Que sont devenus les nouveaux artisans de la région Centre, 7 mois après leur création ?


« Le suivi des jeunes entreprises artisanales », CMA Région Centre, août 2015

Méthodologie : Il n’a pas été constitué d’échantillon déterminé de manière scientifique ; néanmoins, le profil général des 520 jeunes artisans retenus (15% des nouveaux entrants) correspond globalement à celui de la démographie artisanale. 51% des personnes interrogées déclarent avoir rencontrées un conseiller en amont de leur installation ou pour les formalités administratives. Cette prise de contact, 7 mois après le début de l’activité, se traduit par un entretien normé qui permet de faire un tour d’horizon au sujet des premiers résultats enregistrés par les artisans ; l’échange peut déboucher sur une prise de rendez-vous pouvant être réalisée au sein de l’entreprise ou sur une proposition de formation.  La durée moyenne de ce 1er contact téléphonique est de 15 à 20 min par entreprise. L’objectif est triple : prévenir les di­fficultés en corrigeant d’éventuelles faiblesses qui pourraient mettre en péril l’avenir de l’entreprise, détecter des projets de développement, établir une typologie des questions et problèmes auxquels sont confrontées les jeunes entreprises pour proposer des services et actions nouvelles.

 

Le profil des entreprises :

– 86% sont des créations et 14% des reprises (12% selon le répertoire des Métiers en 2014)

– 49% sont des autoentrepreneurs

– 40% appartiennent au secteur du BTP, 36% aux services, 14% à la production et 10% à l’alimentation.

– 50% ont pour clientèle des particuliers, 27% des professionnels, 23% des particuliers et des professionnels

– 87% n’ont pas de salarié

 

Le profil des dirigeants :

– 71% sont des hommes

– 76% ont plus de 3 ans d’expérience dans le métier, mais 13% aucune expérience

– 49% sont de niveau CAP-BEP, 38% bac et plus et 13% autodidacte

 

La préparation du projet et les outils mis en place :

– 59% disent avoir réalisé une « étude prévisionnelle », dont 52% via un expert-comptable, 12% par la CMA et 36% par un autre organisme ; 53% disent disposer d’indicateurs pour suivre leur gestion dans les domaines chiffre d’affaires (49%), devis/commande (16%), trésorerie (15%), nombre de clients (15%)

– 48% ont fait une demande de prêt (3% seulement ont connu un  refus).

Après 7 mois d’activité 87% n’ont rencontré aucune difficulté avec des administrations

 

Quid du chiffre d’affaires et de la commercialisation ?

-80% en sont satisfaits, mais pour 30% il est moins bon que prévu et pour 31% meilleur que prévu. De ces faits, 62% ont dégagé un « salaire » pour se rémunérer (notamment pour certains à partir des allocations chômage ou du bénéfice de l’Accre) ; la rémunération pour 1/3 des entrepreneurs « classiques » est supérieure à 1 500€.

-80% sont satisfaits du nombre de clients (24% estiment qu’ils ont une marge de progrès) ; noter que 56% n’utilisent que le bouche à oreille pour se faire connaitre, 12% ayant recours à un site internet ou aux réseaux sociaux, 20% à des prospectus ou à la presse.

-41% envisagent des actions commerciales, notamment salon/exposition, et de façon beaucoup plus modeste internet et les réseaux sociaux, porte ouverte et mailing 80% se sentent à l’aise comme dirigeant (très 58%)  

28 % appartiennent à un réseau professionnel.

-59% estiment que leur situation évoluera favorablement dans les 6 mois à venir, 24% qu’elle sera stable, mais 6% envisage l’arrêt.

 

La trésorerie : pour 79% les clients sont bon payeurs (seulement 3% ont des créances importantes) ; par ailleurs, 43% négocient tout le temps avec leurs fournisseurs (26% très peu)

 

Le développement : Pour 77% l’effectif est resté stable et n’a augmenté que pour 10% ; 21% envisagent des embauches ; par ailleurs 8% forment des apprentis et 36% en auraient l’intention.

 

39% expriment des besoins de formation (surtout pour eux-mêmes)

 

51% envisagent de nouveaux investissements (surtout en matériel, 36% et en immobilier 11%)