La conjoncture du 2éme trimestre, celle actuelle et à venir selon l’Insee et la Banque de France.


"L’économie passe la quatrième vague : point de conjoncture", Insee, septembre 2021

La reprise se précise : -3,2% au second trimestre au regard de l’avant-crise, et globalement une hausse de plus de 6% en 2021 au regard de 2020.

⇒ La conjoncture selon l’Insee

Au 2éme trimestre 2021, en termes d’activité économique s’est située à 3,2% sous son niveau d’avant-crise (après –4,3% au premier trimestre).

L’industrie s’est stabilisée en mars, et n’a que peu progressé ensuite (-2,7% en écart à l’avant-crise), mais l’agro-alimentaire s’est maintenu au-dessus de son niveau d’avant-crise.

L’activité de la construction, à la hausse au premier trimestre, a continué de se redresser au deuxième trimestre.

De même, les services marchands sont passés de -6,3% au 1er trimestre à -4,5% au second. Dans les services déjà soumis à des restrictions, l’activité est restée relativement stable en avril par rapport aux mois précédents ; dans le commerce, au contraire, elle a fortement chuté. Dans toutes ces branches, elle a vivement rebondi en mai et juin pour se situer à un niveau nettement supérieur à celui de l’an passé pour ces mêmes mois, sans revenir toutefois au niveau d’avant-crise.

Les autres services marchands (information-communication, services immobiliers, financiers et aux entreprises), peu ou pas affectés par les nouvelles restrictions, ont dépassé en juin leur niveau d’avant-crise.

L’activité des services non marchands a été marquée en avril par une baisse, liée principalement aux fermetures d’écoles et de crèches ; mais en moyenne sur le trimestre, elle s’est située autour de son niveau d’avant-crise.

 

Au 2éme trimestre 2020, l’emploi salarié privé a augmenté de 1,2% entre la fin du premier trimestre et la fin du deuxième (soit environ 240 000 créations nettes d’emplois). C’est nettement plus que ce qui avait été prévu avec 100 000 créations nettes.

 

♦ Au second semestre 2021, l’activité continuerait à progresser mais de façon plus modérée, à partir du haut niveau atteint en juin. En moyenne annuelle, il rebondirait vivement en 2021 (+6 ¼% après – 8%).

Les enquêtes de conjoncture montrent une hausse des obstacles à la production, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement, dans le cas de l’industrie et du bâtiment, et la main-d’œuvre dans l’ensemble des secteurs, même si les situations sont contrastées.

Globalement, l’activité économique retrouverait en fin d’année son niveau d’avant la crise. Le commerce reviendrait à son niveau d’avant-crise et dans l’hébergement-restauration, les services de loisirs et les services de transport, l’activité continuerait à progresser sans toutefois rejoindre ce niveau.

 

♦ La consommation des ménages

Après s’être fortement dégradée en avril du fait du troisième confinement, la consommation des ménages s’est redressée en mai et en juin avec la levée progressive des restrictions sanitaires, se situant en juin à un niveau proche de celui d’avant-crise (-1% par rapport au 4éme trimestre 2019, après -12% en avril) ; les dépenses des ménages se situeraient en septembre à 1% en deçà de leur niveau d’avant-crise, puis elles le rejoindraient progressivement d’ici la fin de l’année. Au total, après avoir diminué de 7,2% en 2020, la consommation des ménages rebondirait de 4,5% en 2021.

 

Pour en savoir davantage : L’économie passe la quatrième vague – Note de conjoncture | Insee

⇒ Selon la Banque de France

Selon l’enquête de conjoncture, menée entre le 27 août et le 3 septembre auprès de 8500 entreprises ou établissements.

 

L’activité évolue peu en août dans l’industrie et les services marchands.

Dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production se maintient à 79%, soit son niveau d’avant-crise.

Dans le bâtiment, l’activité enregistre un léger repli, à un niveau restant proche de la normale.

Dans les services marchands, l’activité est stable en août mais cette stabilité recouvre des évolutions contrastées. Le secteur de l’hébergement continue de progresser avec un niveau d’activité revenu maintenant à 83% de son niveau d’avant-crise; il en va de même pour le secteur de la location de matériel (automobiles, etc.) à 78% du niveau d’avant-crise. En revanche, la restauration enregistre un léger repli, probablement sous les effets conjugués des mesures sanitaires, de conditions météorologiques moins favorables que la normale saisonnière et de problématiques de recrutement.

 Au total, sur le mois d’août, la Banque de France estime à -1% la perte de PIB par rapport au niveau d’avant‑crise, comme en juillet et après -2% en juin.

 

♦ Les entreprises ont été interrogées sur leurs difficultés d’approvisionnement et de recrutement. En août, la proportion des entreprises indiquant des difficultés d’approvisionnement progresse légèrement dans l’industrie (à 51%, après 49% en juillet) et dans le bâtiment (à 61%, après 60% en juillet).

 

La part des entreprises indiquant des difficultés de recrutement s’accroît de nouveau : au total, désormais la moitié des chefs d’entreprise interrogés déclarent des difficultés : 36% dans l’industrie, et 55% dans les service et le BTP.

 

Pour le mois de septembre, les chefs d’entreprise anticipent globalement une progression de leur activité dans le bâtiment et dans une moindre mesure les services, et une quasi‑stabilité dans l’industrie avec des commandes bien orientées. La hausse du PIB au troisième trimestre approcherait + 2,5%.

 

Pour en savoir davantage : Point de conjoncture | Banque de France (banque-france.fr)