Archives annuelles : 2016

7 chiffres pour rendre compte du crédit impôt recherche

Le crédit d’impôt recherche devrait représenter 5,7Md€ en 2017, un montant quasi stable; depuis 2008, le montant du crédit d’impôt a progressé de 3Md€ et les dépenses en R&D des entreprises de près de 7Md€; les projets d’harmonisation fiscale en cours au niveau européen pourraient cependant obliger à revoir le dispositif.

 

1,45% c’est l’intensité en R&D de la France, rapportée au PIB; après une baisse depuis 1992, son niveau est fortement remonté à partir de la réforme du CIR en 2008; depuis 2013, l’effort d’innovation plafonne.

+ 20,9% entre 2008 et 2014 en dépenses de R&D dans les entreprises françaises; malgré ce dispositif fiscal très avantageux, cette performance place la France en 5éme position européenne. 8,7Md€ de dépenses en R&D engagées en France par des filiales étrangères en 2013 (contre 5,2Md€ en 2007), signe que le CIR est un facteur d’attractivité (hausse de 67% des investissements); en 2015, 72 nouveaux projets d’implantation ont été répertoriés.

 

33 395 chercheurs embauchés en France dans des entreprises entre 2008 et 2014, soit une hausse de 26% des effectifs, loin devant le Royaume-Uni (18378 emplois nets) et l’Allemagne (17 781 emplois). En 2014 toutefois, les recrutements de chercheurs en entreprises ont marqué le pas, ne progressant que de 0,2%.

 

+28,3% du nombre de brevets internationaux déposés en France entre 2007 et 2015; au niveau européen, la France a enregistré la plus forte progression; mais en 2007, l’Allemagne déposait 2,7 fois plus de brevets..

 

7,02%, c’est la part de la valeur ajoutée brut de l’industrie manufacturière investie en R&D en France en 2012. Selon les chiffres d’Eurostat repris par l’observatoire, l’industrie française investit plus en proportion de sa R&D que les entreprises allemandes (qui plafonnent à 6,5% de leur valeur ajoutée). Contrairement aux idées reçues, les PME françaises investissent aussi plus que leurs homologues allemandes dans l’innovation. Etant donné le poids de l’industrie allemande, l’effort de R&D global de l’Allemagne est cependant plus important que celui de la France, avec 2,02 % du PIB.  

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272 00 nouveaux contrats d’apprentissage en 2015

En 2015, 272 315 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés dans le secteur privé, (+0,6 % par rapport à 2014 et de juin 2015 à mai 2016 +2,3%), notamment pour 2015 dans les entreprises de moins de 10 salariés (+4%, après 2 années de forte baisse -9 % en 2013 et -6 % en 2014) ; les embauches sont, en revanche, en baisse dans les entreprises de 10 salariés et plus (-3,2 %); rappelons que le second semestre concentre 90% des embauches.

Une partie de cette hausse peut s’expliquer par la mise en place depuis le 1er juin 2015, de l’aide TPE jeunes apprentis destinée aux entreprises de moins de 11 salariés recrutant des apprentis de moins de 18 ans; cette mesure aurait suscité de 7 000 à 11 000 embauches supplémentaires.

 

Les embauches sont tirées par la coiffure (+7%), le commerce et la réparation automobile (+5%), les commerces de bouche (+4%) et de la fabrication de matériels de transport (+3%), mais elles continuent de diminuer dans le secteur de la construction (-5%, moins fortement qu’en 2014, -12%).

 

La hausse des apprentis mineurs  (+9%) est le fait des apprentis sans diplôme ni titre professionnel à la signature de leur contrat (+ 3,3%); ils représentent 32% des embauches; c’est particulièrement le cas dans le commerce de bouche (81%), la coiffure et les soins de beauté (87%) et l’hébergement et la restauration (76%). En 2015, Ils sont 4 400 de plus à entrer en apprentissage, dont 3 000 apprentis de 15 ans.

 

Quelques éléments de profil :

66% sont des hommes; 11% ont 15 ans, 26% 16 et 17 ans, 36% de 18 à 20 ans et 27% 21 ans et plus; 32% n’ont aucun diplôme, 22% le CAP/BEP, 26% le bac, 20% un niveau supérieur.

59% étaient scolaires avant l’apprentissage, 27% en apprentissage, 5,5% chômeurs et 8,5% autres.

Le niveau de formation, envisagé est le CAP/BEP 42%, la bac 21%, un bac +2 et au-delà 34%: le temps de contrat est pour 65% de 13 à 24 mois, de 27% 12 mois au plus et 9% plus de 24 mois.

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9,3 millions de personnes ont entre 18 et 29 ans, dont 2,5 dans l’enseignement supérieur

Au1er janvier 2016, 9,3 millions de personnes résidant en France ont entre 18 et 29 ans (14%de la population); en 2015, entre 18 et 24 ans, 51,2% des jeunes femmes et 46,4% des jeunes hommes sont en études initiales (cumulées ou non avec un emploi), et encore 6,4% (femmes comme hommes) entre 25 et 29ans. 10% cumulent études et emploi entre 18 et 24 ans et 3% entre 25 et 29 ans.  

Entre 21 et 24 ans, 46% des hommes et 40% des femmes sont en emploi ; ils sont 75 et 65% entre 25 et 29 ans. Noter que les inactifs (hors études initiales) sont pour les 25-29 ans 6% chez les hommes et 18% chez les femmes.

 

En 2015-2016, plus de 2 550 000 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France; la croissance du nombre d’étudiants depuis 15 ans (+390 000 inscriptions) a essentiellement été portée par les écoles de commerce (136 200 et +115% depuis 2000), les formations d’ingénieurs (146 500 + 52%), les écoles artistiques et d’architecture (73 000 +40%), les études paramédicales et sociales (135 400 +45%); les inscriptions à l’université restent néanmoins  dominantes (62% avec 1,593 million, +14%)): en dehors de l’université, les sections de techniciens supérieurs (STS) affichent 256 100 étudiants (+7,2%).

 

Si 55% des étudiants sont des femmes, leur part dans les différentes filières reste inégale : moins de 30% des étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et dans les formations d’ingénieurs, mais plus de 80% dans les écoles paramédicales et sociales.

 

Les filières se différencient aussi par l’origine sociale des étudiants: si un tiers des étudiants en STS sont d’origine défavorisée, c’est le cas de moins de 10% des étudiants dans les formations d’ingénieurs (hors universités), les écoles de commerce, les classes préparatoires aux grandes écoles(CPGE) et les formations artistiques et de journalisme.

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La croissance continue des effectifs salariés ne concerne que 7% des PME

Méthodologie :  l’étude s’intéresse aux unités légales de 10 à 249 salariés en 2009 (195 122 entreprises dans le répertoire Sirene de l’Insee), présentes de 2009 à 2013 (167 656 entreprises, dont sont retenues 130 080 unités), excluant les entreprises non pérennes sur la période 2009-2013, qu’il s’agisse de celles qui ont fermé ou de celles qui ont connu une transformation (rachat, fusion, …) qui peut être une forme de croissance. Elle permet d’étudier ce qui distingue une population d’entreprises en croissance d’une population d’entreprises aux effectifs stables.

L’étude considère l’évolution annuelle significative si elle est supérieure à 2% des effectifs et à 2 salariés; elle est qualifiée de forte si elle est supérieure à 4% des effectifs et 4 salariés. Chaque entreprise a une trajectoire résumée par une succession de quatre évolutions qualifiées de baisse, de stabilité, de hausse ou de forte hausse; ces trajectoires sont ensuite agrégées par catégorie selon l’évolution la plus récurrente sur la période . 

 

De 2009 à 2013, 57% des PME (130 080 unités légales) ont connu une stabilité de leurs effectifs sur la période, 32% une situation “irrégulières” (hausse et baisse), 7% des hausses régulières et 5% des baisses régulières.  

Plus précisément, les entreprises aux trajectoires croissantes sont 6,5% des PME observées (une taille moyenne entre 56 et 62 salariés selon l’importances des hausses) : -« 4 fortes hausses » pour les entreprises ayant connu 4 fortes hausses  (0,6% des PME); -« 4 hausses » pour les entreprises ayant connu quatre hausses dont au moins une n’est pas forte (0,8% des PME)  ; -« 3 hausses » pour les entreprises ayant connu trois hausses et une évolution différente (baisse ou stabilité), soit 5% des PME ;

Puis 3 autres groupes sont repérés :

 

Stabilité » pour les entreprises ayant connu 3 ou 4 années de stabilité (évolution inférieure chaque année à deux salariés ou 2%), soit 56,6% des PME ; elles comptent en moyenne 20 salariés (77% des 10-19 salariés sont stables), 2 fois moins que celles aux trajectoires irrégulières et entre 3 et 5 fois moins que les PME aux trajectoires à la hausse ou à la baisse

 

-Baisse (4,7% des PME) avec « 4 baisses » pour les entreprises ayant connu 4 baisses sur la période (0,8% des PME, en moyenne 96 salariés)  et « 3 baisses » pour les entreprises ayant connu 3 baisses et une évolution différente (hausse ou stabilité). soit 3,9% des PME, et une taille moyenne de 68 salariés.

 

Irrégularité » pour l’ensemble des autres trajectoires  (32,2% des PME); elles se rapprochent plus des entreprises aux trajectoires en hausse ou en baisse régulière que des PME dont l’effectif est stable.  

 

Quelques caractéristiques des entreprises de croissance (en moyenne 6,5%) : Leur taille sont conséquentes (au moins 50 salariés) avec 16 à 20% des entreprises de ces tailles, contre 2 à 8% pour les tailles inférieures (2% pour les 10-19 salariés)

L’appartenance à un groupe est favorable à la croissance qu’il s’agisse de groupes de petite taille ou de groupes de taille plus conséquente.

13 à 18% de leur chiffre d’affaires à l’export contre 9% pour les PME stables; noter que les entreprises en baisse ou en “irrégularité” ont respectivement un chiffre à l’export proche des entreprises de croissance (13 et 15 à 18%)

Les jeunes entreprises jusqu’à 9 ans sont surreprésentées parmi les PME aux trajectoires croissantes (notamment  celles qui ont connu 4 fortes hausses) alors que celles de plus de dix ans y sont sous-représentées; toutefois, une forte minorité de PME de plus de 10 ans ont aussi connu des trajectoires de croissance.

Au sein du secteur des services 46% ont de fortes hausses, contre 5 à 18% pour les autres secteurs et 34% des hausses, contre 9 à 18% pour les autres secteurs; la construction est le secteur le moins en baisse et le plus stable (avec les services marchands) :

Par contre la localisation a peu d’importance, hors les décalages avec l’Ile-de France en ce qui concerne les hausses (9% contre 5 à 8 pour les autres régions de métropole), mais aussi un peu plus de baisses (6% contre 2 à 5),  et donc un peu plus de situations “irrégulières” (36 contre 29 à 33) et moins de stabilité (49 contre 57 à 62),

 

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Les non-salariés (58% d’entrepreneurs individuels, 42% de gérants majoritaires) ont retiré en moyenne 3 260€ par mois de leur entreprise

Définition du revenu d’activité : rémunération issue de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année mais pas des contributions sociales (CSG, CRDS), calculée à partir du revenu professionnel imposable ; la rémunération des gérants majoritaires inclut une partie des dividendes. 

Le revenu d’activité des autoentrepreneurs s’obtient à partir du chiffre d’affaires déclaré, après abattement forfaitaire pour frais professionnels (71% pour les activités de vente, 50% pour les prestations de services et 34% pour les activités libérales).

Ces revenus déclarés à l’administration fiscale peuvent ne pas refléter l’exacte situation de certaines professions recevant habituellement de l’argent liquide ou bénéficiant pour leur propre compte des biens produits par l”entreprise.

