Mesures pour l’export dans les régions Ile de France et Rhône-Alpes


« Evaluation du soutien public aux exportations », Assemblée nationale, rapport d’information du 4 juillet 2013 par le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques.

 Les dispositifs régionaux représenteraient environ 65 millions d’euros en 2012 (en moyenne moins de 0,2 % des budgets régionaux) ; 6 régions y ont le budget affecté le plus important (Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Pays de la Loire, Ile-de-France et Aquitaine). Prenons deux exemples parmi ces régions :

 

L’Île-de-France, la première région exportatrice française avec 18 % des exportations nationales, occupe le premier rang au titre des exportations d’énergie, de produits informatiques, électroniques et optiques, de constructions automobiles, de produits de l’habillement et de produits pharmaceutiques. Les exportations y sont en constante augmentation depuis 2007, mais le solde du commerce international est très déficitaire (56,6 milliards d’euros en 2012).

Les exportations sont presque équitablement réparties entre les PME (30% des exportations), les ETI, (30%) et les grandes entreprises (26%), 14% des exportations n’étant pas déterminées.

 

La stratégie francilienne repose :

– sur l’identification de points d’appui à l’international, afin d’accompagner les PME et de leur permettre de localiser leur action sur des grands territoires innovants, et de contacter des clients potentiels, des chercheurs, des réseaux d’innovation et des partenaires commerciaux ; l’Île-de-France a créé une plateforme de services unifiée, dénommée « Paris Région Entreprises », dédiée notamment aux innovants qui exportent.

– Un appui à la commercialisation artisanale francilienne (ARCAF), pour une participation à des salons à l’étranger ; c’est une aide directe individuelle de 5 000 euros par évènement (au maximum 2 fois par an, 50 % des dépenses éligibles) 

Un guichet unique numérique sous responsabilité de la CCI Paris Île-de-France et un rôle d’opérateur confié à la CCI Paris Île-de-France et à l’Agence régionale de développement.

La CCI doit être un interlocuteur de proximité afin de pouvoir fournir aux entreprises des solutions « sur-mesure » et des services spécialisés, notamment en termes de conseil réglementaire et juridique ; elle est chargée des actions de détection.

L’ARD propose aux PME des filières technologiques prioritaires d’Île-de-France un accompagnement individuel sur les marchés où elle est implantée (appui à l’implantation, mini-veille technologique, participation à des salons, actions de promotion, organisation de rencontres d’affaires, etc.).

-Les entreprises d’Ile-de-France peuvent également bénéficier du dispositif PM’up, pour  les filiéres technologiques prioritaires (création numérique et digitale, hautes technologies, mécanique, matériaux et performance industrielle, santé, sciences de la vie, technologies de l’information et de la communication, transport et mobilité durable…) ;  PM’up mobilise pour ces entreprises un appui technique et des aides financières pouvant atteindre 250 000 euros sur 3 ans permettant de financer des investissements de développement dont l’export.

 

La région Rhône-Alpes, deuxième région exportatrice française (11% des exportations françaises), se classe au premier rang des exportations de produits chimiques et cosmétiques, de machines industrielles et agricoles, d’équipements électriques et ménagers et de caoutchouc, plastiques et minéraux.

 

La stratégie régionale repose sur deux grands axes : soutien universel aux PME et soutien ciblé aux filières d’excellence,  ainsi que sur une agence fortement dotée (Erai comme appui à l’export de la région à l’international).

Les pôles de compétitivité y revêtent une importance stratégique singulière avec 13 des 71 pôles de compétitivité français, dont 2 des 7 pôles d’importance mondiale (Lyonbiopôle et Minalogic).

 

La région Rhône-Alpes a constitué un parcours à l’export en articulant les aides collectives, Go Export (en amont pour les primo-exportateurs), le plan de développement international, et  des aides individuelles, iDéclic Stratégie (en aval, recrutement de cadre-export, financement des prestations extérieures telles que le conseil), de manière à ce que les entreprises puissent pérenniser leur politique d’exportation.

Erai a bénéficie de plus de la moitié des crédits affectés (7 M€)

La région Rhône-Alpes a choisi de ne pas procéder à la mise en place d’un guichet unique, et a préféré opérer un rapprochement des acteurs visant une meilleure organisation et une meilleure lisibilité des aides à l’export. Les CCI territoriales doivent ainsi avoir un rôle d’opérateur de proximité.

En 2012, 924 entreprises ont bénéficié d’aides régionales à l’export (ce chiffre peut être moins élevé dans la mesure où les aides Go Export et iDéclic Stratégie semblent cumulables) ; les 2/3 ont bénéficié d’actions collectives.