les ventes dans le commerce de gros sont stables, alors que celles du commerce de détail s’accroissent.


"L’activité rebondit dans le commerce de détail mais se contracte dans le commerce et la réparation d’automobile", Insee première N° 2058, juin 2025"

Les évolutions ont été les plus favorables depuis 2022 dans le secteur des grands magasins et des magasins non alimentaires non spécialisés.et le moins dans le commerce et réparation de cycles.

⇒ L’évolution des ventes au sein du commerce.

Le contexte : en 2024, l’économie progresse en France à un rythme légèrement plus faible qu’en 2023 : le produit intérieur brut (PIB) en euros constants et en données brutes augmente de 1,2%, après une hausse de 1,4% en 2023. Les dépenses de consommation des ménages restent orientées à la baisse mais beaucoup plus faiblement qu’en 2023 (-0,2% en euros constants, après -1,7%), alors que leurs dépenses de consommation finale en services continuent d’augmenter (+2,2% après +2,6%). Les dépenses de consommation finale en biens des administrations publiques sont de nouveau en hausse (+4,5%, après +6,6% en 2023). L’inflation ralentit notablement (+2%, après +4,9% en 2023), du fait notamment de la décélération des prix de l’alimentation (+1,4% après +11,8%), des produits manufacturés (0% après +3,5%) et de l’énergie (+2,3% après +5,6%).

 

♦ Les ventes de marchandises du commerce de gros sont stables en volume, alors que les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial s’accroissent (+1,3%), tandis que le chiffre d’affaires du commerce et réparation d’automobiles se contracte (-3,1%).

⇒ L’évolution par types de commerce. 

♦ Dans le commerce de gros, les prix sont en baisse (-1,4%, après +3,8% en 2023), de sorte que la valeur des ventes de marchandises recule (-1,4%, après +0,1 % en 2023). À l’opposé, les ventes de marchandises des intermédiaires du commerce de gros se redressent en volume (+6,5% après -2,5%). Les centrales d’achat y contribuent largement et renouent avec la croissance en 2024 (+7,4% en volume, après -3% en 2023 et -10,4% en 2022).

 

♦ Dans le commerce de détail de 2022 à 2024 (par ordre décroissant d’évolution en 2024) :

 

* Les ventes au détail du commerce non alimentaire en magasin rebondissent en 2024 (+2,2% en volume, après -0,2%). Elles maintiennent une forte progression dans les grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés (+5,2% après +9,5%), sous l’effet de l’augmentation des ventes des bazars.

 

* Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés rebondissent nettement (+4,4% en volume, après -3%). Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, on constate un repli des ventes des cavistes et des poissonneries, mais une hausse dans les boulangeries-pâtisseries (+6,4% après +0,8%) et dans les boucheries-charcuteries (+4% après -3,4%).

 

* Les ventes au détail du commerce hors magasin repartent à la hausse en 2024 (+2,3% en volume, après -1,5%), avec une progression plus forte dans le commerce sur éventaires et marchés (+3,6% après -3,3%) que dans la vente à distance (+2,2% après -1,4%).

 

* Les ventes au détail rebondissent dans les magasins non alimentaires spécialisés, notamment dans les commerces de carburants (+2,6% après -6,3%), et poursuivent leur hausse dans les magasins de technologies de l’information et de la communication (+3,8% après +4,6%) et les pharmacies et magasins d’articles médicaux et orthopédiques (+7,6% après +3,3%). À l’opposé, les ventes diminuent dans les magasins d’équipement du foyer (-3,7% après -6,4%), sous l’effet notamment de la baisse des transactions immobilières et, dans une moindre mesure, dans les magasins de biens culturels et de loisirs (-0,2% après +1,3%).

 

* Les ventes au détail du commerce alimentaire en magasin repartent légèrement à la hausse (+0,4% en volume, après -3,8%). Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale augmentent de 0,4%, avec un rebond plus marqué pour les supermarchés (+1,4% après -3,8%) et une poursuite du repli de celles des hypermarchés pour la troisième année consécutive ( -0,5%, après -5,6% en 2023 et -0,4% en 2022), qui semble confirmer l’essoufflement de ce format.

♦ Dans le secteur du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles, le chiffre d’affaires se replie en 2024 (-3,1% en volume, après +8,6%). Le chiffre d’affaires du commerce de véhicules automobiles baisse après le rebond de l’année précédente (-3,4% après +11,8%). À l’opposé, les immatriculations de voitures particulières d’occasion augmentent de 2,9% mais une grande partie des ventes serait réalisée directement entre particuliers. Le chiffre d’affaires baisse dans l’entretien et la réparation de véhicules automobiles (-1,5%), le commerce de gros d’équipements automobiles (-3,2%) et le commerce et réparation de motocycles (-7,4%).

Pour plus de précision par activité  :

Voir le rapport complet sur le commerce https://www.insee.fr/fr/statistiques/8580506

⇒ L’emploi.

En 2024, l’emploi salarié commercial diminue légèrement (-0,3%, soit -10 000 salariés), nettement moins par rapport à 2023 (-5,3%). La baisse, très prononcée dans le commerce de détail (-9,3%), est moins marquée dans le commerce de gros (-2,8%) et le commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (-2%).

 

Hors intérim, l’emploi salarié du commerce baisse légèrement au total (-0,2%), le secteur perdant 6 300 emplois salariés sur l’année après en avoir gagné 13 300. Par contraste, l’emploi salarié hors intérim de l’ensemble du tertiaire marchand augmente légèrement (+0,2% en 2024). L’emploi salarié hors intérim progresse dans le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (+1,7%) principalement dans l’entretien et réparation de véhicules automobiles légers. Il se contracte en revanche de façon significative dans le commerce de gros (-0,9%), en lien avec le repli de l’activité depuis 2023.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8594032

 

Selon les Echos du 17 juillet citant une étude du cabinet Circana, les Français ont dépensé 44Md€ ces 12 derniers mois dans les enseignes du discount (Lidl, Aldi, Netto…), soit 6,8% de leur dépenses courantes, en hausse de 12% sur 2 ans. Ou 30€ par mois et 2 achats. 90% des Français ont acheté dans le discount au cours des 12 derniers mois.

Les achats se concentrent d’abord sur l’alimentaire (59%), le  non alimentaire (27% dont Action et normal) et en ligne (14% avec Shein et Temu), ces 2 derniers types d’achat sont ceux qui se sont le plus développés.