Les créations d’entreprises progressent de 11% au 1er semestre, comparé au 1er semestre 2023.


Analyse des données brutes des flux de création d'entreprise aux 1ers semestres , André Letowski

Comparée au 1er semestre 2019, la progression est de 31%, notamment dans les services.

 

⇒ La progression est toujours plus importante pour les microentreprises, au regard des autres formes de création.

Elle est de 13% au 1er semestre 2024, comparée au 1er semestre 2023, de 34% pendant la période 2019–2022 et de 48% au regard du 1er semestre 2019. Pendant ces mêmes périodes, la progression pour les sociétés n’a été respectivement que de 8, 13 et 29%. Si l’on intègre les entreprises individuelles hors microentreprises en diminution, la progression de ces créations classiques est de 8, 12 et 8%.

⇒ La progression des microentreprises par activités fines.

 

Entre les 1ers semestres 2023 et 2024, la hausse est d’au moins 10% pour la quasi totalité des secteurs d’activité, notamment  prés de +20% pour 5 activités :

– Le transport (reprise forte de +33% après la chute de 2% pour la moyenne des 1ers semestres 2019-2022 et une faible progression au regard de 2019, +18% vs une moyenne de 48% pour l’ensemble des créations),

– L’industrie en hausse constante avec respectivement +28, +45,5 et +89%, une si forte hausse qui ne peut s’expliquer que par des salariés qui sont devenus microentrepreneurs à la demande de leur employeur ?

– Les HCR, ces hausses sont le fait d’un rattrapage post covid : respectivement +28, +20 et -18%,

– Par contre l’informatique, le commerce, les services aux particuliers et la construction font état de hausses progressives entre ces 3 périodes, respectivement entre 2023 et 2024 (entre +10 et +20%), entre 2024 et la moyenne 2019-2022 (de 24 à 70%) et au regard de 2019 (entre 40 et 106%),

 

4 activités ont connu des situations moins favorables, dont 2 en faible progression (santé/éducation et services aux entreprises) entre 2023 et 2024 (+4%), mais en belles progressions sur les périodes précédentes (+25 à +51% au regard de 2019).

Le secteur des activités immobilières est en forte chute entre 2023 et 2024 (-15%), mais en situation meilleure au regard des autres semestres antérieurs (+9 et +24%), alors que celui des activités financières et assurance est en régression (une modalité d’exercice assez peu en phase avec cette activité). 

 

⇒ Les créations classiques ont tout juste retrouvé leur situation de 2019.

 

6 activités ont connu une progression de prés de 10% ou plus entre 2023 et 2024 :

– L’industrie, l’informatique et les activités financières ont connu une progression constante entre les 3 périodes observées,

– Cette progression, ce n’est pas le cas des activités services aux particuliers (qui ont connu une baisse au regard de la moyenne 2019-2022), ni du transport (-20% en 2024 au regard de 2019), ni des HCR (hausse plus forte la moyenne 2019-2022 et retombée au niveau 2019 en 2024).

 

5 activités sont en situation moins favorable : 

– Les services aux entreprises, de façon surprenante ont peu progressé entre 2023 et 2024, alors que leur hausse est plus favorable au regard des années précédentes, notamment au regard de 2019 (+29%, toutefois loin de l’informatique +44%),

– La santé/éducation retrouve son niveau 2019, après une progression plus manifeste pendant la période 2019-2022,

– Alors que 3 activités sont en régression au regard de 2019, la construction (-7% mais une modeste reprise entre 2023 et 2024), les activités immobilières (en baisse pendant ces 3 périodes) et la commerce en chute plus marquée (-33% au regard de 2019 et pas de progression entre 2023 et 2024). 

 

⇒ La comparaison 2024/2019 fait état d’une progression des créations totales au sein de l’ensemble des activités sauf le commerce.

 

– 6 activités connaissent une progression à la fois au sein des microentreprises et au sein des classiques : l’industrie (les classiques progressant même plus que les microentreprises), alors que c’est le contraire pour les 5 autres activités (informatique, services aux particuliers et aux entreprises, activités immobilières et santé/éducation), indiquant en tendance la progression favorable de ces activités,

 

– 2 activités connaissent une progression des créations classiques mais une baisse des microentreprises, les activités financières (notamment du fait de la réglementation de cette activité) et les HCR, semblant indiquer que la microentreprise est moins adaptée que l’entreprise classique,

 

– 3 activités font état d’une chute des créations classiques (entre -7 et -33%), face à une hausse des microentreprises (entre 18 et 46%) : on y trouve le transport, la construction et le commerce. Ici c’est le contraire, la microentreprise semblant bien correspondre à ces activités (notamment pour le commerce).