64% des Français possèdent un jardin en 2025.


"LES FRANÇAIS ET LEUR JARDIN : BAROMETRE 2025", Unep, Ifop, juillet 2025

Méthodologie : Étude Ifop pour l’Unep réalisée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, du 12 au 13 mars 2025.

L’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) représente 34 000 entreprises du paysage, et regroupe 135 000 actifs. Ces derniers se consacrent à l’aménagement, à l’entretien et à l’animation d’espaces de nature : parcs, jardins, végétalisation du bâti, paysage d’intérieur, génie écologique, soins aux arbres, etc.

 

C’est largement un lieu pour son implication écologique.

 

En 2025, près des 2/3 des Français déclarent posséder un jardin, un taux quasiment inchangé par rapport à 2022 : ils sont 91% à habiter des maisons individuelles et 21% des appartements. 59 % possèdent un Jardin privatif et 5% un Jardin partagé.

 

♦ Qui sont-ils ?

Si 94% ont un jardin en Centre-Val de Loire et 70% en Auvergne-Rhône-Alpes, ils ne sont plus que 45% en Île-de-France et 41% en PACA/Corse.

73% des foyers les plus aisés (> 3 500 € net/mois) en disposent, contre 53% des foyers les plus modestes (< 1 500 €).

 

♦ 92% utilisent leur jardin pour se relaxer et 69% pour se nourrir différemment.

 

Le jardin reste un élément central dans le quotidien des Français : 92% l’utilisent pour se relaxer, 82% le considèrent comme essentiel à leur bien-être ; il est lieu de détente, d’échange et de reconnexion au vivant ; il est également un espace de lien social pour 88% y accueillant proches et amis.

 

Cette dynamique est particulièrement marquée chez les 35–49 ans, 95% d’entre eux déclarant s’y détendre, mais ils ne sont que 51% à en bénéficier, contre 68% chez leurs aînés ; 83% estiment qu’il contribue à l’embellissement de leur bien immobilier.

 

71% des moins de 35 ans l’utilisent pour réduire leur empreinte écologique, 69% pour protéger la biodiversité, et 67% pour se nourrir différemment. Le jardin devient un lieu d’expérimentation pour de nouveaux modes de vie, souvent plus sobres, plus sains, plus collectifs. 

 

Mais il est aussi un lieu de production alimentaire : 69% des Français déclarent y cultiver un potager ou des plantes comestibles pour se nourrir.

Toutefois, pour 35% considèrent son entretien comme une contrainte.

 

♦ Le jardin, un levier concret face au changement climatique et un lieu d’engagement écologique.

 

84% déclarent avoir déjà modifié leurs habitudes ou envisagent de le faire pour mieux répondre aux effets du dérèglement climatique. Au-delà de la réponse à cette urgence climatique, le jardin devient un lieu d’engagement écologique à l’échelle individuelle : 71% y réduisent leur empreinte environnementale, 69% agissent pour la biodiversité, et 51% adoptent des techniques économes en eau.

 

Cette dynamique est particulièrement marquée chez les 25–34 ans, où 64% se montrent proactifs ; 58% récupèrent l’eau de pluie, 43% choisissent des plantes plus résistantes à la chaleur, 42% implantent des refuges pour la biodiversité, et 48% aménagent des pelouses plus naturelles.

 

En parallèle, 61% des jardiniers ont renoncé aux pesticides ou les ont remplacés par des solutions plus respectueuses de l’environnement.

 

Mais 63% expriment des doutes quant à leur capacité à entretenir leur jardin dans les années à venir, à cause des restrictions d’eau, des conditions climatiques extrêmes ou de l’évolution des sols.

 

Les professionnels du paysage sont largement identifiés comme des acteurs clés de la transition écologique : 87% estiment qu’ils ont un rôle important à jouer dans la conception de jardins durables, sobres en entretien et adaptés au changement climatique. 83% leur reconnaissent un savoir-faire spécifique, notamment dans le choix de végétaux compatibles avec les nouvelles contraintes environnementales et estiment qu’ils peuvent aider à réduire l’impact environnemental des jardins. 78% des Français estiment que les jardiniers paysagistes peuvent les aider à réduire l’empreinte écologique de leur jardin ; 74% souhaitent bénéficier de conseils personnalisés sur le choix des plantes, en fonction du climat ou de l’usage.

66% associent spontanément les entreprises du paysage à la création de biodiversité, bien avant d’autres professionnels du cadre de vie.

 

Les moins de 35 ans sont les plus demandeurs : 68% se disent prêts à faire appel à un professionnel pour créer un jardin plus écologique. Moins familiers avec les codes du jardinage, ils attendent un accompagnement sur mesure, en phase avec leurs valeurs.

 

Si les Français restent attachés à leur jardin, le plaisir d’entretien s’émousse : 65% y prennent du plaisir, contre 71% en 2022. Le recul est net chez les jeunes adultes (51%) et les femmes (60 contre 71% des hommes).

 

Pour en savoir davantage : https://veille.artisanat.fr/dossier_filiere/fleuristes-paysagistes/actualite/les-franyiais-et-leur-jardin-baromyotre-ifopunep.html