 

Fin 2014, en France, 2,7 millions de personnes exercent une activité non-salariée dans l’ensemble des secteurs non agricoles, en tant qu’entrepreneurs individuels (y compris autoentrepreneurs), ou en tant que gérants majoritaires de société. Pour 89% d’entre elles, il s’agit de leur activité principale,

 

Les effectifs augmentent de 0,5% sur l’année, après +5,1% en 2013 et +5,4% en 2012, du fait des autoentrepreneurs (+8,3%), alors que le nombre de non-salariés «classiques» diminue de 2,2% :  –6,6% pour les entrepreneurs individuels (contre –0,3% en 2013), alors que le nombre de gérants de sociétés se poursuit (+4,6%, après +5,1% en 2013).

Les non-salariés classiques représentent 1,9 million de personnes, dont 58% d’entrepreneurs individuels et 42% de gérants majoritaires de sociétés.

 

En 2014, les non-salariés classiques ont retiré en moyenne 3260€ par mois de leur activité non salariée (3470€ pour les entrepreneurs individuels et 2970€ pour les gérants de sociétés) ; 10% déclarent un revenu nul (de 2% pour les professionnels de santé à plus de 20% dans les activités immobilières ou les arts et spectacles); hors revenus nuls, un sur dix perçoit moins de 480€ par mois, 1/4 moins de 1 080€ et la moitié moins de 2 230€, 1/4 plus de 4 320€ et un sur dix plus de 7 880€.

Parmi les indépendants classiques, le revenu global d’activité des pluriactifs s’élève à 5 820€, dont près de la moitié est issue de leur activité non salariée (exerçant notamment dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives)..

Les revenus les plus importants sont ceux des professions règlementées, puis des professions intellectuelles, notamment tournées vers les entreprises,  ensuite ceux des métiers manuels spécialisés, puis ceux dit “domestiques” ; par ailleurs, il est important d’observer les dispersions de revenus (notamment la médiane qui donne une vision plus juste que la moyenne)  :

De façon plus détaillée, le tableau ci-après liste les principaux métiers; aux extrêmes le commerce de détail hors magasin génère les revenus les plus faibles (1 040€), derrière la coiffure et les soins de beauté, les activités artistiques et récréatives, les taxis et les autres services personnels (de 1 330 à 1 410€), alors que les médecins et dentistes perçoivent les revenus les plus élevés (8 310€), devant les professions juridiques et comptables (7 630€) et le commerce pharmaceutique (7 480€).

Les revenus d’activité se redressent pour les non-salariés classiques (+1,6% en € constants alors qu’il baissait de 4% l’année précédente); Il progresse de 1,2% pour les entrepreneurs individuels hors AE (contre –1,6% en 2013) et de 3,5% pour les gérants de société (contre–7,9% en 2013).

 

Les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 410€ mensuels de leur activité non salariée en 2013 (un chiffre en décalage avec ceux de l’Acoss), mais plus d’un sur quatre moins de 70€ ,la moitié moins de 240€ et un sur dix plus de 1110€;  fin 2014, près d’un autoentrepreneur sur trois cumule cette activité avec un travail salarié, contre un non-salarié classique sur dix; le revenu d’activité global de ces pluriactifs (incluant le salaire) atteint 2 100€ en 2014, dont seulement 14% proviennent de leur activité non salariée; les autoentrepreneurs n’exerçant pas d’activité salariée ont perçu en moyenne 460€ par mois. Le revenu d’activité moyen des autoentrepreneurs continue de baisser(–1,8% après –4,6% en 2013).

 

Les femmes (35% des non-salariés, 41% des autoentrepreneurs), bien qu’exerçant dans des secteurs souvent plus rémunérateurs, gagnent en moyenne 23% de moins que leurs confrères masculins (en entreprise classique) soit  2 730€ contre 3 530€; une partie de cet écart s’explique par un volume de travail moins important; elles sont aussi plus jeunes et dirigent des entreprises de plus petite taille. Toutefois, entre 2013 et 2014, leur revenu augmente de 2,5% contre 1,5% pour les hommes.

 

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La production industrielle en progression en 2015, sans avoir retrouvé le niveau de 2007

L’indice de la production industrielle manufacturière (hors énergie et extraction) était de 100 en 2000; il est en fin 2015 de 95,2; mais il était de 90,8 en 2009, et de 91,1 à 93,6 entre 2012 et 2014.

 

La croissance de l’industrie manufacturière est portée par quatre branches d’activité : l’industrie pharmaceutique (+ 9,1%), la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (+ 6,4%), la cokéfaction et le raffinage (+ 5%) et la fabrication de matériels de transport (+ 3,5%).  

 

Le taux d’exportation (% du CA à l’export) fin 2015 est de 36,7%; les exportations ont augmenté en volume de 6,8% entre 2014 et 2015 (contre + 1,7% entre 2013 et 2014); parallèlement, les importations ont progressé en volume de 6,9% (contre + 3,8% entre 2013 et 2014).  

 

L’emploi y a fortement chuté, passant d’un indice 100 en 2000 à 73,9 en 2015, en dégradation constante entre ces années extrêmes; entre 2014 et 2015, le volume de travail intérimaire en équivalent temps plein a progressé de 9,5% contre 1,7% entre 2013 et 2014; en tenant compte de l’intérim, l’emploi salarié manufacturier ne recule que de 0,6%; le travail intérimaire représente 7,7% de l’emploi salarié manufacturier.  

 

Les TPE y comptent 10,6% des effectifs en EQTP, les PME 40,7%, et les entreprises de 250 salariés et plus 48,7%; en termes de chiffre d’affaires, les TPE ne comptent que pour 6,3%, les PME 31% et les autres entreprises 62,7%; en termes d’export, les TPE affichent 1,7% des exportations de l’industrie, les PME 21,5% et les entreprises de 250 salariés et plus 76,8%. Toutefois les TPE sont 7,9% de la valeur ajoutée, les PME 33,7% et les autres entreprises 57,5%; les TPE sont aussi 8,1% des investissements “corporels”, les PME 31,6% et les autres 60,4%.  

Rappelons que le terme industrie recouvre pour les TPE de l’ordre de la moitié des activités qui ne sont pas de type industriel (tapissier, ébéniste, imprimeur de quartier, métiers d’art…), approche qui n’est jamais retravaillée pour en saisir la réalité.  

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Le financement de la reprise d’entreprise

Rapport remis le 7 décembre 2016  à Michel SAPIN, ministre de l’Economie et des Finances  et Martine PINVILLE, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire  (Médiation du crédit).

L’étude s’appuie sur les données provenant d’enquêtes conduites par le cabinet TMO Régions à la demande de CCI de Haute-Savoie (805 reprises en 2008 et 741 en 2012), Auvergne ( 1 304 reprises en 2012) et Nord-Pas-de-Calais  (1800 reprises en 2014); ces études ne prennent donc en compte qu’une partie des reprises, certes majoritaires (non prise en compte des activités artisanales seules et libérales).

 

Les 2 grandes catégories de transmission sont la cession d’un fonds de commerce ou d’un fonds artisanal (prédominance chez les TPE), et le rachat de titres sociaux (parts sociales, actions), très habituels chez les PME, mais en hausse chez les TPE du fait de l’accroissement des créations d’entreprises sous forme de sociétés; on doit y ajouter une modalité particulière qu’est la location gérance. Le type “fonds de commerce” correspond de 42 à 52% des reprises de ces 4 études, le rachat de parts sociales de 25 à 45%, et dernière modalité, la location gérance de 7 à 23%; l’installation en location-gérance ne pose pas de problème d’accès au financement dans la mesure où il n’y a ni fonds de commerce ni parts sociales à racheter au cédant et n’est pas prise en compte dans ce rapport.

En Haute-Savoie (2008), la part des reprises de fonds de commerce concernait 91% des reprises sans salarié, 72% des reprises d’entreprises d’1 à 2 salariés, mais seulement 20% des entreprises de plus de 10 salariés; les statistiques en Auvergne (2012) indiquent globalement la même tendance.

 

D’après les enquêtes CCI-TMO Régions, la part des transmissions familiales est de 13% à 20%, avec une part a priori plus faible pour les rachats de fonds de commerce et au contraire plus élevée pour les rachats de parts sociales (en Haute-Savoie, sur les 27% de reprises familiales parmi les rachats de parts sociales, 23% sont dans le sens parents-enfants et 4% concernent d’autres transferts familiaux (tels neveux/nièces, frères/sœurs, cousins…).

La question du financement pour le repreneur familial se pose dans des proportions financières plus modestes que dans des cas classiques de transmission totale à des tiers, mais il existe néanmoins des droits de mutation significatifs; il est admis que les droits de mutation sont in fine de l’ordre de 4 à 15 % de la valorisation de la société, si les outils existants sont bien utilisés. Le financement de cette imposition est donc à prévoir.

La part des transmissions à titre gratuit varie entre 3 et 6%, avec une proportion marginale pour les fonds de commerce (environ 1%) et significative pour les sociétés (entre 6 et 16%).

 

Dans l’artisanat, la situation est la suivante :

Au cours des années 2008-2012, les deux tiers des 870 Scop créées étaient des créations ex nihilo mais 13% étaient des reprises d’entreprises « saines » et 8% des reprises d’entreprises en difficulté.

 

Dans le cas de la reprise d’une entreprise en difficulté, en particulier, si cette entreprise est en procédure judiciaire, la question du financement se pose de manière très particulière; le prix de cession de l’entreprise peut être assez bas, par rapport à la valorisation de l’entreprise qui précédait ses difficultés ou encore par rapport aux entreprises « saines », de même taille, du même secteur; la cession peut par ailleurs concerner l’ensemble de l’entreprise en difficulté ou une partie seulement de cette entreprise.

Le repreneur peut considérer qu’il reprend une entreprise « en difficulté » sans pour autant être en procédure collective; en Haute-Savoie en 2008, 28% des reprises étaient considérées en difficulté dont 2% en procédure, mais 38% pour les fonds de commerce (dont 35% d’entreprises considérées comme étant en difficulté et 3% en procédure), contre 12% pour les reprises de sociétés (dont 0% en procédure); en 2012, cette différence entre fonds et sociétés s’était estompée, avec un taux global d’environ 28%. En Auvergne en 2012, les ratios sont comparables avec en moyenne 20% dont 2% en procédure et en Nord-Pas-de-Calais (30% dont 8 en procédure (avec fonds 22 et 11 et parts sociales 23 et 3).

 

Un paramètre déterminant pour apprécier les problématiques de financement des repreneurs est donc de savoir si ce repreneur est une personne physique ou une personne morale :

 

Selon TMO, les prix d’achat se situent entre 200 000 et 300 000€ (les fonds de commerce, un peu en dessous de 200 000€); la comparaison des données pour la Haute-Savoie en 2008 et en 2012 montre l’impact de la crise économique sur les valorisations, celles-ci ayant perdu 30% entre 2008 et 2012, la baisse étant particulièrement marquée pour les sociétés.

Selon Altares, En 2015, sur près de 40 000 fonds de commerce repris, la valeur moyenne s’est établie à près de 180 000€ en baisse de 6,3% au regard de la moyenne 2011-2014.

 

D’après les enquêtes CCI-TMO Régions, les achats par holding (en moyenne 10%) demeurent marginaux (1ou 2%) pour les fonds de commerce alors que, pour les sociétés, elle est de l’ordre de 25%.

 

Le cédant, s’il dit bien connaître la valeur de son entreprise, est prêt à transiger sur le prix, dans 63% des cas, notamment s’il est âgé. De fait, le dirigeant de PME est prêt à consentir une décote (<de 10% pour 27 à 30%, de 10 à 20% entre 15 à 28%, plus de 20% entre 4 et 7%).

Un compromis, selon la BPCE,  est souvent trouvé en contrepartie d’une assurance donnée sur la pérennité de l’entreprise (entre 51 et 65% selon l’activité), sur la qualité du repreneur (41 à 55%), sur la préservation de l’emploi (entre 34 et 48%); l’échange extra-économique est donc souvent étendu à la transmission d’un capital informel plus large (savoir-faire, réseau relationnel, confiance des parties prenantes…); seuls 24 à 38% cherchent à obtenir le prix d’achat le plus élevé.

