Les Français, tout comme les dirigeants d’entreprise croient en l’avenir du statut d’indépendants/d’autoentrepreneurs ; d’ailleurs 1/3 des Français envisagent ce statut pour leur avenir professionnel (dont 18% en alternance avec le salariat)


Salon des Entrepreneurs, Union des Autoentrepreneurs, Fondation le Roch Mousquetaires, Opinion Way, Janvier 2016

Un échantillon de 1021 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interviewes auto administrés en ligne sur système CAWI,  réalisées les 6 et 7 janvier 2016 et un échantillon de 406 dirigeants d’entreprise de zéro salarié et plus, interrogés par téléphone.

Que penser des résultats en décalage avec les années précédentes ? Qualité du sondage, modalités propres au sondage, le fait de l’interrogation par sondage ? L’influence forte du contexte ?…A recouper avec le sondage APCE

 

Ø  L’opinion des Français en 2016 sur le fait de créer/reprendre un entreprise (AE compris), avec 3 questions se recoupant :

-37% des Français auraient envie personnellement de créer ou reprendre une entreprise ou de se mettre à leur compte (9% certainement, 28% probablement), 31% probablement pas et 31% certainement pas ; c’est le chiffre d’envie le plus élevé depuis 2000 :

 

2016

2015

2014

2013

2012

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2000

En %

37

25

31

30

27

25

31

29

21

20

25

23

27

31

29

-Une autre question, recoupant la précédente, posée aux seules personnes en activité: « Vous personnellement, comment imaginez-vous la suite de votre carrière professionnelle ? »

15% ont répondu en tant qu’indépendant/autoentrepreneur uniquement (intégrant pour partie ceux en activité comme chef d’entreprise), 18% en alternant période de salariat et de travail indépendant et 66% en tant que salarié uniquement.

-Autre question, posée cette fois à l’ensemble des Français : « Quelle forme d’activité sera, d’après vous, amenée à se développer dans les années à venir? »  66% plutôt le statut d’indépendant/d’autoentrepreneur, 32% plutôt le salariat

 

L’envie de créer/reprendre ou se mettre à son compte (moyenne de 37%), concerne autant les femmes que les hommes (en net décalage avec de nombreuses enquêtes), mais davantage les plus jeunes et les CSP+ (net décalage dans la plupart des enquêtes en ce qui concerne les ouvriers):

Tranche d’âge

CSP

18-24 ans

25-34 ans

35-49 ans

50 ans et +

cadres

Prof interm

Employés

Ouvriers

Inactifs

Dont retraités

55%

56

43

23

49

42

38

49

25

18

Parmi les 37% qui auraient envie de créer, 17% le feraient en 2016 et 17% en 2017 et 65% au-delà de 2 ans.

 

Le type d’activité envisagé par l’ensemble des Français est fort diversifié (plusieurs réponses possible), mais assez peu en phase avec les entreprises existantes :

Maison d’hôte

commerce de proximité

expert

Artiste

Paysagiste jardinier

entrepreneur du web

Créateur de bijoux, vêtements

Food truck urbain

artisan du bâtiment

Bloggeur star

Déjà à son compte

Autres

40

27

23

23

17

17

16

16

14

8

4

20

53% envisageraient de poursuivre dans leur domaine de compétences, ce qui n’est guère en phase avec les envies.

 

41% des Français envisageraient de créer seul, 24% avec leur conjoint, 16% avec un membre de leur famille, 15% avec des amis, 14% avec « un collaborateur ou un ancien collaborateur ».

Noter que 31% des français disent « avoir changé de vie », dont 12% plusieurs fois ; 37% l’envisageraient.

 

L’évolution favorable du nombre de travailleurs indépendants est perçue comme une opportunité d’épanouissement professionnel pour les indépendants (90%), comme un atout pour la croissance économique Française (86%), comme positive pour l’emploi, notamment des jeunes (86%), comme innovante (85%). De ces faits, les Français en grande majorité estiment utile d’améliorer le statut d’indépendant/autoentrepreneur.

 

Ø  L’opinion des dirigeants sur le travail indépendant

L’évolution favorable du nombre de travailleurs indépendants est perçue comme une opportunité d’épanouissement professionnel pour les indépendants (82%), comme positive pour l’emploi, notamment des jeunes (78%), comme un atout pour la croissance économique Française (75%), comme atout pour le développement de leur entreprise (70%) ; noter qu’ils sont toujours moins favorables d’environ 10 points au regard des réponses des Français.

Pour ces dirigeants, environ la moitié (dont très bonne chose entre 18 et 22%) pense que l’auto-entrepeneuriat permet de développer des produits/services pour répondre aux nouveaux besoins de Français, conduit à diminuer le travail illégal, et est une réponse au problème du chômage.

D’ailleurs, 60% pensent que le statut d’indépendant/d’autoentrepreneur est amené à se développer dans les années à venir, un peu moins que les Français (66%).

 

Par ailleurs 8% des dirigeants ont régulièrement recours à des autoentrepreneurs, 13% ponctuellement ; ce recours a surtout été pour réaliser certaines missions pour lesquelles l’entreprise ne dispose pas de ressources en interne (76%), pour proposer des services complémentaires et mener à bien des projets de développement et d’innovation (34%) et pour faire face à un surcroît d’activité (25%).

77% n’y ont jamais eu recours, par crainte de requalification (65%) ; si cette crainte pouvait être levée, la moitié pourrait faire appel, mais la moitié n’y songe pas.

 

Interrogés sur leur accord avec la phrase d’Emmanuel Macron « Dans la situation qui est la nôtre, le travail indépendant, l’entrepreneuriat c’est une forme d’insertion. Pour beaucoup de jeunes qui n’arrivent pas à avoir un entretien d’embauche, l’entrée dans la vie professionnelle, elle peut et elle doit pouvoir se faire par ce biais », 66% expriment leur accord (dont 21% tout à fait d’accord)