Quelques données sur le financement des PME


"PME 2015, rapport annuel sur l'évolution des PME", observatoire des PME, Bpifrance, octobre 2016

Source : les entreprises dans la base FIBEN, qui intègre un tiers des sociétés imposées au bénéfice industriel et commercial ou au bénéfice réel normal (BIC-BRN), et plus de 75% des effectifs d’un échantillon représentatif de 132 592 entreprises dont les bilans étaient disponibles en juin 2015.

 

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) est une variable clé de l’analyse du cycle d’activité des entreprises; en ce qui concerne les PME, il est structurellement positif (34 jours de chiffre d’affaires en 2014)

 

En 2012 et 2013, les charges de personnel ont progressé plus vite que la valeur ajoutée. Il s’en est suivi une baisse de l’excédent brut d’exploitation (EBE) en 2012 (– 4,7%) et une quasi-stabilité en 2013; en 2014, les charges de personnel augmentent moins que la valeur ajoutée(respectivement + 2% et + 2,2%), alors que la pression fiscale s’allège de 1,2%. Sous ces deux effets, l’EBE augmente de 3,5%, et le taux de marge (rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée) s’améliore de 0,3 point de pourcentage à 21,6%.

Mais la rentabilité reste atone en raison du manque d’activité que ne compense pas la faible amélioration du taux de marge (inférieure de près de 3 points à son niveau d’avant-crise). Toutefois, près des 2/3 ont dégagé un résultat supérieur à celui de 2013, et plus de 8 sur 10 un résultat positif.

 

Les PME ont une part élevée (42%) de capitaux propres, plus élevée pour les PME en groupe (46%) que pour les PME indépendantes (37%) ; ceux-ci se sont renforcés. Par ailleurs l’endettement bancaire (financement bancaire à moyen et long terme, concours bancaires courants et  crédit-bail), représente en moyenne, entre 2004 et 2014, près des 2/3 de l’endettement financier contracté par les PME (68% en 2008, 63,3% en 2013); à partir de 2011 le développement de l’endettement financier ralentit., après avoir connu une nette hausse entre 2004 et 2008, Le niveau limité de la demande de crédit bancaire apparaît globalement cohérent avec l’atonie des dépenses d’investissement en 2014.

 

Le soutien public en fonds propres :  1/4 des 10 Md€ levés dans l’année, BPI apportant 40% de cette collecte, notamment en direction des TPE et PME, pour le capital innovation; 901 entreprises ont bénéficié de ces montants (contre 816 en 2010, 857 en 2013).

Les entreprises investies en capital-innovation ont un chiffre d’affaires annuel moyen de 1,2 M€ en 2014 contre 3,3M€ pour celles investies en capital-amorçage, 13M€ pour celles en capital développement et 17M€ pour celles bénéficiaires de capital transmission; ce sont à 55% des microentreprises (en 2012, 39%).

3 secteurs d’activité représentent 8 entreprises investies sur 10 :  les services (38%), l’information et communication (26%) et l’Industrie (16%).

 

Un complément en ce qui concerne les hauts de bilan, notamment les apports du capital risque :

-Le capital transmission a concerné 2725 entreprises pour un montant investi de 5 452M€

-Le capital développement a concerné 923 entreprises pour un montant investi de 2 608M€

-Le capital innovation a concerné 438 entreprises pour un montant investi de 626M€

2014 s’inscrit, comme la précédente, dans une dynamique de redressement des levées de capitaux (niveaux proches d’avant 2009): la collecte a dépassé le total des montants investis.