3 843 structures s’emploient à l’insertion économique de personnes en difficulté dans le cadre du programme IAE.


"L’insertion par l’activité économique en 2019 : hausse du nombre de salariés en insertion", Dares Résultats, N°11, mars 2021

Source : Le suivi de l’IAE repose sur l’exploitation et la mise en cohérence de plusieurs fichiers provenant de l’Agence de services et de paiement (ASP), qui est chargée de collecter en continu des informations individuelles sur les structures de l’IAE et leurs salariés.

 

4 types de structure accompagnent ces salariés qui sont en majorité des hommes, fort peu diplômés et au chômage de longue durée.

 

L’insertion par l’activité économique (IAE) compte 134 300 salariés (+1,4% en 2019 par rapport à 2018), mais seulement 82 700 ETP, répartis dans 3 843 structures conventionnées par l’État. À ce titre, ces structures perçoivent, chaque année, des aides financières dont le montant varie en fonction du nombre de salariés accueillis, du projet d’accompagnement et du type de structure.

⇒ On y trouve 4 types de structures :

-Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) assurent des missions d’accueil, d’accompagnement et d’encadrement technique plus adaptées aux personnes en très grande difficulté. Ils constituent souvent une première étape de réadaptation au monde du travail.

-Les Associations Intermédiaires (AI) mettent à disposition des personnes en situation d’insertion, à titre onéreux,auprès de personnes physiques ou morales, pour la réalisation de travaux occasionnels (ménage, repassage, etc.), assurant une mission d’accueil et d’orientation des personnes en difficulté.

Les entreprises d’insertion (EI) proposent des conditions de travail plus proches de celles qui existent sur le marché du travail classique. Leurs ressources proviennent essentiellement de la vente des biens et services qu’elles produisent.

-Les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) proposent des missions ou des mises à disposition auprès d’entreprises ou de particuliers. 

 

Les AI et les AEI, la majorité des ACI et près de la moitié des EI ont un statut associatif ; seules les ETTI sont majoritairement constituées de sociétés commerciales.

⇒ Le nombre de structures, de salariés, de contrats signés par type de structure

les ACI comptent en moyenne 28 salariés en insertion, contre 16 dans les EI et respectivement 80 et 46 salariés mis à disposition dans les AI et les ETTI.

Les ACI accueillent 39% des salariés en insertion et 48% des ETP. Les 655 AI conventionnées par l’État mettent à disposition 39% des personnes en insertion chaque mois, mais pour des périodes ou des temps de travail relativement faibles, mais mobilisent seulement 22% des ETP. Les entreprises d’insertion accueillent 12% des salariés en insertion et les entreprises de travail temporaire d’insertion 10%.

⇒ Les contrats d’embauche

Pour embaucher des salariés, le secteur recourt à différents types de contrats : les EI et les ACI mobilisent les contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI), dont la durée peut varier de 4 à 24 mois, alors que les AI recourent pratiquement exclusivement aux contrats d’usage et les ETTI aux contrats intérimaires, pour recruter leurs salariés dans la limite de 24 mois.

La durée des contrats initiaux signés en 2019 est proche entre les ACI et les EI (respectivement 5,6 et 6,3 mois). Les salariés à temps complet sont majoritaires dans les EI.

 

Les sortants des ACI et EI sont restés en moyenne 11 mois dans la structure, les sortants d’AI 15,3 mois, alors que la durée moyenne des parcours pour les sortants d’ETTI est de 9,3 mois.

⇒ Le profil des bénéficiaires

Les salariés en insertion sont à 63% des hommes (81% dans les ETTI, mais 42% dans les AI).

62% des salariés ont de 26 à 49 ans, 21%  50 ans et plus, 20% moins de 26 ans, sans grande différence selon les types de structure.

80% ont un niveau de diplôme inférieur au bac (dont 59% sans diplôme), 15% ont le bac et 6% un niveau supérieur.

57% sont des demandeurs d’emploi de longue durée  (dont 38% 2 ans et plus). 47% bénéficient de minima sociaux avant l’embauche. Les personnes accueillies dans les ACI et les EI sont les plus éloignées de l’emploi (respectivement 62% et 59 contre 40 et 48  pour les 2 autres structures).

⇒ Les métiers exercés

Les différents types de structures ne fonctionnant pas sur le même modèle et accueillant des publics différents, conduisant à des métiers qui diffèrent sensiblement.

Ainsi, la proportion de salariés travaillant dans les services à la personne ou à la collectivité est bien plus élevée en AI et EI (respectivement 65% et 52) que celle des salariés en ACI ou ETTI (23% et 19). Les salariés en ACI sont très présents dans la production agricole ainsi que dans l’entretien des espaces naturels et des espaces verts (36%).

Dans les ETTI, le domaine de la construction est prépondérant (35%) et celui du transport et de la logistique important (18%).

Dans les EI, les contrats sont signés, en majorité et de manière croissante, dans les métiers des services à la collectivité, en particulier dans la propreté et l’environnement urbain (27%), ainsi que dans le nettoyage et la propreté industriels (20%).

 

Pour ne savoir davantage : L’insertion par l’activité économique en 2019 (travail-emploi.gouv.fr)