Le flux des créations d’entreprises se stabilise.

Les créations d’activité de type service en “matière grise” l’emporte sur les activités plus classiques.

 

Les  créations brutes de février 2023 sont assez proches de celles de février 2022 ou de février 2021 ; par contre, celles de 2020 ou de 2019 affichent un écart de 13 à 18%, plus important pour les microentreprises que pour les sociétés (21 à 28% vs 17 à 7% pour les sociétés).

Pour prendre recul, l’observation sur les 12 derniers mois conforte pour partie cette observation : très peu d’écart entre mars 2022-février 2023 et mars 2021-février 2022, mais l’écart avec mars 2020-février 2021 est plus important (13% pour les microentreprises et 22% pour les sociétés ; il en est de même pour les années antérieures).

L’observation par groupe d’activité conforte les propos que je tenais quant aux créations en développement, et celles en stabilité ou retrait : pour ce faire je vous propose d’examiner les flux de création entre décembre 2019-février 2020 et décembre 2022-février 2023 ; globalement les activités de service de type “matière grise” progressent, alors que celles plus “anciennes” (construction, commerce, santé et éducation….) dans la structuration de l’économie de la petite entreprise, sont stables ou en régression.

De façon plus fine, vous pouvez prendre connaissance de l’évolution des flux de création au fil du temps en ce qui concerne les 3 derniers mois.

L’évolution des créations classiques est plus modeste que celui des créations sous forme de microentreprise. Toutefois les évolutions vont dans le même sens : plus favorable pour les créations de service de type “matière grise”, que pour les  créations “anciennes”.

Chez les microentreprises, les créations de service de type matière grise sont 53% des créations, un peu moins pour les créations anciennes avec 50%, lors des 3 derniers mois.

 

Si nous comparons ces 3 derniers mois et décembre 2019-février 2022, les flux des créations dans les services de “matière grise” ont progressé de 36% au sein des microentreprises et de 28% au sein des classiques, alors que celui des créations “anciennes” a progressé de 9% en microentreprise et régressé de 5% chez les classiques.

Ce calcul a été fait en excluant 2 activités aux évolutions atypiques : les transports avec l’explosion des microentreprises puis une forte baisse du fait des livraisons à domicile et l'”industrie” dont je ne peux expliquer l’explosion, sachant qu’une part importante est le fait d’artisan non industriels.

Rappelons aussi que 40% des microentrepreneurs ne feront jamais de recettes selon l’Urssaf.