Spécialisations économiques des territoires : 7 groupes de zones d’emploi.


"La France et ses territoires ", Insee Références, lu mai 2021

L’importance de la population est moins importante pour manifester la spécialité d’un territoire que ne l’est celle de ses activités (notamment touristiques, agricoles ou industrielles).

⇒ 7 groupes de zones d’emploi privé (classées selon le poids des emplois)

♦ Le groupe des grandes agglomérations à forte concentration de fonctions métropolitaines (17 zones d’emploi et 36% des emplois) : les grandes agglomérations de Paris, Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, Nantes, Rennes et Grenoble. Ce groupe concentre 36% des emplois pour 30% de la population et une part importante d’emplois de cadres aux fonctions de conception et direction (19% des emplois totaux vs 4 à 8% pour les autres groupes de zones d’emploi). Entre 2008 et 2017, l’emploi augmente plus fortement (+ 0,8% en moyenne par an, contre + 0,4% en France)

 

♦ Les autres grandes agglomérations dotées de gros employeurs (52 zones d’emploi et 26% des emplois) : Dijon, Amiens, Nice, Angers, Roubaix‑Tourcoing, ainsi que des zones d’emploi d’outre‑mer. Elles possèdent des caractéristiques similaires aux précédentes, mais de manière moins accentuée. La part des emplois de cadres de fonctions de conception et direction représente 8% des emplois. L’évolution de l ‘emploi y est moins favorable, + 0,2% en moyenne par an.

 

♦ 68 zones ont une économie diversifiée (13% des emplois). La part de l’emploi industriel y est proche de la moyenne nationale, même si pour celles situées dans le Grand Est, elle est un peu plus élevée reflétant l’ancrage historique de la région dans ce secteur. Une part importante de ces zones est située dans les espaces ruraux de faible densité, formant une diagonale allant du sud‑ouest au nord‑est, ce qui explique que la part de l’emploi agricole y soit un peu plus élevée que la moyenne nationale. Entre 2008 et 2017, l’emploi a légèrement baissé dans les zones d’emploi diversifiées (– 0,05% par an). La baisse est plus marquée dans les zones du nord-est, où l’emploi industriel est plus présent, alors que l’emploi augmente dans certaines zones d’emploi du sud, principalement autour de Toulouse.

 

♦ Dans le groupe des zones résidentielles (49 zones d’emploi et 9,2% des emplois), il y a moins d’emplois que d’actifs occupés : en moyenne 8 emplois pour 10 actifs occupés. Une part significative des actifs résidant dans ces territoires vont travailler dans des grands pôles d’emploi situés à proximité. Elles se situent autour de Paris et de Lyon, mais aussi sur les territoires frontaliers où beaucoup de résidents travaillent à l’étranger (Luxembourg, Bâle, Genève).

 

♦ 45 zones d’emploi présentent une forte orientation touristique (7,3% des emplois), avec de nombreux campings et hôtels. Ces zones d’emploi sont principalement situées sur les littoraux et dans les Alpes. L’emploi a augmenté entre 2008 et 2017 plus fortement dans ces zones d’emploi (0,6% en moyenne annuelle) que dans l’ensemble de la France.

 

♦ 37 zones d’emploi sont spécialisées dans l’industrie (4,6% des emplois), secteur qui représente en moyenne 26% des emplois, soit deux fois plus que la moyenne nationale. 14 zones se trouvent dans les Pays de la Loire (Les Herbiers‑Montaigu, La Ferté‑Bernard) et en Bretagne (Vitré, Lamballe‑Armor). Elles sont spécialisées surtout dans l’agro‑alimentaire.

 

♦ Dans 38 zones d’emploi, l’économie est orientée vers l’agriculture (3,8% des emplois), qui concentre 12% des actifs occupés, soit quatre fois plus que la moyenne nationale. La plupart de ces zones d’emploi se situent dans un quart sud-ouest (Cognac, Libourne) et à l’Ouest (Vire Normandie, Carhaix‑Plouguer). Dans les DOM, elles se situent surtout en Guadeloupe et en Martinique. Seules deux d’entre‑elles sont présentes dans le nord-est : Provins en Île‑de‑France et Épernay dans le Grand Est et trois à l’est (Beaune, Avallon et Cosne‑Cours‑sur‑Loire).

 

⇒ En ce qui concerne l’emploi public,

En 2018, le taux d’administration civile est en moyenne de 73,1 équivalents temps plein pour 1 000 habitants. Il oscille entre 80 et 100 dans les DOM et atteint 144 à Paris. Il est particulièrement élevé dans les départements moins peuplés et moins denses du centre de la France.

 

Le taux d’administration civile est supérieur à 77 dans les aires d’attraction de plus de 200 000 habitants. À l’opposé, dans les aires de moins de 50 000 habitants (62) et les communes hors d’attraction des villes (35), ces taux sont inférieurs à la moyenne nationale.

 

Pour en avoir davantage : www.insee.fr/fr/information/5360086  article page 126