Les nouveaux artisans sont satisfaits d’avoir crée, mais les moyens de développement sont modestes


"PRISE DE CONTACT APRÈS 7 MOIS DES JEUNES ENTREPRISES ARTISANALES ANNÉE 2017", CMA région Centre-Val de Loire, mai 2018

Méthodologie :  entretien avec 732 entreprises nouvellement créées ou reprises en 2017 (13% des entrants), que les jeunes entrepreneurs aient bénéficié ou non, des services de la CMA pour préparer leur projet et/ou accomplir leurs formalités administratives.

Cette prise de contact 7 mois après le début de l’activité, se traduit par un entretien normé qui permet de faire un tour d’horizon au sujet des premiers résultats enregistrés par les artisans et des constats en termes de gestion d’entreprise au sens large.

 

Le profil (de l’échantillon est proche de celui de l’ensemble des entrants) :

68% d’hommes; 28% moins de 30 ans, 54% entre 30 et 49 ans et 18% 50 ans et plus; 67% au moins 3 ans d’expérience dans le métier et 10% aucune expérience; 48% CAP, 33% bac et au-delà et 19% sans diplôme.

70% microentrepreneur (leur importance pèse beaucoup dans la compréhension des résultats) et 30% entreprise classique; 90% en création et 10% en reprise. 38% dans les services, 32% dans le BTP, 20% dans la production et 10% dans l’alimentation.

 

La préparation de la mise à son compte :

 

47% ont fait une étude prévisionnelle (45% via un expert-comptable, 28% via un expert dont 12% la CMA, 10% avec leur entourage, et 17% seul).

28% ont fait une demande de prêt ou d’aide publique et 28% ont reçu une aise publique (chômage notamment).

86% n’ont pas rencontré de difficultés avec les administrations (75% gèrent eux-mêmes les documents administratifs), mais 91% ont difficulté à différencier les documents obligatoires des documents facultatifs.

 

⇒ L’activité de l’entreprise :

 

84% ont des clients particuliers; 80% sont satisfaits du nombre de clients (mais 28% estiment qu’ils ont des marges de progrès). 76% sont satisfaits de leur chiffre d’affaires; ce dernier est conforme aux prévisions pour 44%, supérieur pour 21% et en-dessous pour 35% (dont 5% très en-dessous).

61% envisagent une meilleure situation dans les 6 mois à venir, mais pour 66% le moral est bon.

 

Le bouche à oreille est le moyen le plus fréquent pour se faire connaitre (62%), devant le web (internet et réseaux sociaux 25%), ou la presse et les prospectus (7%). Noter que seuls 35% s’appuient sur des labels professionnels pour affirmer leur image (55% ne sont pas intéressés) 

25% négocient régulièrement les prix avec les fournisseurs, 29% selon les opportunités, 46% jamais ou occasionnellement (dont 11% du fait de petites commandes).

Noter que 71% n’ont prévu aucune action commerciale (dont 58% pas besoin). Pour ceux qui envisagent ce type d’action, c’est d’abord le web (le site 45%, les réseaux sociaux 16%), les salons/expositions (31%).

 

⇒ L’organisation de l’entreprise :

 

88% n’ont pas de salarié; 86% envisage la stabilité des effectifs et 13% une hausse.

82% n’appartiennent pas à une réseau professionnel et 44% ne sont pas en contact avec d’autres créateurs.

60% utilisent un tableau de bord pour suivre l’activité de leur entreprise; en fait il s’agit surtout du suivi du chiffre d’affaires (49%), de la trésorerie (21%),  du nombre de clients (16%), des devis et commandes (10%).

 

47% ont dégagé une rémunération de leur activité, 12% de l’Arce.

Les microentrepreneurs sont 54% à n’avoir dégagé aucune rémunération (mais 10% un revenu issu de l’Arce), 25% moins de 1000€, et 16% au-delà; les autres sont 41% à n’avoir dégagé aucune rémunération (mais 14% un revenu issu de l’Arce), 18% moins de 1 000€ et 31% davantage (dont 8% plus de 1 500€).

 

98% sont à l’aise avec leur fonction de chef d’entreprise (dont 56 très à l’aise); mais 31% estiment avoir besoin de formation (66% technique, 51% généraliste).