Qui sont les 40 entreprises de la transformation durable de l’économie ?


"Qui sont les 40 entreprises de la transformation durable de l’économie en France ? ", Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°62 – Juillet 2024

Un nouveau regard sur les entreprises contribuant à la transition écologique et sociale.

 

Initié par une coalition d’acteurs économiques, comprenant notamment le Mouvement Impact France et Bpifrance (une filiale de la Caisse des Dépôts, comme Novethic), cet indice se positionne comme une alternative au CAC40 et au SBF120 en ne sélectionnant que des entreprises engagées dans la transformation durable de l’économie.

⇒ Objectif et réalité de ces entreprises.

Le contexte : le secteur des technologies vertes a enregistré une augmentation significative des levées de fonds, notamment grâce à la dynamique du marché des énergies renouvelables.
En moyenne, les 120 start-ups réalisent environ 26M€ de chiffre d’affaires et ont enregistré une croissance de 56% entre 2022 et 2023 : plus de la moitié des sociétés réalisent en réalité entre 1 et 5M€. Plus de la moitié des start-ups ont une entrepreneuse dans leur équipe fondatrice. Le profil général des fondateurs est aussi diversifié : un quart a moins de 25 ans, un quart a plus de 50 ans.

 

L’objectif est de “mettre en lumière et de soutenir à leur juste valeur des entrepreneurs qui prennent le risque d’innover en perturbant nos façons de faire, nos modèles, nos modes de consommation et d’action pour façonner l’économie de demain”.

Il s’agit également de démontrer que la transition écologique et sociale peut être synonyme de pérennité économique pour les entreprises, tout en attirant les investisseurs. 

 

♦ Quel est le profil des entreprises sélectionnées ?

La sélection s’est concentrée sur de jeunes entreprises de la transition écologique et sociale (créées après 2014), comptant au moins 15 salariés et réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 1M€.

36% ont le statut d’entreprise de l’ESS ; 54% ont une femme dans leur équipe fondatrice.

Ces entreprises bénéficieront d’un accompagnement proposé par les partenaires du projet, notamment des financements, une assistance au développement via l’Impact Lab et une étude d’impact menée par le Boston Consulting Group (pour évaluer les impacts de ces entreprises, notamment en termes de réduction des coûts sociaux et environnementaux). 

Près de la moitié des entreprises de cet indice opèrent dans les domaines de la lutte contre le changement climatique, de la préservation de la biodiversité et de l’économie circulaire et apportant une attention particulière aux initiatives sociales.

⇒ Parmi ces 40 entreprises,

– On retrouve des champions de l‘économie circulaire, qui proposent des produits reconditionnés, luttent contre le gaspillage alimentaire, mais aussi une néo-banque durable, ou encore les producteurs d’aliments d’origine végétale.

 

– En matière d’initiatives sociales, on y trouve des entreprises qui luttent contre les inégalités de santé, l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes, et l’insertion professionnelle des réfugiés.

 

– En matière d’impact social et environnemental, on trouve une plateforme de mode durable, une entreprise encourageant la consommation responsable de produits de la mer, ainsi que plusieurs entreprises spécialisées dans les services de comptabilité carbone, des fournisseurs d’énergies renouvelables et des acteurs de la santé mentale en milieu professionnel.

Pour en savoir davantage : https://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2024/07/Bulletin-ISC-LR-62_07-2024_BAD.pdf

 

Une étude du Boston Consulting Group publiée en 2023 révèle que les administrateurs des grandes entreprises ont une perception plutôt négative de la RSE : 68% estiment que la durabilité a peu d’impact sur la performance financière.
Il est plus généralement constaté un manque de compréhension des enjeux de la RSE au plus haut niveau des entreprises : seuls 29% des membres des conseils d’administration dans le monde estiment être suffisamment formés ou informés et près de la moitié estiment que cela ne fait tout simplement pas partie de leurs compétences ou de leurs responsabilités habituelles. A peine 1/4 des employés considère leur manager pleinement engagé sur les questions de RSE, et seulement 4% le perçoivent comme un moteur du changement durable au sein de leur entreprise.

 

Si selon Cegos, 80% des salariés déclarent avoir suivi une formation liée à la RSE au cours des 3 dernières années (séances de sensibilisation, ateliers interactifs…), 60% préféreraient que leur entreprise accompagne les managers de proximité pour les aider à intégrer la RSE dans leurs activités ; les études montrent que les salariés sont déjà volontaires et engagés en matière de durabilité ; ce qui leur manque, ce sont les ressources et le cadre nécessaires pour intégrer la RSE dans leur quotidien professionnel.

 

Dans l’article “Le management insuffisamment impliqué dans le pilotage de la stratégie RSE ” dans Bulletin de veille et de capitalisation d’innovation sociétale – n°62 – Juillet 2024.