La dépense de consommation des ménages rebondit de 5,2% en volume en 2021.


"En 2021, la consommation des ménages rebondit mais reste en deçà de sa tendance d’avant-crise", Insee Premiére N°1908, juin, 2022

En 2021, la dépense de consommation finale des ménages rebondit de 5,2% en volume, après une chute historique de 6,7% en 2020, mais elle reste en moyenne sur l’année en deçà de sa tendance d’avantcrise.

⇒ L’évolution 2021/2020 de la consommation des ménages par ordre décroissant

♦ Les dépenses en santé sont en grande partie prises en charge par les administrations publiques à 79%.

Les dépenses en santé financées par les administrations publiques progressent de 12,2%, les services médicaux de 17% et paramédicaux ambulatoires de 44,2% en raison de l’envolée des dépenses en analyses de laboratoire (+131,2% pour la prise en charge des tests de dépistage de la Covid-19)
Les dépenses de santé financées par les ménages, avant prise en compte des remboursements mutuelles, rebondissent (+17,5% après -6,5%).

 

♦ Les dépenses d’hébergement et de restauration sont en deçà de leur tendance d’avant-crise : elles progressent fortement en volume (+15,2% après -34%), mais sont éloignées de leur niveau d’avant-crise (-28 points).

Les dépenses en restaurants et services de restauration progressent de 16,9% (après -33,6%), alors que les achats de sandwiches connaissent +29,9 % après -14,3%, tout comme les services de traiteurs (+27,9%, après -42,2%, loin de leur tendance d’avant-crise avec -33 points).  Les dépenses de cantine peinent à retrouver le niveau de leur tendance passée (-15 points).

Les dépenses en services d’hébergement progressent (+17,2% après -40,7%) mais sans retrouver en niveau leur tendance d’avant-crise.

Les terrains de campings et parcs pour caravane se rapprochent du niveau de leur tendance d’avant-crise (-4 points), mais les hôtels en sont très loin (-40 points).

 

♦ La dépense en transports rebondit (+11,3% en volume après -20,6%), notamment, les dépenses en carburants et lubrifiants (+18,2% après –17%), retrouvant presque leur tendance d’avant-crise.

Les dépenses en services de transport progressent fortement (+21,8% après -49,2%), très en deçà de leur tendance d’avant-crise (–42 points) : air (-66 points), rail ou route (-26 points chacun).

Les dépenses des ménages en véhicules stagnent (+0,3%, après -18%) : les achats d’automobiles reculent légèrement (-0,7% après -20%), alors que les achats de motocycles se redressent (+9,5% après -3%) et ceux de vélos continuent d’augmenter fortement (+10,9%, après + 23,9%).

 

♦ Une reprise modérée pour les dépenses en habillement et chaussures : elles augmentent respectivement de 8,7% et de 12,7%, sans retrouver leur niveau d’avant-crise (-8 points).

 

♦ En loisirs et cultures

 

Dans les services culturels la dépense rebondit (+9,9% après -25,8%) mais restent très en deçà de leur tendance d’avant-crise (-23 points).

Les achats en presse, livres et papeterie progressent, pour la première fois depuis 2007, portées par ceux de livres.

 

Dans les activités récréatives, le marché des jeux et jouets se stabilise : les achats en consoles de jeux restent en forte augmentation (+13,9% après +10,7%), ceux en jeux vidéos chutent (-7,2% après +21,4%) et ceux en jeux et jouets restent stables (+0,5% après +1,5%).

Les dépenses en articles de sport progressent (+13,6% après -10,9%).

Les achats de plantes et fleurs progressent (+10% après -7%) traduisant un fort engouement des ménages pour le jardinage.

Les dépenses en animaux et accessoires pour animaux continuent de croître au même rythme que l’an passé (+4,1%).

 

♦ Les dépenses des ménages en enseignement augmentent en volume (+5,2% après –6,2%). 
Les dépenses d’éducation financées par les ménages augmentent en volume (+3,3% après -8,2%), portées par la très nette reprise des formations pour adulte et de la formation continue (+20% après -4,4%).

 

♦ Les dépenses liées au logement suivent globalement leur tendance : les dépenses de logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles progressent en volume (+2,5% après +0,2%), comme les loyers  (+1,5% après +1%, mais équivalent à celui des années précédant la crise avec +1,7% par an sur la période 2015-2019). Les dépenses en chauffage et éclairage ont particulièrement augmenté (+3,9%, après -0,3% en 2020 et +0,4% par an sur la période 2015-2019), dont ceux du gaz (+21,4% après -10,1%). Les dépenses en services d’entretien et de réparation rebondissent (12,2% après -7,5%).

 

♦ La consommation en produits alimentaires, stimulée en 2020 par les confinements et le télétravail, fait exception : la dépense en produits alimentaires diminue de 1,2% en volume (après une hausse de 4,5% en 2020), notamment pour les fruits et légumes ou les viandes (respectivement -4% et -4,6%), les poissons et crustacés (-0,9%, après +4,1% en 2020 et -3,2% par an sur la période 2015-2019) ; par contre, celles des pains et céréales augmentent (+7,5% après +1,9%), des boissons, plus particulièrement les boissons alcoolisées (+1,5%, après +2,1% en 2020), dont le champagne (+10,1% après -21%) et la bière (+4,3% après +11,6%), alors que la consommation en vin recule (-1,8%, comme en 2020).

⇒ Le revenu disponible brut des ménages progresse de 4%, plus vite qu’en 2020 (+1,1%), mais leur pouvoir d’achat n’augmente que de 1,9% (après -0,3% en 2020).

Les dépenses de consommation des ménages rebondissent (+6,9% après -5,9%), plus fortement que la progression de leur revenu brut, si bien que le taux d’épargne des ménages, qui avait atteint un pic en 2020, baisse de 2,3 points pour s’établir à 18,7% de leur revenu brut, restant néanmoins à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2015 et 2019 (14,3%).

Une fois déduites les dépenses dites préengagées (+4,4%), le pouvoir d’achat progresse plus modérément (+1,7%, après -0,2%) que le revenu brut.

 

Pour résumer :

 

Pour en savoir davantage : En 2021, la consommation des ménages rebondit mais reste en deçà de sa tendance d’avant-crise – Insee Première – 1908