneurs 65% n’auraient pas crée si le régime n’avait pas existé (76% des français) ; il est apprécié, davantage que par les français, pour assurer son propre emploi (52% contre 43), tester un projet de création d’entreprise (35% contre 29)

 

Les difficultés rencontrées

-88% des créateurs non auto-entrepreneurs disent avoir rencontré des difficultés (78% des français) : elles concernent les formalités administratives (34% contre paradoxalement 41% des français), et davantage l’obtention d’un financement (31% contre 20% pour les Français), l’ouverture d’un compte bancaire (12% contre 4), l’autorisation d’un découvert bancaire (12% contre 5) et les contacts avec la clientèle (26% contre 22).

-84% des auto-entrepreneurs déclarent avoir rencontré des difficultés (78% des français), portant principalement sur les contacts à établir avec les clients (36% contre 27), le fait d’être seul (33% contre 23), l’obtention de financement (22% contre 10) ; la connaissance de la législation présente moins de difficultés que pour les français (18% contre 24) ou de même la fixation des prix des produits et services (16% contre 24).

 

65% des créateurs de nationalité étrangère ont été assistés dans la mise en place de leur projet de création d’entreprise, une aide provenant le plus souvent de proches (de l’ordre de moitié d’entre eux, et à égalité entre un membre de la famille et le conjoint, au même niveau pour les auto-entrepreneurs et pour les autres créateurs, et plus que les français).

Par contre, ils ont moins été accompagnés par des professionnels que des français (18% pour les structures spécifiques d’appui contre 25, mais un peu plus de 10% par des spécialistes étrangers comme français) : par ailleurs, les non auto-entrepreneurs étrangers ont bien plus sollicités ces types d’appui que les auto-entrepreneurs (36% contre 19%), notamment par des spécialistes de type avocat, expert-comptable (19% contre 3).

 

SOMMAIRE

Depuis le début de l’année, les créations sous forme d’auto-entrepreneur ont chuté de 11,5% au regard de 2012, alors que les autres créations ont progressé de 8,1%.

 Les créations non auto-entrepreneurs en novembre 2013, comparées à novembre 2012, ont augmenté de 13,4% et celles en auto-entrepreneurs ont baissé de 8,7%.

Depuis le début de l’année, les créations non auto-entrepreneurs ont augmenté de 8,1 % et les auto-entrepreneurs ont chuté de 11,5% ; noter une fois encore la relative stabilité des créations non auto-entrepreneurs depuis 2009 (indice 100 en 2009, puis de 94 à 102, 2012 étant l’année la moins favorable), face à l’évolution « en accordéon » des auto-entrepreneurs (indice 89 à 117, 2010 étant l’année la plus favorable et 2013, la moins favorable) :

Créateurs

Nombre de janvier à novembre

Indice 100 en 2009 (janvier à novembre)

2013

2012

Evol 2013/2012

2009

2010

2011

2012

2013

Non auto-entrepreneurs (NAE)

241 352

223 223

+8,1

100

110

108

103

111

Auto-entrepreneurs (AE)

256 603

289 897

-11,5

100

128

103

110

98

Total

497 955

523 120

-4,8

100

120

105

107

104

 Au regard de l’évolution des activités, entre 2012 et 2013, 3 groupes de création peuvent être différenciés, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; nous donnons ci après dans les tableaux, les évolutions depuis 2009 sous forme d’indice pour resituer la création dans un temps plus long que le court terme.

 

Le premier groupe rassemble les ¾ des créateurs NAE et 81% des AE de 2013, alors que le second, où les deux types de création progressent, ne rassemble que 17% des NAE et 14% des AE ; ce groupe se caractérise en tendance par une progression des créations dans les deux types, notamment auto-entrepreneurs ; le 3éme groupe correspond à des activités où la création est en chute quelques soit la forme de création :

1er groupe

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Services aux particuliers

16 211

+51,0

112

74

85

92

35 434

-13,7

69

70

81

86

115

« Industrie »

12 095

+26,7

107

85

97

115

12 902

-19,9

52

108

135

116

111

Construction

42 170

+18,6

115

97

105

104

31 156

-28,6

42,5

85

119

104

130

HCR

17 631

+8,2

104

97

99

102

7 386

-10,6

29,5

100

111

96

111

Services aux entreprises

42 934

+4,2

101

97

101

100

60 597

-3,3

58,5

86

92

91

118

Commerce

48 799

+1,7

87

85

91

97

53 368

-6,8

52

84

91

88

107

Sous-total

179 840

         

200 843

           

 

2éme groupe

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Santé, éducation

25 447

+6,6

117

109

104

96

31 354

+4,8

55

129

123

110

125

Transports

6 267

+0,01

109

109

110

99

3 722

+32,5

37

195

147

126

128

Activités financières

9 469

+6,9

106

99

110

106

1 922

+5,1

17

121

115

92

106

Sous-total

41 183

         

36 998

           

 

3éme groupe

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Immobilier

11 976

-10,0

112

125

138

126

2 100

-6,6

15

96

103

114

119

Info-com

8 353

-3,2

97

101

102

99

16 662

-5,0

67

87

92

79

102

Sous-total

20 329

         

18 762

           

 

 

 

SOMMAIRE

45% des ruptures conventionnelles sont le fait d’établissements de moins de 10 salariés ; ces ruptures sont surtout le fait d’un choix commun employeur/salarié ou celui du salarié. 23% ont créée suite à cette rupture.

