Si 68% des chefs d’entreprise sont optimistes pour leur entreprise, 64% estiment qu’il faudra au moins 2 ans pour revenir à la normale.


"Le moral des dirigeants d’entreprise durant la crise du Covid-19 Vague 2" Ifop pour le Medef, décembre 2020

Méthodologie : 601 dirigeants ont été interrogés par téléphone entre le 25 novembre et le 8 décembre.

 

Une majorité de dirigeants (52 à 79%) s’inscrivent dans la stabilité plutôt que dans le développement pour les mois à venir ; toutefois 15 à 34% envisagent des changements pour développer leur affaire.

⇒ Perspective générale

68% des chefs d’entreprises se disent optimistes concernant leur entreprise (74% en août), notamment les plus de 20 salariés (73%) mais moins ceux localisés en Ile-de-France (57%). Ils le sont moins concernant la situation économique en France (37% vs 44 en août). Les plus optimistes concernant leur entreprise sont les chefs d’entreprise du BTP (79%).

 

85% sont confiants pour que leur entreprise surmonte la crise (dont 18% tout à fait); moins pour l’économie Française (61%).

 

Ceci étant, cette crise aura selon 98% (44% tout à fait) des répercussions forte pour l’économie Française, nettement moins pour leur entreprise (60% dont tout à fait 16) ; elles seront tout de même plus fortes pour les entreprises d’ile-de-France (70% vs 60).

 

64% disent que le retour à la normale exigera au moins 2 ans et plus, vs 33% au plus un an.

⇒ La situation financière

Par rapport à l’année dernière, la situation financière de leur entreprise s’est améliorée pour 8%, est restée stable pour 42% et s’est détériorée pour 46% (en août respectivement 8, 47 et 45%) ; elle s’est davantage détériorée pour le commerce et les services avec 49%, alors qu’elle est davantage stable pour le BTP (48%).

 

73% considèrent leur situation financiére saine (tout à fait 14%), notamment le BTP 85%, moins les services (65%) ; elle est davantage préoccupante pour les entreprises d’Ile-de-France (35% vs 25 en moyenne), pour les 10-19 salariés (29%) et surtout pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1M€.

 

Pour les 6 prochains mois, 65% envisagent une situation financière stable, mais 16% une détérioration (21% l’Ile -de-France) ; l’amélioration attendue (14%) l’est plus dans le commerce et les 100 salariés et plus (20%), alors que la stabilité est plus le fait du BTP (78%).

⇒ Quels changements sont envisagés dans les domaines développement, communication,investissement ?

Majoritairement, ils disent ne vouloir rien changer (entre 52 et 79%) alors que 15 à 34% souhaitent apporter des changements ; plus précisément :

♦ 34% envisagent des développements vs 52% aucun changement,

♦ 27% amélioreraient le domaine de la communication vs 61% aucun changement,

♦ 22% développeraient leur effectif vs 62 aucun changement, mais 14% le réduirait ; 15% amélioreraient les rémunérations des collaborateurs (79% aucun changement),

♦ 21% envisagent des investissements (vs 59 aucun changement), mais 17% les réduiraient ; 17% développeraient des projets de recherche, 55% ne changeraient rien et 19% disent ne pas être concernés.

Noter que le BTP, le plus optimiste pour l’avenir de leur entreprise, concerne les dirigeants qui envisagent le moins de projets de développement ; c’est aussi le fait du commerce.

⇒ les aides gouvernementales actuelles et ce qui est attendu

64% ont confiance dans le gouvernement pour les aides mises en place (notamment l’industrie 73%).

 

Les mesures considérées comme essentielles pour soutenir l’économie dans les prochains mois sont la suppression des impôts de production pour les secteurs durablement touchés (61% dont importants 31%) et l’assouplissement des règles de report de déficits (50% dont importants 35%).

 

4 autres aides sont jugées moins essentielles mais néanmoins importantes :

-Le renforcement du soutien à l’innovation et la recherche (crédits d’impôts) jugé essentiel par 42% dont important par 36%,

-Des mesures d’incitation à la consommation des Français (essentiel 41%, important 37), mais pour le commerce, 52% les jugent essentielles,

-Des nouvelles mesures de soutien à la transition écologique (crédits d’impôts), jugées essentielles pour 40% et importantes pour 37,

-La compensation des coûts fixes que représentent la dépréciation des immobilisations des entreprises (essentiel 36%, important 45).

 

Pour en savoir davantage : Le moral des dirigeants d’entreprise durant la crise du Covid-19 – IFOP