La santé des dirigeants commence à devenir un sujet d’importance


"Santé des dirigeants " un dossier des Echos Business du 20 juin 2017

Sous le titre “Santé des dirigeants : les propositions de 5 organisations professionnelles”, les Echos business recense l’action conduite par ces structures; citons en 4 :

 

La CPME : “En 2016, plus de 200 sessions de formation ont été mises en place par les CGPME territoriales pour aider les dirigeants à faire face à ces problématiques. La CGPME Normandie, très à la pointe sur ces questions, a pour sa part déployé un dispositif de prévention destiné à sensibiliser les chefs d’entreprise aux bénéfices de l’activité physique sur la santé. Plusieurs rencontres ont été organisées depuis mars 2016 avec la participation de sportifs de haut niveau et de représentants du corps médial pour revaloriser le bien-être comme facteur de performance.”  

 

Le CJD : “beaucoup de chefs d’entreprise ne parviennent pas à mettre en place une stratégie bien-être au travail pour leurs salariés car ils ne s’y incluent pas eux-mêmes… L’organisation a lancé il y a trois ans une nouvelle initiative avec un premier échelon centré uniquement sur l’équilibre et l’hygiène de vie du dirigeant, … testé pendant un an auprès d’une centaine de chefs d’entreprise sous forme d’un outil d’autodiagnostic; Il sera utilisé à compter de septembre comme base de travail pour des ateliers de réflexion… et permettra aux participants d’échanger sur des items très divers comme le sens donné à leurs actions, la place accordée aux loisirs ou au repos, leur sentiment d’appartenance à un groupe…  la question du bien-être ne doit pas être abordée de façon linéaire mais systémique, en y incluant de nombreux paramètres interdépendants. Une cinquantaine de sections, sur les 117 CJD de France, ont d’ores et déjà souhaité participer.”  

 

La capeb : 3.000 chefs d’entreprise ont répondu au 3éme baromètre annuel lancé par l’Iris-ST, l’observatoire créé par la Capeb;  87% ne sont pas suivis médicalement vis-à-vis de leur activité professionnelle, un manque entraînant des poses trop tardives de diagnostic. Le conjoint est généralement impliqué lui aussi, d’une façon ou d’une autre, dans l’entreprise.  

 

La CCI des Deux-Sèvres a noué un partenariat avec la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur pour mener un projet pilote. Des ateliers ont été organisés durant un après-midi en avril pour sensibiliser les dirigeants de PME, TPE et TPI à la mise en place de réflexes simples de santé au quotidien. « L’idée est de donner aux chefs d’entreprise des conseils et des techniques, démonstration à l’appui, pour apprendre les bons gestes à insérer entre deux réunions, afin de mieux gérer leur stress, par exemple ». Le projet fait déjà des émules dans les autres CCI de France.    

 

Par ailleurs dans un autre article “du 16 mai au 27 juillet se tiendra le premier cours en ligne destiné à la santé des entrepreneurs”, on y traite d’Amarok, l’observatoire de la santé des chefs d’entreprise; celui-ci a observé que l’entrepreneuriat permet de faire émerger des facteurs « salutogènes », comme la satisfaction au travail, la maîtrise de son destin et des qualités comme l’endurance, l’optimisme ou la passion; mais les chefs d’entreprise sont également parasités par des facteurs pathogènes comme la surcharge de travail, le stress ou la solitude, qui détériorent leur santé (le stress serait ainsi une cause de mauvaise santé pour 58%). Pour les aider à prendre en main leur santé, Amarok vient de lancer un mooc. Baptisé Amamooc, ce cours en ligne accessible à tous leur donne des clés pour apprendre à mieux gérer leur stress, leur sommeil et prévenir l’épuisement.    

 

Autre article encore “les indépendants aspirent au même traitement santé que les salariés” : 73% des indépendants estiment que leur statut ne leur permet pas de bénéficier d’une protection sociale optimale, selon l’Observatoire entreprise et santé Viavoice-Harmonie Mutuelle. La 5e édition de cette enquête auprès d’un panel de 400 travailleurs indépendants met en lumière le fait que 82% d’entre eux reconnaissent que leur état de santé a bien un impact sur leur productivité, mais 64% déclarent faire véritablement attention aux conséquences sur leur activité de leur état de santé, alors que 85% affirment mener des actions dans leur entreprise en faveur de la santé de leurs salariés. 87% pensent que leur statut ne leur permet pas forcément de s’arrêter en cas de problème de santé. 73% affirment que leur statut ne leur permet pas de bénéficier d’une protection sociale (Sécurité sociale, retraites…) optimale et 66% estiment qu’ils sont plutôt mal remboursés en cas de problème de santé.