Source : une enquête téléphonique auprès d’un échantillon de près de 4 500 salariés, réalisée par la Dares auprès de salariés ayant signé une rupture conventionnelle entre avril et juillet 2011

 

Les ruptures conventionnelles (320 000 en 2012, et 16% des fins de CDI) ont concerné à parts quasi égales hommes et femmes ; par ailleurs, 26% ont concerné des salariés de moins de 30 ans et 17% des seniors de 50 ans ou plus ; les cadres et professions intermédiaires ont réalisé 35% de ces ruptures.

Les trois quarts ont eu lieu dans le secteur tertiaire.

Un tiers des salariés ayant signé une rupture conventionnelle avait moins de deux ans d’ancienneté (12 % moins d’un an) et un autre tiers plus de cinq ans au moment de la rupture. 45% travaillent dans des établissements de moins de 10 salariés.

 

Les départs y sont rarement isolés : au cours des deux mois ayant précédé ou suivi la rupture, ces établissements ont connu, d’après les salariés, une ou plusieurs démissions (44%), et une ou plusieurs autres ruptures conventionnelles (39%).

 

Le choix de la rupture du contrat de travail est à 48% le fait d’une acceptation commune salarié/employeur, 38% le choix du salarié et 14% celui de l’employeur (mais 29% disent qu’ils ont malgré tout été contraint de quitter à la demande de leur employeur) ; il est davantage le fait du salarié dans les établissements de plus de 10 salariés et une acceptation commune dans les moins de 10 salariés ; les salariés font plus souvent le choix de la rupture après 2 ans d’ancienneté et quand ils ont moins de 40 ans :

En %

Ensemble

Effectif de l’établissement

Qualification des salariés

>10 sal

10-24 sal

25-99 sal

100 sal et +

Ouvrier

Employés

Prof interm

cadres

Un choix commun

47,7

51,7

42,1

46,0

44,4

50,4

46,8

47,4

48,1

Le choix du salarié

37,8

32,9

40,7

41,3

44,2

36,6

39,4

36,3

36,5

Le choix de l’employeur

14,2

15,3

15,7

12,6

11,3

12,7

13,5

16,3

15,5

 

En %

Age

Ancienneté

< de 25 ans

25-39 ans

40-49 ans

50 ans et +

>1an

1-2 ans

2-3 ans

3-5 ans

5 ans et +

Un choix commun

50,8

44,8

46,6

57,2

49,9

51,2

44,4

44,8

48,1

Le choix du salarié

38,2

44,8

32,9

23,5

31,9

30,9

42,3

42,2

39,6

Le choix de l’employeur

10,9

10,4

20,3

18,8

18,0

17,9

13,1

12,6

12,0

 Le sexe du salarié est peu discriminant ; le fait qu’il y ait un représentant du personnel ou une organisation syndicale dans l’établissement favorise davantage le choix du salarié (44 contre 36%)

 

La baisse d’activité n’était pas la cause principale (pour 33% seulement l’activité était en baisse, 13% parlant de menaces pour l’avenir et 23% de difficultés financières), puisque dans 38% des établissements, on y connaissait la stabilité et la croissance pour 24%.

La raison principale est localisée dans deux champs : la mésentente avec la hiérarchie et les caractéristiques de l’emploi ; 4 raisons sont le plus souvent citées : la mésentente avec la hiérarchie (46%), le salaire ou le contenu du travail (39%), le projet professionnel ou personnel (37%) et le changement de méthode de management (31%) ; une grande majorité (81 %) ont cité plusieurs motifs.

 

Ensemble

Raison principale

Ensemble

Toutes raisons

Choix

commun

Choix

salarié

Choix

employeur

Commentaires (% raison principale)

Mésentente

28,2

50,7

   

+

Comprend mésentente avec les collègues (3,6 en raison principale)

Dont avec hiérarchie

24,6

45,6

   

+

Caractéristiques de l’emploi

23,4

64,7

+

+

 

Comprend aussi Attente promotion non satisfaite (3,8) et pénibilité du poste (3,3)

Dont Salaire ou contenu du travail

8,5

39,2

 

+

 

Dont éloignement géographique

ou horaires

7,9

24,1

 

+

 

Projet

15,8

41,8

 

+

 

Comprend aussi projet de formation (4,1)

Dont projet professionnel ou personnel

11,8

36,7

 

+

 

Difficultés économiques

10,5

24,0

   

+

Comprend aussi suppression de poste

(3,5)

Dont difficultés financières

de l’établissement

7,0

16,6

   

+

Raisons familiales, santé

8,2

23,8

 

+

   

Changement méthode management

6,5

30,7

   

+

 

Autre

7,1

     

+

 

 Les femmes citent davantage des raisons familiales et/ou de santé (26 % contre 16 % pour les hommes), alors que ces derniers évoquent davantage une mésentente avec la hiérarchie (50 % des hommes contre 41 %) ou bien des insatisfactions liées au salaire et/ou au contenu du travail (42 contre 37).

