Le nouvel impératif industriel


Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, mission Innovation & Production en Europe - Mai 2012

La nouvelle stratégie industrielle de la France devra reposer sur quelques grands principes qui constituent autant de conditions de réussite de son élaboration et de sa mise en œuvre :

– en France, la complexité de l’organisation territoriale provoque de nombreux effets négatifs. L’illisibilité et l’instabilité du dispositif étatique local sont également des handicaps pour les industries. Toute simplification de cette organisation, dépendant bien évidemment de nombreuses autres considérations, ne pourra donc que faciliter les initiatives territoriales et est souhaitable du seul point de vue de l’efficacité industrielle

Le facteur humain est déterminant dans la réussite industrielle. La formation des hommes et des femmes, leur adaptation aux besoins des entreprises, l’esprit d’entreprise, la qualité des relations sociales, la motivation et la capacité d’adaptation en particulier sont des enjeux prioritaires ainsi que le démontre notamment l’Allemagne dont c’est l’un des avantages compétitifs.

Le rôle de l’Etat stratège est d’organiser cette approche systémique associant tous les acteurs concernés. L’approche systémique doit mettre l’accent sur les PME. Les appuis publics leur sont en effet plus nécessaires qu’aux grands groupes qui disposent de moyens propres

Le développement de la culture de coopération entre entreprises est un enjeu majeur. Les pôles de compétitivité constituent un moyen de favoriser cette mutualisation.

La nécessité d’écosystèmes locaux favorisant la mutualisation des efforts, non seulement les centres de production et les laboratoires mais également une variété d’acteurs importants : des formations adaptées aux besoins en ressources humaines (centres de formation et d’apprentissage, écoles d’ingénieur et de commerce), des infrastructures de qualité (distribution d’énergie, logistique…) voire un cadre de vie agréable pour attirer les talents. Les écosystèmes font intervenir des acteurs privés et publics qui ont besoin de se connaître et de travailler de façon étroite pour agir chacun à leur niveau pour améliorer l’ensemble. Cette gouvernance décentralisée nécessite proximité et confiance.