En 2012, le secteur de l’ingénierie (activité scientifique qui vise à concevoir, planifier et organiser des ouvrages, équipements et processus de façon optimale) constitue l’activité principale de 41 300 entreprises et génère un chiffre d’affaire HT de 44,5Md€, une valeur ajoutée HT de 18Md€ (0,9% du PIB) ; fin 2012, il occupe 266 000 personnes (dont 233 000 salariés)


« L’ingénierie en France en 2012 : un secteur dynamique, encore faiblement concentré », Insee Première N° 1 550, mai 2015

Ce secteur est principalement tourné vers la construction (56% du chiffre d’affaire) et vers l’industrie (40%) ;  dans la construction, les installations « clés en main » (17% du chiffre d’affaires de l’ingénierie) correspondent à la vente groupée de prestations et de bâtiments et équipements (exercée surtout par les plus grandes entreprises du secteur).

L’ingénierie réalise 80% de son chiffre d’affaires auprès des entreprises du secteur privé et moins de 16% dans les commandes publiques, avec une spécialisation par type de clientèle (59% travaillent principalement pour des entreprises privées, 11% dans les commandes publiques et 14% dans les prestations aux particuliers).

Le secteur de l’ingénierie est constitué à 94% d’entreprises dégageant moins de 2M€ de chiffre d’affaires (19% du chiffre d’affaires total), le poids des dix premières entreprises n’étant que de 16% contre 39% dans l’édition de logiciel applicatifs et 36% dans le secteur des analyses, essais et inspections techniques.

 

Les entreprises indépendantes représentent 89% des unités du secteur (24% de son chiffre d’affaires), la majeure partie du chiffre d’affaires étant réalisée par des entreprises appartenant à un groupe, spécialisé dans l’ingénierie (contrôlant 2 482 entreprise et 37% du chiffre d’affaires) et de groupe non spécialisé (contrôlant près de 2 000 entreprises, soit 39% du chiffre d’affaires).

 

On constate une forte concentration régionale ; l’Ile-de- France compte plus d’un tiers des effectifs,  les quatre premières régions (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Paca) concentrant les deux tiers des effectifs salariés ; Midi- Pyrénées est la région la plus spécialisée (2,9% de l’ensemble des salariés de la région, contre une moyenne nationale de 1,3%).

 

De 2000 à 2012, l’activité progresse plus rapidement que dans l’ensemble de l’économie : sa valeur ajoutée passe de 0,5% du PIB à près de 0,9%,  son chiffre d’affaires HT de 27 à 45Md€ (+ 65%, avec un taux d’exportation de 25%).

 

Les cadres et professions intellectuelles représentent 45% de l’effectif salarié (respectivement 39% dans l’architecture et 24% dans les analyses, essais et inspections techniques) ;  28% des emplois sont assurés par des techniciens et agents de maîtrise et 27% par des ouvriers et employés.

L’emploi est peu féminisé (28% des emplois en 2011, contre 26% en1995).

Les frais de personnels représentent 88% de la valeur ajoutée ; les consommations intermédiaires sont élevées, notamment en soustraitance (11,6Md€).

Le taux de marge s’est fortement dégradé, perdant six points entre 2009 et 2012 pour se situer à 12% de la valeur ajoutée au coût des facteurs.

 

Dans l’Union européenne à 28 pays, ce secteur de l’ingénierie pèse 235Md€de chiffre d’affaires en 2012 ; la France occupe le troisième rang européen avec une part de 16,5% de la valeur ajoutée, derrière le Royaume-Uni (24,1%) et l’Allemagne (21%).

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