Le taux de fraude sur les carte bancaires est très faible (0,077%) mais en hausse de 12%


« Rapport annuel 2011 de l’observatoire de la sécurité des cartes de paiement », Banque de France, lu décembre 2012

 Les statistiques calculées par l’Observatoire portent sur :

• 485,2Md€ de transactions réalisées en France et à l’étranger au moyen de 64,7M de cartes de type « interbancaire » émises en France

• 18,8Md€ de transactions réalisées (principalement en France) avec 21M de cartes de type « privatif » émises en France

• 29,6Msd€ de transactions réalisées en France avec des cartes de paiement de types « interbancaire » et « privatif » étrangères.

 

En 2011, le montant total des paiements par carte s’élève à 533,7Md€, en croissance de 7% par rapport à 2010. Le montant total de la fraude est quant à lui en forte augmentation (+ 12% par rapport à 2010) pour s’élever à 413,2M€ en 2011.

Le montant moyen d’une transaction frauduleuse est également en augmentation, pour s’établir à 130€ contre 122€ en 2010. La progression du taux de fraude est constatée de manière équivalente sur les cartes de type « interbancaire » ou « privatif ».

Noter que 23 % des transactions de paiement sur Internet sont sécurisées par des dispositifs d’authentification non rejouable.

 

Le taux de fraude s’établit pour l’année 2011 à 0,077 %, en légère augmentation pour la quatrième année consécutive, correspondant à un montant total de fraude de 413,2M€ (contre 0,074% et 368,9M€ en 2010).

Alors que la fraude à l’international est en léger recul, cette hausse de la fraude s’explique au niveau national par deux tendances principales :

– une augmentation de la fraude sur les paiements à distance, et notamment sur le canal Internet (0,341%) ; l’augmentation est plus modérée pour les paiements à distance effectués par courrier ou par téléphone. L’ensemble des paiements à distance, qui représente 8,4% de la valeur des transactions nationales, compte ainsi pour 61% du montant de la fraude.

– Cette tendance s’accompagne d’une poursuite de l’augmentation du taux de fraude sur les retraits qui atteint désormais 0,029%. Elle s’explique en particulier par une augmentation des vols de carte avec code confidentiel.

 

La typologie définie par l’Observatoire distingue les origines de fraude suivantes :

numéro de carte usurpé (60% des montants soutirés) : le numéro de carte d’un porteur est relevé à son insu ou créé par « moulinage » (à l’aide de générateurs aléatoires de numéros de carte) et utilisé ensuite en vente à distance

• carte perdue ou volée (36% des montants soutirés): le fraudeur utilise une carte de paiement obtenue suite à une perte ou un vol

• carte falsifiée ou contrefaite (2,3%) : une carte de paiement authentique est falsifiée par modification des données magnétiques, d’embossage ou de programmation ; une carte entièrement fausse est réalisée à partir de données recueillies par le fraudeur

• carte non parvenue (0,5%) : la carte a été interceptée lors de son envoi par l’émetteur à son titulaire légitime