« Un quart de notre consommation de biens porte sur des biens en provenance des pays de délocalisation et permettent au consommateur final de réaliser des gains de pouvoir d’achat substantiels, par rapport à l’achat de produits équivalents Made in France, de l’ordre de 100 à 300 euros par ménage et par mois. »


« (NOT) MADE IN France », la lettre du CEPII, N° 333, juin 2013

Les pays à bas salaires ne représentent que le quart de nos achats de biens de consommation sur le marché mondial (en valeur) ; de fait, les produits de consommation importés proviennent majoritairement de l’Union européenne (62%) ou d’autres pays de l’OCDE (Japon, États-Unis, …) ; noter que la part de l’Union européenne a baissé de 7% sur une décennie, tandis que celle des pays de délocalisation progressait de 19%.

 

Les produits importés des pays de délocalisation sont naturellement beaucoup moins coûteux (prix à la frontière, transport compris depuis le pays d’origine); en effet, les différences de valeurs unitaires en douane pour un même bien exporté par la France et importé par la France en provenance des pays de délocalisation sont de l’ordre de 2,9 pour l’année 2010, cet écart de valeur se renforçant au cours du temps (les entreprises françaises, confrontées à la concurrence des pays de délocalisation, concentrent leur production en France sur le haut de gamme).

 

Les biens les plus concernés en termes de surcoût sont les articles en cuir (25%), notamment les sacs, les vêtements et sous-vêtements (14%) et le petit matériel électrique (10%) dont l’électroménager. Le Bangladesh, la Chine et l’Inde représentent près de 80% du surcoût total, mais la Chine domine très largement avec 71% ; le Vietnam, la Turquie, la Tunisie, la Thaïlande, la Roumanie et le Maroc suivent par ordre décroissant.

 

L’économie potentiellement procurée à chaque ménage français se situerait entre 1 200 et 3 770 €.