Les femmes, moins entrepreneures en Europe que dans les pays moins developpés


"Women's entrepreneurship 2016/2017 report", GEM, lu septembre 2017

La dernière étude du GEM (Global Entrepreneurship Monitor) a été menée par plusieurs universités dans 74 pays.

La difficulté d’interprétation est la définition souvent différente de l’activité entrepreneuriale (souvent “domestique” avec des contraintes bien différentes que celles connues en Europe par exemple); les comparaisons entre pays le sont à des niveaux très agrégés (l’Europe est regroupée avec l’Asie centrale le plus souvent).

 

Depuis 2015 près de 163 millions de femmes ont créé une entreprise, tandis que 111 millions d’entre elles ont pris la direction d’entreprises déjà constituées. Le taux d’activité entrepreneuriale des femmes a progressé de 10%.

 

Les pays les plus développés sont à la traîne, pourquoi ?

Les universitaires ayant participé à l’étude expliquent que c’est la concurrence économique, plus faible dans ces pays, qui laisse plus d’opportunités aux femmes. Dans les économies plus développées au contraire, une série de barrières réglementaires, psychologiques et symboliques découragent l’entrepreneuriat féminin. Ainsi 67% des femmes de pays moins développés jugent qu’elles ont les capacités pour créer leur entreprise ou en diriger une, tandis que dans les pays développés, elles ne sont que 35% à le penser; mais 56% en Europe ont peur de l’échec tout comme dans les autres économies (entre 57 et 76%).

 

Toutefois en Europe notamment, ces perceptions évoluent positivement : le nombre de femmes estimant qu’il existe de réelles opportunités entrepreneuriale a augmenté de 10% par rapport aux dernières observations du GEM.

 

Les chercheurs remarquent que la tranche d’âge la plus entrepreneuse chez les femmes est celle des 25-44 ans, et ce dans tous les pays sondés. Celles ci sont 22% plus nombreuses que les hommes à provenir de l’enseignement supérieur en Europe.