3 freins à la formation continue en entreprise sont mis en avant : le temps disponible ou la difficile conciliation avec les responsabilités exercées, le coût et le refus de l’employeur


« Les freins à la formation vus par les salariés », Bref du CEREQ N° 323, octobre 2014

L’enquête Adult Education Survey 2012 a été réalisée en 2012 par l’Insee et la DARES auprès de 13 857 individus âgés de 18 à 64 ans ; elle concerne les salariés des secteurs public et privé, âgés de 18 à 64 ans et qui ont achevé leurs études initiales, soit 7 825 individus représentatifs de 23 millions de salariés

En 2012, en France, six salariés sur dix ont accédé à la formation professionnelle continue.

32% des salariés affirment qu’ils auraient souhaité se former (s’agissant des non-formés) et 41% des formés (dans la passé) sont insatisfaits, soit au global 38% d’insatisfaits ; ils sont plus fréquents chez les diplômés de niveau bac et + (entre 41 et 44%), les moins de 50 ans (40 à 43%), les femmes (40%), les CDD (45%) et moins présents chez les 50 ans et plus (28%), les ouvriers (33%) et les sans diplôme ou diplômés inférieurs au bac (32 à 34%), et les hommes (36%).

Les freins évoqués sont par ordre décroissant la charge de travail (21%), puis à égalité (18 à 16%) le coût de la formation, le refus de l’employeur, ou la non aide de l’employeur et enfin autour de 5-7% l’incompatibilité avec les charges de famille, la mobilité, le fait de na pas trouver la formation qui convient et l’insuffisance en terme de niveau.

La charge de travail est plus souvent mise en avant par les plus qualifiés, en raison des responsabilités qui leur incombent et/ou de leur position dans l’organisation de l’entreprise : cadres (34%),  professions intermédiaires (24%) contre  employés (15%) et ouvriers (12%) ; elle est aussi plus fréquemment évoquée par les salariés travaillant dans les petites entreprises, dont l’absence est souvent difficile à pallier.

Le coût de la formation concerne davantage ceux dont les revenus sont les plus faibles ou les plus instables : jeunes, moins qualifiés et/ou occupant des emplois précaires : les employés (19 %) et les ouvriers (20 %), les plus jeunes (26 % des moins de 30 ans) ou encore les salariés en CDD (33 %).