En 2016, les dépenses intérieures de tourisme sont stables


"En France, la consommation touristique intérieure est stable en 2016", le 4 pages de la DGE, N°78, octobre 2017,

Méthodologie : un compte satellite du tourisme (CST) avec pour objectif d’analyser en détail tous les aspects de la demande de biens et services associés à l’activité des visiteurs, de voir comment cette demande se confronte dans la pratique à l’offre de ces biens et services et de décrire les interactions entre cette offre et d’autres activités économiques. Le CST a pour but de mieux articuler les statistiques du tourisme au sein du système statistique d’un pays et d’accroître la comparabilité internationale de ces statistiques

Un visiteur est un voyageur qui se déplace hors de son environnement habituel, et rentre de fait dans le champ du tourisme. Le motif du déplacement peut être d’ordre personnel (loisirs, visites à des proches, santé, etc.), professionnel (missions, formations, séminaires, congrès, etc.) ou mixte.

Noter que les dépenses en agences de voyages pour les étrangers sont plutôt effectuées avant le départ, dans le pays de résidence et ne rentrent pas dans le champ de la consommation touristique intérieure en France, ce qui fausse le montant effectif des consommations réelles.

 

En 2016, la consommation touristique intérieure des touristes et excursionnistes français ou étrangers s’élève à 158,9Md€. 2/3 de cette consommation sont réalisés par les résidents français (108,1Md€).

Cette consommation produit 7,13% du PIB français en 2016, supérieure à la valeur atteinte en 2010 (7,04%), mais en baisse par rapport à 2011-2015 (entre 7,36 et 7,24%). Le tourisme a donc été moins dynamique que le reste de l’économie en 2016, notamment à cause des attentats de novembre 2015 à Paris et de juillet 2016 à Nice, en partie responsables d’une moindre fréquentation étrangère (2,28% du PIB vs 2,40 entre 2012 et 2015).

 

La consommation touristique intérieure représente 9,1% de la consommation finale des ménages en 2016. Les Français ont moins déserté l’Île-de-France que les étrangers (- 0,8% en nuitées hôtelières contre – 8,8% pour les étrangers) et les centres urbains et ils ont plus fréquenté la province. 

 

La consommation touristique intérieure est stable en valeur du fait d’une stabilité des prix et des volumes. 

L’hébergement marchand est stable (+ 0,2%, mais -4,4% pour les étrangers, notamment dans les hôtels 3 étoiles -11,2% au regard de 2015), avec une baisse des dépenses hôtelières (- 1,4%) et une forte hausse des locations entre particuliers (+ 3,6%), notamment gîtes ruraux et locations saisonnières (+4,7%).

Les dépenses en services de transports non urbains sont en baisse (- 2,1%), en particulier le transport par train (- 2,8%) et le transport aérien (- 3,5%), mais l’année 2016 est aussi la première année pleine de la libéralisation du transport par autocar, ce qui se traduit par une forte hausse de ce type de dépenses (+ 7,5%).

La baisse la plus forte est celle des dépenses en carburants (- 8,4%), sous l’effet d’une baisse des prix entamée en 2014.

Les achats en biens durables spécifiques (camping-cars…) ont fortement augmenté (+ 9%), ainsi que les dépenses de parc d’attraction et autres services récréatifs (+8,9%).

 

Les étrangers ont des coûts de transports plus importants que les Français car ils viennent en général de plus loin et payent plus cher leurs titres de transport (billets d’avion…). Ils profitent également de leur voyage en France pour effectuer des achats coûteux (biens de valeur, shopping de luxe…). Inversement, ils consacrent une part moins importante aux boissons et aliments, car plus fréquemment en hébergement marchand, ils dépensent plus dans les restaurants.