Le revenu moyen 2021 des non-salariés chiffre 4 030€ mensuels.


"En 2021, les revenus d’activité des non-salariés rebondissent", Insee première N°1961, juillet 2023

Source : la base Non‑salariés est issue de deux sources administratives, gérées par la Caisse nationale des Urssaf et par la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole. L’étude se limite aux non-salariés en activité au 31 décembre 2021 et par ailleurs inscrits auprès d’un organisme de protection sociale des travailleurs non salariés, excluant les dirigeants « assimilés salariés » (gérants minoritaires de SARL, dirigeants de sociétés par actions simplifiées, de sociétés anonymes, etc.). mais intégrant ceux en pluriactivité et les microentrepreneurs.   

 

Le revenu moyen s’étend de 9 910€ à 1 260€ selon les activités ; il a peu évolué en euros constants entre 2019 et 2021, mais nettement plus entre 2012 et 2021.

⇒ La situation fin 2021

♦ 3,9 millions de personnes exercent à titre principal ou secondaire une activité non salariée, dont 0,4 million dans le secteur agricole. Mais 3,478 millions produisent des recettes (microentrepreneurs immatriculés mais sans activité économique).

 

Selon le statut : les entreprises classiques sont 1,841 million dont 938 000 entrepreneurs individuels et 903 gérants minoritaires de société, alors que les microentrepreneurs actifs économiquement sont 1,636 million (47,1% des non-salariés). 

Les entrepreneurs classiques ont 4 030€ mensuels comme rémunération, un peu plus les entrepreneurs individuels (4 180€), un peu moins les gérants majoritaires (3 190€), vs 630€ pour les microentrepreneurs. 

 

♦ Par grand secteur d’activité : Hors secteur agricole, les non‑salariés actifs se concentrent 22,1% dans les services aux entreprises (dont informatique et communication), 16,5% dans la santé/éducation, 15,5% dans les services aux particuliers, 15,4% dans le commerce et l’artisanat commercial, 12,1% la construction, 5,4% les HCR, 5,1% l’industrie, 4,9% les transports, 3,5% dans les activités financières, assurances et immobilières.

 

Les rémunérations mensuelles pour les entrepreneurs classiques vont de 1 750€ pour les services aux particuliers à 6 030€ pour la santé/action sociale (entre 21 000 et 72 360€).

En ce qui concerne les microentrepreneurs, la rémunération oscille entre 250 et 810€ (en annuel entre 3 000 et 9 720€). Noter qu’un micro-entrepreneur sur deux gagne moins de 320€ par mois

 

9,4% des entreprises classiques sont en pluriactivité (entre 4,5 et 12,6%), alors que les microentreprises le sont à 30,5% (entre 12 et 41%).

♦ La répartition des entreprises classiques par année d’ancienneté et leurs revenus

-Les classiques sont 68% à avoir au moins 6 ans d’ancienneté (dont 19% 21 ans ou plus) ; 18% ont moins de 3 ans. La rémunération croit avec l’ancienneté : de 2 030 à 2 900€ pour celles de moins de 3 ans à 3 430-3 910€ pour celles de 3 à 10 ans puis de 4 370 à 5 260€ pour celle de de 11 ans et plus.

Les revenus nuls sont plus nombreux chez ceux ayant moins de 3 ans d’ancienneté (21 à 33%) pour se stabiliser à 9% à partir de 6 ans d’ancienneté.

 

-63% sont le fait d’homme. Leurs rémunérations sont plus favorables que celles des femmes (4 350€ vs 3 510).

 

-Une approche par région : les rémunérations les plus faibles sont localisées en outremer, puis dans le sud (entre 2 700 et 3 600€) ; la plupart des régions (9 régions) se situent ensuite entre une rémunération comprise entre 3 670 et 3 970€, puis l’est et le nord (4 230 et 4 440€) et enfin l’Ile de France avec 5 190€).

Noter que la proportion de revenus nuls est surtout localisée en outremer et en Corse.

⇒ Une approche par activité fine

Les activités exigeant de nombreuses années d’études supérieures et souvent contrôlées par des ordres ou encadrée par la loi (et donc sans microentrepreneurs) sont celles les mieux rémunérées dans les domaines de la santé/action sociale (médecin, dentistes, pharmaciens, vétérinaires) ou dans le juridique (entre 6 350 et 9 910€).

Suivent les activités de type intellectuel notamment de conseil et les professions paramédicales avec des montants compris entre 3 220 et 4 280€. 

Viennent ensuite les activités plus “traditionnelles” de type industrie, construction, commerce, auxiliaires de santé, transport (entre 2 310 et 3 160€), suivi d’activités moins rémunératrices telles les activités artistiques, les services aux particuliers, les taxis et VTC (entre 1 260 et 1660€).

 

Les entreprises sous frome de microentreprise suivent globalement ces mêmes tendances (entre 320 et 1 390€).

⇒ L’évolution au fil des années

Les entreprises classiques, avec l’apparition des autoentreprises puis des micro entreprises ont diminué en nombre passant de l’indice 100 en 2012 à 87,6 en 2021, alors que le flux des entreprises intégrant les microentrepreneurs a nettement gonflé passant de l’indice 100 en 2008 à 165,4 en 2021.

 

Les rémunérations en euros constants des entreprises classiques ont nettement progressé entre 2020 et 2021 (+9,5%) en sortie de covid, mais guère entre 2019 et 2021 (+3,3%)  et toutefois davantage entre 2008 et 2021 (+13%).

♦ L’évolution par grands secteurs d’activité en euros constants

Si 2020/2021 manifeste un évolution favorable pour l’ensemble des secteurs (entre 8,2 et 12,4%), 2019/2021 est moins favorable avec une forte évolution du commerce mais une régression des services aux particuliers et des transports. Comparé 2021 à 2012, là encore le commerce mais aussi l’industrie et le services aux entreprises sont en situation favorable alors que la santé et les services aux particuliers progressent peu alors que les transports régressent nettement.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7651812