La formation professionnelle continue au sein des PME


Planète PME « cahier préparatoire du 28 juin 2012 « Panorama de l’évolution des PME depuis 10 ans »

 

Le marché français de la formation professionnelle continue est le plus important d’Europe ; il implique environ 60 000 organismes ; les dépenses de formation professionnelle continue s’élevaient en 2011 à 34,2 milliards d’euros, soit 1,7 % du PIB. En 2009, 41 % de ces dépenses émanaient d’entreprises privées.

Le taux d’accès (nombre de stagiaires/nombre de salariés) à la formation continue a nettement progressé, passant entre 1974 et 2010, de 17 % à 45 % et entre 2000 et 2009 de 36 à 45% :

 

10 à 19 sal

20 à 49 sal

50 à 499 sal

500 à 1 999 sal

Plus de 2 000 sal

Ensemble

Le taux d’accès (nombre de stagiaires/nombre de salariés) à la formation continue

2000

9,7

15,2

28,3

38,4

50,6

36,1

2009

15,7

23,1

39,2

47,5

61,5

45,3

Taux de participation financière (dépenses de formation déductibles/masse salariale)

2009

1,30

1,88

2,45

3,14

3,99

2,92

Source : Cereq

39 % des PME de 10 à 20 salariés font en 2009, de la formation ; près de 60 % pour les PME de 20 à 50 salariés, 86 % pour celles de 50 à 250 salariés, tandis qu’il est proche de 100 % pour les grandes entreprises.

Le taux de « participation financière » augmente lui aussi avec la taille. Rappelons que ces dépenses obligatoires doivent être de 0,55 % de la masse salariale dans les TPE de moins de 10 personnes, de 1,05 % dans les entreprises de 10 à 19 salariés et de 1,6 % dans celles de plus de 20 salariés.

En volume, l’évolution du nombre de stagiaires suit la même tendance. On recense en 2011, 4,57 millions de stagiaires contre 3,89 millions en 2001. En revanche, la durée des formations a légèrement diminué sur la période, le nombre total d’heures de stages (incluant l’alternance) passant de 157 millions d’heures en 2001 à 133 millions en 2010 (une durée moyenne de 29 heures, contre 33,3 en 2001).

De plus en plus d’actions de formation continue débouchent sur un diplôme : en 2009, près de

117 000 diplômes ont été délivrés en formation continue, soit 44 % de plus qu’en 1998 ; 30 % sont des diplômes de l’enseignement secondaire (CAP, BEP, brevets professionnels…), 70 % des diplômes de l’enseignement supérieur (BTS, diplômes d’universités…) ;  31 880 titres et diplômes ont été délivrés en 2009, dont 14 823 par l’éducation nationale via la VAE (Valorisation des Acquis de l’Expérience).

Selon une enquête AGEFOS PME, la première motivation du recours à la formation pour les dirigeants de TPE-PME est l’évolution des métiers, citée par 34 % d’entre eux ; puis celle du marché (23 %), l’organisation du travail (21 %).

Les principaux freins dans la gestion des compétences des salariés sont le manque de temps (64 %), le financement (31 %) et la complexité des dispositifs de formation (26 %).

Les entreprises sont nettement plus nombreuses à recourir aux cours et stages (71 %) qu’aux autres types de formation (44 %), tels que la formation en situation de travail qui constitue une particularité française.

Les modalités d’accès à la formation se concentrent surtout sur :

– Le Droit Individuel à la Formation (DIF) fait bénéficier aux salariés en CDI disposant d’une ancienneté d’au moins un an, de 20 heures de formation par an, cumulables sur six ans ; en 2009, 6,2 % des salariés en ont bénéficié ; cette mesure n’est connue que par 47% des entreprises de 1 à 9 salariés.

– La période de professionnalisation vise à favoriser le maintien dans l’emploi des salariés en CDI par des actions de formation alternant des enseignements théoriques et pratiques. En 2009, 14,9 % des entreprises mobilisent la période de professionnalisation pour une durée moyenne de 72,7 heures par stagiaire.

– Le congé individuel de formation (CIF) permet aux salariés de suivre tout ou partie d’une formation de leur choix pendant leur temps de travail.

-La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) : en 2009, près de 31 880 candidats ont obtenu une certification ministérielle par la voie de la VAE, contre 10 744 en 2003. Dans 70 % des cas, il s’agissait de personnes en situation d’emploi et dans près de 30 % des cas, les candidats étaient des demandeurs d’emplois

L’intensité (% de salariés bénéficiaire) diffère selon la taille de l’entreprise en 2008 :

Au titre de

De 10 à 19 sal

De 20 à 49 sal

De 50 à 249 sal

De 250 à 499 sal

De 500 à 1 999 sal

2 000 sal et plus

Ensemble

DIF

1,62

2,35

3,94

4,77

5,95

9,36

5,47

Période de professionnalisation

0,89

1,16

1,97

2,37

2,84

3,95

2,52

Allocation de formation

0,31

0,40

0,72

1,06

1,09

0,75

0,76

Bilan de compétence

0,04

0,05

0,08

0,10

0,12

0,06

0,08

VAE

0,07

0,10

0,11

0,07

0,06

0,03

0,07

Enfin, 2 types de contrat favorisent l’insertion professionnelle par alternance :

– Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats. Ces contrats sont d’une durée de 6 à 12 mois ; en 2011, 173 185 contrats de professionnalisation, dont 32 500 pour les adultes ont été conclus.

– Le contrat d’apprentissage : 295 044 en 2011