Une définition des différents types d’incubateurs.


"Le guide des INCUBATEURS", The Machinery, Estimeo, juin 2021

“Au travers de ce guide, Estimeo et The Machinery, en partenariat avec BPCE, KissKissBankBank et Tiime, encouragent la prise d’initiative de nos entrepreneurs français en clarifiant les questions qu’ils seront naturellement amenés à se poser sur les structures d’accompagnement. Cette première édition rassemble donc de façon inédite, un grand nombre d’informations  pratiques concernant 208 incubateurs présents sur le territoire français.”

 

Il s’agit d’abord d’un guide qui par région précise les différents incubateurs et leur caractéristiques.

 

Plus de 2 500 incubateurs et accélérateurs sont recensés dans le monde. En Europe, la France est devenue un élément moteur au sein de l’écosystème Tech avec plus de 270 structures répertoriées sur l’ensemble du territoire.

 

Les incubateurs s’accordent sur le fait qu’une startup accompagnée et faisant partie d’une communauté accroît notablement ses chances de réussite. Une étude menée par le Boston Consulting Group quantifie le taux d’échec à 40% pour une startup non accompagnée contre 20% pour une startup accompagnée.

 

Les tarifs varient, selon la prestation et l’accompagnement, de 150 à 500 euros par mois en moyenne. Selon la nature du projet, l’incubation oscille entre six et douze mois environ voire parfois bien au delà (60 mois).

⇒ Les cinq types d’incubateur :

1. Les incubateurs Allègre : au nombre de 30, leur mission première est de favoriser le transfert de technologies développées dans les laboratoires publics de recherche vers le privé par le biais de création d’entreprise. Ils sont l’intermédiaire entre les laboratoires de recherche publique et les entreprises industrielles. La qualité de l’innovation prime. L’incubation s’étend généralement de 6 à 24 mois.

 

2. Les incubateurs de collectivité locale : Ils sont couplés à des agences de développement, des pôles de compétitivité, une région ou une métropole. Le degré de disruption est souvent sollicité.

 

3. Les incubateurs d’université et de grande école : les écoles proposent des services similaires aux incubateurs publics. Ils sont reconnus pour l’étendue de leur réseaux et permettent aux étudiants ou alumni d’évoluer dans un écosystème solide et durable. Ils proposent un accès à des locaux pour un faible coût, des formations et un accompagnement par des professeurs ou alumni expérimentés. Les compétences des fondateurs sont privilégiées.

 

4. Les incubateurs d’entreprises : des structures internes aux entreprises sont alors créées pour soutenir l’émergence des startups et s’adapter rapidement au marché en utilisant des technologies innovantes. À la différence des incubateurs publics, qui se focalisent principalement sur la partie en amont de la création d’entreprise (montage de dossier, administratif), les incubateurs d’entreprises favorisent davantage le développement de l’activité et son potentiel de croissance. Ils disposent de l’expérience sectorielle ainsi que de la puissance humaine et financière des groupes qui les hébergent. L’objectif premier est avant tout la création de synergies avec les projets incubés. L’apport monétaire se fait en échange d’un pourcentage du capital social de la startup.

 

5. Les incubateurs privés : ils sont généralement l’initiative d’anciens entrepreneurs, d’investisseurs et d’associations professionnelles et poursuivent un objectif de rentabilité, partageant leurs connaissances et expériences du secteur. Les compétences des fondateurs ont privilégiées.

⇒ 6 autres types de structure interviennent encore dans ce champ :

-Le Startup Studio : il intervient avant et pendant la phase d’idéation de la startup afin de convertir une idée en une entreprise autonome avec un accompagnement poussé . Il évalue la faisabilité et le potentiel du projet puis apporte les outils nécessaires à la réalisation du produit. Une fois le produit testé sur le marché, l’entreprise est juridiquement créée. Le startup studio investit alors un ticket financier contre une part du capital social.

 

-L’accélérateur intervient plus tard dans la vie d’une startup, afin d’accélérer sa croissance. Sa cible réside dans les entreprises qui dégagent un chiffre d’affaires avec un modèle économique pérenne. La période d’incubation est courte mais intense et se traduit uniquement par un apport financier et une prise de participation.

 

-Le co-working est un environnement collaboratif dans lequel il est possible de travailler en équipe, avec accès à une infrastructure équipée pour répondre aux besoins des professionnels (bureaux, salle de réunion, wifi, imprimante…).

 

-Le fab Lab correspond à un lieu physique, ouvert au public, qui met à disposition tout une palette d’outils permettant la création d’un produit pour un coût minime. Ainsi, un entrepreneur peut rapidement transformer son concept en un premier prototype actif. Cela permet également de visualiser directement le design ou l’ergonomie d’un produit. Ce service étant gratuit, c’est l’occasion pour y expérimenter et tester ses idées.

 

-La Pépinière se fonde principalement sur de la mise en réseau, du partage et de la mutualisation des coûts. Elle propose un hébergement physique, des formations et un suivi du projet. Elle se différencie en proposant des prix d’hébergement inférieur au marché. Son offre est similaire à celle de l’incubateur mais ce dernier a tendance à se focaliser sur des projets à fort potentiel en recherche de croissance rapide.

 

-L’hôtel d’entreprises intervient auprès des entreprises en fin d’amorçage et début d’expansion. Son offre s’adresse uniquement aux entreprises ayant au minimum deux ans d’ancienneté. Il propose un hébergement et différents équipements (imprimante, wifi,  restaurant), mais pas ou très peu de services de formation et d’accompagnement.

 

Le guide propose ensuite par région une liste des incubateurs et les services rendus.

 

Pour en savoir davantage : Le guide des Incubateurs by the-machinery – issuu