 

Le financement de la reprise :

-L’apport personnel est mobilisé dans 80% des cas; ils financent de 25 à 30% du montant de l’achat; 12% des rachats de sociétés en Auvergne (2012) et 21% des reprises dans le Nord-Pas-de-Calais (2012) n’ont eu recours qu’à leur apport personnel; cela peut concerner l’absorption d’une entité modeste par une personne morale, d’une certaine taille et dotée de moyens financiers conséquents.

-selon TMO, 69 à 77% bénéficient d’un emprunt bancaire, de 3 à 17% d’un prêt d’honneur, de 2 à12% d’une aide de l’Etat ou de la région, de 2 à 9% d’un crédit vendeur.

Pour les TPE et les fonds de commerce, le cofinancement est marginal; pour les entreprises de taille importante, les banques n’interviennent quasiment jamais seules (entre 20% et un tiers au maximum); la perception des chefs d’entreprise est celle d’une tendance à un co-financement accru au cours des 10 dernières années.

 

Les prêts d’honneur représentent des contributions relativement limitées (9 200€ en moyenne pour Initiative France, 16 000€ pour Initiative Ile-de-France); ils permettent d’entraîner un effet de levier sur la dette bancaire, et sont réalisés à titre gratuit.

 

Le capital-transmission s’adresse à des opérations d’une taille significative : 6,1 Md€ (contre 3,9 Md€ pour le capital-développement, 0,8 Md€ pour le capital-innovation et 22 M€ pour le capital retournement), injectés dans 261 entreprises en 2015 (contre 866 entreprises bénéficiant de capital-développement, 499 de capital-innovation et 19 entreprises bénéficient de capital retournement). Le marché est donc relativement concentré; à fin 2014, 1 226 entreprises françaises ont été recensées dans les portefeuilles des fonds de capital-transmission.

 

Des sociétés de caution mutuelle et Bpifrance peuvent apporter une garantie au crédit bancaire octroyé au repreneur; exemple de la SIAGI (les 2/3 de son activité) pour des entreprises du commerce et de l’artisanat (fonds de commerce et rachats de parts sociales), ou encore de la Socama. Bpifrance – qui intervient également en financement direct ainsi qu’en capital pour soutenir les transmissions – a accompagné en 2015, 7 260 TPE en garantie auprès des banques (1 Md€), ainsi que 1 740 PME (700 M€).
Enfin la loi permet aussi aux collectivités territoriales d’accorder leur garantie, sous certaines conditions, aux emprunts contractés par des personnes de droit privé.

 

Le crédit-vendeur, crédit consenti par le cédant au repreneur, généralement en complément du financement bancaire s’étale, en général, sur une durée de 2 ou 3 ans; il est amortissable, avec plusieurs échéances, ou remboursé in fine.

 

Pour certaines activités comme, par exemple, la boulangerie, les cafés, certains salons de coiffure…, les fournisseurs principaux de ces établissements (meuniers, brasseurs, marques de cosmétiques), peuvent apporter un soutien financier en échange d’un engagement à se fournir chez eux, sous la forme d’une avance, pouvant faire elle-même l’objet d’une garantie d’une société de caution mutuelle.
Les franchiseurs peuvent  apporter un soutien à leurs franchisés, notamment pour participer au financement du haut de bilan des franchises.

 

Les aides obtenues par l’Etat et les Régions sont également notables, avec des proportions de repreneurs les ayant utilisées allant de 2 à 12% d’après les enquêtes CCI-TMO Régions  (notamment NACRE).

 

Un plan de financement « moyen » a également été reconstitué:
-Pour un fonds de commerce, l’emprunt bancaire réalisé en nom propre (ou au nom des associés) représente les 2/3 du financement et les apports personnels (31%). les autres sources de financement recensées (prêt d’honneur ; aide de l’Etat ou de la Région ; capital-risque)représentent ensemble 0,6 % du financement.

-Pour une société, l’emprunt bancaire personnel représente 33%, les apports personnels 25% et l’emprunt réalisé au nom d’une holding 41% du plan de financement.

 

Le rapport émet quelques propositions, maintes fois déjà formulées, notamment:

– la mise en place d’un tableau de bord permettant le suivi de l’ensemble des financements consacrés aux transmissions d’entreprise, crédits bancaires et autres modalités de financement, pour mieux percevoir les conditions d’accès aux financements par catégorie et taille d’entreprises, par secteur et par type de repreneurs

-le développement du crédit-vendeur et sa garantie via l’intervention d’organismes tels que Bpifrance ou une société de caution mutuelle

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les 12 derniers mois manifestent une évolution favorable du nombre de créations d’entreprises

Les tableaux mis à disposition par l’INSEE ont quelque peu été modifiés : -Avec un ajout intéressant, celui du nombre de société et la possibilité de calculer le nombre d’entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (appelés par l’INSEE micro entrepreneurs, sans raison puisque la réforme envisagée de rapprocher les prélèvements sociaux de ces 2 catégories n’a pas eu lieu) -Par contre, un regroupement des activités commerce (agglomérant déjà 4 catégories fort différentes le commerce de détail, le commerce sur les marchés , le commerce de gros et les courtiers et intermédiaire du commerce et rendant illisible l’évolution de ces catégories), avec cette fois les HCR et les transports là encore des catégories fort différentes, rendant illisibles les évolutions très différentes (notamment les transports avec l’ubérisation)   Novembre a connu une évolution 12,7% au regard de novembre 2015, et ce dans toutes les formes de création :

Sur les 12 derniers mois (de décembre 2015 à novembre 2016), l’évolution a été de 5,7% avec 30 104 entreprises en plus (dont 17 425 sociétés, 15 871 entreprises individuelles non autoentrepreneurs et 3 192 autoentrepreneurs en moins), ce qui correspond à une progression de 12,5% pour les entreprises individuelles hors entrepreneurs, de 10,2% pour les sociétés et à une baisse des autoentrepreneurs de 1,5%. Comparés aux années antérieures, le flux global des créations a peu évolué (indice entre 96 et 98 pour les 3 années antérieures), mais celui de l’immatriculations en entreprises individuelles hors autoentrepreneurs a évolué très favorablement (un quasi doublement si l’on compare 2015/2016 à 2011/2012), en supposant que les données Insee soient justes (en décalage avec celles de l’Acoss), tout comme celui des sociétés (+28% pour la même période)
En ce qui concerne les activités, 5 groupes connaissent une évolution positive des non autoentrepreneurs (entre +2,9 et +21,3%), alors que les autoentrepreneurs y diminuent (entre-1,3 et -22,5%); ce sont l’immobilier, “l’industrie”, la construction, les services aux personnes et les activités financières et d’assurances :
Par contre 4 autres groupes connaissent une progression dans les 2 types de création (toutefois fort modeste en ce qui concerne les autoentrepreneurs); ce sont l’informatique et la communication, les services aux entreprises, le nouvel agglomérat commerce/HCR/transports et dans une moindre mesure la santé et l’éducation :

SOMMAIRE

Les TPE conscientes de l’importance du numérique, s’y sont toutefois peu investies

Méthodologie de l’étude : échantillon de 805 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises en termes de secteur d’activité et de taille d’entreprise, interrogé par téléphone du 20 octobre au 10 novembre 2016.

 

Les dirigeants d’entreprise s’accordent à dire que la transformation numérique représente un enjeu stratégique pour leur activité : dans les TPE (44%), dans les PME  et ETI (68%), en particulier dans les sociétés de services (79%);  les bénéfices attendus sont l’amélioration de l’image (78%), l’optimisation de la performance de l’entreprise (64%) et de la relation client.

 

La majorité des PME (60%) et des ETI (64%) ont des projets concrets concernant leur transformation numérique, notamment dans le commerce et les HCR (87%); dans les TPE, ils sont seulement 17%.

 

Pour mener cette transformation numérique, les dirigeants d’entreprises, quelle que soit leur taille, déclarent investir en priorité dans de nouvelles compétences par le biais de la formation ou du recrutement, mais également dans des solutions techniques incluant les logiciels de gestion et le recours aux cabinets de conseil externe en organisation/stratégie.

Plus d’un tiers d’entre eux estime que le sujet devrait être au cœur de la campagne électorale.

 

SOMMAIRE

Les arrondissements parisiens sont très diversement pourvus en entreprises

Le greffe de Paris est une société civile professionnelle de 206 salariés, dont 47 commis-greffiers assermentés, dirigée par quatre greffiers associés. Il gère l’ensemble des registres des entreprises, notamment le registre du commerce des sociétés où sont immatriculées plus de 381 000 entreprises en activité dans Paris intra-muros. Tous dossiers confondus, le greffe a traité en 2015 plus de 133 200 formalités légales au registre du commerce et des sociétés, et a enregistré plus de 67 000 inscriptions de privilèges, de nantissements et de publicités diverses.

Si les données sont quelque fois peu utiles pour l’analyse faute de comparaison avec d’autres villes ou de données utiles pour l’action, il n’empêche que c’est une des très rares études provenant d’un tribunal de Commerce. A noter ce qui n’est rarement produit le nombre de cessations, mais les changements de localisation des entreprises hors le ressort du tribunal sont considéré être des cessations.

 

Les 6 chiffres clés de l’évolution économique de Paris à retenir en 2015 :

– 381 028 : le nombre d’entreprises actives à Paris fin 2015 (+ 2,3%, au regard de 2014; elles étaient un peu plus de 340 000 en 2009).; le 8ème arrondissement concentre le plus grand nombre d’entreprises (15% des entreprises parisiennes)

11,7 ans : la pérennité moyenne des entreprises; la majorité ont entre 5 et 25 ans d’ancienneté. Par contre la durée de vie moyenne (incluant les autoentrepreneurs ? ) s’étale selon les arrondissements entre 6,1 et 10 ans (le plus souvent autour de 8 à 10 ans).

52,7 ans : l’âge moyen du dirigeant d’entreprise; les entrepreneurs de 38 ans à 58 ans sont 49%.16% ont moins de 38 ans (dont 2% moins de 28 ans) et 33% plus de 58 à 68 ans (dont 12% plus de 68 ans).

37% des dirigeants d’entreprises nouvelles, immatriculées à Paris en 2015, sont âgés d’au plus 38, 29% de 38 à 48 ans, 22% de 48 à 58 ans et 12% 58 ans ou plus.

32 934 : le nombre de nouvelles entreprises immatriculées au registre du commerce et des sociétés (RCS) en 2015 (hausse de 7% essentiellement due à l’immatriculation de 2 600 autoentrepreneurs).

– 3 684 : le nombre d’entreprises en difficulté en 2015 (hausse de 1%); 20 582, le nombre déclaré de salariés directement concernés par les difficultés des entreprises à Paris (près de trois fois qu’en 2014).

– 17% : la densité moyenne de la population des entreprises dans la capitale (ratio du nombre d’entreprises divisé par le nombre d’habitants).

 

Les entreprises parisiennes par statut juridique évoluent de façon différenciée : -Commerçants/personnes physiques : 7% des entreprises en 2015 (idem en 2014)

– SARL : 39% des entreprises en 2015, contre 41% en 2014

– SA/SAS : 20% des entreprises en 2015, contre 19% en 2014

– Sociétés en nom collectif : 3% des entreprises en 2015, soit le même chiffre qu’en 2014

– Sociétés civiles : 30% en 2015, contre 29% en 2014

– Groupements (GIE, GEIE), sociétés d’exercice libéral, coopératives, sociétés européennes et autres formes juridiques : 1% des entreprises en 2015, soit le même chiffre qu’en 2014

38% ont un capital social inférieur à 7 500€, 37% entre 7 500 et 37 000K€, 25% au-delà

 

86% sont des micros entreprises (84% en 2014), 10% sont des petites entreprises (de 10 à 50 personnes) et 4% sont des entreprises moyennes (entre 50 et 250 personnes).

