60% des bénéficiaires de l’Adie ont perdu au moins 50% de leur chiffre d’affaires en 2020.


"LES PETITS ENTREPRENEURS LOCAUX : comment ils ont vécu 2020, comment ils envisagent 2021", l'Adie, janvier 2021

MÉTHODOLOGIE : questionnaire en ligne auto-administré entre le 5 et le 14 janvier 2021, auprès de 2 521 répondants dont : 2019 « clients » financés par l’Adie (1776 en activité, 158 ayant cessé leur activité au moment de l’enquête, 85  qui n’ont pas encore créé) et 502 « prospects » ayant sollicité l’aide de l’Adie (dont 253 en activité, 44 ayant cessé leur activité au moment de l’enquête, et 205 qui n’ont pas encore créé).

 

L’Adie est une association nationale reconnue d’utilité publique qui défend l’idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur, s’il a accès à un crédit et à un accompagnement professionnel.

 

Les aides publiques, notamment le fonds de solidarité, se sont avérées fort importantes pour qu’ils puissent encore tenir en 2021.

⇒ La majorité des entrepreneurs ont mal vécu la crise.

77% qualifient l’impact de la crise de grave ou plutôt grave ; ainsi 60% ont perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires. Au 1er janvier 2021, 52% ont repris partiellement leur activité, 30% totalement et 18% ont cessé.

 

Les bénéficiaires de RSA et par ailleurs créateurs ont augmenté en nombre de 14%.

 

Par ailleurs, ceux qui ont cessé leur activité l’ont fait à 70% à cause de la crise; 73% de ceux qui ont cessé sont sans emploi.

 

Ce qui leur a semblé le plus difficile à vivre, c’est la perte de revenus (73%), l’inactivité (44%), le manque de visibilité pour la reprise (39%) et la difficulté d’accès aux aides (36%).

⇒Ce qui leur a permis de tenir :

Les aides de l’État (51%), l’amour pour leur entreprise (50%), leurs économies (39%) et le soutien de leurs proches (37%).

Mais 43% ont confiance dans l’avenir (vs 62 en juin), alors que 16% envisagent d’arrêter.

30% se disent inquiets et 30% combattifs.

 

♦ Quid du soutien, des Pouvoirs Publics ?

61% ont eu accès au fonds de solidarité (parmi eux, 75% au moins 3 fois) ; mais ils ne sont que 25% pour ceux ayant crée en 2020.

54% estiment n’avoir pas ou peu aidés par les Pouvoirs Publics. 94% estiment déterminant que les aides soient maintenues, en recevant des subventions ou primes pour relancer leur activité (51%), dans la poursuite du fonds de solidarité (46%), ou encore l’exonération des cotisations sociales (43%).

 

♦ L’amour pour l’entreprise : 

70% estiment que si c’était à refaire, ils se lanceraient encore aujourd’hui ; 84% de ceux qui sont en instance de création comptent bien le faire en 2021; 58% de ceux qui ont cessé à cause de la crise envisagent à nouveau de créer.

⇒ L’aide apportée par l’Adie

Les entreprises financées et accompagnées par l’Adie sont récentes, sans trésorerie ni fonds propres permettant de faire face à un arrêt aussi brutal de leur activité et une baisse aussi prolongée de leurs revenus.

 

♦ 19 377 ont été financées par l’Adie en 2020, dont 10 012 nouveaux créateurs.

-Le profil des chefs d’entreprise financés : 47% des femmes ; 28% ont moins de 30 ans et 17% plus de 50 ans : 24% sont sans diplôme; 55% vivent sous le seuil de pauvreté et 38% perçoivent les minima sociaux; 21% vivent dans les QPV et 23% en communes de moins de 2 000 habitants.

-76% de leur entreprises sont pérennes à 2 ans ; elles ont crée 1,3 emploi.

 

-L’Adie a conduit 110 000 actions d’accompagnement et proposé de nouveaux produits financiers, notamment d’un prêt relance (8 000 entrepreneurs). Par ailleurs, 45% ont bénéficié d’un report d’échéance (28 000 prêts rééchelonnés au moins une fois).

 

Le dossier propose 7 portraits d’entrepreneurs

 

Pour en savoir davantage : Adie Enquête inédite – Les entrepreneurs face à la crise : ce qu’ils ont vécu en 2020, ce qu’ils espèrent