54% des franciliens envisagent de quitter la région Ile-de-France, un désir partagé par toutes les catégories socioprofessionnelles, que l’on soit natifs ou non de la région


« Ces Franciliens qui rêvent de quitter Paris »,PROVEMPLOI/CSA, octobre 2012

Sondage réalisé par Internet du 1er au 4 octobre 2012. A partir d’échantillon représentatif de 1030 personnes âgées de 18 ans et plus résident en Ile-de-France, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge et profession du chef de ménage) après stratification par département.

 

54% envisagent de quitter l’Ile-de-France dont 19% envisagent de partir de façon certaine. Ce sont nettement plus les 25-34 ans (69%) ; 38% ne l’envisagent pas (ce sont 76% des 65 ans et plus et 44% des natifs de la région). Ils le feraient pour 20% dans les 2 ans à venir et 36% dans 5 ans ou plus.

 

Les deux tiers de ces Franciliens motivés pour le départ (64% de ceux qui envisagent de partir, soit 35% des Franciliens) ont une idée assez précise de leur destination ; elle est plus marquée pour les 50-64 ans (71%). Le choix porterait sur :

Type de localisation

% de choix

Qui a fait ce choix ?

Ville de moins de 100 000 habitants

51

 

Campagne, village

26

Ouvriers (46%), plus de 35 ans (33%)

Ville de plus de 100 000 habitants

18

Natif Ile-de-France (34), 18-34 ans (27 à 29%), cadres (25%)

Les régions du sud et le littoral sont prioritaires : Paca (25%), Bretagne (21%), Languedoc-Roussillon (19%), Aquitaine (18%), Pays de Loire (16%), Midi-Pyrénées (16%), Rhône-Alpes (14%), Poitou-Charentes (11%) ; les régions du centre, du nord et de l’est recueillent au plus 8% dont 5 régions moins de 5% (Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et limousin).

 

68% des candidats au départ sont motivés par la volonté de trouver un cadre de vie plus agréable, devant le coût de la vie (41%, notamment pour les jeunes et les franciliens ayant déjà vécu ailleurs) et le « ras-le-bol » de l’agitation parisienne (38%).

20% citent également le fait de s’éloigner pour devenir propriétaire de son logement, 19% pour se rapprocher de sa famille ou ses amis et 13% pour saisir une opportunité professionnelle.

 

Les inconvénients les plus cités sur la vie dans leur région sont le prix de l’immobilier trop élevé (56%, notamment les jeunes), l’agitation et le stress (41%), devant le temps passé dans les transports (40%), le coût de la vie en général (39%, notamment les plus jeunes), l’agressivité des Parisiens (30%), le manque d’espaces verts (21%) et le climat (19%).

 

Les avantages recherchés en province sont le rythme de vie plus décontracté (60%, 67 pour les 50-64 ans), le prix de l’immobilier plus accessible (50%, 62 pour les 25-34 ans), le coût de la vie moins élevé (42%, 53% les jeunes et les natifs), un meilleur climat (33%, 39 pour les 50-64 ans), un accès plus facile aux loisirs, à la nature (31% ; 39 pour les 50-64 ans), la plus grande amabilité des gens (20%) et les distances moins grandes pour aller au travail (13%).

 

Certaines raisons conduiraient à renoncer au projet de quitter l’Ile-de-France et en premier lieu le fait de trouver un emploi satisfaisant (48% dont 65 à 72 pour les plus jeunes, loin devant la difficulté qu’aurait le conjoint à suivre (27%), la peur d’être éloigné de sa famille (27%, 35 pour les natifs) ou d’avoir moins de choix pour ses loisirs (20%). La peur d’être mal accueilli par les habitants (17%, 30 pour les plus de 50 ans) ou les éventuelles difficultés de scolarisation (9%) ne sont pas réellement perçues comme des freins.

 

Ce qui pousserait à concrétiser le projet serait d’abord l’opportunité professionnelle intéressante (41%, 60 à 64 pour les plus jeunes) mais également le ras-le-bol (27%), l’opportunité immobilière (32%), l’approche de la retraite (30%, mais 53% pour les 50-64 ans) ou le fait de suivre son conjoint (27%).

 

Pour préparer au mieux cette installation, les candidats au départ aimeraient disposer d’informations sur l’immobilier local (45%), visiter la région dans laquelle ils pourraient envisager de se rendre (37%), connaître les opportunités professionnelles (36%), devant le classement des villes et régions les plus attractives (28%), les démarches administratives pour préparer l’installation (18%) ou les meilleures solutions pour organiser son déménagement (17%).