Bonnes perspectives pour les ETI


"ETI, enquête 2017", Bpifrance, DGE, juillet 2017

Méthodologie : 7éme enquête de conjoncture en direction de 3 574 ETI nationales qui ont servi de base à cette enquête début mars 2017;  sur les 892 questionnaires reçus avant le 2 mai, 518 ont été validés pour constitution de l’échantillon d’analyse.

 

Le profil des ETI observées

13% y ont moins de 250 salariés, 36% de 250 à 499 et 51% de 500 à 4 999 salariés; la moitié ont ainsi moins de 500 salariés.  69% ont la totalité de leur effectif et 85% ont plus des 3/4 en France; les 15% d’ETI ayant moins de 75% de leur effectif en France sont pour 81% des entreprises de 500 salariés ou plus, 68% appartenant au secteur de l’Industrie.

41% ont une activité de commerce/transports/HCR; 33% d’industrie et construction, et 26% de services. 33% sont en Ile-de-France.

 

64% sont des entreprises « patrimoniales » (la moitié du capital social est détenu par des personnes physiques nommément connues) dont 45% « familiales » si ces personnes ont un lien de parenté entre elles; 60% des ETI observées ont un contrôle prononcé du capital (68 à 72% pour les ETI familiales). 

 

57% sont innovantes.

 

15% du chiffe d’affaires est réalisé à l’international (12% pour les moins de 500 salariés, 18% pour celles de 500 à 5 000 salariés); les innovantes font en moyenne 22% de leur activité à l’international; 67% très internationalisées appartiennent au secteur de l’Industrie.

En moyenne, 61% de l’activité internationale se fait au sein de l’Union européenne et 39% dans le reste du monde.

31% ont une implantation à l’étranger avec en moyenne 2,3 filiales implantées à l’étranger; parmi les 23% d’ETI fortement internationalisées, 68% ont en moyenne 7,1 filiales hors de France.

 

L’activité en 2017

En mars-avril, 50% anticipent une augmentation de leur chiffre d’affaires consolidé sur l’année (11% craignent une diminution); cela touche tous les secteurs (moins le commerce-transports-HCR); les ETI de grande taille, les patrimoniales ont le plus progressé, plus que les très internationalisées et les innovantes.

Noter qu’ 2016, comme en 2015, les ETI « fortement internationalisées » n’ont pas totalement atteint leurs objectifs à l’exportation, mais sont très optimistes pour 2017.

 

En termes d’emploi, les plus de 500 salariés, l’industrie, les plus internationalisées et les innovantes ont les prévisions les plus favorables pour 2017.

 

La situation de la trésorerie en 2016 est jugée « aisée » par 24% du fait du redressement graduel du taux de marge des entreprises depuis 2012, du CICE, de la baisse des taux d’intérêt et de la baisse prolongée des cours du pétrole mais « difficile » par 15%. Cette situation devrait s’améliorer en 2017.

 

Les investissements entre 2015 et 2016 sont en hausse dans 47% et en baisse dans 15% et sont bien orientés en 2017.

 

En 2016, 25% ont créé au moins une nouvelle filiale en France ou à l’étranger; 28% ont des projets pour 2017. 30% ont pris des participations dans au moins une autre société; 41% l’envisagent en 2017. 16% l’envisagent à l’étranger. 51% l’ont financé via les banques, 45% par autofinancement et 4% par apports en fonds propres.

79% n’ont eu aucune difficulté pour financer leurs investissements ou trésorerie; 2% n’ont pu obtenir aucune facilité de la part des banques pour financer leur exploitation courante, 3% ont dû annuler ou reporter des projets d’investissement faute d’obtention du soutien des établissements de crédit. Les garanties demandées pèsent pour 18%, alors que le niveau des taux d’intérêt et le coût d’assurance ne sont mentionnés que par 6%.

Toutefois, l’insuffisance des marges d’exploitation demeure l’obstacle majeur au développement, même si ce frein continue de se relâcher (51% après 53% en 2016, et 58% en 2014).