 

Les 9 grands secteurs d’activités sont  en ordre décroissant l’immobilier et la location de biens (34% avec un grand nombre de sociétés civiles), les services aux entreprises (22%), le commerce (gros et détail, 14%), l’hôtellerie/restauration (6%), les services aux personnes (6%), la construction (5%), l’industrie manufacturière (4%), et les transports (2%); par rapport à 2014, la principale tendance observée en 2015 est la hausse du nombre d’entreprises engagées dans les services aux entreprises (+6%) et les transports (+16%).

Les chiffres d’affaires déclarés au tribunal de commerce sont les suivants :

 

Les profils des dirigeants :

Les entreprises actives, immatriculées avant 2015, sont à 75% dirigées par des hommes et à 25% par des femmes (plus présentes dans les activités de commerce et des services à la personne); les mêmes proportions sont observées pour les entreprises nouvelles immatriculées en 2015.

14% des entreprises parisiennes sont dirigées par des entrepreneurs ressortissants de 153 pays étrangers; 29% proviennent de l’UE (dont pour les 3/4 l’Italie, le Portugal, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique), 32% d’Afrique (dont 49% d’Algérie, 23% du Maroc)  et 21% d’Asie (dont 52% Chine).

Ils sont 19% pour les créations nouvelles (dont 32% d’Afrique, 30% de l’UE, 21% d’Asie), avec des répartitions proches à celles des dirigeants d’entreprise.

 

Les entreprises radiées en 2015 ont été au nombre de 28 054 :

Il existe 5 motifs de radiation d’entreprises au RCS : les 2 plus importants sont l’arrêt définitif d’activité (décision prise sur l’initiative du dirigeant) et le transfert de siège (inscription dans un autre greffe) : suivent 3 autres motifs : la clôture pour insuffisance d’actif (décision prise par le tribunal dans le cadre d’une procédure de liquidation judiciaire), la fusion-absorption (disparition d’une entreprise absorbée par une autre) et d”autres motifs résultant de l’obligation faite au greffier du tribunal de commerce de procéder à la radiation du RCS des entreprises ne répondant pas aux impératifs fixés par la réglementation.

30% n’ont pas dépassé le cap des 5 ans, 35% celui entre 5 et 10 ans, 26% entre 10 et 25 ans et 9% plus de 25 ans.

 

Suivent dans le rapport une fiche synthétique par arrondissement; dont le tableau ci-dessous donne une partie des informations comparables; la mesure de la densité en entreprise au regard de la population (en moyenne 16,9 entreprises pour 100 habitants) montre de fortes disparités entre 4 arrondissements très pourvus, le 8éme arrondissement (142 entreprises pour 100 habitants) et 3 autres (les arrondissements 1,2, 9) avec une densité comprise entre 36 et 75, alors que 8 arrondissements ont une densité très faible (les arrondissements 11 à 15 puis 18 à 20). entre 13,8 et 6,8 pour 100 habitants.

On retrouve le même constat en ce qui concerne la création d’entreprise (en moyenne 14,6 créations pour 1 000 habitants).

 

 

 

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42% des français font du tourisme en été, 20% au printemps, 19% en hiver et 12% en automne

53% des nuitées touristiques et 64% des nuitées marchandes sont concentrées sur les mois de juin, juillet, août ou septembre; les nuitées en hébergement non marchand, notamment les visites à la famille ou chez des amis ou encore les nuitées passées en résidence secondaire, sont moins concentrées sur ces 4 mois.

La concentration pendant les mois d’été est un peu plus forte pour les familles avec enfants que pour les retraités, moins contraints par un calendrier. Les actifs, dont un certain nombre ont des enfants, sont dans une position intermédiaire, avec cependant une part des nuitées réalisées pendant les mois d’hiver (entre décembre et mars) plus importante. Les retraités partent moins les mois d’hiver (12% des nuitées marchandes) et plus en demi-saison (16% des nuitées marchandes en avril-mai et 11% en octobre-novembre contre 4 % pour les familles avec enfants).  

 

Les mois d’hiver, 20% des départements accueillent 69% des nuitées touristiques marchandes; les départements de Savoie accueillent à eux seuls 25% des nuitées marchandes réalisées par les résidents français en France; si on y ajoute les départements des Hautes-Alpes, de l’Isère et des Alpes-de-Haute-Provence, le massif alpin accueille 40% des nuitées. Les mois d’été, 20% des départements accueillent 64% des nuitées marchandes, très concentrées le long du littoral atlantique et méditerranéen, y compris en Corse.

 

En automne ou au printemps, 20% des départements rassemblent 55% des nuitées  marchandes. Toutefois, les taux d’occupation des hébergements collectifs sont conséquents en automne (51% pour les hôtels et 59% pour les autres hébergements collectifs) comme au printemps (59% et 53%), pas très éloignés de ceux de l’été (68% et 66%); les dépenses journalières des touristes français passant au moins une nuitée en hébergement marchand sont plus importantes en automne ou au printemps (environ 90€ par jour pour les voyages en France) qu’en été (74€ par jour).  

 

Les cadres, professions libérales et les chefs d’entreprise partent nettement plus en hiver; les chefs d’entreprise partent par contre nettement moins au printemps.  

Si, quelle que soit la saison, un taux de départ plus important est associé à une aisance financière, l’écart est plus marqué pour les mois d’hiver : les personnes disposant d’un revenu du foyer de 3 800€ ou plus par mois partent 12% plus souvent que la moyenne durant les mois d’été et 27% plus souvent durant les mois d’hiver alors que les personnes dont le revenu du foyer est inférieur à 1 900€ par mois partent 19% moins souvent que la moyenne durant les mois d’été et 27% moins souvent durant les mois d’hiver.  

 

La part des nuitées des résidents français passées à l’étranger est beaucoup plus faible en été (26,6% des nuitées marchandes) qu’en hiver ou au printemps (près de 40%) et surtout qu’en automne (48%); les 15 premières rassemblent 54% des nuitées marchandes en hiver (héliotropisme notamment) et 69% en été.    

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Le tourisme pèse 7,3% du PIB (dont 2,4 par la venue de touristes étrangers)

Le tourisme pèse pour 7,3% dans le PIB (4,9 pour le tourisme français et 2,4 pour celui issu de l’étranger) avec 158,6Md€ en 2015. Il regroupe 315 600 entreprises, 1,014 million de salariés équivalent temps plein pour un chiffre d’affaires HT de 161,6Md€.

3 régions prédominent avec plus de 7% de cette activité dans leur PIB, et 70% des emplois salariés: l’Ile-de-France, Rhône-Alpes/Auvergne, Paca.

 

2 secteurs font 57% des recettes et 63% de la valeur ajoutée, la restauration et les transports :

En termes d’hébergement (nombre de lits), les campings occupent la 1ére place (50% des lits), puis les hôtels (23,3%), les résidences de tourisme (12,5%), les meublés classés de tourisme (8,2%), avant les villages vacances et auberges de jeunesse (5,2%) et les chambres d’hôtes (1%). Les voyages pour motif personnel se font surtout en direction de la famille et des amis (58% des voyages et 47% des nuitées), puis des locations de gites et chambres d’hôte (10,6% des voyages et 14,6% des nuitées), les hôtels (10% et 14,6% des nuitées), les résidences secondaires (9,6% et 16,5% des nuitées) et les campings (5,7% et 9,3% des nuitées); en définitive 66% des nuitées se font dans l’hébergement non marchand.

 

La durée moyenne d’un voyage en France est de 5,2 jours (de 2,8 en hôtel à 8,9 en résidence secondaire); la localisation y est en premier lieu le littoral (30,9% des nuitées dont 20,1 en littoral urbain), puis la montagne (22,5% dont 7,3% en station), ou encore proche d’autres localisations urbaines (22,4%) et rurales (20,3).  

 

Sur les 1,125 million de nuitées, 83% sont le fait de voyages longs (au moins 4 nuitées) et 17% de voyages courts (3 nuitées au plus); les voyages à l’étranger comptent pour 19% des nuitées (94% sont des voyages longs contre 81% pour les voyages en France).  

 

En 2015, la France a reçu 84,5 millions de touristes étrangers (les doubles comptes sont possible), pour 577 millions de nuitées et 41,4Md€ de recettes; les ressortissants de l’UE18 sont 44,5% des visiteurs, ceux de l’UE28 60%; l’Amérique et l’Asie sont au même niveau avec 7,1 et 7,6 millions de visiteurs. Si la France est le premier pays à recevoir des touristes étrangers (suivie par Les USA avec 77,5 millions, l’Espagne 68,2, la Chine 56,9 et l’Italie 50,7 pour les plus importants), elle est au 4éme rang pour les recettes (44,1Md€ loin derrière les USA avec 184,3Md€, la Chine avec 102,8, et l’Espagne avec 50,9).  

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Les PME sont 67% des déposants de brevets et 22% des brevets publiés

En 2015 sur la population des 2 798 personnes morales françaises distinctes qui ont eu au moins une demande de brevet publiée à l’INPI, 1 871 sont des PME (67% des déposants), 301 des ETI (11%) et 407 (15%) des grandes entreprises.

Le nombre de demandes de brevets publiées à l’INPI dont le bénéficiaire est une PME augmente faiblement en 2015 (+ 1%), tout comme en 2014, alors que celui des ETI croît de 16%, avec 11 ETI de plus bien au-dessus du taux de + 3% observé pour l’ensemble des personnes morales françaises; cette progression des ETI vient compenser le recul observé en 2013 (- 13%) et en 2012;  la hausse la plus forte est chez les ETI employant moins de 250 salariés.

 

En 2015, les PME, à l’origine de 2 592 demandes de brevet publiés à l’INPI (sur un total de 10 053), affichent une part stable à 22% du total des demandes de brevet publiées par des personnes morales françaises; ce sont 6,9% pour les ETI et 56,8% pour les grandes entreprises, 14% étant le fait d’autres déposants. Entre 2011 et 2015, les parts des PME, des ETI et des grandes entreprises dans les demandes de brevet des personnes morales françaises restent stables.

 

En 2015, l’ensemble des personnes morales françaises déposent en moyenne 4,2 demandes de brevet publiées à l’INPI ; les 407 grandes entreprises françaises (14,5% des personnes morales françaises) déposent en moyenne 16,4 demandes, les ETI 2,7, les PME 1,4.

Pour environ 85% des personnes morales françaises, c’est la voie nationale (plutôt que les voies européenne, PCT, ou les autres voies nationales) que les entreprises françaises utilisent pour le premier dépôt. Quand elles souhaitent étendre leur demande à l’étranger, l’Office européen des brevets (OEB) reste la référence de qualité en la matière; le taux d’extension auprès de l’OEB ou du Patent Cooperation Treaty (PCT) des demandes de brevet déposées par la voie nationale et publiées en 2015 est de 50,8% pour les PME, de 61,9% pour l’ensemble des personnes morales françaises. Les déposants français représentent 6,8% de toutes les demandes de brevet publiées à l’OEB en 2015; les PME sont à l’origine de 14,8% des demandes.

 

En 2015, 520 068 brevets sont considérés en vigueur sur le territoire français : 377 190 brevets issus de l’OEB, soit 72,5% du total et 142 878 brevets issus de l’INPI (27,5%).

En ce qui concerne les brevets publiés par l’INPI, les personnes physiques françaises comptent 12 649 brevets et les personnes morales françaises 109 641 brevets, considérés comme en vigueur en France (23,5% des brevets totaux), dont 21,1% pour les PME, 7,5% pour les ETI et 57,1% pour les grandes entreprises; sur les 109 641 brevets INPI, 57% sont le fait de groupes ou de filiales, 28,6% d’entreprises indépendantes et 12,6% le fait d’établissement de l’Etat ou de la recherche/enseignement supérieur.

90,2% des brevets (OEB) en vigueur sont le fait d’entreprises ou de structures étrangères et 14,4% pour le seul INPI.

En 2015, le secteur d’activité économique dans lequel les entreprises du secteur privé sont les plus présentes est le secteur de la fabrication de machines et équipements, puis la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques; les PME sont davantage présentes dans la fabrication de produits métalliques et la fabrication de machines outil; elles sont très présentes dans des secteurs qui comptent peu en nombre de brevets (entre 40 et 70% des brevets dans les secteurs textile, de l’industrie alimentaire, de la fabrication de meubles, des travaux de construction spécialisée, de la programmation et du conseil informatique).

