Méthodologie : échantillon de 1 003 dirigeants de très petites entreprises (TPE) de 0 à 19 salariés. Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées dans le cadre de cette étude. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 26 mai au 13 juin 2025.
L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.
En sus d’un point sur la conjoncture, l’alternance et particulièrement l’apprentissage, sont pratiqués par 44% des dirigeants de TPE (dont 30% fréquemment).
⇒ La conjoncture.
♦ 51% sont optimistes pour leur propre activité : les 6 salariés et plus le sont davantage (entre 64 et 57%), tout comme ceux dans les activités services aux entreprises (64%), et e BTP (56%). Le sont le moins ceux du commerce et de la santé (40).
Les pessimistes montent en puissance : ils étaient 44% en moyenne en 2023 et 48 en 2023 et 51 en 2025 (en baisse toutefois au 2éme trimestre, 49%).
♦ Depuis le 1er avril 8% ont embauché ou ont l’intention de le faire prochainement vs 15% en moyenne en 2024 ; au 2éme trimestre 2025, c’est davantage le fait des 3 salariés et plus (de 17 pour les 3-5 salariés à 39% pour les 10-19 salariés. c’est aussi davantage le fait des HCR (14%), du commerce et de la santé (11%).
6% ont débauché ou ont l’intention de le faire prochainement vs 8% en moyenne en 2024. Ils sont en mai 2025 de 5 à 9% selon la taille et de 4 à 8 selon le secteur d’activité. Les écarts sont plus modestes que pour les embauches.
♦ 18% rencontrent des difficultés financières (7% trés importantes et 11assez importantes) vs 18% en moyenne entre mars 2023 et avril 2025. Les 6 salariés et plus en rencontrent moins souvent (11 les 6-9 salariés et 6 les 10-19 salariés) ; mais aussi les HCR (12) et la santé (13) vs les services aux particuliers (23) et l’industrie (21).
8% disent envisager de cesser leur activité dans les 3 mois et 12% dans les 6 mois, 20 en moyenne entre mars 2023 et avril 2025.
⇒ Leur recours à l’apprentissage.
19% y ont recours fréquemment dont 11% de manière permanente et continue et 48% jamais. Ceci étant, 84% en ont une bonne image.
Pour embaucher un jeune en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, ce qui est trés important, ce sont d’abord les qualités du candidat (63%) et les compétences acquises lors de la formation (62), puis de façon plus modeste les modalités de présence dans l’entreprise (2 jours par semaine, 1 semaine sur 2…) pour 51%, les aides et déductions fiscales liées au contrat (46) et moins les perspectives d’embauche à l’issue du contrat (30), la renommée de l’établissement où il effectue sa formation (24) ou son âge (12).
53% estiment que les formations en alternance sont tout à fait efficaces pour favoriser l’accès des jeunes à leur premier emploi ; noter que 46% savent bien différencier contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation. 36% affirment aussi que ces contrats sont bien adaptés aux besoins de leur entreprise.
Les chefs d’entreprise pratiquant l’apprentissage disent :
– Tous les diplômes professionnels (du CAP à Bac +5) devraient être accessibles par la voie de l’apprentissage : 42% sont tout à fait d’accord avec cette proposition,
– Pour leur entreprise, cela facilite le recrutement du personnel (42% tout à fait), d’ailleurs 56% ont embauché suite à un apprentissage ; il permet une adaptation rapide à l’évolution des métiers ou à l’émergence de nouveaux métiers (29) ; les démarches administratives liées à l’apprentissage sont simples (16) ; les apprentis sont très rapidement opérationnels dans l’entreprise (14) ; mais trouver un bon apprenti n’est trés facile que pour 3% (et plutôt facile pour 19%).
– Pour le jeune : cela offre des perspectives intéressantes en termes d’évolution de carrière (33), et permet de commencer la vie active avec un bon salaire (15).
Pour 82% d’entre eux le recours à l’apprentissage a été bénéfique (dont 20%trés positif).
63% disent encore que la rémunération due aux apprentis est équilibrée, et 22% élevée, vs 15% faible.
Pour les dirigeants qui n’ont pas eu recours à l’apprentissage (toutes citations) :
– Pour 61% la taille de leur entreprise et leur activité ne nécessitent pas d’avoir recours à l’apprentissage pour le moment,
– Alors que d’autres expriment 2 obstacles importants pour embaucher des apprentis : 34% manquent de temps pour former cette nouvelle recrue et au même niveau, 29% privilégient l’embauche de salariés expérimentés ou immédiatement opérationnels.
Plus modestement : 20% ne connaissent pas suffisamment les modalités d’un dispositif d’apprentissage (aides financières, avantages fiscaux…) ; 11% jugent le coût trop important malgré les aides existantes ; 9% redoutent la complexité administrative des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation.
9% seulement s’y refusent parce qu’ils ont reçu des retours négatifs de leurs confrères suite au recrutement d’un apprenti et redoutent d’avoir une mauvaise expérience.
Pour en savoir davantage : https://tpeactu.fr/2025/07/11/barometre-tpe-juin-2025-des-chefs-dentreprise-sous-tension-mais-toujours-actifs/