Quelques données nouvelles sur les créations de la cuvée 2016


"La création d’entreprises en France en 2016", AFE , juillet 2017

Je ne reprendrais pas ici les chiffres créations 2016 déjà commentés dans ma note de janvier, mais quelques éléments nouveaux révélés par cette note.  

 

La répartition par nature juridique : 40% des créations sont des autoentrepreneurs dits micro-entrepreneurs, 26% des entreprises individuelles, 17% des sociétés unipersonnelles et 17% des sociétés autres (Sarl, SA…); autrement formulé, les créations non autoentrepreneurs sont pour 57% des sociétés (parmi lesquelles la moitié sont unipersonnelles, 19% des Sasu, 14% des Sarl et 14% des Sasu et 11% des EURL)) et 43% des entreprises individuelles;

noter que les Sasu ont progressé de 36% entre 2015 et 2016,  les SAS de 18%, et les entreprises individuelles (hors AE) de 10% alors que les Sarl régressaient de 10%; ainsi les sociétés unipersonnelles ont progressé de 20%, contre 1,4% pour les autres types de société.  

 

Quelques activités (autoentrepreneurs compris) ont fortement progressé depuis 2011 (indice 100 en 2011); elles sont par ordre décroissant :

-les livreurs à domicile (indice 2 581 et 13 549 créations en 2016),

-les activités d’enseignement secondaire et technique (indice 1 074 et 773 créations),

-les transports de voyageurs (1 038 et 415 créations), les taxis (570 et 13 441 créations),

-l’éditions de journaux notamment électroniques (615 et 535 créations),

-la fabrication de bières (405 et 255 créations),

-l’accueil de jeunes enfants (332 avec 1 177 créations),

-la R&D (indice de l’ordre de 300, avec 1 584 créations),

-les activités au sein de l’enseignement supérieur (256 avec 1 367  créations).  

 

Ont par contre connu de fortes baisses en ordre croissant :

-les activités commerce sur les marchés (indice 25 en 2016, 1 339 créations), et la vente à domicile (48, 2 963 créations),

-les autres activités informatiques (services de récupération après un sinistre informatique, installation d’ordinateurs personnel, installation de logiciels) avec pour indice 34 et 885 créations, et la réparation d’ordinateur (48 et 1 252 créations)

-La formation continue pour adultes (43 et 3 792 créations)

-les activités d’écrivains indépendants, de compositeurs de musique et les journalistes indépendants (41 et 1 292  créations).  

 

Entre 2015 et 2016, la plupart des régions de France ont enregistré une hausse des créations d’entreprises comprise entre 2 et 5%;  5 régions se démarquent : la Guyane et Mayotte, qui ont vu leur nombre de créations diminuer (respectivement – 6% et – 3%), la Guadeloupe et le Centre-Val de Loire, dont les créations sont restées stables (+ 0,4% et – 0,5%) et  l’Île-de-France, qui connaît une croissance importante (+ 13%).

La croissance observée en 2016 en Île-de-France se place dans le prolongement des deux années précédentes : le nombre total de créations dans cette région s’est accru de 21% entre 2013 et 2016 alors que dans le même temps, l’ensemble des autres régions de France hors Île-de-France enregistrait une baisse de 3%; 6 des 8 départements enregistrent les plus fortes croissances du nombre de créations du pays (+11% pour l’Essonne, +16% pour les Hauts-de-Seine, +8% pour les Yvelines et +7% pour la Seine-et-Marne.  

 

La plupart des régions ont enregistré une diminution du nombre de créations de micro-entrepreneurs entre 2015 et 2016; seules 3 régions se démarquent : le Grand Est et l’Occitanie, qui connaissent une stabilisation (- 1% chacune) et l’Île-de-France avec une croissance de 14%.

Le poids des autoentrepreneurs varie selon les régions : les plus ruraux sont peu portés vers l’autoentrepreneuriat, à la différence des plus urbains. noter que 57 départements ont un taux inférieur à la moyenne France métropolitaine de 38 (dont 9 moins de 30) et seulement 30 au-delà de 40 :  

Le nombre de créations d’entreprises rapporté au stock des entreprises existantes est d’autant plus important que la densité en population est élevée; il en va de même pour le nombre de créations pour 10 000 habitants. 

 

La grille communale permet de distinguer quatre catégories de communes : les communes densément peuplées, celles de catégorie intermédiaire, les communes peu denses et les communes très peu denses.

Entre 2015 et 2016, l’évolution du nombre de créations d’entreprises a été plus favorable dans les espaces composés de communes denses que dans les trois autres catégories d’espaces qui se sont plutôt inscrites dans la stabilité, voire une sensible diminution (+ 10% contre + 2 à – 1%).

 

 Plus les espaces sont densément peuplés, plus les créations sont fréquentes dans les services, et inversement, moins elles sont fréquentes dans les activités secondaires; ainsi, les services aux entreprises sont peu fréquents dans les espaces peu denses et très peu denses, mais beaucoup plus dans les espaces denses et intermédiaires, alors que le créations rurales sont plus marquées dans la construction et l’industrie.  

Quelle que soit la densité de l’espace, les entreprises se créent principalement sous une forme juridique unipersonnelle (entreprise individuelle, SASU ou EURL); toutefois, les nouvelles entreprises des communes peu denses et très peu denses y sont sensiblement plus nombreuses dans cette situation, avec davantage d’entreprises individuelles. 

 

Les zones de revitalisation rurale accueillent 9% du parc des entreprises au 1er janvier 2015 (365 000) et 7% des créations en 2016 (36 500); très proches des zones peu densément peuplées par définition, les ZRR font preuve d’un dynamisme entrepreneurial plus faible que les zones non concernées (99 créations pour 1000 entreprises contre 127 dans les communes hors ZRR et 57 créations pour 10 000 habitants contre 87).

Dès sa mise en place, le régime de l’autoentrepreneur a eu un vif succès dans les ZRR, plus que dans les autres communes : 61% des créations d’entreprises se sont faits sous le régime de l’autoentrepreneur en 2009 contre 55% dans les zones hors ZRR; néanmoins, la diminution plus importante du nombre de créations qui s’en est suivie a particulièrement concerné les créations sous ce régime. Dans les ZRR, les créations d’entreprises individuelles sont plus fréquentes que dans les autres communes (75% contre 66%). Les ZRR se distinguent des autres zones par des créations plus fréquentes dans les secteurs de l’industrie (7% contre 4), de la construction (15% contre 11) et des HCR (9% contre 5); en revanche, les créations sont moins nombreuses dans les secteurs des transports (1% contre 7), des activités scientifiques et techniques (10% contre 17) et d’information et communication (2% contre 5).