Les régions qui détiennent la part la plus élevée de demandes de brevets publiées issues de PME ou d’ETI sont la région GrandEst avec 57,5% des demandes de brevet des personnes morales françaises publiées à l’INPI en 2015, les régions Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte-d’Azur avec respectivement 52,3% et 47,1%, puis la région Bourgogne Franche-Comté (38,5%); très au-dessus des 29% au niveau national; l’Ile-de-France se situe à 19%.

 

Malgré l’instabilité économique latente depuis la dernière crise financière, les parts des PME, des ETI et des grandes entreprises dans les demandes de brevet des personnes morales françaises sont stables depuis 2011. Il en est de même pour les comportements d’extension de protection auprès d’autres territoires comme ceux de l’OEB et du PCT.

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Emploi et formation dans les TPE et les PME

Méthodologie : 25éme édition de cette étude d’Agefos PME avec 2 enquêtes: -l’une auprès de 500 dirigeants ou DRH de TPE et PME, interrogés par téléphone entre le 19 et 30 octobre 2016 (représentative selon la méthode des quotas de redressement : secteur d’activité, zone géographique et taille d’entreprise)  -l’autre auprès de 890 salariés interrogés par internet entre le 20 et 26 octobre 2016 (représentative selon la méthode des quotas de redressement : âge, sexe, taille d’entreprise)  Il n’est pas précisé si l’échantillon est tiré au sein des fichiers dont dispose AgefosPme, ce qui est vraisemblable, et ajouterait un biais si tel était le cas. Dommage aussi que l’enquête ne soit pas plus précise en ce qui concerne les tranches de taille et les grands secteurs d’activité    

 

30% (contre 21 en 2015) des moins de 500 salariés ont connu une hausse de leur activité en 2016 (TPE 27%, et PME 39%) et 25% (34% en 2015) une activité en baisse (TPE 26% et PME 21%); 20% anticipaient une hausse pour 2016, elle a été de 30%. 23% prévoient une hausse en 2017, contre 13 à 18% entre 2009 et 2015.  

 

18% (32% dans les PME et 14% dans les TPE) envisagent de recruter au 1er semestre 2017 dont 56% en création de poste; entre 2009 et 2015 de 11 à 15% avaient prévu d’embaucher.   47% des entreprises (65% les PME et 41% les TPE) disposent d’un plan de formation, contre 1/3 en 2013 ou 2014; 70% de ces dernières jugent utiles d’être accompagnées pour ce faire par leur OPCA (66% les TPE et 78% les PME).

La formation est motivée par l’obligation légale (29%), l’évolution des métiers (28%), moins par l’évolution des marchés (17%), l’organisation du travail (12%), les TIC (9%) voir le CPF (2%); toutefois 26% ont un budget supérieur à celui exigé par la loi, 66% ce que la loi exige. Les domaines de formation : en dehors ce qui est obligatoire (57%) telle la sécurité, les domaines choisis sont le technique (59%), la qualité (42%), l’informatique (38%), la marketing/la vente (33%), le management/les RH (20%), la gestion/les finances (17%) et les langues (16%). 57% estiment que l’offre de formation couvre leurs besoins, 77% qu’elle est de qualité, 60% qu’elle est disponible sur l’ensemble des territoires.  

 

En ce qui concerne la réforme de la formation, 58% disent en avoir connaissance (dont 14% très bonne), mais 53% dans les TPE et 71 dans les PME. 59% ont entendu parler du compte formation personnel (TPE 51, PME 82), contre 72% des salariés. 57% des dirigeants pensent qu’un de leurs salariés y aura recours dans les 12 mois à venir (TPE 53 et PME 71) contre 16% des salariés (36% n’en savent rien).  

 

En ce qui concerne l’obligation de l’entretien annuel, 43% des dirigeants de TPE disent en être informés, contre 70% de ceux de PME; 51% des TPE et 57% des PME le pratiquent déjà; 43% des salariés disent en avoir bénéficié et 85% pensent que cette obligation tous les 2 ans est une bonne initiative.  

 

En ce qui concerne le numérique, 72% des salariés l’estiment approfondie ou confirmée et 28% élémentaire ou partielle: 69% estiment que la transition numérique a un impact réel dans leur profession, rejoint par 62% des dirigeants (sans différence entre TPE et PME); 57% des salariés et 45% des dirigeants (TPE 42 et PME 53) y voient une opportunité. 47% des TPE et 58% des PME pensent que la formation professionnelle peut les aider à accompagner la transition numérique; il en est de même pour 54% des salariés.

Elle est perçue comme ayant des conséquence importantes sur la stratégie relation client (60%),  le degré de concurrence entre entreprises du même secteur (57), le niveau d’exigence client (55), les compétences attendues (49), le process de production (46) et l’innovation (44).   Les dirigeants ont recours à des outils internes de communication (77% et les salariés 65), à des terminaux mobiles (60 et 41), à des outils RH (37 et 46), en outre 72% des dirigeants ont un site web pour leur entreprise.    

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L’évolution du commerce en centre ville

Définition : les pôles commerçants de centre-ville sont caractérisés par une concentration géographique importante de points de vente dans un espace restreint, regroupant au moins 100 boutiques, distantes de 50 mètres en moyenne les unes des autres.  

 

Plus de 300 pôles commerçants de centre-ville sont délimités dans les 250 aires urbaines de plus 20 000 habitants de France métropolitaine; seules 3% des aires urbaines sont dépourvues de pôles commerçants tandis que 13% en comptent plusieurs.

Dans la région parisienne, très dense en boutiques, le pôle commerçant intègre non seulement toute la ville de Paris mais aussi plusieurs communes de banlieue; par ailleurs, 2/3 des aires urbaines comptent moins de 20 000 habitants et ne représentent que 6% de la population, alors que les aires urbaines de plus de 20 000 habitants, hors aire urbaine de Paris, regroupent 59% de la population; elles constituent donc le centre de l’étude.  

 

1/3 des établissements et 1/4 de l’emploi salarié du commerce sont localisés dans des pôles de centre-ville. La taille des magasins y est plus réduite que dans le reste des aires urbaines; les établissements employeurs y ont 4,3 salariés en moyenne contre 6,8 salariés hors centre-ville, du fait d’une surreprésentation des non-salariés dans les pôles commerçants de centre-ville (30% des non-salariés y exercent). La part des salariés du commerce qui travaillent en centre-ville est très variable : pour 1/4 des aires urbaines, elle est inférieure à 19% et pour un autre quart, supérieure à 27%; elle est plus élevée pour les aires urbaines de petite taille (entre 20 000 et 50 000 habitants), et les plus grandes (500 000 habitants et plus).  

 

Les commerces accessibles à pied pour une majorité d’urbains, liés aux achats ordinaires sont rarement surreprésentés en centre-ville, au contraire des commerces liés à des achats culturels ou de loisirs et nécessitant peu d’espace; citons les agences de voyage, les agences immobilières et les débits de boissons et encore les magasins de TIC et d’équipement de la personne (habillement, chaussures, maroquinerie, bijouterie et parfumerie) avec la moitié des emplois de ces secteurs; en outre, plus des 2/3 des grands magasins, des magasins multi commerces (culture, librairies) sont situés au cœur des agglomérations;

à l’inverse, les centres-villes rassemblent moins d’un quart de l’emploi des boulangeries-pâtisseries, des boucheries-charcuteries, ou encore des pharmacies; les grandes surfaces alimentaires, les commerces d’équipement de la maison (meubles, électroménager, bricolage, etc.), de sport et de jouets et les garages automobiles sont peu fréquents dans le cœur des villes.  

 

Les pôles commerçants de centre-ville sont densément peuplés ( 8 700 habitants par km2 en moyenne, contre 630 pour les pôles urbains des aires de plus de 20 000 habitants et 21 000 habitants par km2 pour Paris); néanmoins, seuls 7% de la population des aires urbaines résident dans les pôles commerçants de centre-ville. Le niveau de vie de la population des pôles commerçants de centre-ville est inférieur à la moyenne (la part des ménages pauvres est de 28% contre 20 dans l’ensemble des aires urbaines de plus de 20 000 habitants hors Paris); les résultats sont plus nuancés en termes de revenu annuel par unité de consommation (18 330€ contre 18 900).

Ces pôles concentrent un grand nombre de services publics et d’équipements (les 3/4 des tribunaux, la moitié des cinémas, 40% des salles de théâtre, 1/3 des médecins spécialistes) sont situés en centre-ville, en revanche, les équipements nécessitant beaucoup d’espace (hôpitaux, établissements scolaires, bureaux de poste) y sont moins concentrés.  

 

L’emploi salarié progresse dans les aires urbaines de plus de 500 000 habitants hors Paris (+ 5%), tandis qu’il diminue dans les aires urbaines plus petites, la baisse la plus forte concernant les aires urbaines de taille moyenne (de 50 000 à 199 000 habitants); par contre, le commerce est beaucoup plus dynamique hors des centres-villes, tant en termes de nombre de magasins que d’emploi salarié (respectivement + 12% et + 14%).

La part des salariés du commerce qui travaillent en centre-ville recule de plus 4 points dans la moitié des villes. Il a diminué dans 85% des aires urbaines de 20 000 à 200 000 habitants, contre 73% des aires urbaines de 200 000 à 500 000 habitants et seulement de 31% dans les plus de 500 000 habitants (toujours hors Paris).  

 

Le commerce alimentaire pèse 11% des points de vente et 14% de l’emploi salarié contre 32% dans le reste des aires urbaines; les magasins spécialisés sont les plus nombreux (40%des magasins), mais emploient moins de 20% des salariés; le reste des points de vente est composé pour 1/4 de boulangeries-pâtisseries, et presque à même hauteur, de boucheries-charcuteries et de petites surfaces alimentaires: les grandes surfaces alimentaires ne représentent que 4% des magasins alimentaires en centre-ville mais occupent cependant 32% de leurs effectifs salariés.

Entre 2004 et 2014, la progression modérée du nombre de salariés des commerces alimentaires en centre-ville (4%) masque deux mouvements contraires : la baisse de l’emploi est importante en centre-ville dans les boucheries-charcuteries, les boulangeries-pâtisseries, les primeurs et les poissonneries, mais elle est plus que compensée par la croissance du nombre de salariés dans les commerces de boissons, de confiserie-chocolaterie, ainsi que les grandes et petites surfaces alimentaires, en lien notamment avec le développement des magasins de produits biologiques.

Hors centres-villes, l’emploi du commerce alimentaire est encore plus dynamique, en particulier dans l’alimentaire spécialisé.  

 

Le commerce de détail non alimentaire représente 40% des magasins et 1/3 de l’emploi salarié des centres-villes; les magasins d’habillement et de chaussures constituent 16% des commerces; entre 2004 et 2014, l’emploi dans les commerces de TIC augmente légèrement tout comme dans les magasins d’optique, les parfumeries, et fortement pour les commerces d’articles médicaux, mails il a progressé plus vivement dans le reste des aires urbaines; plus généralement, dans tous les secteurs du commerce non alimentaire, l’activité se déplace vers la périphérie.   

 

Les services emploient la moitié des salariés des pôles commerçants de centre-ville (1/4 dans le reste des aires urbaines); parmi eux, les restaurants traditionnels emploient la part la plus importante des salariés des services travaillant en centre-ville, suivis de près par les agences bancaires, les salons de coiffure et établissements de soins de beauté.

L’emploi salarié dans la restauration, tant traditionnelle que rapide, s’est fortement développé au cours des 10 dernières années, en centre-ville et encore davantage dans le reste des aires urbaines; bien que de moindre ampleur, l’évolution est similaire pour les agences bancaires; à l’inverse, l’emploi s’est fortement replié au cœur des villes dans les pressings, les services de réparation, les agences de voyage, et dans une moindre mesure la coiffure et les soins de beauté, alors que l’évolution est moins défavorable, voire positive, dans les autres espaces des aires urbaines; en revanche, au sein des services de proximité, la part des salariés des débits de boissons travaillant en centre-ville progresse sur la période.  

