Fin 2016, le secteur de l’insertion par l’activité économique comptait un peu plus de 132 000 salariés, un nombre quasi stable par rapport à 2015


"L’insertion par l’activité économique en 2016 : stabilité de l’emploi malgré une reprise des embauches dans les EI et les ETTI", Dares Résultats N°074, novembre 2017

Méthodologie : exploitation et la mise en cohérence de plusieurs fichiers provenant de l’agence de service et de paiement (ASP) qui est chargée depuis la loi de cohésion sociale de 2005 de collecter en continu des informations individuelles sur les structures de l’IAE et leurs salariés. 

3 types de fichiers : un fichier des annexes financières à la convention, un fichier recensant des données relatives aux salariés et un fichier de suivi mensuel indiquant le nombre d’heures effectuées par chaque salarié un mois donné. 

 

Répartis dans 3 736 structures conventionnées par l’État, les salariés de l’Insertion par l’Activité Economique sont principalement accueillis dans une association intermédiaire (44%) ou un atelier et chantier d’insertion (37%) ou dans une plus faible proportion, dans une entreprise d’insertion (10%) ou une entreprise de travail temporaire d’insertion (9%).

Le nombre de salariés en insertion au 31/12/16 est de 132 200 (en baisse de 0,6%); les embauches ont diminué de 0,6% en 2016 (156 900 contrats signés contre 157 800 en 2015).

Mais les équivalents-temps plein ont augmenté de 3,4% (71 500 à 73 900 entre 2015 et 2016).

 

En termes de profil des salariés, 59% sont des hommes; 25% ont moins de 26 ans, 59% de 26 à 49 ans et 16% 50 ans et plus; 57% n’ont pas de diplôme, 22% le CAP, 21% un niveau supérieur; 74% étaient sans emploi, dont 51% depuis plus d’un an; 42% étaient allocataires de minima sociaux.

Les personnes accueillies dans les ACI, et dans une moindre mesure dans les EI, sont les plus éloignées de l’emploi.

 

Par structure, la situation est la suivante :

Ateliers et chantiers d’insertion (mis en situation de travail sur des actions collectives qui participent essentiellement au développement des activités d’utilité sociale) : 1 877 structures actives conventionnées avec  48 900 salariés ou 35 100 salariés ETP (+4,2%) mais une baisse de 2,7% des contrats nouvellement signés; aide au poste par ETP de l’Etat : 19 474€.

Les nouveaux salariés sont plus souvent affectés à l’entretien des espaces naturels et espaces verts (27%) et dans le secteur de la production agricole (9%), dans les services à la personne et aux collectivités (17%). 

 

-Associations intermédiaires (réalisation de travaux occasionnels) : 690 structures actives avec 56 500 salariés ou 17 600 ETP, et une baisse de 3,3% des contrats nouvellement signés; aide au poste par ETP de l’Etat : 1 319€.

Les nouveaux salariés dans les AI exercent dans des métiers de services, essentiellement dans l’aide à la personne (23%) et dans le nettoyage et la propreté industriels (24%).

 

-Entreprises d’insertion  (participant à la production de biens ou de services destinés à être commercialisés sur un marché) : 906 structures actives avec 13 600 salariés ou 12 200 ETP et une hausse de 7,8% des contrats signés au cours de l’année; aide au poste par ETP de l’Etat : 10 143€.

Les premières embauches s’effectuent principalement sur des métiers de services à la collectivité (47%), en particulier dans la propreté et l’environnement urbain (24%) et le nettoyage et la propreté industriels (18%).

 

Entreprises de travail temporaire d’insertion (salariés en mission auprès d’entreprises clientes, dans le cadre de missions d’intérim) :  260 structures actives avec 13 300 salariés ou 9 100 ETP et une hausse de 5,8% des contrats signas dans l’année; aide au poste par ETP de l’Etat : 4 311€.

Le secteur de la construction y est dominant (40% des nouveaux salariés) vs 12% des salariés nouvellement embauchés, toutes structures confondues. 17% exercent dans le domaine du transport et de la logistique (17%), dans l’industrie (13%), dans les services à la collectivité et à la personne (13%).