Ces mésententes avec la hiérarchie sont aussi plus fréquemment citées par les professions intermédiaires ou les cadres (53 %) que par les employés (41 %) et les ouvriers (42 %) ;

c’est aussi le cas des changements de méthode de management (43 % des cadres, 39 % des professions intermédiaires, 26 % des employés et 23 % des ouvriers).

À l’inverse, la pénibilité du poste est évoquée par une part plus grande d’ouvriers ; les plus de 40 ans évoquent davantage les suppressions de poste ou les changements de méthode de management, alors que les moins de 40 ans citent plus le fait d’avoir un projet professionnel ou personnel (45 %) ou de formation (23 %).

 

Quand le choix de la rupture est plutôt celui du salarié, les motifs liés aux caractéristiques de l’emploi ou à un projet personnel sont plus souvent cités ;

à l’inverse, lorsque le salarié estime que l’employeur est plutôt à l’origine de la rupture, les difficultés financières de l’établissement ou la réduction de ses effectifs sont davantage mises en avant (dans 43 % des cas contre 12 % lorsque le choix de la rupture est plutôt le fait du salarié).

Pour 65 % des salariés, l’employeur a répondu favorablement à leur demande.

 

Par ailleurs, 28 % des salariés ayant signé une rupture conventionnelle déclarent qu’en l’absence du dispositif, ils seraient restés dans l’établissement, 40 % qu’ils auraient démissionné et 22 % qu’ils auraient été licenciés : ces résultats diffèrent selon l’origine du choix :  

 

Ensemble

Choix du salarié

Choix de l’employeur

Choix commun

Auraient démissionné

40

51

12

39

Auraient été licenciés

22

17

33

23

Seraient restés

28

21

51

27

Non réponse ou autre

10

11

4

11

Selon les salariés interrogés, le choix de cette forme de rupture repose sur des raisons différentes selon que l’on est salarié ou employeur :

Raisons qui conduisent

le salarié à ce choix

Quand c’est le

choix du salarié

Ensemble

Raisons qui conduisent

L’employeur à ce choix

Quand c’est le choix

de l’employeur

Ensemble

Bénéficier des allocations chômage

78

69

Eviter les contentieux

73

47

Garanties (entretiens, assistance)

56

53,5

Démarche administrative facilitée

69

54

Eviter une situation de conflit

49

58

Volonté d’une solution commune

65

84

Image favorable pour le futur

employeur

45

46

Préserver son image vis-à-vis des collaborateurs

49

36

Indemnité de départ

37

37

Limiter le nombre de licenciement

26,5

17

Il n’y avait pas le choix

15

32

Accéder à la demande du salarié

15

59

 Les salariés se sont renseignés sur le dispositif auprès de proches (41%), de leur employeur (35%), de l’inspection du travail (26%), d’organisations syndicales ou de représentants du personnel (18%), ou bien plus fréquemment par internet (57%).

 

La procédure semble bien respectée : dans 90% des cas ils ont passé au moins un entretien avec leur employeur afin de préparer la rupture conventionnelle (dont 52% plusieurs entretiens) ; 16% ont été accompagnés, (23% si présence d’un représentant du personnel), la majorité ayant jugé cela non nécessaire ; l’employeur a lui aussi été rarement assisté (18%).

Les sujets discutés en priorité sont la date de départ (51% des cas), les soldes de congés (43% des cas) et le futur projet professionnel du salarié (38%) ; parmi les salariés qui déclarent avoir touché une indemnité, 24% auraient perçu une indemnité supérieure au montant minimal, 50% le minimum légal et 3% un montant inférieur au minimum légal.

 

À l’issue de la rupture conventionnelle, un recours juridique a été envisagé par 10% des salariés.

 

Immédiatement après la rupture, 25% des salariés ont retrouvé un emploi (y compris ceux ayant créé ou repris une entreprise), un peu plus pour les hommes (28 %) que pour les femmes (21%), et pour les cadres (30%) ;

au moment de l’enquête (entre 9 et 15 mois après la rupture), 55% sont en emploi  (davantage les hommes, les 25-49 ans, les cadres, les moins d’un an d’ancienneté) et 33% en recherche:

 

Sexe

Age

Qualification

Ancienneté

Hommes

Femmes

>25 ans

25-49ans

< 50 ans

Peu de différences

>1 an

1-5

<5

% de salarié en emploi immédiatement après la rupture

28

21

19

26-27

30

22 à 30

20

25-26

24

% de salarié en emploi au moment de l’enquête

60

50

56

59-60

36,5

52 à 61

61

56-59

49

 Pendant la période qui s’est écoulée entre la signature de la rupture et l’interrogation dans le cadre de l’enquête, 89% disent avoir été à un moment ou un autre en recherche d’emploi, mais 60% ont occupé un emploi et 23% ont repris des études ou suivi une formation.

