Méthodologie : échantillon de 812 lycéens professionnels et étudiants français, interrogé entre le 21 avril et le 7 mai 2025, par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence.
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L’image de l’entrepreneur chez les étudiants est positive et lucide ; ils sont conscients que les obstacles ne manquent pas. Ils sont aussi plus nombreux que l’ensemble des Français à envisager de créer une entreprise.
⇒ Comment l’entrepreneur est perçu par les étudiants ?
♦ Les 3 caractéristiques principales qui définissent un entrepreneur.
– Des comportements valorisants : en 1er lieu, un leader (52%, en hausse au regard de la moyenne de 44 entre 2009-2023), puis à égalité, un passionné (41, 41 en moyenne), un preneur de risques (40, 43 en moyenne), un visionnaire (38, en nette hausse avec la moyenne de 29), un créatif (35, vs 36),
– Une approche « expert » moins sollicitée : un gestionnaire (32%), un expert dans son champ de compétence (30),
– Peu un gros salaire (12% sans changement avec une moyenne de 12).
♦ Les attentes et contraintes qu’ils perçoivent de la fonction d’entrepreneur.
– Une approche lucide sur les attentes : avoir de grandes responsabilités (48% vs 51 en moyenne 2009-2023), travailler beaucoup (43, vs 43), prendre des risques (42 vs 41), diriger une équipe (33 vs 33), gérer des situations complexes (32 vs 29),
– Au regard des bénéfices ou des insuffisances du statut : être autonome (39% vs 34), gagner beaucoup d’argent (16, vs 11), ne pas avoir la sécurité de l’emploi (15 vs 11), avoir peu de temps libre (11 vs 11).
⇒ Les étudiants et la création d’entreprise.Â
♦ Créer son entreprise en étant étudiant, ou à la fin de ses études, est jugé difficile par 90% (dont très par 29), un peu moins que pour la moyenne 2009-2023,94%.Â
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♦ 57% envisagent un jour de créer ou reprendre une entreprise, dont 18% certainement (le plus fiable) et 39% probablement ; 40% (moyenne 2009-2023) l’imaginent, en grand décalage avec 2025, ce qui demande à demeurer prudent pour pendre en compte cette dernière donnée.
15% ne savent pas et 28% répondent non.
A quelle échéance ? 49% 3 à 5 ans après la fin de leurs études (vs 47 en moyenne 2009-2023), et surtout 23% pendant ou juste après leurs études (vs 17 en moyenne mais 12 entre 2009 et 2015) ; 27% plus de 5 ans après la fin de leurs études (vs 36 en moyenne mais 45 entre 2009 et 2013).
♦ Qu’est-ce qui pourrait les motiver à créer une entreprise ?
– Être financièrement indépendant (46%) et gagner plus d’argent que dans un emploi salarié (37),
– Être libre dans ses décisions et responsabilités (37),
– Mettre en pratique une idée ou une passion (43), innover dans un secteur qui intéresse (33),
– Avoir un impact sur la société (27),
 Montrer qu’un jeune de zone rurale ou milieu populaire peut aussi réussir (21).
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♦ Les principaux freins à la création.
– Le manque de financement disponible (59%),
– La peur de l’échec (47), le sentiment de ne pas avoir les compétences nécessaires (37),
– Les démarches à remplir trop compliquées (30),
– La concurrence trop importante (27),
 – La peur de ne pas réussir à concilier vie professionnelle et personnelle (26), le manque de soutien ou d’accompagnement (23).
♦ Ce qui les influence : les exemples d’entrepreneurs qu’ils connaissent (36) et au même niveau leur milieu familial ou éducatif (30), puis leur environnement local ou territorial (18) et les campagnes de sensibilisation et les dispositifs publics (15).
♦ Mais 72% disent ne pas s’être informés sur les dispositifs d’aide à la création d’entreprise. Seuls 31% disent avoir recherché par eux-mêmes de l’information (en hausse au regard de la moyenne 23%).
Et 88% ne jugent pas accessibles par tous, les dispositifs d’aide à la création d’entreprise : pour 53%, ils sont peu connus de tous, alors que pour 34% ils sont surtout accessibles et connus d’une élite (tels les diplômés ou les habitants des grandes villes) et pour 22% difficiles d’accès en raison de critères exigeants (contreparties financières, complexité administrative, etc.).
⇒ Quid des jeunes en milieu rural ou populaire ?
84% sont d’accord (dont tout à fait 36) pour dire que les jeunes entrepreneurs des zones rurales ou populaires devraient bénéficier de dispositifs spécifiques (formation, financement, accompagnement) pour encourager leur réussite.
Pour 81% (dont tout à fait d’accord 32) des politiques publiques adaptées sont nécessaires pour réduire les inégalités en fonction du parcours ou du milieu d’origine.
De fait les étudiants estiment :
– à 45% qu’il y a manque d’information sur les aides disponibles, qu’il y a absence de réseau ou d’accompagnement pour les aider, et un manque de formations ou d’éducation adaptées (38), et puis chez ces jeunes un manque de maîtrise des codes sociaux ou professionnels nécessaires pour paraître crédible (35),
– Pour 38 il y a difficulté à convaincre les clients ou les investisseurs, alors qu’ils sont éloignés des grandes villes ou des lieux où l’innovation est présente (37).
⇒ Le rapport des étudiants au mentorat.
55% (41% en 2021) en ont entendu parlé dont 20% voient bien ce dont il s’agit.Â
♦ L’image du mentorat par les étudiants qui envisagent l’entrepreneuriat :
– Un bon moyen d’approcher le milieu professionnel pour le mentoré (90% dont 42 tout à fait) et un accompagnement permettant une meilleure insertion dans le monde du travail (90% dont 42 tout à fait) et donc “c’est utile pour entrer dans la vie professionnelle (89% dont 40)”,
– Un bon moyen de lutter contre l’inégalité des chances (86% dont 35), un bon moyen de s’enrichir des diversités sociales (85% dont 32), un bon moyen de renforcer la solidarité intergénérationnelle (84% dont 36)
–Un dispositif dont ils aimeraient bénéficier (83% dont 31).
♦ Qui envisagent de faire appel au mentorat ?
Parmi les 57% qui envisagent un jour de créer ou reprendre une entreprise, 71% ont envie d’âtre accompagnés par un mentor.
Par contre, pour ceux qui n’envisagent pas l’entrepreneuriat, l’image du mentor est la suivante :
– Un accompagnement permettant une meilleure insertion dans le monde du travail (90% dont tout à fait 33), un bon moyen d’approcher le milieu professionnel pour le mentoré (86% dont 32), une opportunité pour entrer dans la vie professionnelle (86% dont 31),
– Un bon moyen de renforcer la solidarité intergénérationnelle (83% dont 25), un bon moyen de lutter contre l’inégalité des chances (80% dont 24), un bon moyen de s’enrichir des diversités sociales (78% dont 24),
 – 66% dont 17 aimeraient en bénéficier.
Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/wp-content/uploads/2025/06/OpinionWay-pour-Moovjee-Les-etudiants-et-lentrepreneuriat-Mai-2025-.pdf
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