89 millions de touristes en 2018 en France (+11% par rapport à 2011).


" l’évaluation de la politique d’accueil touristique " Assemblée Nationale rapport N°2105, lu septembre 2019

Si la France est le premier pays en matière de flux de touristes (Français ou étrangers en France), les recettes nous placent en 3éme rang; le rapport qualité-prix est un handicap, tout comme la qualité de l’accueil dans les transports publics, les taxis et l’accès aux aéroports.

 

Les objectifs sont pour 2020, 100 millions de touristes et 60Md€ de recettes; 2018 a reçu 89,4 millions de touristes (en progression depuis 2011 de 11%). Le tourisme emploie 1,1 million de personnes (480 000 dans la restauration, 180 000 dans l’hébergement, 300 000 dans les transports), dont beaucoup d’indépendants ou de salariés de très petites entreprises.

 

La fréquentation dans l’hôtellerie en 2018 s’accroît de 2,4% malgré la concurrence des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet, du fait de la clientèle non résidente (les nuitées en hôtels augmentent de 7,6% du fait notamment des clientèles américaine et japonaise), alors que la fréquentation des résidents baisse de 0,6%. Avec 215 millions de nuitées en 2018, l’hôtel est toujours le premier mode d’hébergement collectif, devant l’hôtellerie de plein air (125 millions de nuitées en hausse de 0,8% imputable à la clientèle non résidente, notamment allemande et britannique).

 

La fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) s’accroît de 3,7%; les résidences de tourisme et hôtelières progressent de 4,5%, essentiellement du fait de la clientèle résidente (+ 5,6%); dans l’autre segment des AHCT, composé des villages-vacances, des maisons familiales et des auberges de jeunesse, la croissance est plus modérée (+ 1,2%); elle est portée par le dynamisme de la clientèle non résidente (+ 16,4%). Toutefois, la clientèle résidente demeure largement prépondérante dans les AHCT, réalisant quatre nuitées sur cinq.

 

L’édition 2017 du baromètre, reposant sur 3 000 questionnaires portant sur 60 critères et remplis par des personnes de 40 nationalités différentes ayant séjourné en France entre octobre 2016 et octobre 2017, conforte les conclusions des éditions 2011, 2013 et 2015, tout en identifiant quelques progrès sur certains de nos points faibles.

 

 

Le score de satisfaction globale (192 points en 2017, +10 points au regard de 2015) est  proche la moyenne Euromed qui regroupe les pays d’Europe et des rives de la Méditerranée.

 

Toutefois avec un écart de plus de 30 points par rapport à la moyenne Euromed, le rapport qualité-prix est un handicap (135 vs 168), malgré un progrès dans le rapport qualité-prix des restaurants entre 2015 et 2017.

La qualité de l’accueil dans les transports publics et dans les taxis reste un point faible, comme l’accès aux aéroports.

La richesse du patrimoine et des activités culturelles est reconnue, comme la qualité de l’accueil dans les musées, à l’exception de la gestion des files d’attente.

 

Les visiteurs expriment un besoin de clarification dans l’offre de services numériques et applications existantes des offices de tourisme: par ailleurs,  la population locale est perçue comme moins accueillante en France que dans les pays concurrents.

À ces chiffres il faut ajouter la fréquentation des hébergements proposés par des particuliers sur des plateformes internet qui s’élèveraient à 107 millions de nuitées en 2018 en progression de 15% par rapport à 2017, et au profit de non-résidents pour un tiers des séjours.

 

Pour en savoir plus : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/evaluation_politique_accueil_touristique_rap-info