 

En ce qui concerne le premier emploi retrouvé, 31% l’ont connu en CDD, 31% en CDI, 14% en intérim, 23% en création/reprise (dont 8% sous forme d’auto-entrepreneur).

Le salaire du nouvel emploi était supérieur à celui du précédent poste dans 34% des cas, égal dans 20% et inférieur dans 46% ; par rapport à l’emploi précédent, la qualification de cet emploi est jugée supérieure dans 26% des cas et inférieure dans 19 % des cas.

 

Les ¾ déclarent savoir ce qu’il est advenu de leur ancien poste : dans 57% des cas, l’employeur a effectué un remplacement, dans 20% le poste a été supprimé et dans 19% des cas, les attributions du poste ont été réparties entre d’autres salariés de l’entreprise ou bien confiées à un intervenant extérieur ; le recrutement s’est fait sous forme de CDI (56%) et de CDD (14%), mais 28% ne savent pas.

 

 

SOMMAIRE

Le tout numérique est loin d’avoir supplanté la presse écrite

 Ces résultats ont été obtenus par sondage auprès d’un échantillon de 35.508 individus représentatifs de la population française des 15 ans et plus.

 

49,8 millions de lecteurs chaque mois lisent la presse écrite ; on y trouve davantage les femmes et les 35 à 49 ans ; cette lecture se fait surtout à domicile (71%), mais aussi sur le lieu de travail (8,5%), dans les transports (5,1%), dans les salles d’attente (4,2%). Un quotidien est lu en moyenne par deux personnes, les hebdos par 3 (les magazines TV par 8,8), les mensuels par 5 personnes.

Le nombre moyen de titres lus de Le nombre moyen de titres lus de 6,4 (en progression de 0,2% sur un an), avec en moyenne 1,4 quotidien et 5,0 magazines.

 

Quotidiens

Magazines

Total

People, cuisine,

santé, famille

Loisirs

TV

Féminins

Actualités,

économie

Maison,

décoration

Nombre de titres lus

1,4

1,1

0,9

0,9

0,9

0,6

0,6

6,4

Le nombre de titres lus par les internautes (6,6), les possesseurs de tablette (6,9), ainsi que par les « hyper-connectés » (possesseurs à la fois d’un ordinateur, d’une tablette et d’un smartphone), avec 7 titres, est supérieur à la moyenne (6,4).

 

Rappelons aussi que 40% des français sont équipés d’un smartphone, et 17% de tablettes numériques, l’un et l’autre en forte progression, conduisant à ce que 45% des français lisent un titre sous forme numérique, de plus en plus en synergie avec la version papier ; 54% de ceux qui lisent en numérique lisent aussi en version papier.

 

SOMMAIRE

Les ventes sur internet en hausse de 16% au 2ème trimestre 2013, avec 12Md€

 3 secteurs sont particulièrement en hausse : le High-tech/électroménager en hausse de 7%, l’habillement en hausse de 13%, une montée en puissance des produits de la grande consommation et du frais libre-service (drive et livraison à domicile).

 

Le panier moyen est lui aussi en hausse : 87 euros, après 2 ans de baisse.

 

Les ventes sur mobile en très forte hausse (120%) ; les ventes sur mobile connaissent aujourd’hui un démarrage 2 fois plus rapide que celui qu’avaient connu les ventes sur ordinateur au début des années 2000.

 

Le nombre de Français qui achètent en ligne a continué d’augmenter de 3% et le nombre de sites marchands maintient un niveau de croissance élevé avec +17%. En 3 mois, 5 000 nouveaux sites marchands ont été créés parmi les 128 000 en activité ; fin 2013, on devrait en compter plus de 135 000 sites actifs.

SOMMAIRE

1995-2011 : Repli des industries culturelles traditionnelles au profit de l’audiovisuel et du spectacle vivant

 En 2011, la production culturelle s’est élevée à 85Md€ et a dégagé une valeur ajoutée de 40Md€, soit un poids économique de 2,2%, poids en recul depuis 2004, après une croissance continue de 1959 à 2003.

Cette évolution est due principalement à une baisse de la production marchande non compensée par la hausse constante de la production non marchande (coûts de production des administrations, établissements publics et associations), et à une restructuration des dépenses culturelles.

 

En effet, on assiste à une évolution des pratiques culturelles ainsi qu’à une diminution des dépenses pour la culture des ménages depuis 1995 (de 2,6% de leurs dépenses en 1995 à 2,1% en 2011), alors que les prix ont augmenté entre 1995 et 2003 de 19% (13% dans l’ensemble des branches de l’économie)

 

Les constats sont donc contrastés selon les secteurs d’activité :

– La baisse de la part de la presse et du livre : de 26% en 1995 à 15% en 2011. Les Français lisent moins, consacrant en 2011 45% de leurs dépenses culturelles à l’achat d’un livre ou de journaux au lieu de 56% en 1995.

– La hausse de l’architecture et du patrimoine : de 7% en valeur ajoutée en 1995 à 11% en 2011, malgré un léger tassement en 2009 et 2010 du fait de la crise économique et notamment de la baisse d’activité du secteur du bâtiment.

