Les entreprises accompagnées en capital investissement ont une croissance et un taux de survie meilleur que les autres,


« Capital investissement : bpifrance revient sur 20 ans d’histoire et annonce viser la consolidation du secteur », BPI communiqué de presse du 24 novembre 2014

Le lancement du programme PME de la Caisse des Dépôts et Consignations date de 1994 ; les fonds gérés par des sociétés de gestion ‘’autonomes’’ sont aujourd’hui la majorité, par distinction avec des fonds ou des sociétés ‘’captifs’’, dépendant d’institutions financières (banques ou assurances) voire d’entités industrielles.

La création de Bpifrance a été l’occasion de renforcer l’activité dans ce domaine en combinant les moyens, les approches et les expertises en matière d’aide à l’innovation, d’amorçage avec les fonds partenaires et d’investissements en gros tickets.

La France est devenue aujourd’hui la deuxième place européenne en matière de capital-risque, et la première place de l’Europe continentale.

 

Les entreprises investies en capital innovation par les fonds levés dans les années 2000 ont par exemple un taux de survie à trois ans de 87%, quand celles investies par les fonds des années 2010 survivent à 96%.

Autre indice de l’apport du capital, l’investissement à la croissance des entreprises : sur les 833 entreprises investies en capital développement entre 2000 et 2010, 685 d’entre elles, (82%), ont vu leur chiffre d’affaires multiplié par 2,5 jusqu’à 5.

 

Le capital-innovation représente 50% des souscriptions de Bpifrance dans les fonds dédiés, à comparer aux 31% pour l’ensemble du marché (chiffres AFIC).

Les 900 participations acquises puis cédées depuis 2000 ont permis de réaliser un multiple de 1,1 ; s’il est relativement faible, il est néanmoins positif.

La plupart des fonds gèrent leur exposition au risque en limitant chaque ligne à 10% de leur montant total. Pour atteindre des tickets correspondants aux besoins importants des entreprises (au-delà des 10, 20, voire dans certains cas 50M€), il convient donc de lever des fonds de plus de 100 ou 500M€, ce qui nécessite des sociétés de gestion importantes et confirmées.

 

Avec 1,3 Md€ investi en 2013 avec ses fonds partenaires, Bpifrance confirme sa position de leader du marché sur le segment des petites capitalisations. En 2013, 1,3 Md€ a été investi par les fonds partenaires et les fonds gérés par Bpifrance dans 846 PME. Si l’on ajoute les entreprises et les investissements réalisés par le fonds ETI, ce sont 863 entreprises qui ont été accompagnées par Bpifrance en capital en 2013 et 1,7 Md€ investis.

Les fonds nationaux ont investi dans 466 entreprises pour 970 M€, les fonds régionaux ont investi dans 320 entreprises pour 125 M€. Les fonds gérés par Bpifrance ont investi dans 125 entreprises pour 170 M€, le fonds Large Venture (gros tickets en innovation), géré par Bpifrance, a investi dans 7 entreprises pour53 M€, et le fonds ETI 2020 dans 17 entreprises pour 366 millions d’euros. Le total du nombre d’entreprises est supérieur à 863, car une même entreprise peut être investie par plusieurs fonds.

 

En termes de levées, les fonds du portefeuille de Bpifrance ont levé 21% de plus qu’en 2012. Les capitaux investis par Bpifrance sont supérieurs aux capitaux levés auprès d’investisseurs tiers.

Cette augmentation des montants levés et investis est cohérente avec l’augmentation du nombre de dossiers reçus et d’entreprises rencontrées : +25% d’entreprises rencontrées en 2013 par les fonds partenaires et gérés par Bpifrance par rapport à 2013. L’état général des entreprises en portefeuille s’est lui aussi amélioré globalement.

 

La capacité d’accompagnement passe par une spécialisation des équipes et donc des sociétés de gestion, à la fois plus grandes et plus pointues. Bpifrance mettra cette année l’accent sur l’urgente nécessité de renforcer et d’accélérer l’internationalisation des participations.

L’accompagnement des entreprises investies doit en priorité se fixer pour objectif d’augmenter leur chiffre d’affaires à l’export, de favoriser les implantations à l’étranger, etc.