 

En raisonnant « toutes choses égales par ailleurs », plusieurs caractéristiques urbaines se distinguent pour expliquer le déclin ou le développement des commerces du centre-ville : le commerce de centre-ville semble légèrement plus développé dans les quarts nord-est et sud-est du pays, tout comme dans les aires urbaines de taille moyenne, dont la population est comprise entre 50 000 et 200 000 habitants; par ailleurs, le patrimoine architectural, le tourisme (nombre de chambres d’hôtel par habitant) et le niveau de vie de la population, la présence de tramway contribuent à accroître le poids du commerce en centre-ville; le taux de chômage apparaît comme un facteur secondaire, alors que la croissance démographique et l’étalement urbain de la population ont plutôt favorisé le développement du commerce en périphérie au détriment du centre-ville.

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  • L’évolution du commerce en centre ville
    Source : "Le commerce de centre-ville : une vitalité souvent limitée aux grandes villes et aux zones touristiques", Insee Références, édition 2016 - Dossier, décembre 2016

Les salaires moyens sont proches en région, sauf en Ile-de-France

En 2012, un salarié du secteur privé ou d’une entreprise publique perçoit en moyenne un salaire horaire brut de 18,7€ (de 23,9€ le plus élevé en Ile de France alors qu’il n’est que de 15,6€ en Corse), avec une moyenne province de 17€; noter que l’Île-de-France concentre plus de 25% des postes de travail du pays. Le salaire horaire brut moyen des cadres s’élève à 34,5€, contre 13,7€ pour les employés et 14,2€ pour les ouvriers.

 

Le salaire moyen d’un homme (20,1€) est plus élevé que celui d’une femme (16,7€); pour un temps complet, le salaire masculin reste supérieur en moyenne de 17% au salaire féminin; la moitié s’explique par les effets des spécificités des postes de travail (temps partiel, type de contrat, catégorie sociale, secteur d’activité, taille de l’entreprise); des écarts de 8% persistent une fois ces effets de structures contrôlés. Un salarié âgé de 60 ans ou plus perçoit 26,4€ contre 12€ pour les moins de 25 ans.  

 

Les postes à temps partiel (1/4 du nombre total de postes) ont un salaire horaire brut inférieur de 15% à celui des emplois à temps complet (16,2€ contre19,1€). Le salaire horaire brut des CDI est plus élevé que celui des autres formes de contrat de travail (19,4€ contre 13,8€ pour les CDD).  

 

Le salaire horaire brut est en moyenne plus élevé dans l’industrie que dans la construction ou le tertiaire; au sein des services, les activités financières et d’assurance, offrent les plus fortes rémunérations (28,5€), suivies du secteur de l’information et de la communication (26,2€), contre 13,3€ dans les HCR. Le salaire horaire brut moyen augmente avec la taille de l’entreprise (de 15,4€ dans les moins de 10 salariés à  21,2€ dans les entreprises de 500 salariés ou plus).  

 

En Île-de-France, le niveau de salaire, nettement plus élevé que dans les autres régions, s’explique principalement par la structure du marché du travail: plus de cadres (28% des postes de travail contre 12% en province), des niveaux de diplôme plus important (un salarié sur deux est diplômé du supérieur contre trois sur dix), plus de CDI (78% des postes contre 71%); les cadres franciliens sont plus qualifiés: 69% sont titulaires d’un diplôme du 2éme ou 3éme cycle (10 points de plus), dans des sièges de grandes entreprises, et des activités financières et  assurances.

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82% des patrons de TPE considèrent positif l’emploi de travailleurs d’origine étrangère

Méthodologie :  Échantillon de 1 003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogé par téléphone du 19 octobre au 7 novembre 2016  

 

La moitié des chefs d’entreprise se déclare optimiste pour leur activité, plutôt en hausse au regard des  autres interrogations 2014-2016; ils le sont à 59% dans le BTP, 62% dans les services aux entreprises et 59% en région parisienne, mais seulement 43% dans les entreprises de 1 à 2 salariés et 28% dans le commerce.   L’indicateur de situation financière retrouve le même niveau qu’il y a un an; 30% espèrent une progression des ventes (+2 points), 42% une stagnation (-3 points) et 25% une baisse (+1 point).

 

La situation de trésorerie des TPE connaît une légère détérioration : 26% déclarent qu’elle est négative (en hausse de 5 points par rapport à juillet), alors que 28% (-2 points) font état d’une trésorerie excédentaire et 46% d’une trésorerie à l’équilibre.

Les problèmes de trésorerie plus nombreux contribuent à l’augmentation des demandes de financement des trois derniers mois (16%, +3 points), et corrélativement, à des mesures de durcissement plus fréquentes (49%, +3 points), notamment sur les garanties exigées (17%, +6 points) et l’octroi de sommes inférieures à celles demandées (15%, +5 points); les refus de prêts sont en revanche en net recul (15%, -9 points).  

 

Après l’embellie estivale, la création nette d’emplois se stabilise à +0,5%, avec un taux de recrutement de15% (dont 8,5% pour créations de poste), mais aussi de suppressions de postes (8%); la création nette d’emplois est plus élevée dans les structures de 10 à 19 salariés (+7 points), l’industrie (+6), l’hôtellerie (+3),  tandis qu’elle est négative dans les secteurs du commerce (-2), des services aux entreprises (-2) et du BTP (-7).

Le CDD reste le mode d’embauche le plus fréquent (50%), le plus souvent pour une durée de plus d’un mois (34%), principalement du fait d’un surcroît temporaire d’activité (64%). 42% des dirigeants l’utilisent pour être certains que le poste est viable, 35% pour le remplacement d’un salarié absent et 30% pour tester les compétences des salariés.

36% ont recruté leurs nouveaux salariés en CDI, 11% en contrat d’apprentissage et 3% en contrat aidé. Parmi les chefs d’entreprise ayant supprimé des postes au cours de l’année, 40% ont eu recours à des ruptures conventionnelles, 33% à des licenciements, et 24% à des démissions.  

 

L’immigration constitue un sujet d’intérêt pour 63%; 46% déclarent employer ou avoir déjà employé des salariés n’ayant pas la nationalité française (66% en région parisienne, 69% dans l’hôtellerie); ces scores varient selon les pays considérés : l’UE (28%), et les autres pays européens (12%), l’Afrique du Nord (22%) et les autres pays d’Afrique (15%), le Moyen-Orient( 8%), l’Asie (7%).

Dans 82% des cas, les patrons concernés considèrent que l’emploi de ces travailleurs d’origine étrangère a été une expérience positive : ces salariés permettent d’enrichir les relations et les méthodes de travail (69%), leur apport en termes de créativité et d’innovation (51%); seuls 14% ont relevé que ces embauches avaient pu perturber le fonctionnement de l’entreprise; dans le même temps, 58% soulignent la nécessité d’un suivi et d’une formation plus développés lors de l’intégration de ces salariés.

Invités à évaluer les qualités comparatives des travailleurs français et des travailleurs immigrés, plus des 2/3 des dirigeants interrogés considèrent qu’elles sont identiques (de 67% à 73% selon les items testés), à l’exception notable des langues étrangères, pour lesquelles 47% estiment que les travailleurs n’ayant pas la nationalité française disposent d’un atout distinctif spécifique. Qu’il s’agisse de l’esprit d’entreprise, de l’esprit d’équipe, de l’organisation, du sens de l’initiative ou des compétences techniques, un chef d’entreprise sur cinq évalue moins favorablement les travailleurs étrangers.

Confirmant la perception de qualités et compétences similaires, 80% des employeurs traitent les CV des candidats ayant un nom de famille à consonance étrangère de la même manière que les autres, 15% les conservant mais déclarent privilégier les candidats ayant la nationalité française et une part marginale (4%) les écartant.

48% (59% dans le secteur des services aux entreprises) se déclarent prêts à embaucher des salariés venant du Proche-Orient ou du Moyen-Orient si des mesures d’accompagnement spécifiques sont mises en place pour permettre leur adaptation: 1/3 s’y refusent totalement  

 

83% des dirigeants de TPE se sent en sécurité dans sa vie quotidienne et 79% au sein de leur entreprise (63%  les commerçants); toutefois, 58% estiment que la délinquance a augmenté en France au cours des derniers mois (62% les sans salarié, 68% les commerçants et les artisans, 71% ceux ayant un chiffre d’affaire inférieur à 100 000€.

De fait 74% des dirigeants ont été victimes d’au moins un type d’agression (menace verbale, cambriolage, vol, piratage informatique, agression physique) au cours des 10 dernières années dans le cadre de leur vie privée et 59% au sein de leur entreprise; les menaces verbales apparaissent comme les plus courantes (46% dans le cadre privé dont 27% à plusieurs reprises, et 35% au sein de leur entreprise); A l’inverse, les agressions physiques ne concernent que 18% des personnes interrogées (12% au sein de leur entreprise).  

 

74% possèdent au moins un équipement spécifique pour protéger leurs salariés et leurs moyens de production; les 2 équipements les plus courants sont les alarmes (42%) et les grilles de protection (36%), puis les portes ou de vitrines blindées (25%) et/ou d’une vidéo-surveillance (24%), peu les chiens de garde ou la possession d’une arme d’autodéfense (12 et 11%), et moins encore l’emploi de vigiles (3%); noter que 63% sont contre la possibilité d’élargir le port d’armes aux vigiles.

33% ont réalisé des investissements en matière de sécurité au cours des 2 dernières années (47% dans des entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 1 million€, 42% chez les commerçants et 41% dans les services aux entreprises ); 47% ont effectué des investissements de sécurité récents. Une situation paradoxale que celle des plus petites entreprises (sans salarié ou avec un CA inférieur à 100 000€) qui sont les plus inquiètes mais aussi les moins nombreuses à effectuer des investissements.  

 

Concernant la sécurité informatique de leur entreprise, 69% sont inquiets qu’un virus informatique détruise leurs données, 67% pour le risque de vol des codes bancaires et 59% pour le vol de mots de passe; 42% le sont aussi de l’espionnage informatique et le blocage des données contre une rançon (42% et 37%). 81% ont mis en place des anti-virus; 55% ont contracté des assurances spécifiques pour indemniser les risques; 40% font opérer un contrôle régulier du système informatique par un spécialiste ; 33% ont rédigé des consignes écrites pour leurs salariés.  

 

Le rapport aborde les futures élections présidentielles avant la primaire de la droite; il indique un très net avantage en faveur de la droite (Alain Juppé, avec 53% d’intentions de vote). Face à l’éloignement perçu de la sphère politique, les dirigeants de TPE appellent massivement de leurs vœux la candidature à la présidence de la République d’un chef d’entreprise (80%).

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les éléments variables de la rémunération représente19% de la rémunération brute totale

En 2014, dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé, les éléments variables de la rémunération ont représenté en moyenne 19,2% de la rémunération brute totale: 14,7% pour les primes et heures supplémentaires, 3,4% par l’épargne salariale et 1,2% pour d autres éléments; cette part variable est inférieure à celle enregistrée avant la crise (20,1% en 2008).

La structure des rémunérations varie fortement selon le secteur d’activité,  la branche professionnelle et la taille de l’entreprise; alors que les heures supplémentaires sont plus fréquentes dans les plus petites des entreprises de 10 salariés ou plus; dans les entreprises de 10 à 19 salariés, la part des primes et compléments de salaire est en moyenne de 9,1%;  68% des salariés en bénéficient, alors que dans les plus grandes entreprises (500 salariés ou plus), elle approche 15% de la rémunération brute où 90% des salariés sont concernés.