– Les activités des agences de publicité en net recul du fait de la crise : baisse des recettes publicitaires de 9,5% de 2008 à 2011.

La hausse continue des activités de l’audiovisuel : ce secteur concentre aujourd’hui près d’un tiers de la production et un quart de la valeur ajoutée. C’est ainsi que la part des ménages a régulièrement augmenté, de 25% en 1995 à 30% en 2011.

Le spectacle vivant totalisant en 2011 18% de la valeur ajoutée, bénéficiant d’une hausse très forte des dépenses culturelles des ménages depuis 1995 : de 8% en en 1995 à 20% en 2011, sachant que le prix du spectacle vivant a également subi une très forte hausse.

– Enfin, un très net recul des dépenses de consommation des disques au bénéfice du téléchargement (de 10% des dépenses des ménages en 1995 à 3% en 2011).

 

 

SOMMAIRE

7 500 entreprises (des PME surtout) sont présentes dans les pôles de compétitivité ; le secteur des TIC y est sur représenté

 En 2011, 7500 entreprises étaient membres de pôles de compétitivité, principalement des PME (86%), nombre en augmentation de 7% sur un an. En revanche, les 156 grandes entreprises présentes pour 2% seulement représentaient les deux tiers des entreprises en France et employaient la moitié des salariés des établissements membres des pôles, soit 390000.

 

Constats :

Les entreprises membres des pôles sont plus exportatrices : un quart de leur chiffre d’affaires à l’exportation contre un dixième en moyenne pour les autres.

– Les échanges internationaux sont favorisés : plus de 13% des membres présentes sur un salon professionnel étranger, près de 150 évènements internationaux organisés (en hausse de 20% sur un an), de nombreux partenariats internationaux noués sur des projets innovants, notamment pour les PME (20% des PME des pôles contre 2% des autres).

– Les groupes étrangers sont présents dans les pôles : 22% des salariés des pôles travaillent pour une entreprise contrôlée par un groupe étranger. En tête : les entreprises américaines pour 21,4%, les entreprises allemandes pour 15,8% et les entreprises britanniques pour 10%.

– Près du tiers des salariés des établissements des pôles employés par des entreprises participant au Fonds Unique Interministériel. Le FUI a permis de financer près de 1200 projets de 2005 à 2012, et depuis 2009, la moitié des projets de R&D intégrait une composante TIC.

Le secteur des TIC est surreprésenté : 34% des salariés des pôles contre 24% dans les autres secteurs. En effet, depuis 2006, le secteur des TIC s’est particulièrement développé, sa part passant de 13% à 17,2% en 2011.

Par ailleurs, 85% des établissements du secteur et ayant bénéficié du FUI appartenaient à des PME contre 60% pour les autres secteurs. Enfin, la moitié des 1600 établissements du secteur des TIC membres des pôles se situaient en Ile de France, l’autre moitié se répartissant essentiellement dans trois régions (PACA, Rhône Alpes, Bretagne).

 

SOMMAIRE

Les créateurs pérennes de l’ADIE à 3 ans emploient en moyenne 1,26 personne (dirigeant compris) et réalise un chiffre d’affaires moyen annuel de 32 300€ ; le taux d’insertion de ceux qui sont passés par l’ADIE est élevé (84%).

 70% (63% si l’on exclut ceux qui ont crée à nouveau après une cessation) des créateurs soutenus par l’Adie sont toujours en activité au bout de 2 ans (68% en 2010), contre 71% pour l’ensemble des créations en entreprises individuelles ; 58% sont toujours actives 3 ans après la création, contre 59% pour l’ensemble des entreprises individuelles en France.

 

Mieux, le taux d’insertion est de 84% en 2013, en progrès au regard de 2010 (79%) ; c’est ainsi que 57% de ceux qui ont cessé, sont insérés (24% salariés en CDI, 12% en CDD et 11% en intérim et 9% ont à nouveau crée) ; par contre 43% de ceux qui ont cessé sont essentiellement au chômage (34%).

48% des créateurs ayant cessé leur activité et occupant un poste salarié considèrent que l’expérience de la création d’entreprise leur a été utile pour trouver un emploi (39% en 2010).

42% des micro-entrepreneurs sont sortis des dispositifs de minima sociaux.

 

Qu’en est-il des pérennes depuis le démarrage (63% des créateurs) ?

 

Deux ans après, en ce qui concerne les créateurs n’ayant jamais cessé, on dénombre 1,26 emploi en moyenne par entreprise dont celui du créateur par entreprise. 10% sont employeurs, moins qu’en 2010 (15%) ; 7% ont 1 ou 2 salariés (12% en 2010) et 3% 3 salariés et plus.

Les emplois salariés sont surtout effectifs un an après la création : 29% des embauches sont réalisées dès le démarrage et 47% au bout d’un an, 45% au-delà, en retrait au regard de 2010 :

 

Au démarrage

Au bout d’un an

Deux ans après

Plus de deux ans après

Perspectives à 12 mois

2013

29

47

20

25

18

2010

47

35

10

9

18

 En 2013 comme en 2010, 18% envisagent de recruter des salariés dans les 12 mois à venir.

