Quelques données complémentaires sur les défaillances 2021


"Bilan national des entreprises, de janvier à décembre 2021", Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce, Xerfi Spécific, janvier 2022

Méthodologie : bases de données des greffes des tribunaux de commerce via Infogreffe

Le périmètre global comprend les départements et régions d’outre-mer (DROM) et les départements lorrains suivants : Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Vosges (88), alors que le département de la Moselle (57) et la région Alsace seront les seuls territoires exclus. Il ne prend pas en compte les artisans exerçant à titre individuel ainsi que les professions libérales et les agriculteurs n’exerçant pas en société.

⇒ Le constat de quelques écarts avec les bases de données d’Altares

Les fichiers des Greffes comptabilisent 24 649 défaillances (vs 28 371 pour Altares), ne prenant pas en compte les jugements rendus par les Tribunaux d’Instance. L’écart provient essentiellement des entreprises individuelles (12,7% des défaillances chez Altares et 6,3 pour les Greffes).

 

Les données des Greffes sont toutefois bien utiles ajoutant quelques éléments non connus par Altares, notamment en termes de profil des dirigeants qui ont connu une défaillance. c’est l’objet de cet article.

 

⇒ Éléments complémentaires du coté des entreprises défaillantes

Les données des Greffes sont plus précises que celles d’Altares.

♦ Les entreprises individuelle et les SARL ont connu les plus fortes baisses entre 2020 et 2021 (respectivement 20,8 et 17,2%), contre -3,1 pour les SAS et +10 pour les sociétés civiles immobilières et +26,5% pour les autres.

 

Quelques précisions sur la nature juridique, notamment des sociétés autres : parmi les 1 462 autres, on dénombre 179 sociétés en nom collectif (0,7% des défaillances), 109 sociétés anonymes (0,4%), 634 sociétés civiles (2,6%), 147 exploitations agricoles à responsabilité limitée (0,6%) et 393 autres (1,6%).

 

♦ Le capital de l’entreprise défaillante : 39% ont moins de 2 500€ (vs 68% pour les immatriculations), 36,5% de 2 500 à 10 000€ (vs 19,5) et 24% 10 000€ et plus (vs 12).

 

Selon les activités, l’ancienneté des entreprises et leur positionnement dans le stock et au regard du PIB : l’âge moyen des défaillantes était d’environ 8,1 ans en 2018 et 2019, puis 8,8 ans en 2020 et 9,1 ans en 2021 (l’impact des mesures publiques).

 

Certaines activités sont en % plus défaillantes que la répartition du stock ; ce sont les activités les plus sensibles à la défaillances ; on y trouve surtout le commerce, les HCR et le BTP, alors que d’autres sont endeça, notamment les services aux entreprises, la santé/éducation.

 

♦ En ce qui concerne l’évolution 2020/2021 des défaillances par région, 6 régions ont une situation plus favorable que la moyenne (-10,8%) ; elles appartiennent plutôt au nord et à l’ouest (entre -16 et -29%). Noter les faibles diminutions en Paca, Ile de France, Grand Est et Centre-Val de Loire.

 

♦ En termes de profil des défaillants :

Les femmes sont 23% des défaillants vs 77% pour les hommes, sans grand changement depuis 2018. Leur âge moyen est de 47,4 ans vs 48,6 chez les hommes.

Pour en savoir davantage : L’entrepreneuriat français révolutionné par la crise sanitaire (cngtc.fr)  pages 122-154