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44% des demandeurs d’emploi indemnisés exerçaient une activité réduite

Au 30 septembre 2014, 51% des demandeurs d’emploi (soit 3 230 000 personnes) sur les 6,27 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, toutes catégories confondues, ou dispensées de recherche d’emploi avaient un droit à l’indemnisation ouvert auprès de l’assurance chômage. 39% étaient indemnisées par l’assurance chômage; 12% ne percevaient pas d’allocation (car en activité réduite le plus souvent). 10% percevaient une autre allocation financée par l’État et 39% aucune allocation.

 

La quasi-totalité relevait de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), alors que d’autres étaient couverts par l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP), destinée aux licenciés économiques bénéficiaires du contrat de sécurisation professionnelle (CSP), ou par l’ARE-formation (Aref).

Les bénéficiaires de l’ARE sont pour 62% des employés, 21% des ouvriers, 9% des professions intermédiaires et 7% des cadres. 31% ont moins de 30 ans, 47% de 30 à 50 ans, 18% de 50 à 60 ans et 4% 60 ans et plus.

 

44% des personnes indemnisables par l’ARE exerçaient une activité réduite (46% pour les femmes contre 41% pour les hommes); un peu moins de la moitié de ces personnes ont perçu une partie de leur allocation en complément de leur revenu d’activité. L’exercice d’une activité réduite était en revanche marginal pour les allocataires de l’Aref

 

Les personnes indemnisées par l’assurance chômage percevaient en moyenne une allocation de 1 029€ bruts en septembre 2014, un quart percevait moins de 629€ et un autre quart plus de 1 177€; le montant moyen était de 1 001€, complété par des revenus d’activité de 273€.

Les indemnisés qui ont cumulé effectivement revenu d’activité et ARE ont travaillé en moyenne 70 heures dans le mois, pour un revenu global de 1 626€ (891€ de revenu d’activité et 735€ d’allocation), ce qui représente 84% de leur salaire antérieur. L’exercice d’une activité réduite leur a apporté un complément de revenu mensuel substantiel. Les allocataires sans activité réduite ont perçu en moyenne 1 119€  (60% de leur salaire antérieur)

42% des personnes indemnisables bénéficiaient de droits à l’assurance chômage d’une durée de 24 mois ou plus.

 

Noter que 49% des demandeurs d’emploi (inscrits à Pôle emploi ou dispensés de recherche d’emploi, soit 3 043 000 personnes), n’étaient pas indemnisables par l’assurance chômage; ces demandeurs d’emploi étaient plus jeunes et moins qualifiés que l’ensemble des demandeurs d’emploi;  40% (1 018 000 personnes), n’avaient perçu ni revenu d’activité ni revenu de solidarité active (RSA), alors que 535 600 personnes avaient un droit ouvert à l’ASS (au maximum 483€ mensuels).

 

 

 

 

 

 

 

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Guides

“Dirigeant de TPE-PME-ETI : Présentez votre entreprise, votre projet à un nouveau financeur, alternatif ou bancaire :  guide pratique à l’usage des dirigeants”, Medef…. novembre 2016 “EN AVANT VERS LE NUMÉRIQUE ! Guide pratique pour les restaurateurs”, DGE, novembre 2016

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Taux d’intérêt très bas :  symptôme et opportunité”, les notes du Conseil d’Analyse Economique n° 36, décembre 2016

“« Les TPE/PME et le financement de leur développement pour l’emploi et l’efficacité » , saisine du CESE

“LES AIDES DE L’ÉTAT À L’ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ “, Cour des Comptes, novembre 2016

“Chiffres clés  sur les conditions de travail  et la santé au travail”, Dares, Synthèse. Stat N°22, novembre 2016

“Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2014”, Dares Résultats N° 072, décembre 2016

“Discrimination à l’embauche selon « l’origine » : que nous apprend le testing  auprès de grandes entreprises ?”, Dares Analyses, N°076, décembre 2016

“Emploi et chômage des seniors en 2015: hausse du taux d’emploi et baisse du taux de chômage”, Dares Résultats, N°073, décembre 2016

“Memento du tourisme, édition 2016 ” DGE, décembre 2016

“Rendre le numérique accessible à tous  les citoyens”, Agence du Numérique, dossier de presse du 29 novembre 2016

“ANNUAL REPORT ON EUROPEAN SMEs 2015/2016: SME recovery continues” European Commission, novembre 2016

“Liens entre chômage de longue durée et croissance tendancielle”, France Stratégie N°2016-07, octobre 2016

“Réduire le chômage non qualifié : oui, mais à quel prix ?”, la Fabrique de l’industrie, version du 08 déc. 16 

 

 

 

 

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Quelle satisfaction tirent les PME de leur collaboration avec des grandes entrerprises

Le Baromètre Pacte PME est une enquête de satisfaction réalisée annuellement auprès des fournisseurs PME et ETI françaises; il s’inscrit dans l’Observatoire Pacte PME, programme de pilotage de la stratégie PME des grands comptes et repose sur un référentiel de 70 bonnes pratiques identifiées par les grands comptes et les PME. Il vient compléter des indicateurs de suivi, et fournit aux groupes les éléments pour construire un plan d’action PME

Méthodologie :  l’interrogation est constituée de 2 niveaux :  
• La relation fournisseurs PME/ETI: 23 questions autour de la thématique de l’achat

• Le développement PME: 23 questions additionnelles autour de l’innovation, de l’international, des RH, etc. 
L’enquête 2016 a été menée auprès de 38 000 fournisseurs PME et ETI, issus de 8 filières  pour 6 500 réponses (taux de participation de 17%). 

 

Pour la relation fournisseurs, 74% des fournisseurs PME/ETI se déclarent satisfaits (dont très satisfaits 17%), contre 67% en 2015; ils le sont dans la relation contractuelle, pour la qualité de la relation fournisseur et pour les échanges en amont.
Ils le sont moins pour le développement PME, 51% des fournisseurs se déclarent satisfaits (dont 10% très satisfaits), contre 47% en 2015; ils le sont pour prés des 2/3 en ce qui concerne les achats partenariaux et la co-innovation; moins pour la participation à la transformation digitale (53%) et encore moins pour le soutien au développement (47%), notamment à l’international (38%), le renforcement des RH (40%), le soutien financier (32%).

 

3 points forts sont identifiés : le respect des engagements contractuels, le niveau d’exigence exprimé par le grand compte en matière de RSE, le plafonnement des assurances demandées.

 

3 points d’amélioration sont cités : la mise en relation avec les filiales ou les partenaires étrangers, la mise en relation avec des structures d’accompagnement à l’international et  la mise en relation avec d’autres clients.

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les créations d’entreprise du commerce: 14% en réseau d’enseigne

Méthodologie: enquête Sine 2014 de l’Insee  

 

En 2014, 108 000 entreprises ont été créées dans le secteur du commerce (dont 52,8% sous le régime d’autoentrepreneur, en chute en 2015). Parmi les 51 000 autres entreprises dites “classiques”, 68% se sont constituées en sociétés. 52% appartiennent au commerce de détail, 32% au commerce de gros et 16% au commerce et à la réparation d’automobiles et cycles.  

 

14% des créateurs d’entreprises classiques sont affiliés à un réseau d’enseigne; parmi ces derniers, 55% estiment que l’appui, les conseils et les services sont le principal avantage de l’appartenance à un réseau, alors que 30% considèrent qu’il s’agit de l’impact positif sur le chiffre d’affaire; pour une moitié, cette affiliation n’entraîne aucune contrainte particulière, mais 1/4 déplore la rigidité induite en matière d’obligation d’achat, de respect des règles, de normes ou d’exclusivité; le dernier quart met en avant des coûts trop élevés.  

 

La densité est de 10 pour 10 000 habitants dans le pourtour méditerranéen  contre 7 en moyenne; elle est de  9 dans les unités urbaines moyennes (50 000 à 199 999 habitants et pour 10 000 habitants); elles est inférieure dans les zones rurales; le taux de création augmente continûment avec la taille de l’unité urbaine dans le commerce de gros; par ailleurs, les créations en zone urbaine, rapportées à la population, sont relativement plus fréquentes dans les communes de banlieue pour le commerce de gros et dans les villes-centres ou les communes isolées pour le commerce de détail.  

 

Les profils sont proches de ceux des autres secteurs : 17% ont moins de 30 ans et 23% 50ans ou plus; 1/3 ont déjà crée déjà créé une autre entreprise dans le passé; 30% sont des femmes (10% dans les commerce réparation auto, 25% dans le commerce de gros, 33% dans le commerce de détail); noter que la création d’un commerce est plus souvent l’occasion d’un changement de profession (la moitié lancent une entreprise dans la continuité de leur métier principal contre les 2/3 dans les autres secteurs).

 

Les motivations des créateurs d’entreprises classiques du commerce ne diffèrent pas de celles des autres secteurs; en revanche, ces créateurs affichent des objectifs plus ambitieux, en lien avec des montants investis plus importants : 4 sur 10 cherchent en priorité à développer leur entreprise plutôt qu’à simplement assurer leur propre emploi, contre 3 sur 10 dans les autres secteurs; enfin,15% des créations correspondent à la reprise d’une entreprise déjà existante ou à la prise d’une location gérance (sans toutefois couvrir tout le champ des reprise, notamment par le rachat de parts sociales).  

 

Plus des 2/3 des créateurs classiques dirigent seuls leur entreprise; toutefois, ils ont plus souvent recours à des services extérieurs payants que dans les autres secteurs (79% contre 72%), notamment pour la comptabilité (73% contre 67%) et certaines activités comme la publicité (22% contre 16%) ou le transport, la livraison, le stockage et site la logistique (15 contre  6%); 39% sont dotées d’un site internet, et 16% d’un site de vente en ligne; la moitié utilisent Internet pour passer des commandes, contre 4 sur 10 dans les autres secteurs; l’inscription sur les réseaux sociaux est aussi plus fréquente (37% contre 28%).  

 

Fin 2013, 58% des personnes travaillant dans une entreprise classique du commerce créée au 1er semestre 2010, sont salariés (hors chefs d’entreprise); 23% sont employeurs contre 16% au démarrage; les effectifs totaux, cumulant salariés et non-salariés, ont diminué de 10% au regard des effectifs de démarrage du fait des cessations d’activité de 36% des entreprises (contre 26% dans les autres secteurs, alors que les effectifs salariés, hors chefs d’entreprise, ont crû.

 

Le commerce conjugue une pérennité faible avec un taux de création élevé;  les créateurs ayant investi moins de 8000€ ont moins de six chances sur dix de voir leur entreprise dépasser le cap des trois ans, contre près de trois chances sur quatre pour ceux ayant investi 80 000€ ou plus; les entreprises créées avec l’aide de l’entourage professionnel ou familial sont également plus durables; les projets portés par des entrepreneurs changeant de métier perdurent moins fréquemment.  

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59% des 18-29 ans se disent engagés, dont 9% trés engagés

Méthodologie : enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 002 jeunes de 18 à 29 ans, interrogés par Internet du 2 au 13 septembre 2016.

 

Tout d’abord, la vision de leur avenir et leur vision de la société:

 

76% sont optimistes (dont 27% optimistes et 49% confiants) sur leur avenir personnel et 65% sur leur avenir professionnel (dont 22% optimistes et 43% confiants); noter que les hommes sont plus optimistes sur leur avenir professionnel que les femmes (70 contre 58%). -65% ont une vision négative de l’évolution de la société, mais 79% pensent un autre modèle économique et social possible (dont 30% tout à fait).

 

-53% jugent qu’il est plus facile de s’exprimer aujourd’hui (vs 29% plus difficile); mais globalement, ils estiment qu’il est plus difficile de prendre sa place et d’être entendu

→ en ce qui les concerne en tant que personne :

*64% qu’il est plus difficile de réussir sur le plan professionnel (vs 15% plus facile)

*49% de réussir socialement (vs 20%)

*48% de monter sa boite, de se mette à son compte (vs 31%)

*37% de s’épanouir (vs 33%)

 

En ce qui les concerne pour faire changer la société :

*53% faire évoluer la société (vs 20%)

*50% peser sur les élections politiques (vs 13% et 37% ni plus facile, ni plus difficile, le seul item à afficher une telle importance au statut quo plutôt situé entre 18 et 29%)

*46% se faire entendre (vs28%)

 

Ils s’estiment plus que leurs parents être individualistes (69% vs moins 13), mais aussi plus pessimistes (63 vs 15%), plus désenchantés (53 vs 17%);  ils se pensent plus inventifs (47 vs 25%), plus insouciants (45 vs 32%), mais moins débrouillards, (53% contre 25 plus débrouillards) et moins engagés (46 vs 26%), moins pragmatiques (30% vs 25 et 45% ni plus, ni moins). Fait intéressant, ils sont quasiment autant entreprenants (37% moins, 35% plus et 27% ni plus, ni moins).

