La moitié des créateurs disent avoir bénéficié d’un prêt bancaire au démarrage de leur activité et 19% d’un prêt d’honneur. 86% des demandes de prêt ont été satisfaites, après contact auprès de plusieurs banques.


"Financement de la création d’entreprise : qui, quoi, comment ?", APCE, EBP, non daté, lu en octobre 2013

 32% ont réuni moins de 8 000€ pour démarrer leur activité (dont 14% moins de 2 000€), 18% de 8 à 16 000€, 21% de 16 à 40 000€, 14% de 40 à 80 000€, 16% plus de 80 000€ (dont 7%, 160 000€ et plus).

86% estiment que les capitaux réunis étaient ceux qu’ils envisageaient ; ils étaient inférieurs pour 7% et même supérieurs pour 3%. 82% les ont estimés suffisants au moment de l’enquête et 15% insuffisants.

 

Le recours à l’épargne personnelle est très majoritaire (87%) pour constituer l’apport personnel ; le recours à d’autres modalités de financement que l’apport personnel n’a concerné que la moitié des créateurs.

Pour constituer leur apport personnel, 87% ont eu recours à leur épargne (dont 1% par l’épargne salariale), 25% à des fonds issus du chômage (indemnités de licenciement pour 8% et indemnités chômage sous forme de capital pour 17%), 12% à des prêts de l’entourage, 11% à des ventes de biens personnels.

 

 

49% ont bénéficié de prêt bancaire (dont 42% au titre de l’entreprise et 7% à titre personnel), 19% de prêts type prêts d’honneur (9%) ou prêts Nacre (8%) ou microcrédit non bancaire (2%) ; noter que 3% seulement citent le PCE, manifestement sous-estimé. La moitié n’a eu recours à aucune de ces formes de financement.

 

69% de ceux qui n’ont pas eu recours aux prêts bancaires (ils sont 53% de l’échantillon) estimaient ne pas en avoir besoin, 20% ne souhaitaient pas s’adresser aux banques ; seuls 9% ont connu un refus de la banque.

 

56% de ceux qui n’ont pas eu recours à des prêts d’honneur (ils sont 90% de l’échantillon) estimaient ne pas en avoir besoin, alors que 30% ne savaient pas ou pensaient ne pas être concernés ; 6% ont connu un refus.

 

Ceux qui ont obtenu un financement bancaire ou un prêt d’honneur attribuent cela d’abord à leur professionnalisme (42%), loin devant leur potentiel commercial (24%) ; toutefois les 23% qui ont établi un business plan, estiment que ce dernier a été un élément de poids dans l‘obtention du prêt.

 

53 % des créateurs ont pris contact avec une ou plusieurs banques pour financer leurs besoins initiaux (en moyenne 2,5 banques) ; 56% d’entre eux ont reçu des réponses positives à leur demande de prêt (moyenne 1,1 réponse négative par entreprise) ; 86 % des dirigeants demandeurs de prêt ont en définitive obtenu un prêt.

 

En ce qui concerne ceux qui ont obtenu un accord de prêt, 48% ont attendu moins de 2 semaines entre la demande de prêt et l’accord de principe, 32% de 2 semaines à un mois (si l’on exclut les 6% ne sachant pas) ; pour obtenir le déblocage des fonds, 30% ont du attendre moins de 2 semaines après l’accord de principe, 30% entre 2 semaines et un mois, 26% de 1 à 2 mois et 14% plus de 2 mois ; au total, entre la demande de prêt et le déblocage des fonds, en ordre de grandeur, 30% ont attendu au plus un mois, 30% entre 1 et 2 mois, 25% entre 2 et 4 mois, et le reste plus de 4 mois.

 

40% n’ont eu aucune garantie à fournir, 34% celle d’un organisme comme Oseo, France Active, ou une société de cautionnement proposée par leur banque…, 26% une caution personnelle ou de l’entourage, 10% une garantie sur biens personnels.

Noter que 55% des emprunteurs ne savaient pas qu’il existe des fonds de garantie ; 32% l’ont appris par leur conseiller bancaire, 8% par un conseiller en création, 3% par leur expert comptable.

 

1/3 ont réalisé de nouveaux investissements dans les 6 mois ; 43% d’entre eux ont eu besoin de financement complémentaire ; celui-ci provenait d’un prêt bancaire pour 37% (dont 7% à titre personnel), des réserves de l’entreprise (23%), des ressources personnelles du dirigeant (19%), d’un crédit bail (10%), 4% d’un microcrédit non bancaire.

 

19% envisagent des développements qui nécessiteront des investissements ; ils envisagent de les financer par un recours aux sociétés financières : l’emprunt bancaire (50% dont 9% à titre personnel), le capital risque (2%), le crédit-bail (0,5%) ou par un recours aux ressources internes : ressources personnelles (15%), réserves de l’entreprise (7%), augmentation de capital (2%) et enfin 2% via des subventions/primes.