Impact Partenaires, regroupant de grandes entreprises, a réuni 44 millions€ dans un fond de capital-risque, pour financer des start-up issues des quartiers difficiles


« 1er baromètre économique des quartiers : anticipations économiques des PME en QPV », Impact Partenaires et AltaValue, janvier « Comment le gotha français des affaires s'invite au capital des entrepreneurs des banlieues », les echos.fr du 18 janvier 2016

1812 entreprises, localisées dans les quartiers politique de la Ville, font état d’un chiffre d’affaires de plus de 1,5M€ et publient leurs comptes avec un historique de 5 années.

« Lancée à l’initiative d’Eric de Rothschild, Alain Joly (ex-patron d’Air Liquide), Henri Lachmann (Schneider Electric) ou encore Claude Bébéar, ainsi que des pionniers du private equity (Apax, Astorg, LBO France, etc.) et des institutionnels (FFP, le holding de la famille Peugeot, Bouygues, Crédit Agricole, BNP Paribas, etc.), la société d’investissement Impact Partenaires a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière. » Le fonds n’investit plus dès la phase de création, où la sinistralité est forte ; il vise d’abord la performance financière, avant de prétendre à une performance sociale.

Selon leurs observations, les PME implantées en QPV ont à la fois un CA moyen supérieur et une croissance plus rapide que sur l’ensemble du territoire français ; la moitié des entreprises ne sont pas endettées.

Le fonds a déployé des tickets de 100.000 à 2M€ dans une vingtaine d’entreprises, afin de créer des emplois dans ces quartiers défavorisés. Concentré au départ sur l’Ile-de-France (un tiers de ses investissements en Seine-Saint-Denis), Impact Partenaires a créé en sept ans une centaine d’emplois (sur 600) dans des jeunes entreprises en croissance de 15% à 20% par an.

Après avoir soutenu 45 PME, FinanCités, une société de capital-risque solidaire de PlaNet Finance dotée de 6,5M€, n’a pas levé de nouveau véhicule.

Le fonds « banlieues » (plus de 100M€), initié par le Qatar, n’a pas survécu ; critiqué par la classe politique, qui y voyait une volonté d’islamiser les jeunes de ces quartiers, il avait été enterré sous la forme d’un fonds franco-qatari de soutien aux PME par les pouvoirs publics.