La population immigrée est de plus en plus diplômée.


"L’insertion des immigrés, de l’arrivée en France au premier emploi" Insee Première N° 1717, novembre 2018

Parce que la création d’entreprise est proposée aux immigrés et aux habitants des quartiers en difficulté, il m’a semblé utile de faire connaitre quelques éléments descriptifs de la population des immigrés, repérés dans les données Insee.

 

Selon le recensement, 6,1millions d’immigrés (personnes nées à l’étranger et de nationalité étrangère), vivaient début 2015 sur le territoire français, soit 9,3% de la population résidant en France; la proportion des 15-64 ans est un peu supérieure (de l’ordre de 10%).

 

La moitié de la population des immigrés d’âges actifs (15-64 ans) est arrivée en France avant 1998. Parmi ceux qui sont arrivés à l’âge de 15 ans ou plus, près de la moitié déclarent avoir émigré pour des raisons familiales.

 

L’immigration se féminise au fil des années et les femmes sont désormais aussi nombreuses que les hommes à venir étudier en France.

 

La population immigrée est de plus en plus diplômée, pour des raisons qui tiennent à la fois aux niveaux d’études plus élevés atteints par les parents et à la poursuite des études en France de personnes arrivées enfants ou comme étudiants.

42% des immigrés d’âges actifs sont peu ou pas diplômés; 31% ont un CAP, un BEP ou un baccalauréat et 27% un diplôme de l’enseignement supérieur.

1/4 ont été scolarisés en France; la moitié des diplômés du supérieur ont obtenu leur diplôme en France.

Les immigrés ayant un CAP, un BEP ou un baccalauréat sont plutôt arrivés avant l’âge de 15 ans (40%). 38 % des immigrés arrivés à l’âge de 15 ans ou plus et ayant un diplôme équivalent à baccalauréat + 2 ou plus sont venus en France pour y faire leurs études.

 

Le niveau de diplôme des immigrés a augmenté depuis une trentaine d’années : 33% de ceux qui sont arrivés après 1998 ont un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 21% de ceux qui étaient arrivés avant cette date.

 

Le fait d’avoir fait ses études à l’étranger n’augmente significativement le sentiment de surqualification que lors du premier emploi.

 

Un tiers de ceux qui sont en emploi considèrent qu’ils sont surqualifiés. À caractéristiques égales, le sentiment de surqualification dans le premier emploi occupé en France est plus fort parmi les immigrés qui ne parlaient pas le français. Quatre immigrés sur dix ne parlaient pas ou peu le français lors de leur premier emploi en France. 

 

Parmi les immigrés arrivés en France à l’âge de 15 ans ou plus, un tiers de ceux devenus français ont acquis la nationalité dans les cinq ans qui ont suivi leur arrivée.