 

Le chiffre d’affaires annuel moyen est de 32 300€ (27 100 en 2010 et à titre de comparaison prés de 10 000€ pour les auto-entrepreneurs ayant des recettes) ; ce chiffre est nettement plus important pour les commerces sédentaires que pour les services ou les commerces ambulants, du fait même de la nature de l’activité :

ADIE pérennes hors non répondants (5%)

Chiffre d’affaires

Moyen en €

Moins de 30K€ en%

Dont moins

de 5K€

Dont de

5-10K€

Dont de

10-30K€

Plus

de 30K€

Dont

30-50K€

Dont plus

de 50K€

Toute entreprise pérenne

32 300

72

34

15

23

28

12

16

Commerce ambulant

12 800

89

51,5

15,5

23

11

5,5

5,5

Services

37 300

73

30

11

32

26

12

14

Autres

40 400

61

25

18,5

18,5

38

11

27

Commerce sédentaire

42 500

60

28

15

16

40

19,5

20,5

 Pour les ¾ des créateurs la relation avec la banque se passe bien (26% très bien), une situation à souligner dans la mesure où l’ADIE s’adresse à un public souvent en situation difficile avec la banque.

 

55% ont ouvert un compte professionnel (dont 3% déclarent être déjà en possession d’un compte professionnel), le plus souvent dans la foulée de la création (39%) ; les autres (45%) disposent ou ont ouvert un compte personnel, notamment pour ceux les plus en exclusion préalablement du système bancaire

 

Près des 2/3 disposent d’une autorisation de découvert bancaire (1/3 l’utilisant chaque mois).

 

14% ont fait une demande de prêt bancaire après le financement de l’Adie ; la moitié d’entre eux l’ont obtenu ; ces derniers sont surreprésentés chez les entrepreneurs réalisant un chiffre d’affaires supérieur à la moyenne, ou encore parmi ceux qui envisagent d’embaucher au cours des 12 prochains mois.

56% pensent avoir besoin de nouveaux financements dans les 12 mois à venir (67% pour ceux qui veulent développer).

 

38% ont fait appel aux services spécialisés et gratuits mis à leur disposition par l’association (formations collectives, conseils d’experts, tutorat) en nette progression au regard de 2010 (24%). 92% des bénéficiaires de l’accompagnement se déclarent satisfaits (dont 56% totalement).

 

Ils sont 60% à être très satisfaits à l’occasion du démarrage (12% non satisfaits), 40% pour assurer le développement de leur entreprise (25% insatisfaits), et 30% pour surmonter les difficultés en cours de route (19% insatisfaits, mais 33% disent n’avoir pas rencontré de difficulté).

Au final, 74% des pérennes disent être très satisfaits de l’ADIE, 67% des créateurs après avoir connu une cessation dans les 2 ans, 67% des créateurs ayant cessé et ayant trouvé un travail salarié et 63% pour ceux qui ont cessé mais n’ont pas trouvé de travail.

SOMMAIRE

Le FISAC, en charge de faciliter le maintien des entreprises artisanales et commerciales en milieu rural et urbain difficile a alloué en 10 ans 1,4Md€ pour 15 586 opérations

 Créé par la loi n° 89-1008 du 31 décembre 1989 relative au développement des entreprises commerciales et artisanales, le Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC) avait pour vocation de répondre aux menaces pesant sur l’existence des services artisanaux et commerciaux de proximité dans des zones rurales ou urbaines fragilisées par les évolutions économiques et sociales. L’action du FISAC s’est traduite par le versement de subventions aux collectivités locales et aux entreprises (le plus souvent en milieu rural, seulement en faveur d’entreprises économiquement viables et à condition de ne pas induire de distorsion de concurrence). Le FISAC a en outre financé des actions de fonctionnement (animation commerciale, communication, recrutement d’animateurs de centre-ville) ou d’investissement (halles et marchés, équipements professionnels, stationnement…) ; ce fonds est désormais géré par le RSI.

 

Les disponibilités pour 2012 ont représenté une somme de 41,8 M€ (contre 66,6 M€ en 2011).

 

Les opérations territoriales (opérations urbaines, opérations rurales) :

On observe une diminution du nombre de dossiers financés (396 au lieu de 1011 en 2011, en baisse de 61%), du fait notamment d’une diminution des crédits (31,3 millions d’euros au lieu de 57,1 millions d’euros en 2011, en diminution de 45,2%), et une diminution du nombre de dossiers reçus (1 218 en 2012, 1 570 en 2011, 1 366 en 2010, 1 018 en 2009).

Au 31 décembre 2012, le nombre cumulé de dossiers instruits en attente de financement et de ceux en cours d’instruction s’élevait à 1 839, avec un délai moyen d’instruction de 316 jours en 2012 (202 jours en 2011, une cinquantaine de jours sur la période 2007 -2009).

 

Les crédits consacrés aux opérations urbaines enregistrent une baisse significative en 2012 avec 11,89 millions € (dont 0,73 million € pour l’aide aux quartiers en difficulté) pour 104 décisions contre 24,71 millions € et 171 décisions en 2011 (une diminution de 52% en montant).

