L’économie française en avril : une activité qui résiste et des effets plus prononcés sur les prix.


"Point sur la conjoncture française à début mai 2022", Banque de France, mai 2022

Pour le mois de mai, selon les chefs d’entreprise, l’activité progresserait dans les services marchands et plus légèrement dans l’industrie, tandis que la situation dans le bâtiment évoluerait peu.

⇒ L’activité en avril

♦ Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et l’impact des mesures de confinement en Chine, l’activité est globalement stable dans l’industrie. Le taux d’utilisation des capacités de production est stable, à 78% en avril ; Il se situe au‑dessus de sa moyenne historique dans la plupart des secteurs, à l’exception de l’automobile, de l’aéronautique et autres transports.

 

♦ Dans les services marchands, l’activité s’améliore en avril. La progression concerne à la fois les services aux particuliers, notamment la restauration et l’hébergement (avec le retour de la clientèle étrangère), la location de matériels et d’automobiles, et les services aux entreprises à l’exception du travail temporaire (baisse de la demande en provenance de l’industrie et du bâtiment et des difficultés de recrutement d’intérimaires).

 

♦ Le secteur du bâtiment enregistre un léger repli, dans le second œuvre tandis que le gros œuvre évolue peu.

⇒ La trésorerie

À partir d’un niveau élevé, les soldes d’opinion relatifs à la situation de trésorerie indiquent un repli dans nombre de secteurs de l’industrie (renchérissement des matières premières et des coûts de transport, érosion des marges). 

Dans les services marchands, le repli est plus limité et concerne surtout les entreprises du travail temporaire et du nettoyage

⇒ L’opinion sur la situation des carnets de commandes

♦ Dans l’industrie se situe toujours largement au‑dessus de sa moyenne de long terme mais fléchit pour le deuxième mois consécutif. 

 

♦ Dans le bâtiment, les carnets s’érodent, surtout dans le gros œuvre, mais ils demeurent nettement au‑dessus de leur moyenne de longue période.

⇒ Les difficultés d’approvisionnement

 Celles-ci progressent encore fortement dans l’industrie (65%, son plus haut niveau depuis l’introduction de cette question en mai 2021, après 60% le mois dernier) et s’accompagnent de hausses de prix (49% déclarent avoir augmenté leur prix de vente en avril).

En revanche, ces difficultés se tassent légèrement dans le bâtiment (54%, après 55%). Cette proportion s’élève à 65% pour les entreprises du bâtiment, et à 25% pour les services.

 

Les perspectives pour mai suggèrent de nouvelles hausses de prix dans le bâtiment (57% pensent augmenter leurs prix de vente le mois prochain), l’industrie (42%) et, à un moindre de degré, les services (26%).

⇒ Les difficultés de recrutement.

Tous secteurs confondus, elles restent stables et concernent 52% des entreprises, avec une hausse dans l’industrie et le bâtiment et une légère détente dans les services.

⇒ Le PIB

Le PIB serait en légère progression et se situerait 1 point de pourcentage au‑dessus de son niveau d’avant‑crise. En particulier, les dépenses par carte bancaire suggèrent une stabilisation des achats en avril par rapport à mars.

Les anticipations des entreprises pour mai dans l’enquête indiquent une légère hausse du PIB, qui se situerait 1¼ point de pourcentage au‑dessus du niveau d’avant‑crise.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)