Qu’apporte la gestion d’un club sportif de haut niveau à un chef d’entreprise


"Chef d’entreprise et président de club, une recette gagnante", La Croix du 18 janvier 2017

40 clubs, tous sports confondus sont accompagnés par Bpifrance.

 

Le monde du sport et celui de l’entreprise épousent et demandent souvent des valeurs communes. “On ne peut pas être chef d’entreprise si on n’aime pas la compétition et la victoire, un état d’esprit que l’on retrouve dans le sport de haut niveau”

 

Gérer un club professionnel et la passion qui l’accompagne, avoir l’habitude de prendre des décisions qui impliquent de très nombreux collaborateurs et la pérennité d’une société peut s’avérer un précieux atout pour notamment supporter la pression avec sérénité.

 

Afin de se développer dans un univers très concurrentiel, les présidents de clubs professionnels doivent penser loin et se montrer innovants, comme dans l’entreprise; le projet de construire une équipe de haut niveau à l’échelle européenne, est très fédérateur.

Ces chefs d’entreprise investis dans le sport professionnel, qui n’hésitent pas à y puiser des idées applicables à leur société, notamment en matière de gestion humaine, expérimentent aussi ce qui sépare les deux activités. « La différence, c’est la médiatisation », assure le président du club de basket de Strasbourg. « Les passionnés de l’équipe commentent chaque décision, aussi bien sportive que stratégique », témoigne Bernard Joannin, qui se fait un devoir de « dialoguer, expliquer, convaincre ». Alain Béral, le président de la LNB, pointe plutôt la différence de rythme entre l’entreprise et le club sportif : « Dans le milieu sportif, tout va plus vite. Une saison pour un club équivaut à un cycle complet de plusieurs années en entreprise. C’est très formateur pour un chef d’entreprise, alors que le temps du monde économique s’accélère aussi et que les décisions doivent être de plus en plus rapides. »