Paris offre une densité commerciale plus forte que 7 grandes villes de province ou encore que Londres


« L’évolution des commerces à Paris : l’inventaire des commerces 2011 et évolutions 2007-2011 » APUR N°54, février 2012

La totalité des locaux en rez-de-chaussée ayant une vitrine sur rue dans Paris a été inventoriée par une équipe de 25 enquêteurs, recensant 84 000 commerces dont 62 232 en activité (9,6% de vacants contre 9,4 en 2007), cumulant une surface estimée à 4 millions de M; la légère baisse constatée depuis 2007 est compensée par le fait de commerces agrandis.

Groupes d’activités Nature de l’activité Nombre de locaux % Evolution 2005-2011 en nombre de locaux
Commerces et services commerciaux (61 232 locaux)
Commerces non alimentaires Dont 22 284 29,4 -330
  Equipement de la personne 8 526 11,2 +121
  Culture et loisirs 5 803 7,6 -195
  Equipement de la maison 3 492 4,6 -236
  Santé et beauté 2 478 3,3 +59
  Auto et moto 1 011 1,3 -29
  Bricolage et jardinage 967 1,3 -49
Services   16 772 22,1 -206
Restauration   13 300 17,5 +153
Commerces alimentaires   7 011 9,2 -31
Hôtels   1 865 2,5 -34
Autres locaux en rez-de-chaussée (14 634 locaux)
Bureaux, ateliers, équipements en boutique   9 869 13,0 +329
Commerces de gros   2 604 3,4 -224
Locaux médicaux en rdc   1 430 1,9 +58
Total locaux en Rdc   75 866 100 -306
Locaux vacants   8 098   -216
Totaux   83 964   -522

La note d’analyse différencie :

Le centre de Paris, qu’elle qualifie de pôle d’attraction de niveau mondial, du fait des grands magasins et des magasins de luxe (arrondissements de 1 à 4 et pour partie de 5 et 6 auxquels on ajoute les Champs Elysées, Montmartre et Montparnasse)

Une quinzaine de pôles d’attraction (Bastille, Italie, Nation…)

Les rues marché (une soixantaine) et « autres voies commerçantes » offrant des services plus quotidiens

Les 70 marchés découverts et les 12 marchés couverts, auxquels il faut ajouter le marché aux puces.

 

Paris dispose de 300 commerces de plus de 1 000 M2, avec seulement 4 hypermarchés du fait d’une volonté politique forte à partir des années 70. Et par ailleurs 6 Pôles spécialisés : commerces ethniques (la goutte d’or, le haut du faubourg St Denis et le triangle de Choisy), l’informatique (Daumesnil), l’artisanat d’art (Viaduc des Arts Daumesnil) et les marché St Pierre (textile).

Les commerces de gros dans l’habillement et le textile avec le Sentier (2 et 3éme arond) et Sedaine-Popincourt (11éme arond), dans la maroquinerie, les accessoires de mode et bijoux dans le marais et Beaubourg-Temple.

Hausse et baisse des activités commerciales : On constate la baisse des commerces traditionnels (-5%) au profit des superettes alimentaires (+16% entre 2007 et 2011) et de l’alimentaire de niche (caviste, produits régionaux, chocolats…+13%) ; constat encore de la baisse des librairies (-14%) et vente photo (-24%) due à internet, alors que se développent les commerces du secteur bien-être (+29%), de la restauration rapide (+28%), de la restauration asiatique (+17%), et du 2 roues moto (+14%).

D’autres commerces ont beaucoup baissé tels le commerce de gros (-15%), la vente et réparation auto(-14%), les équipements de communication (télécom, informatique -14%), les meubles et équipement du foyer (-11%), et les travaux de rénovation et d’entretien du bâtiment (-8%).

 

 200 000M2 de surfaces commerciales nouvelles sont en cours de réalisation ou en projet (Beaugrenelle, MacDonald, Clichy Batignolles, Paris rive gauche). 8 marchés couvets sont prévus. 11 quartiers où le commerce se dégrade profitent d’une opération vil’ quartier ; l’opération est coordonnées par la Semaest.