 

Quid de leur engagement ? 59% disent être engagés (dont 9% très engagés), quelle que soit la forme que peut prendre cet engagement; ceux qui se disent engagés sont 83% à penser que le société évolue dans un sens positif, et 66% à envisager de créer une entreprise; au contraire ceux qui ne se positionnent pas comme engagés sont à 47% inquiets pour l’avenir et moins enclins à créer leur entreprise

 

Ils le sont d’abord dans 3 domaines :  la préservation de l’environnement (48% , femmes 53), le civisme (45%, femmes 48) et l’aide aux autres (36%, femmes 41 et engagés 40); ils le sont moins dans le bénévolat (20%), la signature de pétitions (19%) ou en faisant des dons (16%), et moins encore dans l’action dans leur quartier (11%) ou la participation à des manifestations (10%).

 

Et en direction de quel type d’organisation?  les associations (54% ,femmes 65) prenant le pas sur les “institutions” citoyennes, publiques, politiques ou religieuses (entre 7 et 30%) :

 

Quels acteurs peuvent faire évoluer la société? 3 acteurs en premier lieu, les citoyens (50%), les scientifiques (43%, mais 37% les CSP-) et les entrepreneurs (35%), puis les intellectuels (25%), les enseignants (23%), les artistes (15%), les acteurs associatifs (13%), les politiques (12%), les sportifs (10%), les syndicalistes (8%), les représentants religieux (5%).

 

86% (dont 32% tout à fait) pensent que les entreprises peuvent jouer un rôle positif dans la société; et bien sur les CSP+ (92%), ceux qui envisagent de créer leur entreprise (90%), les engagés et les femmes (89%); seuls 13% ne le pensent pas.

 

84% (dont 33% très important) estiment qu’une entreprise engagée, c’est une entreprise qui prend en compte :

-un engagement en direction des salariés : le bien -être des salariés (39%, mais 43% les CSP-), l’association de salariés aux décisions de l’entreprise (27%), le fait de limiter les écarts de salaire (17%), de favoriser l’insertion de personnes en difficulté (17%), de favoriser la diversité dans le recrutement (16%) ou de favoriser le lien social (15%)

-Un engagement dans le développement durable en limitant son impact sur l’environnement (32%, mais 37% les femmes), en agissant localement pour redynamiser un territoire en difficulté (30%, mais 39% les CSP+ et 34% les femmes), en privilégiant les circuits courts (24%),

-Un engagement éthique : en réinvestissant ses bénéfices (21%), en pratiquant des prix justes (19%)

 

Ceux qui envisagent de créer une entreprise opteraient aussi pour ces engagements dans des proportions proches.

 

Quid de leur volonté de créer leur propre entreprise ? 55% y sont favorables (6% l’ont fait, 21% l’envisagent dans les 5 prochaines années, 28% au-delà); y sont plus favorables, les hommes (63%), les 18-21 ans (51%), les engagés (21%).

 

Les raisons principales pour ces 55%, se regroupent en plusieurs axes clés,

-d’abord l’exercice indépendant (49%, mais 58% pour ceux qui ne sont pas engagés et 54% les femmes), le fait de ne pas avoir de hiérarchie (27%, mais CSP+ 18%),  de créer son propre emploi (23%, mais les inquiets pour l’avenir 31%), agir prés de chez soi (13%)

-puis la passion  du métier (39%), le rêve (25%),

le défi (24%), l’idée originale à développer (21%), le partage des compétences (19%)

-et enfin une approche plus humaniste, montrer que d’autres modèles économiques existent (12%) et changer le monde (11%)

 

Les personnes qui ne souhaitent pas créer/reprendre une entreprise s’attachent

-Aux risques (46%) 

-A ce dont ils estiment ne pas disposer : les moyens financiers (42%), le fait de ne pas avoir d’idée de création (36%), celui de ne pas avoir assez d’expérience (20%), ne pas savoir comment s’y prendre (15%), ou craindre de ne pas être épaulé suffisamment -9%)

-Et au fait que cela soit trop compliqué (33%) ou trop de contraintes (35%), 

 

Selon l’ensemble des répondants, ceux qui accompagnent une création d’entreprise sont d’abord des professionnels de type expert-comptable, banquier, juriste (54%, CSP+ 62, femmes 58), puis l’entourage (47%, les créateurs potentiels 52), les structures d’appui à la création (seulement 28%) ou le réseau professionnel voire celui de l’étudiant (24%) et les pouvoirs publics (21%, CSP- 25% et créateurs potentiels 18).

 

 

SOMMAIRE

Guides

“ACHATS EN LIGNE : 10 RÉFLEXES SÉCURITÉ” Fédération Bancaire Française, N°2, les guides de sécurité bancaire, octobre 2016

 

“Tout savoir sur le prélèvement à la source, à destination des entreprises”, Ministère des Finances, novembre 2016

 

“Précis de fiscalité 2016”, Finances Publiques, édition à jour au 1er septembre 2016

 

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“ENQUÊTE RECRUTEMENTS : RÉSULTATS GÉNÉRAUX”, ANFA, services de l’automobile et de la mobilité, novembre 2016

 

“BPIFRANCE ; une mise en place réussie, un développement à stabiliser, des perspectives financières à consolider”, rapport public thématique de la Cour des Comptes, novembre 2016

 

“Les Matchs Immobiliers du Crédit Foncier”, Crédit Foncier, novembre 2016

 

“La dépense nationale pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage en 2013 : la part de l’effort global de formation dans le PIB poursuit sa baisse” Dares Résultats N°063, novembre 2016

 

“La revalorisation du Smic au 1er janvier 2016 : 56,6 % de femmes parmi les 1,6 million de salariés concernés”, Dares Résultats N° 068, novembre 2016

 

“FISAC ; rapport d’activité 1992-2015”, DGE, novembre 2016

 

“En octobre 2016, les perspectives d’activité s’assombrissent dans l’artisanat du bâtiment”, Insee Informations rapides” N°281, octobre 2016

 

“Des créateurs d’entreprises picards de plus en plus diplômés et expérimentés”, Insee Analyses Hauts de France N°28, novembre 2016

 

“De fortes disparités de revenus pour les indépendants”, Insee Analyses Grand Est, N°21, octobre 2016

 

“Les plateformes collaboratives; l’emploi, et la protection sociale”, Inspection Générale des Affaires Sociales, mai 2016

 

“Économie circulaire: réconcilier croissance et environnement”, Institut Montaigne, novembre 2016

 

“livre blanc : 15 propositions pour doper la transmission d’entreprise”, Transfair, novembre 2016

 

“L’assurance crédit pour tous”, Médiation du Crédit aux Entreprises, novembre 2016

 

“L’ÉTAT DU TISSU PRODUCTIF FRANÇAIS; ABSENCE DE REPRISE OU VÉRITABLE DÉCROCHAGE?” OFCE  Policy brief N°6, novembre 2016

 

“CONJONCTURE DU 3EME TRIMESTRE 2016: l’activité des entreprises de proximité enfin stabilisée”, UPA, communiqué de presse du 4 novembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

en 2015, la France comptent 2 millions de sociétes

Les sociétés fin 2015 sont au nombre de 2,079 millions; 3 secteurs d’activité regroupent 68% des sociétés, le commerce et les HCR, les services aux entreprises, dont l’informatique /communication et la construction; 3 secteurs d’activité sont nettement plus souvent en société: le commerce/HCR, les finances et assurances et les activités immobilières, alors que 2 secteurs le sont nettement moins (la santé/éducation et les services aux personnes).

SOMMAIRE

Les petites entreprises participent aussi aux groupes d’entreprises

L’étude mobilise le fichier des liaisons financières (Lifi) 2013, ainsi que les déclarations annuelles de données sociales (DADS) 2013 pour les effectifs salariés. Sont retenus les groupes et unités légales indépendantes des secteurs marchands non agricoles, à l’exclusion des groupes publics, de  ceux des activités enseignement, santé et l’action sociale, ceux des arts, spectacles et activités récréatives, ceux des services aux particuliers. Définition du groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.  

 

Le champ de l’étude comporte 1 136 092 unités légales. 977 754 unités légales sont indépendantes (86%) n’intégrant que partiellement les sans salarié et 158 338 appartiennent à 64 141 groupes. Ces entités emploient 10, 747 millions de salariés ETP dont 7 ,540 dans les groupes (70%) et 3, 208 en dehors.

Les petites entreprises sont aussi présentes dans les groupes : dans les entreprises de 10 salariés, 33% des unités légales appartiennent à un groupe; à 20 salariés 54% des unités légales et vers 50 salariés, 80%.

Par ailleurs, les groupes les plus importants présentent eux-mêmes des structures constitutives de tailles très diverses; ainsi, les groupes de 5 000 salariés ou plus comptent parmi leurs unités employeuses près d’un tiers d’unités légales de moins de 10 salariés et un autre tiers de 10 à moins de 50 salariés.

La probabilité d’être organisé en groupe augmente avec la taille d’entreprise : de 2,2% pour les moins de 10 salariés, elle passe à 26% pour les 10-19 salariés, puis 53% pour les 20-50 salariés, 82% pour les 50-250 salariés et 95% pour les 250 salariés et plus.

Elle semble connaître deux points d’inflexion ; de 5 à 9 salariés, elle passe de 6 à 16%; en moyenne, entre 40 et moins de 45 salariés, elle est de 63%, puis de 71% entre 45 et moins de 50 salariés.

Cette probabilité varie également en fonction des secteurs d’activité des unités: elle est la plus élevée dans l’industrie (13,3% en moyenne), près du double de celle du commerce et du triple par rapport à la construction ou aux services. Toutefois, à taille donnée, cette proportion serait équivalente dans l’industrie et le commerce, deux fois moindre dans la construction et les services, mais avec une forte variabilité selon le type de services.  

 

La structure de groupe la plus simple est constituée de 2 unités légales, l’une employeuse, l’autre non; près de quatre groupes sur dix sont organisés ainsi; elle est dominante parmi les groupes de petite taille (51% des groupes de moins de 20 salariés), mais ce cas de figure diminue au fur et à mesure qu’augmente la taille des entreprises (28% des groupes entre 20 et moins de 50 salariés, 12% des groupes entre 50 et moins de 250 salariés); en termes de secteurs d’activité, un tiers de ces groupes œuvrent dans le commerce, 20% dans l’industrie manufacturière, 15% dans la construction; dans les 2/3, la filiale non employeuse est une holding ou un siège social.  

 

Entre 20 et 30 salariés, les groupes comptent déjà 3 unités légales en moyenne, dont 2 employeuses; les tailles des unités légales constitutives s’avèrent très disparates : dans les groupes de 50 salariés, 10% des unités légales employeuses ont moins de 2 salariés, 50% moins de 13 et 25% ont plus de 40 salariés: les groupes de taille intermédiaire comptent en moyenne 8 unités légales employeuses, les groupes de 5 000 salariés ou plus, 66 unités; la taille moyenne de leurs unités légales passe de 100 à 277 salariés.

Le mode d’organisation en groupe est important dès les petites tailles d’unités et s’avère vite prépondérant pour des seuils de taille emblématiques et caractéristiques des PME (à partir de 50 salariés) ; à l’approche du seuil des 50 salariés, les tailles des unités tendent à moins progresser alors que les entités sont davantage organisées en groupe. Une fois passé ce seuil, les entités augmentent le nombre d’unités ainsi que leur taille.

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