Entre 2010 et 2019 les exportations Françaises de services ont cru de 156%.


"Vingt ans d’essor des échanges de services de la France", Banque de France, Bulletin N°236/1, juillet 2021

Les exportations de services place la France au 4éme rang mondial.

 

Entre 2000 et 2019, ils ont crû de 156%, 2 fois plus vite que les échanges de biens (+ 75%) ou que le PIB (+ 64%). Ils ont en outre engendré un excédent moyen de plus de 20Md€ par an.

⇒ la situation 2019 et l’évolution 2000-2019

La part des services aux entreprises (78% des échanges des services), intervenant en amont (recherche et développement, échanges de propriété intellectuelle) ou durant le processus de production (conseils, services informatiques), a augmenté de 65% à 78%, au détriment des services aux consommateurs finaux (voyages, loisirs) qui sont passé de 35% des exportations des services en 2019 à 21% en 2020.

⇒ Une comparaison entre pays

Les échanges de services hors voyages se font majoritairement en direction des pays de l’Union européenne (y compris le Royaume‑Uni) ; en 2019, l’UE représentait 56% des exportations et 66% des importations, contre respectivement 54% et 59% en 2000.

Les États‑Unis sont le premier client de la France (25Md€ en 2019) ;  ils représentent presque un cinquième des exportations françaises liées à la rémunération de la propriété intellectuelle et à la R&D. Le Royaume‑Uni est quant à lui le premier partenaire de la France pour ce qui est des échanges de services financiers tant à l’exportation  qu’à l’importation. L’Allemagne est le premier fournisseur de services hors voyages (27Md€ en 2019), totalisant presque le tiers des importations de la France au titre de la rémunération de la propriété intellectuelle et de la R&D.

 

En 2019, la France était le quatrième exportateur mondial de services, après les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne . Sa part dans les exportations des 20 principaux pays a eu tendance à reculer : de 7,9%, en 2005, à 6,7% en 2019 ; néanmoins, la France résiste mieux que le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Espagne, mais moins bien que l’Allemagne face à la progression des pays émergents (notamment la Chine et l’Inde) et des économies spécialisées (Irlande, Singapour, Luxembourg),.

 

Comparées aux autres pays de l’OCDE, les exportations de services de la France apparaissent néanmoins plus fortement orientées vers les services « intermédiaires », associées à la production de biens (services manufacturiers et de réparation) et tournées vers les services techniques (notamment les services scientifiques, d’ingénierie, et liés aux industries extractives).

⇒ Mais la crise sanitaire a fortement affecté les échanges de services

Les exportations ont diminué de 16% en 2020, et les importations de 14%.

Les voyages internationaux ont le plus souffert, avec des recettes en baisse de 57Md€ à 29Md€ (– 50%) et des dépenses qui ont diminué de 45Md€ à 24Md€ (– 46%). Le commerce de services de transport a été moins affecté, les exportations ayant baissé de 11% et les importations de 13% ; la forte diminution du transport de passagers (– 55% en exportations et – 63% en importations) a été atténuée par les résultats relativement bons du transport de marchandises, qui enregistre une moindre baisse des importations (– 5%) et des exportations en hausse (+ 7%), en dépit de la chute du commerce de biens. 

 

À l’inverse, les pays dont les exportations sont orientées vers les activités moins touchées par les mesures sanitaires (finances et assurances, informatique et télécommunications, services aux entreprises) ont mieux résisté. Le Luxembourg, la Belgique et les Pays‑Bas ont ainsi enregistré des baisses d’exportation inférieures à 10%, et l’Irlande a même enregistré des exportations de services en hausse de 4%.

 

Pour en savoir davantage : Vingt ans d’essor des échanges de services de la France | Banque de France (banque-france.fr)