Les prêts aux entreprises via le crowdfunding sont en grand developpement


"Baromètre 2017 du crowdfunding en France", KPMG et FPF, janvier 2018

Méthodologie : 116 réponses pour 74 plateformes dont 55 en prêt, 29 en don, et 22 en investissement sachant qu’une plateforme peut avoir plusieurs modèles transactionnels. Les données déclaratives ont été communiquées entre le 2 et le 15 janvier.

Baromètre du crowdfunding en France 2017 réalisé par KPMG pour Financement Participatif France.

 

En 2017, le financement par crowdfunding, notamment en direction des entreprises, se développe à vive allure, notamment les prêts par obligation. Ce mode de financement a attiré plus d’1,5 million de souscripteurs.

 

Le financement en crowdfunding a collecté 336M€ en 2017, 44% de plus qu’en 2016 et 2 fois plus qu’en 2015. 32% ont été collectés en Ile-de-France.

Les fonds collectés le sont d’abord dans la catégorie des prêts avec 195,4M€, 2 fois plus qu’en 2016, puis celle des dons avec 82,8M€ (+20%), et enfin celle des apports en capital avec 58M€, (en baisse de 15%).

 

Les fonds destinés aux entreprises se divisent en obligations (115,8M€, 2,6 fois plus qu’en 2016), prêts rémunérés (66M€, 64% en plus) et prêts en minibons (10,8M€, 29% en plus) ; les prêts non rémunérés sont peu importants (2,8M€, en baisse de 6,7%). Les prêts sous forme d’obligations sont donc les plus fréquents (59% des fonds collectés au profit des entreprises) mais en forte hausse au regard de 2016 (59% vs 47 en 2016).

 

Les dons sont majoritairement avec récompense (68,1M€, 82% des dons, en hausse de 11%), alors que les dons sans récompense ne sont que 18% des dons, mais en doublement au regard de 2016.

 

Les participations au capital des entreprises ont regroupé 58M€, en baisse de 15%.

 

 Les fonds collectés ont servi au secteur économique (261M€, ou 78% des fonds collectés) par ordre décroissant aux activités de l’immobilier (42% et 101 M€ pour 220 opérations), à celles de l’environnement (22%), et au commerce/services (12%).

Le crowdfunding en direction de la promotion immobilière satisfait les investisseurs qui bénéficient de rendements de 9 à 10% sur 12 à 24 mois et permet aux promoteurs (entreprises de taille moyenne régionales ne pouvant émettre des obligations) des fonds complémentaires aux prêts bancaires bridés par les règles prudentielles. Mais le placement n’est pas sans risque et conduite les plateformes à des audits sérieux et à un avancement du projet conséquent (permis de construire obtenu sans risque de recours, terrain acheté, promotion commerciale avancée); ce type de placement est moins risqué que celui en direction de start-up (selon une étude d’Eden Finances et CM Economics).

 

Ceux utilisés par le secteur culturel (45M€ ou 13%) ont servi à l’édition et journalisme (34%), à l’audiovisuel et musique (31%) et aux arts plastiques et spectacle vivant (26%).

Ceux enfin destinés au secteur social (30M€, 9% des fonds) ont servi à l’humanitaire et la solidarité (53%), au sport (31%) et à l’éducation (16%).

 

 

2017 a connu 1 655 603 financeurs (3 892 044 depuis le lancement des plateformes) pour 2 568 837 souscriptions pour 24 126 projets financés (21 375 en 2016 et 17 775 en 2015).

 

 Les porteurs de projet ont été pour 77% des entreprises (65% des TPE/PME/ETI et 12% des start-up, avec respectivement 219M€ et 40M€ de fonds collectés), l’ESS (14% des projets et 40M€), les particuliers (6% et 19M€), et d’autres structures dont des collectivités (3% et 10M€).

 

Le nombre moyen et les contributions par projet ont été :