Les montants dévolus aux opérations rurales font également apparaître une baisse de 40% (19,1 M € contre 31,75 M€ en 2011), avec 240 décisions.

L’insuffisance des crédits budgétaires a pour conséquence le report sur l’année suivante du financement de nombreuses opérations.

Enfin, le nombre des études préalables aux opérations collectives atteint 37 (70 en 2011) et les subventions attribuées représentent une somme de 0,39 M€ (0,67 en 2011).

 

Les opérations nationales :

– les actions de développement économique réalisées avec les chambres de métiers et de l’artisanat (8,25 M€ contre 13,5 M€ en 2011) ;

– un abondement, à hauteur de 7,84 M€, des fonds propres de l’Etablissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA) (8 M€ en 2011) ;

– les Pôles d’innovation de l’artisanat à hauteur de 2,8 M€ (1,6 M€ en 2011) ;

– la mise en place d’un dispositif d’aide aux entreprises sinistrées suite aux intempéries ayant affecté en novembre 2011 plusieurs départements du sud de la France (2M€)

 

Sur la période 1992-2012, le montant des aides allouées s’élève à 1 310 M€ pour 15 586 décisions attributives de subventions dont investissement (687 M€) et fonctionnement (623M€).

 

Les opérations conduites en milieu rural (communes de moins de 2 000 habitants jusqu’en 2009, communes de moins de 3 000 habitants depuis cette date) au profit d’opérations individuelles (avec une commune ou un particulier), ou dans le cadre d’opérations d’aménagement et d’opérations collectives de modernisation (avec une communauté de communes, par exemple) ont été au nombre de 807 (63% des décisions), soient 374M€ (29% des subventions attribuées).

En 2012, les subventions allouées représentent 19,11 M€ ; en moyenne, sur les cinq dernières années, le montant moyen de l’aide directe aux entreprises s’élève à 11 462 € ; les entrepreneurs individuels ont reçu 24% des subventions entre 2007 et 2012 et les opérations collectives 76%.

Rapportées à une population de 19,8 millions d’habitants vivant en 2012 dans les communes de moins de 3 000 habitants, les aides du FISAC en milieu rural représentent approximativement 18,89 €/habitant pour la période 1992-2012 et 0,96 €/habitant en 2012.

 

Les opérations conduites en milieu urbain visent une aide au montage de projets associant les collectivités locales, les associations de commerçants et les chambres consulaires, intégrant tous les aspects d’une politique urbaine (transports, habitat, infrastructure, stationnement, accessibilité au centre-ville…). Depuis 1992, ces opérations représentent près de 28% des décisions prises durant cette période (soit 4 399 opérations) et 37% du montant total des subventions avec 486 M€.

Les communes de plus de 30 000 habitants ont bénéficié, en priorité, de ce dispositif (38% du montant des subventions), les autres ayant moins de 30 000 habitants, avec un montant moyen par habitant compris entre 9,2 et 13€.

2012

Opérations urbaines

Opérations collectives

d’aménagement

Opérations rurales

Individuelles sédentaires

Opérations aménagement

rural

Zones sensibles

urbaines

Etudes

Rural

Individuelles

non sédentaires

Montants en M€

106,5

60,6

40,4

23,1

4,9

1,1

0,350

Nombre décisions

101

55

157

37

3

37

6

Financeurs en %

Fisac

23,5

15,7

26,1

21,5

24,8

46,5

28,3

Etat

4,0

 

6,5

6,8

     

Entreprises

7,1

59,8

8,4

0,9

18,4

 

41,2

Autres (consulaires, UE…)

4,3

2,8

13,5

6,9

11,6

8,0

30,5

Communes

39,5

3,4

26,0

43,2

24,1

20,1

 

EPCI

15,2

7,1

4,8

3,6

21,1

12,8

 

Régions

3,4

8,2

6,7

7,8

 

7,5

 

Départements

2,6

3,0

7,3

9,3

 

5,1

 

Total

100

100

100

100

 

100

100

 La DGCIS réalise chaque année une enquête visant notamment à mesurer le taux de survie des entreprises aidées par le FISAC dans le cadre des opérations individuelles en milieu rural : à trois ans, le taux de pérennité s’élève à 93% et à 5 ans à 89,50% ; ces opérations ont concerné des actions de modernisation (48%), de création d’entreprise (38%) et de reprise (14%).

Quel que soit le type d’action entrepris (création, reprise, modernisation), 55,5% des bénéficiaires aidés en 2006 et 53% des entreprises aidées en 2008 déclarent une augmentation de leur chiffre d’affaires consécutivement à l’obtention d’une subvention du FISAC, la moitié réalisant une hausse supérieure à 10% ; le FISAC est à l’origine du projet d’investissement pour 15%.

 

En ce qui concerne l’utilisation des fonds alloués aux Chambres de métiers, les actions continuent de se recentrer vers deux priorités :

– la création, transmission et reprise d’entreprises : 45% de la dotation ;

– la promotion des actions en faveur du développement durable (environnement, énergies renouvelables, maîtrise de l’énergie, maîtrise des risques, hygiène, santé…), 31% de la dotation.

