La finance alternative a fortement progressé en direction des entreprises entre 2017 et 2018


"BAROMÈTRE DU CROWDFUNDING EN FRANCE 2018", KPMG et FPF, janvier

Méthodologie :

Profil des répondants : 116 réponses en finance participative, dont 31 en don (20 en don avec récompense et 11 en don sans récompense), 61 en prêt (6 en prêt non-rémunéré, 20 en prêt rémunéré, 9 en minibons, 25 en obligations) et 24 en investissement (23 en capital et 1 en royalties). Total de 116 réponses pour 77 plateformes.

Et 4 réponses pour cagnotte en ligne, 6 réponses pour fonds de prêt en ligne aux entreprises, 1 réponse pour prêt à la consommation en ligne, 1 réponse pour solidarité embarquée.

Sont considérées comme plateformes de crowdfunding, les sites Internet permettant à un ensemble de financeurs de choisir de financer directement et de manière transparente et traçable des projets identifiés. Ils sont immatriculés comme Intermédiaire en financement participatif, comme Conseiller en investissements participatifs ou comme Prestataire de services d’investissement.

La difficulté pour observer les résultats tient au concept différenciée de finance alternative et de finance participative, ce dernier concept étant inclus dans celui de finance alternative, et aussi au fait que le financement des entreprises se trouve à la fois dans la finance participative mais aussi dans le financement en ligne.

 

La finance participative est toujours en progression, quoiqu’en baisse : celle-ci poursuit sa croissance en 2018 (+20%), notamment en direction des entreprises (largement via des obligations) ; elle est rejointe en cela par la finance alternative (prêt en ligne).

 

⇒ La finance alternative

 

♦ Finance alternative : 1,4Md€ de fonds collectés en 2018, en nette croissance entre 2017 et 2018. 

Le financement participatif a collecté 402M€ (29% des fonds collectés), les prêts à la consommation en ligne 352M€ (25%), la cagnotte en ligne (330M€ ou 23,5%), le fonds de prêt aux entreprises en ligne (319M€ ou 23%).

Depuis 2015, les montants collectés via la finance alternative ont été multipliés par plus de quatre, passant de 297M€, collectés en 2015, à 1,4Md€ collectés en 2018.

 

♦ Le financement des entreprises (hors prêts à la consommation et la cagnotte) a collecté 689M€ (+31%) :

-dont 72% pour des TPE/PME et ETI, (294M€ en financement participatif, et 200M€ en fonds de prêt en ligne et affacturage),

-dont 141M€ pour les start-up (111M€ pour les fonds de prêt en ligne et 30M€ en financement participatif),

-dont 54M€ pour l’ESS (dont 42M€ en financement participatif, 8M€ en fonds de prêt en ligne et 4M€ en solidarité embarquée),

-dont 36M€ autres (particuliers notamment ?).

 

♦ En termes de secteur d’activité, le secteur dit économique a collecté 653M€, dont 32% en direction de l’immobilier, 19% pour des commerces et services, 16% pour des activités technologiques et numériques, 14% pour l’industrie, 9% pour la santé et la recherche scientifique et 8% pour l’environnement.

Le secteur dit culturel à collecté 44M€ dont 36% pour la musique et l’audiovisuel, 32% pour les publications et édition, 16% pour les arts et spectacle vivant, 16% pour le patrimoine.

Le secteur dit social a collecté 26M€ dont 52% pour l’humanitaire, 24% pour l’enseignement et 24% pour le sport.

 

⇒ La finance participative

 

♦ Le financement participatif pour sa part a collecté 402M€ (+20% et + 42% au regard de 2015).

Les obligations ont connu la progression la plus importante au regard de 2017 (+75%), mais encore plus au regard de 2016 (+350%); elle est la collecte la plus élevée et le montant moyen lui aussi le plus élevé, toutefois plus faible que l’investissement en capital (mais avec moins de contributeurs par projet); noter la baisse de l’investissement en capital et celle des minibons. Pour leur part les dons stagnent.

Il y a eu 2 563 951 souscriptions pour 1 527 603 financeurs.

25% des fonds proviennent de l’Ile-de-France.