Les délais de paiement moyens sont de 10,9 jours, en légère amélioration


"1er et 2e trimestres 2017: comportements de paiement des entreprises et organismes publics en France et en Europe", Altares, septembre 2017

Les délais moyens de paiement sont de 10,9 jours au 2éme trimestre 2017 (vs 11,4 au 1er trimestre 2017)

 

Les effets de taille et d’activité persistent : les artisans (8,3 jours) sont les structures du privé respectant le mieux les délais de paiement; les SArl se situent dans la moyenne (10,8 jours) et les SA demeurent au-dessus (12,1 jours). Le secteur associatif peine davantage à améliorer ses comportements de paiement, en particulier dans les activités culturelles (12,5 jours).

Dans l’administration de l’État, le retard moyen de règlement s’allonge à 12,9 jours dans les services déconcentrés qui assurent localement le relais des décisions centrales, en particulier pour ceux à compétence nationale (15,3 jours) ou interrégionale (16,1 jours). Le dépassement des délais contractuels s’alourdit également à l’échelle du département (13,2 jours) et reste élevé dans les régions (18,8 jours), tandis que les communes sont davantage respectueuses des délais convenus (7,1 jours). La stabilité prévaut pour les Établissements Publics locaux à Caractère industriel et Commercial (11,5 jours) tels que les E.P. foncier, E.P. de l’habitat ou offices de tourisme. il en est de même pour les Établissement Publics Administratifs notamment pour les établissements hospitaliers (12,5 jours).

Les entreprises payées rapidement par le client sont davantage susceptibles de pouvoir régler leurs fournisseurs sans retard : les plus respectueux des délais de paiement sont le bâtiment (60% règlent leurs factures sans retard), les débits de boissons (59,5%) et les services de réparation à destination du particulier (58,7%). À l’inverse, seulement le tiers environ des structures respectent les dates de facture dans le transport et logistique (28%), l’information et communication (31,6%) ou l’industrie (35%).

 

La région Ile-de France connait les paiements les plus tardifs (14,4 jours) avec la Corse (14,5 jours) , mais devant les Antilles (17,7 à 23,1 jours) ou la Réunion (17,7 jours).

 

En Europe, les comportements de paiement se sont améliorés progressivement en 2016 mais bloquent toujours sur le seuil des 13 jours (13,2). L’ Allemagne (6,8 jours) et les Pays-Bas (5,9 jours) connaissent les retards de paiement les plus faibles, viennent ensuite l’Espagne (11,9 jours vs 23 jours il y a 7 ans), le Royaume-Uni (14,3 jours) et la moyenne européenne (13,2 jours).

Le seuil des 30 jours de retard de règlement a été confirmé comme point d’accélération du niveau de risque. À partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance est multipliée par 6. Et à partir de 69 jours la probabilité est 11 fois plus forte.