– le domaine de la promotion de l’utilisation des TIC représente 5% ;

– le domaine des interventions des chambres relatives aux démarches Qualité représente 8%

– l’accessibilité des entreprises aux personnes handicapées 5%

– innovation et compétitivité 7%.

SOMMAIRE

La moitié des créateurs disent avoir bénéficié d’un prêt bancaire au démarrage de leur activité et 19% d’un prêt d’honneur. 86% des demandes de prêt ont été satisfaites, après contact auprès de plusieurs banques.

 32% ont réuni moins de 8 000€ pour démarrer leur activité (dont 14% moins de 2 000€), 18% de 8 à 16 000€, 21% de 16 à 40 000€, 14% de 40 à 80 000€, 16% plus de 80 000€ (dont 7%, 160 000€ et plus).

86% estiment que les capitaux réunis étaient ceux qu’ils envisageaient ; ils étaient inférieurs pour 7% et même supérieurs pour 3%. 82% les ont estimés suffisants au moment de l’enquête et 15% insuffisants.

 

Le recours à l’épargne personnelle est très majoritaire (87%) pour constituer l’apport personnel ; le recours à d’autres modalités de financement que l’apport personnel n’a concerné que la moitié des créateurs.

Pour constituer leur apport personnel, 87% ont eu recours à leur épargne (dont 1% par l’épargne salariale), 25% à des fonds issus du chômage (indemnités de licenciement pour 8% et indemnités chômage sous forme de capital pour 17%), 12% à des prêts de l’entourage, 11% à des ventes de biens personnels.

 

 

49% ont bénéficié de prêt bancaire (dont 42% au titre de l’entreprise et 7% à titre personnel), 19% de prêts type prêts d’honneur (9%) ou prêts Nacre (8%) ou microcrédit non bancaire (2%) ; noter que 3% seulement citent le PCE, manifestement sous-estimé. La moitié n’a eu recours à aucune de ces formes de financement.

 

69% de ceux qui n’ont pas eu recours aux prêts bancaires (ils sont 53% de l’échantillon) estimaient ne pas en avoir besoin, 20% ne souhaitaient pas s’adresser aux banques ; seuls 9% ont connu un refus de la banque.

 

56% de ceux qui n’ont pas eu recours à des prêts d’honneur (ils sont 90% de l’échantillon) estimaient ne pas en avoir besoin, alors que 30% ne savaient pas ou pensaient ne pas être concernés ; 6% ont connu un refus.

 

Ceux qui ont obtenu un financement bancaire ou un prêt d’honneur attribuent cela d’abord à leur professionnalisme (42%), loin devant leur potentiel commercial (24%) ; toutefois les 23% qui ont établi un business plan, estiment que ce dernier a été un élément de poids dans l‘obtention du prêt.

 

53 % des créateurs ont pris contact avec une ou plusieurs banques pour financer leurs besoins initiaux (en moyenne 2,5 banques) ; 56% d’entre eux ont reçu des réponses positives à leur demande de prêt (moyenne 1,1 réponse négative par entreprise) ; 86 % des dirigeants demandeurs de prêt ont en définitive obtenu un prêt.

 

En ce qui concerne ceux qui ont obtenu un accord de prêt, 48% ont attendu moins de 2 semaines entre la demande de prêt et l’accord de principe, 32% de 2 semaines à un mois (si l’on exclut les 6% ne sachant pas) ; pour obtenir le déblocage des fonds, 30% ont du attendre moins de 2 semaines après l’accord de principe, 30% entre 2 semaines et un mois, 26% de 1 à 2 mois et 14% plus de 2 mois ; au total, entre la demande de prêt et le déblocage des fonds, en ordre de grandeur, 30% ont attendu au plus un mois, 30% entre 1 et 2 mois, 25% entre 2 et 4 mois, et le reste plus de 4 mois.

 

40% n’ont eu aucune garantie à fournir, 34% celle d’un organisme comme Oseo, France Active, ou une société de cautionnement proposée par leur banque…, 26% une caution personnelle ou de l’entourage, 10% une garantie sur biens personnels.

Noter que 55% des emprunteurs ne savaient pas qu’il existe des fonds de garantie ; 32% l’ont appris par leur conseiller bancaire, 8% par un conseiller en création, 3% par leur expert comptable.

 

1/3 ont réalisé de nouveaux investissements dans les 6 mois ; 43% d’entre eux ont eu besoin de financement complémentaire ; celui-ci provenait d’un prêt bancaire pour 37% (dont 7% à titre personnel), des réserves de l’entreprise (23%), des ressources personnelles du dirigeant (19%), d’un crédit bail (10%), 4% d’un microcrédit non bancaire.

 

19% envisagent des développements qui nécessiteront des investissements ; ils envisagent de les financer par un recours aux sociétés financières : l’emprunt bancaire (50% dont 9% à titre personnel), le capital risque (2%), le crédit-bail (0,5%) ou par un recours aux ressources internes : ressources personnelles (15%), réserves de l’entreprise (7%), augmentation de capital (2%) et enfin 2% via des subventions/primes.

 

 

SOMMAIRE